Habitant de nulle part, originaire de partout : Souleymane Diamanka

Titre :Habitant de nulle part, originaire de partout

Auteur : Souleymane Diamanka
Édition : Points (25/02/2021)

Résumé :
La voix pleine de sourires et pleine de larmes
Sincère comme ce père noir qui repart en pleurs d’un parloir
J’ai eu la chance quelque part d’avoir été sauvé par l’art oratoire

Ce volume se compose des textes de l’album L’Hiver peul mais aussi de nombreux poèmes inédits de Souleymane Diamanka. L’auteur jongle avec les mots, les fait « métisser ».

Sa poésie prêche l’oralité, apparie avec finesse ses cultures peule et européenne, parce qu’il est fier d’être « habitant de nulle part et originaire de partout », dépositaire d’un chant intemporel, d’un appel à l’Amour, à la Tolérance et à la connaissance de l’Autre.

Critique :
Une fois de plus, c’est grâce à La Grande Librairie que j’ai découvert cet auteur et que j’ai lu de la poésie.

Ses textes sont très beaux à lire, Souleymane jouant avec les mots, leur musicalité. D’ailleurs, ces textes, il faudrait les lire à voix haute.

N’aimant pas l’exercice, j’ai décidé de lire dans ma tête, comme si je faisais une lecture à voix haute, mettant les coupures là où je les jugeais indispensable, lisant les mots comme si je faisais du slam, d’ailleurs, c’était la voix de Grand Corps Malade qui parlait dans ma tête.

La poésie n’est pas mon genre de prédilection, j’avais même tendance à fuir ce genre et pourtant, c’est une grave erreur de ma part.

Après m’être frottée aux Fleurs du Mal, je me suis attaquée à ce recueil de poésie et c’est avec gourmandise que j’ai déclamé les phrases dans ma tête, les faisant rouler sur ma langue, les dégustant comme des chocolats inattendus.