Le vrai journal de Jack L’Éventreur (d’après les notes du Dr. Watson) : Bob Garcia

Titre : Le vrai journal de Jack L’Éventreur (d’après les notes du Dr. Watson)

Auteur : Bob Garcia                                                               big_2
Édition : Laurent Debarre

Résumé :
Sherlock Holmes n’est plus. Le Dr Watson se retrouve donc seul en ne parvenant à se remettre de la disparition de son ami. C’est à ce moment que son éditeur Georges Knewnes lui propose un contrat d’édition pour la publication du journal de Jack l’Éventreur qu’il disait avoir en sa possession à la fin des aventures de « Penny Blood », son précédent roman. Il finit par accepter et conclut l’accord.

Bob Garcia nous fait ici le récit d’un homme que pourtant rien ne prédestinait à devenir un meurtrier.

Une enfance ni heureuse ni malheureuse. Des parents aimants.

Mais Jack est un petit garçon à l’imaginaire débordant, habité par ses démons, et surtout par Teddy.

Critique : 
Les manuscrits « oubliés » du docteur Watson ont la fâcheuse habitude de se retrouver 100 ans après, dans une vieille malle en fer blanc, déposée dans une banque ou on fond d’un vieux grenier… Ici, pas du tout !

Non, pas de malle en fer blanc ! Le manuscrit dit « de Jack l’Éventreur » se trouvait au fond de la poche du docteur Watson. Son éditeur n’en cru pas ses yeux.

Le début du récit porte la date du 31 août 1888 (date du premier meurtre attribué au tueur de Whitechapel)…

Ce livre me faisait de l’œil depuis très longtemps, mais il était assez compliqué à trouver. C’est donc toute contente que je reçu le paquet envoyé par un magasin de vente en ligne…

La surprise fut de taille puisque le carton n’était guère épais. Normal, le livre ne fait que 150 pages. Moi qui le croyait plus gros, je suis restée un peu étonnée. 150 pages écrites avec de grands caractères. 1h de lecture et on en parlait plus.

Le premier récit porte donc la date du 31/08/1888… mais si vous vous attendiez à du sanglant, faudra aller voir ailleurs car nous sommes face à un adulte qui nous parle de son enfance, de ses souvenirs, de ses cauchemars…

Si les premières années furent agréables, la mort du père plongera toute la famille : le narrateur, sa mère et sa grande sœur dans les affres de la misère. Seuls les livres permettront au gamin de tenir le coup car c’était un moyen pour lui de s’évader au travers des images, étant encore trop jeune pour savoir lire.

Le récit est sombre, la misère dans les rues de l’East End est terrible. Un bébé peut se retrouver jeté mort sur la chaussée boueuse, sans que cela émeuve quelqu’un.

Une chose m’a souvent dérangée durant la lecture : les dates de rédaction du récit… Le narrateur nous parle de ses souvenirs d’enfance, mais les yeux e peuvent s’empêcher de lire les dates et de s’étonner qu’il y ait de la neige en septembre… Bon sang, j’avais encore oublié que les dates ne correspondaient pas au « véritable déroulement », mais juste à la rédaction des souvenirs.

C’est assez étrange de lire un tel récit aux travers les yeux d’un enfant… Il a beau les avoir écrit à l’âge adulte, ce sont les mots d’un enfant et ses interrogations qui transparaissent dans le récit.

L’enfant n’avait pas compris de quelle manière sa mère avait eu de l’argent, ni pourquoi elle se sentait « sale », ni pourquoi son ventre grossissait alors qu’elle mangeait peu.

Le lecteur, lui, il avait compris qu’elle avait fait ce que tant d’autres avaient fait avant elle pour s’en sortir : la prostitution occasionnelle, qui était courante des ces quartiers.

Si le début m’avait emballé, j’ai été déçue par la suite et je termine cette lecture avec un sentiment mitigé et des tas de questions :

– Les récits sont-ils la réalité ou des cauchemars ?

– Où se trouve la réalité et ou se trouve ce qu’il a imaginé ?

– Fut-il réellement l’Éventreur ? Le récit, hormis sur un court passage, ne laisse rien penser de tel. Et même ce passage n’est pas très clair. La seule chose qui pourrait faire pencher la balance vers le vrai journal du tueur est qu’il commence le 31/08/1888 et se termine le 8/11/1888, veille du dernier meurtre.

– Pourquoi ne nomme-t-il jamais sa sœur, se contentant de l’appeler « Grande Sœur » ?

En résumé, j’avais hâte de lire ce livre, mais j’en sors déçue… Très, très déçue.

La fin pourrait être plausible mais c’est une vieille théorie à laquelle je n’ai jamais adhéré.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014), au Challenge « Polar Historique » de Samlor (repris par Sharon), au Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, au « Mois anglais III » chez Titine et Lou, au Challenge « Victorien » chez Arieste, au Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict et au Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park.

19 réflexions au sujet de « Le vrai journal de Jack L’Éventreur (d’après les notes du Dr. Watson) : Bob Garcia »

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    • C’est même pas ça, ici… c’est pire ! je pensais tomber sur une sorte de journal « écrit » par jack, du moins, que l’auteur se soit mis dans la peau du tueur… mais je n’ai eu droit qu’à des souvenirs d’un homme qui racontait sa petite enfance !! à aucun moment on ne peut être sûr qu’il s’agisse bien de lui. Je ne voulais pas un nom ou une identité, juste un récit d’un tueur…. je l’ai pas eu 😦

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  5. Je me disais, chouette ! et puis…. finalement je ne note pas vu ton manque d’enthousiasme. Ma PAL te remercie, parce qu’avec le mois anglais elle va encore morfler ! 😉

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  6. Ping : Billet récapitulatif du mois anglais 2014 | Plaisirs à cultiver

    • Sophie Herfort a une réponse, plus plausible que la théorie à la mords-moi le noeud de Cornwell 😀

      Je m’attendais, avec ce roman, à lire un journal d’un tueur de prostituées, à le suivre dans les ruelles sombres, quitte à ne jamais lire son nom. Je suis tombée de haut avec les souvenirs d’un homme qui nous parlait de sa petite enfance ! ARGH !

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