Une génération française – 03 – Ayez confiance / 04 – Ici Londres : Thierry Gloris, Ana Luiza Koehler et Eduardo Ocaña

Titres : Une génération française – 03 – Ayez confiance / 04 – Ici Londre

Scénariste : Thierry Gloris
Dessinateurs : Ana Luiza Koehler 🇧🇷 / Eduardo Ocaña 🇪🇸

Éditions : Soleil Quadrants (2017 / 2018)

Résumé :
Tome 03 : Fin juin 1940. Zoé Favre (la petite sœur de Martin) prend conscience du cataclysme en apercevant les longues colonnes de prisonniers français marchant vers la captivité. Spontanément, elle improvise un ravitaillement en eau potable pour les marcheurs exténués. Elle n’a alors pas conscience qu’elle est en train de prendre une lourde décision, une de celles qui font basculer votre vie…

Tome 04 : Quelle idée méritait qu’un homme meure pour qu’elle vive ? Pour l’insouciant Martin Favre, aucune. Mais la guerre, la défaite française et l’Occupation ont tout balayé. Encore choqué par les combats endurés, Martin répond à l’appel du 18 juin et rejoint les Français libres de Londres. Ses pas chevillés à ceux du commandant Leclerc, les yeux rivés sur le Général de Gaulle, c’est en Afrique que commence sa mission de libération.

Critique Tome 03 (dessins de Ana Luiza Koehler 🇧🇷) :
Ayant décidé de lire les albums dans l’ordre de leur numération et non dans celle préconisée par les auteurs, j’ai poursuivi ma route avec cette génération française et ce troisième album a mis Zoé Favre, la petite soeur de Martin, face aux horreurs de la guerre.

Tranquillement réfugiée à la compagne, Zoé va assister au passage de prisonniers français, pris par l’ennemi et aussi à des prisonniers évadés, qui cherchent à regagner une zone moins dangereuse.

La résistance… Sans même le savoir, Zoé va s’y engager, déjà en aidant les évadés à se planquer, à foutre le camp, en demandant de l’aide à d’autres habitants, pour les conduire, les aider… Je ne m’attendais à ce que Zoé soit mise autant en avant et qu’elle se comporte de la sorte. Elle m’a étonné et en bien.

Ce troisième album met en scène l’occupation de la France par les allemands, avant que les nazis n’occupent Paris et nous assisterons à des arrestation arbitraire, à des violences et l’on comprendra pourquoi certains ensuite, n’aurons plus confiance dans leur pays, dans leurs institutions.

Une fois de plus, un très bon album qui m’a laissé sur un suspense de fou, avec Zoé, emprisonnée. Heureusement que j’avais l’album suivant !

Critique Tome 04 (dessins de Eduardo Ocaña 🇪🇸) : 
Puisque ce tome 4 est en fait la suite du tome 1, nous allons retrouver Martin Favre et le lieutenant Tanguy Brettin d’Arçonnet. Une bombe allemande les avait séparés, lors de leur baroud d’honneur…

Nous retrouvons donc Martin et son ami Léon Cohen, à Zuydcoote, Martin ayant été blessé. Mais comme il se sent mieux, ce crétin ne trouve rien de mieux que de repartir vers Dunkerque et in-extrémis, lui et Léon arrivent à foutre le camp vers l’Angleterre.

Ils ont eu de la chance, à cette époque, les marins civils aidait les gens qui se trouvaient dans la flotte… Ils avaient même été mobilisé pour l’occasion, afin de rapatrier le plus de soldats alliés possibles. Du côté du territoire français, plus de 8 millions de civils sont sur les routes. Nous avons la mémoire courte.

Ce quatrième tome va nous transporter en Angleterre, où De Gaulle est réfugié et a mis en place la résistance. Les soldats qui le désirent peuvent le rejoindre pour lutter contre l’ennemi. Et de là, certains se retrouveront en Afrique (A.O.F), à y faire la guerre aussi, à tisser des alliances. Et à expulser les fidèles à Pétain.

Pendant ce temps, en France, le Pétain rencontre le moustachu et lui donne le permis de pillage. Le héros de 14-18 est le zéro de 39-44 (et je reste polie).

Dans ce quatrième album, j’ai découvert des choses dont je n’avais pas connaissance.

La Prisonnière des Sargasses : Jean Rhys

Titre : La Prisonnière des Sargasses

Auteur : Jean Rhys (Dominique + UK) 🇩🇲 (🇪🇸 + 🇬🇧)

Édition : Folio (1977)
Édition Originale : Wide Sargasso Sea (1966)
Traduction : Yvonne Davet

Résumé :
La créole Antoinette Cosway raconte son enfance au domaine Coulibri, à la Jamaïque.

Entre l’indifférence de sa mère et les révoltes des esclaves, son destin bascule : elle est envoyée dans un couvent qu’elle quittera à l’âge de dix-sept ans pour se voir épouser un Anglais, distant, égoïste et arrogant.

Poussée par la haine qu’il lui porte, elle sombrera dans l’alcoolisme et la folie meurtrière.

Il fallut neuf ans à Jean Rhys pour écrire La prisonnière des Sargasses qu’elle publie en 1966, après un silence de vingt-sept ans. Elle y évoque la solitude et la démence, dans une écriture d’une extrême densité et d’une grande pudeur, qui font de ce roman l’un des plus forts et des plus attachants qu’elle ait écrit.

Critique :
C’est tout à fait par hasard que j’ai découvert ce roman, alors que je cherchais des nationalités que je n’avais jamais lue, et cette autrice cumulait celle d’anglaise et de dominiquaise, ce qui était parfait pour faire le pont entre le Mois Espagnol & Sud-Américain et le Mois Anglais.

L’introduction nous expliquera que ce  roman est une sorte de préquelle à Jane Eyre, de Charlotte Brontë. Dans Jane Eyre, on apprenait que la première femme de Rochester avait vécu enfermée, car devenue folle.

Le roman de Jean Rhys allait nous donner le point de vue de cette première femme de Rochester (Rochester qui n’est jamais nommé dans le texte).

Hélas, la magie n’a pas eu lieu avec moi, le ciment n’a pas pris et je me suis passablement ennuyée dans cette lecture, qui, si elle avait le mérite de me faire sortir de mes sentiers battus, ne m’a pas passionnée pour deux sous.

Ce récit se déroule dans la Jamaïque des années 1830, au moment de la libération des esclaves et se déroule dans le  domaine Coulibri, auprès d’une famille créole ruinée et qui tente, malgré tout, de sauver les apparences. Et puis, surtout, il ne faut pas se mélanger avec les Anglais, ni avec les anciens esclaves noirs !

Comme le proprio du domaine est mort, ne vivent là qu’une jolie veuve d’origine martiniquaise, son fils retardé et Antoinette, une petite fille que sa mère ne regarde pas, qu’elle laisse livrée à elle-même.

C’est un récit assez sombre, dont la folie est présente, notamment dans le personnage d’Antoinette, qui va y sombrer après son mariage avec un anglais (qui n’était intéressé que par sa dot). La folie va déjà la prendre lors de leur voyage de noces en Dominique, continuer lors de leur vie dans les Antilles et en Angleterre, ce ne sera pas mieux.

Le récit n’est jamais parvenu à m’envoûter, j’ai sauté des paragraphes entiers, puis des pages entières et j’ai fini par ne plus avoir envie de poursuivre cette lecture, tant elle me semblait longue (que 220 pages), malgré mes sauts de puces dans le récit.

Bref, ce n’était pas un roman pour moi… Heureusement que j’avais Wiki pour comprendre un peu mieux ce récit qui m’a laissé de marbre et en train de bâiller.

#lemoisanglais2024

  • Le Mois Espagnol et Sud-Américain : Mai 2024 [Chez Sharon] – #Fiche N°XX
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°02