Titre : Joseph Carey Merrick 🇬🇧
Scénaristes : Denis Van P. et Serge Perrotin
Dessinateur : Serge Perrotin
Édition : Sandawe (2013)
Résumé :
La première biographie en bande dessinée d’un personnage hors du commun.
Une histoire authentique, basée sur une documentation précise et rigoureuse : c’est la VERITABLE histoire de Elephant Man.
Le fruit de plusieurs années de recherches, de documentation et de dessin.
Un personnage devenu culte depuis le film de David Lynch.
Le livre comporte un cahier de huit pages de dessins et croquis inédits racontant la genèse du projet.
Critique :
Après avoir vu le superbe film de David Lynch, après avoir lu le livre (de Michael Howell & Peter Ford) dont avait été tiré le film , je ne pouvais que me pencher sur la version bédé de la vie de Joseph Merrick.
L’album comment en 1911, lorsque le docteur Frederick Treves, devenu plus âgé, se remémore ses souvenirs avec Joseph Merrick, suite au fait que son ami Constantin se soit plaint de son physique qu’il trouvait moyen.
Les dessins ne m’ont pas vraiment plu, je les ai trouvé caricaturaux, grossiers, mais je me suis plus attachée au scénario de la vie de Joseph, qui commençait lors de sa jeunesse et de la déliquescence de son physique, en raison de sa maladie.
Né en 1962, les premières années de vie de Joseph furent normales, puis, commencèrent les difformités, les brimades des enfants de son école, de son professeur, les regards gênés de ses parents, des habitants de leur petite ville. Bref, le commencement de l’enfer, parce que c’est ce que va vivre Joseph, un enfer sur terre, rejeté de partout, il lui est impossible de passer inaperçu.
Heureusement qu’ensuite, il croisa la route du docteur Frederick Treves, qui lui donna sa carte de visite. C’est vers lui qu’il retournera, lorsque l’exhibition des freaks furent interdits dans les foires. Là, il peut connaître une autre vie, une vie faite de rencontres, de plaisirs littéraires et avoir un toit sur la tête.
Autant où le film m’avait empoigné les tripes, me faisant pleurer comme une madeleine, autant où la version en livre est dans mes romans coups de cœur, la version bédé m’a moins touchée.
J’ai apprécié les détails sur la jeunesse de Joseph, on sent bien que les auteurs se sont documentés, qu’ils ont creusé le sujet. La partie sur l’enfance de Joseph est importante, plus détaillées que la seconde partie, lorsque le docteur Treves le prendra sous son aile. Le film de Lynch s’attachait plus sur la seconde partie de la vie de Joseph et moins sur son enfance.
Par contre, j’ai été moins touchée par la version bédé qu’avec le film ou le roman… Sans doute dû au fait que la partie plus lumineuse de sa vie ait été moins détaillée, plus survolée. Et c’est elle qui est la plus émotive, je trouve. C’était celle qui m’avait tirée des larmes. L’auteur avait décidé de ne s’intéresser qu’à la genèse de Joseph, à sa chute et non à sa renaissance. À la demande de l’éditeur, il a rajouté les 9 planches ensuite.
Et puis, Joseph a peu de dialogues dans cette adaptation et on a l’impression de survoler son personnage, de ne pas s’y attacher (alors que c’est impossible de ne pas s’attacher à lui dans le film ou le roman).
Anybref, ceci n’est pas une mauvaise adaptation, mais après les émotions fortes du film et du roman, j’ai trouvé que les émotions manquaient dans cette bédé.
- Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°11