Mon coeur a déménagé : Michel Bussi [LC avec Bianca]

Titre : Mon coeur a déménagé

Auteur : Michel Bussi
Édition : Les Presses de la Cité (11/01/2024)

Résumé :
Mon cœur a déménagé est à la fois un récit initiatique, un roman d’amour et d’amitié, une vaste enquête s’étirant sur plus d’une décennie, et bien entendu une intrigue à twist, nul ne sachant, jusqu’à la dernière page, qui connaît la vérité, et qui la manipule.

 » Papa a tué maman.  »
Ophélie a tout vu, du haut de ses sept ans.
Son père n’est pas le seul coupable. Un homme aurait pu sauver sa mère.

Dès lors, Ophélie n’aura plus qu’un but : retrouver les témoins, rassembler les pièces du puzzle qui la mèneront jusqu’à la vérité. Et se venger !

Enfant placée en foyer, collégienne rebelle, étudiante évoluant sous une fausse identité, chaque étape de sa vie sera marquée par sa quête obsessionnelle.

Critique :
Le nouveau roman de l’auteur sent bon la fresque sociale, celle des HLM, des citées, des ménages qui ont des fins de mois difficile, qui sont sous tutelle, curatelle,…

Ophélie est dans ce cas, ses parents ne s’en sortent pas, ont des dettes, papa boit, fume du hachis (on s’est compris). Et puis, un soir, papa poursuit maman dehors et on la retrouve morte, éclatée sur la route, au-dessus de la passerelle.

Direction un foyer pour la petite Ophélie et prison pour papa… Non, le dernier roman de monsieur Bussi ne respire la joie de vivre, que du contraire, mais il ne force pas non plus le trait pour nous faire d’Ophélie une Cosette, loin de là.

Ophélie est une battante et son seul but sera de se venger de celui qu’elle tient pour responsable de l’assassinat de sa mère : Richard Vidame, l’assistant sociale, celui qui n’a pas voulu aider sa mère et qui était son gestionnaire de dettes.

Ce roman se lit assez vite, tant l’histoire est intéressante et que j’ai apprécié les personnages principaux, notamment Ophélie, Nina, Bénédicte et Steeve, sacré Steeve, qui m’a bien fait rire en parlant de son ordinateur de poche… Moi, j’ai pensé à smartphone et quand j’ai lu ce que Steeve sortait de son sac à dos, j’ai ri un bon coup. J’avais oublié que nous étions dans les années 80, et donc, pas de smartphone !

La seule chose qui m’a un peu gênée, dans l’histoire, c’est qu’Ophélie ne veut jamais lâcher sa vengeance, même quand, à un moment donné, les conséquences de son entêtement seront terribles. Je pense qu’à sa place, j’aurais fait profil bas, mais elle est entêtée et ne veux rien écouter. Ah, la jeunesse…

Dans la dernière ligne droite, alors qu’il ne restait plus qu’un quart du livre à dévorer, le rythme a augmenté et le suspense aussi. Là, j’avais les yeux bloqués sur les pages du livre et il m’a été difficile de le poser, tant je voulais connaître la vérité, même si je suspectais un truc pas net depuis quelques temps (mais je voulais savoir si j’avais vu juste ou non – j’avais tort).

Comme toujours, l’auteur sait jouer avec son lectorat, lui cacher des choses, ne lui montrer que ce qu’il veut bien nous faire voir et c’est ce que j’aime : le twist final, les révélations fracassantes, le moment où je comprends que je me suis faite avoir sur toute la ligne…

Et dans ce roman, même si le twist n’est pas exceptionnel, comme dans d’autres, il n’en reste pas moins inattendu et je peux dire que l’auteur a bien joué avec mes sentiments, avec mes certitudes, bref, il a fait ce que les hommes politiques font le mieux : il m’a bien entubé (mais en littérature ou au cinéma, c’est permis !).

Anybref, c’est une LC plus que réussie avec ma copinaute Bianca, qui, tout comme moi, s’est faite enfumer et vous raconte son avis dans sa chronique !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°150].