Criminal – 01 – Lâche ! : Ed Brubaker et Sean Phillips

Titre : Criminal – 01 – Lâche !

Scénariste : Ed Brubaker 🇺🇸
Dessinateur : Sean Phillips 🇬🇧

Édition : Delcourt Contrebande (2007)

Résumé :
Une ex-junkie. Un ancien détenu épileptique. Un pickpocket. Des flics véreux. Le casting est parfait et le casse, du billard. Bien sûr, rien ne se passe comme prévu. Mais s’il est une chose qu’une vie de braquages a apprise à Leo, c’est qu’il existe toujours une porte de sortie pour les lâches. Et il n’y a plus d’honneur lorsqu’il est question de survie. Quoique…

Critique :
Personne ne résiste, à l’appel le Léo…

Leo Patterson est un pickpocket, un cambrioleur, un braqueur de génie, qui a toujours réussi à passer entre les mailles de la police, grâce au fait qu’il respecte toujours ses règles et qu’il pense à tout, lors d’un braquage.

Lorsque deux flics véreux viennent l’engager pour braquer le fourgon des pièces à conviction, contenant 5 millions de dollars en diamants, il hésite et ensuite, commence à tout planifier, à tout étudier.

Lui, les plans B (C et D), ce ne sont pas du vent ! Un certain président devrait prendre exemple sur lui, tiens (pour la truande, c’est fait, je parle pour les plans de rechange, bien entendu).

Je viens de découvrir cette série de comics et j’ai eu du mal à lâcher ce premier tome, tant il m’a captivé. Nous sommes dans de le milieu des truands, des voleurs, des bandits. C’est la version en comics d’un roman noir dans ce qu’il a de plus pur, de plus sombre, de plus jouissif.

Avec Ed Brubaker au scénario, je ne prenais pas grand risque, mais je ne m’attendais pas à kiffer autant cette série. Tous les ingrédients du bon film noir sont réunis (et du polar noir aussi), il ne manque personne : le barman et le bar pour truands, le baron de la drogue, les flics véreux, les femmes, la came, les truands…

Mais attention, si les ingrédients sont communs à bien des polars noirs, ce n’est pas pour autant que le scénariste a cuisiné la même tambouille et s’est pris les pieds dans le tapis des stéréotypes ! La soupe n’est pas la même, elle est sublimée !

Pour le moment, je viens de lire 4 tomes et tous sont de très bonne facture et évitent les poncifs habituels. Pas de manichéisme, pas de super héros, pas de flic vertueux, pas de morale à deux balles. On a de la profondeur dans les personnages et on arrive même à s’attacher à ces truands, notamment Léo.

Quant aux dessins de Sean Phillips, je les ai apprécié, notamment ses ambiances sombres qui rendaient bien à l’univers sordide de ce premier album.

Anybref, c’est une super découverte que je viens de faire là. Ce comics est sombre, noir, sans concession, brut de décoffrage, on a des trahisons, des meurtres, des balles qui sifflent, des bons plans, des bas-fonds et tout ce qu’il faut pour faire de ce récit un superbe polar noir bien serré, bien tassé et à déguster cul sec.

PS : je pensais chroniquer cette série pour juillet, après le Mois Anglais et puis, je me suis rendue compte que le dessinateur était anglais et que les 4 albums lus pouvaient compter pour le Challenge « A American year » et pour le « Mois Anglais ». Bonne pioche à tous les étages.

#lemoisanglais2024
An American Year

Les chroniques de St Mary – 07 – Petits arrangements avec l’Histoire : Jodi Taylor

Titre : Les chroniques de St Mary – 07 – Petits arrangements avec l’Histoire

Auteur : Jodi Taylor 🇬🇧
Édition : HC (04/02/2021)
Édition Originale : The chronicles of St Mary’s, book 07: Lies, Damned Lies, and History (2016)
Traduction : Cindy Colin Kapen

Résumé :
Derrière la façade très académique de l’institut St Mary, les équipes d’historiens, de techniciens, de chercheurs ont découvert le secret du voyage dans le temps. Ici, on n’étudie pas seulement le passé, on le visite…

J’ai fait des choses stupides dans ma vie. J’ai souvent été imprudente et j’ai enfreint beaucoup de règles. Mais jamais auparavant je n’avais ruiné autant de vies ni laissé un tel désastre derrière moi.

Max n’a effectivement jamais aimé suivre les règles, pensant qu’elles étaient faites pour les autres. Mais cette fois, elle est allée trop loin et tout le monde va devoir en payer le prix. Comment pourra-t-elle arranger les choses ?

Critique :
Depuis le départ, j’apprécie les aventures de Maxwell et de ces historiens qui voyagent dans le temps…

Oups, pardon, je voulais dire qui observent et documentent les événements historiques majeurs en temps réel ! Un coup à s’attirer les foudres.

Une fois de plus, le roman sera composé de petites histoires qui se dérouleront à l’institut St Mary : scènes de vie quotidienne, petits soucis, tests dangereux,… Bref, de quoi passer un petit moment avec de l’humour.

Et puis, nous aurons aussi des voyages, heu, des observation d’évènements historiques majeurs, en temps réel, ce qui est toujours intéressant d’observer l’Histoire par le trou de la serrure. Enfin, avec les historiens de St Mary, nous sommes toujours aux premières loges, le danger est bien réel et aucune mission n’est pépère.

L’écriture de l’autrice est simple, sans être trop simpliste et c’est toujours un plaisir de retrouver les différents personnages qui composent l’institut St Mary, surtout que certains sont gratinés et ne manquent pas de loufoquerie. Ses romans se lisent facilement et il ne me faut pas 2 chapitres pour m’immerger dans son récit.

Mon bémol sera pour les derniers chapitres, qui semblent n’être là que pour ajouter des pages, du drame, du stress et mettre un personnage dans une situation horrible. Pour moi, ces passages n’apportent rien à l’histoire, hormis de la pagination et le retour d’un vilain pas beau récurent (un truc que je déteste, sauf avec les Dalton, mais eux sont plus bêtes que méchants).

Malgré le fait que j’ai apprécié cette lecture, j’ai trouvé que ce septième tome s’essoufflait, qu’il manquait de pep’s, de renouveau et que l’autrice avait tendance à tourner toujours autour du même pot : les problèmes de St Mary, qu’elle égraine sur tous les tomes, à toutes les sauces. C’est lassant, à la fin. Le schéma narratif est un peu trop redondant au fil des tomes.

J’aurais préféré aussi plus de voyages dans le temps. Si ceux que l’on a eu dans ce récit étaient intéressants, le dernier, à Stonehenge, n’a rien apporté de plus au récit, si ce n’est de la pagination, une fois de plus. Je comprends que le fait qu’elle soit enceinte la fasse moins voyager, mais, tout le récit manquait un peu de sel.

Malgré tout, ma lecture a été agréable, comme hors du temps, j’ai souri, j’ai flippé, je me suis amusée, j’ai pris plaisir à partir avec l’équipe de trublions habituels, mais il a manqué le souffle de la grande aventure, dans ce tome 7.

Je vais essayer de trouver du temps, ce mois-ci, pour lire le tome 8, afin de voir si lui aussi est dans la vague d’essoufflement, ou pas…

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°227].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°20