La Mandragore – Tome 01 – Une porte sur l’enfer : Sylvain Cordurié et Marco Santucci

Titre : La Mandragore – 01 – Une porte sur l’enfer 🇬🇧

Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Marco Santucci

Édition : Soleil – 1800 (2012)

Résumé :
1892. Les Fathers of realms. Tel est le nom de la société secrète qui s’impose comme la plus puissante de l’Angleterre victorienne.

Depuis que les démons l’ont choisi pour créer un pont entre le plan terrestre et le leur, elle jouit d’une autorité indiscutable sur les autres ordres occultes. Indiscutable, mais contestée. Car il est des privilèges convoités, et le commerce avec les démons est particulièrement prisé.

Lynn Redstone est le bras armé des Fathers. Elle s’acquitte de missions qu’elle seule peut assumer du fait de ses exceptionnelles prédispositions. Elle doit aussi lutter contre des crises de rage si violentes qu’elles menacent sa santé tant physique que mentale.

Critique :
Cela faisait longtemps que je n’avais plus lu un album de la collection 1800, des éditions Soleil.

Une fois de plus, me revoici dans l’Angleterre victorienne, aux côtés de sociétés secrètes, sorte de truands, mais en costard cravate.

Lynn Redstone, le bras armé des Fathers of realms aemprunté la combinaison de Daredevil (le masque) et elle est super badass.

Cette bédé est à classer au rayon du fantastique, puisque nous avons des démons et que les membres des sociétés secrètes savent utiliser la magie, le tout avec une bonne louche d’ésotérisme. De quoi passer une bonne soirée bédé.

Sylvain Cordurié n’est pas un mauvais scénariste, il a scénarisé des Sherlock Holmes, des Orcs & Gobelins, des Maîtres Inquisiteurs, Assassins,… C’est une valeur sûre et si ce diptyque ne cassera pas la barraque, il reste néanmoins de bonne facture.

Les dessins sont superbes, les couleurs aussi, hélas, pour certains personnages, j’ai eu un peu de mal à les distinguer les uns des autres. Peut-être était-ce dû à mon état de fatigue de la journée, je ne sais pas, mais j’ai parfois peiné à savoir qui était qui.

Pour le reste, le scénario est assez classique : un démon qui s’associe avec des salopards (et non un lion qui s’associe avec un cafard) et un mystère avec des personnes qui peuvent se transformer en entités démoniaques.

Non, ce premier album ne va pas révolutionner le genre, ni sketter la barraque (la casser), mais au moins, il ne perd pas de temps en tergiversations inutiles, il va droit au but, ne s’embarrasse pas de trop de détails, ni de trucs religieux ou philosophique.

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°217].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°09

Frère Athelstan – 12 – Les baladins du régent : Doherty Paul

Titre : Frère Athelstan – 12 – Les baladins du régent 🇬🇧

Auteur : Doherty Paul 🇬🇧
Édition : 10/18 – Grands détectives (2015)
Édition Originale : The Straw Man (2012)
Traduction : Christiane Poussier et Nelly Markovic

Résumé :
Londres, janvier, 1381. Invités par le Régent Jean de Gand, frère Athelstan et Sir John Cranston, assistent à une représentation donnée par ses baladins.

Mais le divertissement tourne vite à l’horreur quand deux hôtes de marque sont retrouvés la tête tranchée. Ces meurtres auraient-ils un lien avec la mystérieuse prisonnière que Gand garde enfermée dans la Tour de Londres ?

Tandis que les rumeurs grondent et que le crime se propage, Athelstan se lance dans une des enquêtes les plus déroutantes de sa carrière.

Critique :
Londres, janvier 1381… Sans le vouloir, je me suis retrouvée à lire un frère Athelstan qui se déroule dans un froid polaire et dans la neige, alors qu’on est au mois de juin et que le temps est bien meilleur qu’à Londres, chez mes vieux amis Athelstan et Cranston.

Les complots pour renverser le régent, Jean de Gand, continuent, les petites gens grondent et voudraient bien que ce tyran dégage du trône, et fissa. On se doute que lorsque les Hommes Justes entreront dans Londres, les ruelles pisseront du sang.

Dans cette histoire, nous sommes à deux doigts d’un roman d’espionnage, puisque le régent a des infiltrés chez les Hommes Justes et que ces derniers en ont dans l’entourage du régent. Et dans ce douzième tome, les cadavres vont se ramasser à la pelle, tant on aura des crimes, dont certains en chambre close.

Notre pauvre Athelstan est bien mal, il sait que dans sa paroisse, dans ses ouailles, il se trouve des hommes qui fraient avec les Hommes Justes et en plus, notre pauvre frère va devoir quitter sa paroisse pour enquêter, à la demande du régent, sur les événements qui ont eu lieu à la Tour : un mort, un blessé et deux têtes coupées déposées bien en vue.

Pas de répit pour Athelstan… L’enquête est ardue, il ne sait pas trop par où commencer, tout est chamboulé et trouver les infiltrés n’est pas une tâche aisée. Les crimes se suivent et personne ne comprend le pourquoi, ni le comment. Notre détective en bure va devoir se creuser la cervelle et remuer ses petites cellules grises pour dénouer cette pelote de laine.

Comme toujours, l’auteur connait bien la période, il s’est documenté et en lisant les enquêtes du frère Athelstan et du coroner Cranston, c’est des pages d’Histoire d’Angleterre que l’on ingurgite, mais toujours avec facilité, sans que cela donne l’impression de lire un véritable cours magistral.

L’enquête ne sera pas facile et de ce fait, il n’y aura pas d’autres petites enquêtes qui se grefferont à la principale. Il faut dire que le morceau est costaud, avec tous ces cadavres, les complots, les infiltrés, les coups bas, les mystères, les ragots et les potins qui pourraient déboucher sur des conséquences graves. À cette époque-là, on coupait la langue de ceux ou celles qui parlaient trop et qui menaçaient la couronne…

Une fois de plus, c’est une bonne enquête, même si elle est plus longue que d’habitude et bien plus complexe, aussi. Impossible pour moi de trouver les traîtres, les infiltrés et le modus operandi des crimes. Quand au coupable, je n’aurais jamais trouvé sans l’aide d’Athelstan !

Une série policière qui reste toujours de bonne facture et de grande qualité.

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