Le trône de Satan : Graham Masterton

Titre : Le trône de Satan

Auteur : Graham Masterton
Édition : Pocket Terreur N°9100 (1993) / Pocket (2000)
Édition Originale : Heirloom (1982)
Traducteur :

Résumé :
Rick Delatolla se flattait d’avoir le don pour flairer les bonnes affaires. Et le fauteuil en acajou richement sculpté de serpents et de corps humains entrelacés paraissait bien être l’occasion du siècle.

Jusqu’à ce que des choses étranges commencent à arriver à Rick et sa famille : arbres du jardin dépérissant en quelques heures, journées entières s’écoulant en un clin d’œil, chien dévoré de l’intérieur par un monstrueux insecte.

Rick savait qu’il n’avait pas le choix : il fallait qu’il détruise le fauteuil avant que le fauteuil ne détruise tout ce qui comptait pour lui.

Mais le trône de Satan l’avait pris en affection et tenait absolument à lui accorder ses bienfaits…

Né en 1946, auteur de la trilogie du « Manitou », de « Démences », « Transe de mort » et « La nuit des salamandres », Graham Masterton est l’un des plus grands écrivains anglais de Terreur.

Son imagination délirante et son sens de la démesure l’ont souvent fait comparer à Lovecraft.

Critique :
Puisque j’avais lu, de cet auteur, « Le jour J du jugement », j’ai poursuivis ma route avec « Le trône de Satan » et je n’ai pas été déçue, que du contraire.

Lorsque j’ai lu ce livre pour la première fois (années 95-96) je m’attendais à d’avantage d’horreur, même si l’ambiance est plutôt angoissante et monte crescendo.

Récit de construction classique, mais à la première personne du singulier, ce qui nous permet d’être dans les pensées du personnage principal, à savoir : Rick Delatolla.

Rick se flattait d’avoir un don pour flairer les bonnes affaires ? Le trône de Satan ne sentait pas assez mauvais, alors, parce que sinon, il l’aurait laissé là. Cela lui aurait évité bien des ennuis, mais cela m’aurait empêché de lire un bon roman qui m’a tout de même un peu glacé les os (ils glacent vite, aussi).

Oui, j’ai frémis en même temps que Rick qui avait des inquiétudes pour sa famille, et moi aussi.

Non, pas de scènes avec de la violence, c’est juste l’ambiance et l’atmosphère particulière de ce livre qui m’ont fait frémir. Quelques passages légèrement gore (mais pas de trop) et un soupçon d’érotisme, et l’affaire est faite.

Ah, il fallait y penser de faire cohabiter le Malin dans des objets rudimentaires…

Je n’achèterai jamais de fauteuil en acajou richement sculpté de serpents, moi. Le trône de Satan est vraiment horrible et ne cherche qu’à collecter un maximum d’âmes pour son confort en offrant l’argent, la gloire et les femmes en retour.

Les personnages sont crédibles, agréables, on s’y attache, mais ils sont très peu décrits. L’auteur ne s’encombre pas de détails inutiles pour décrire l’aspect physique de ses personnages, ce que j’ai un peu regretté.

Alors même si j’en aurais voulu davantage, l’intrigue reste simple, sans trop chercher dans la complexité. L’intrigue repose sur un combat entre le bien et le mal, entre Dieu et le Diable, ce que j’apprécie le plus en général et je me suis laissée prendre au jeu.

Attention, le manque d’action ne m’a pas dérangée (je parle d’action pure, les personnages ne passent pas tout le livre à dormir), je pense qu’il pourrait en rebuter certains, ceux qui cherchent cela au travers leurs lectures.

C’est un livre que je recommanderais à ceux qui veulent se plonger dans un récit pas trop compliqué, sans du sang qui dégouline des murs, mais avec une histoire qui tient en haleine.