Sherlock Holmes contre Jack l’Éventreur : Ellery Queen

 Titre : Sherlock Holmes contre Jack l’Éventreur

Auteur : Ellery Queen
Éditions :  J’ai Lu (1966)

Résumé :
Qu’est-ce donc que ce manuscrit inédit du docteur Watson, le fameux confident de Sherlock Holmes, qui parvient un jour sur le bureau d’Ellery Queen ? Une énigme vieille de près d’un siècle !

En 1888, une trousse chirurgicale a mis Holmes sur la piste du plus grand criminel de tous les temps : l’ignoble Jack l’Eventreur. Aussi, suivi de son fidèle Watson, plongera-t-il dans les bas-fonds de Londres où se dissimule la misère la plus noire.

Mais les pièces da puzzle ne se trouvent pas uniquement dans les taudis et l’insaisissable Jack l’Éventreur tiendra plus d’une fois le célèbre détective en échec.

Une énigme bien faite pour exciter la curiosité d’Ellery Queen.

Critique : 
Au commencement était le livre… ensuite vient le film. Logique et élémentaire…

Oui mais, pas toujours et ce livre en est la preuve : au commencement était le film « A Study in Terror » (pour rendre hommage au premier livre de Arthur Conan Doyle mettant en scène Sherlock Holmes et qui s’intitule « A Study in scarlett ») et ensuite, Ellery Queen décida de le faire en livre en y insérant son personnage, Ellery Queen.

Et oui, on a un livre qui est l’adaptation écrite d’un film, comme ce fut aussi le cas pour « La vie privée de Sherlock Holmes » de Billy Wilder et mis en roman par l’holmésien Michael Hardwick… Pardon, je m’égare des ruelles sordides de Whitechapel.

Aaah, que ça m’a fait du bien de relire ce pastiche holmésien après quelques lectures peu transcendantales !

Que c’est bon de retrouver un Holmes assez proche de son modèle canonique, arpentant les ruelles sombres de Londres, nous gratifiant de quelques déductions au passage.

Je possède ce livre depuis longtemps dans ma bibliothèque holmésienne (je l’avais lu quand j’avais dans les 16 ans) et il fait partie des rares bons pastiches qui ont mis en scène Jack l’éventreur et Sherlock Holmes (un personnage réel et un de fiction – Conan Doyle n’ayant jamais osé le faire, les crimes étant encore trop présent dans les mémoires et vu qu’un prince avait été suspecté, valait mieux se tenir coi).

Mais fi des digressions, venez avec moi, je vous invite à boire un verre (sale) au fameux Ten Bell Pub… et je vous raconte tout.

Il était une fois, un manuscrit qui avait attérit sur la table du détective Ellery Queen. Une énigme non résolue depuis plus d’un siècle, celle de l’éventreur de Whitechapel… Jack, pour les intimes.

Queen ouvre le manuscrit et se plonge dans le récit que Watson n’a jamais publié, celui des meurtres horribles de cinq préripa… non, de cinq papéti… non, de cinq péripapétiputes ! Ouf, j’ai su le dire et l’écrire.

En 1888, une trousse chirurgicale est envoyée en stoemeling à Holmes (stoemeling : envoyée en douce, ici, c’est sans mention de l’expéditeur).

Il manque le grand scalpel (aussi nommé couteau à nécropsie) et cette boite anonyme va lui donner l’occasion de nous gratifier de brillantes déductions qui le mèneront jusqu’à la famille du propriétaire et ensuite, il pourra se lancer sur la piste du plus grand criminel de tous les temps : Jack l’Éventreur.

Aussi, suivi de son fidèle Watson, plonge-t-il dans les bas-fonds de Londres de cette fin de siècle où, dans l’épaisseur du fog, se dissimule la misère la plus noire.

Mais les pièces du puzzle ne se trouvent pas que dans les taudis et l’insaisissable Jack l’Éventreur tiendra plus d’une fois le célèbre détective en échec. Oui, Holmes n’est pas infaillible, il est humain, aussi.

Avis ? Génial, excellent ! Quelques petites « adaptations » interviennent, pourtant : les meurtres se succèdent à un rythme « non réel » comparé aux dates des vrais crimes. On n’attend pas deux mois que le crime ait lieu et celui de Mary Jane Kelly n’est pas mentionné (le plus gore).

Dans ce super pastiche, il y a de l’action, du suspense, pas de descriptions horribles des crimes (vous échapperez aux rapports d’autopsie – zut !), les personnages sont fidèles et l’enquête ne se perd pas en circonlocutions inutiles.

Bémol ? Dans le livre – comparé au film – c’est Watson le narrateur, donc, pas de scène avec un cab noir, tiré par un cheval noir de chez nwar, déambulant dans les ruelles étroites en quête d’une préri… d’une papéti… d’une protsi… oh, et puis merde, d’une pute !

En ce qui concerne l’explication finale, elle est correcte, bien que Watson se laisse avoir. Moi pas, j’avais capté le message de Holmes.

Malgré toutes ces éloges, il y a un problème et il se trouve dans la partie écrite par Ellery Queen. Alternant le récit de Watson et le sien, Queen m’a pompé l’air.

Heureusement, les parties où il intervient sont très courtes et on revient vite au récit de Watson, bien plus intéressant !

Quenn nous expliquera à la fin d’où provient le manuscrit et pourquoi Watson s’est trompé en relatant les faits.

Un bon roman policier holmésien, pour les fans ou les non connaisseurs.

Juste entre nous, le film est excellent et John Neville campe un Sherlock Holmes plus vrai que nature et Donald Houston est un Docteur Watson fidèle. Le film n’a pas du tout « mal vieilli » et je l’apprécie toujours autant.

Pour les cinéphiles : A Study in Terror est un film britannique réalisé par James Hill et sorti au Royaume-Uni en 1965. John Neville y incarne Sherlock Holmes.

Le film a été tourné aux studios de Shepperton à Londres, et quelques scènes à Osterley House (toujours à Londres).

Le scénario du film est inspiré d’une histoire écrite par Adrian Conan Doyle (le fils d’Arthur Conan Doyle) et intitulée « Fog ». Adrian Conan Doyle a par ailleurs été co-producteur du film avec la société Sir Nigel Films qui lui appartenait.

Livre participant au Challenge « Thrillers et polars » de Liliba, au Challenge « Polar Historique » de Samlor, au Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddic, au Challenge « I Love London » de Maggie et Titin, au Challenge « Le mois anglais » chez Titine et Lou, au Challenge « Victorien » chez Arieste et au Challenge « La littérature fait son cinéma – 3ème année » de Kabaret Kulturel.

13 réflexions au sujet de « Sherlock Holmes contre Jack l’Éventreur : Ellery Queen »

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