Carland Cross – 01 – Le golem : Olivier Grenson et Michel Oleffe

Titre : Carland Cross – 01 – Le golem 🇬🇧

Scénariste : Michel Oleffe
Dessinateur : Olivier Grenson

Édition : Claude Lefrancq Éditeur (1991) / Soleil (2002)

Résumé :
Londres. Milieu des années 30. Dans la ville noyée de brouillard, le crime est partout. Et avec lui, l’épouvante et l’horreur.

Carland Cross, lancé sur la piste d’un assassin mystérieux, relève un à un les indices les plus étranges.

Le Golem, la terrible statue vivante, serait-il à Londres, avec son cortège maudit de cadavres rappelés à la vie ?

Critique :
La première chose qui frappe, lorsque l’on découvre Carland Cross, c’est qu’il a tout d’un Sherlock Holmes : grand, mince, détective, ne s’intéresse pas aux femmes, possède un biographe (Andy White) qui l’accompagne, il fume la pipe, utilise une loupe et habite à Baker Street. N’en jetez plus, même physiquement, il en a des airs.

Mais Carland Cross est encore plus fort que Sherlock Holmes ! Oui, il est dit que Carland Cross a lu tous les livres, qu’il connait toutes les sciences et encore mieux, qu’il est capable de parler toutes les langues existantes, même les plus rares ! Waw, ça laisse pantois, tant de talents…

À mon avis, si on lui demandait, il serait capable de chanter Li Bia Bouquet (l’hymne namurois) en Klingon (au lieu du wallon) ! Bon, les auteurs auraient pu avoir le pied moins lourd sur la pédale des qualités, parce que là, c’est abuser !

Tout comme Holmes, Cross comprend tout avant tout le monde et son biographe, tel Deadpool, brisera le quatrième mur en s’adressant directement à nous, lecteurs et en nous annonçant que Cross a déjà tout compris, alors qu’il nous faudra encore 40 pages à nous pour tout capter.

Les dessins sont dans la ligne claire, avec des couleurs claires. Ils ne sont pas mauvais du tout, même agréables. Par contre, dans les dialogues, les abus de « my boy » (utilisés par Cross envers Andy, son assistant) m’ont exaspérés.

Dans cette série, le fantastique est l’élément clé, puisque Carland Cross est un détective de l’étrange (hommage à Jean Ray aussi). Là où dans chez Conan Doyle, tout s’expliquait de manière rationnelle, ici, le surnaturel entre en jeu et il est l’explication de tout. Alors oui, le Golem et les morts-vivants pourraient être autre chose qu’un trucage de la Hammer.

Autant où je suis tombée de suite sous le charme de Holmes (qui ne fait rien pour qu’on l’aime), autant où je n’ai pas vibré avec Carland Cross. Il est froid, tout comme Holmes, mais il lui manque le panache et tout ce qui fait que Holmes est un personnage marquant.

Les explications de fin d’album sont assez vite expédiées et il n’y avait rien de neuf sous le soleil avec une machination ourdie par un vieil ennemi à la Olrik. Comme je le pensais, les explications sont clairement du côté du surnaturel, ce qui est plus facile, puisque l’on peut tout faire en l’utilisant.

Bon, cette lecture n’est pas un désastre, mais pas un coup de coeur non plus. J’ai essayé cette série, notamment parce qu’elle se déroulait en Angleterre et que le mois de juin est celui du Mois Anglais.

Même si ce n’est pas une super découverte, je continuerai sans doute avec cette série, l’année prochaine, pour ce même challenge et aussi pour voir si les autres albums sont du même acabit (ou moins bien, ou mieux, tout est possible).

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°250].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°49

‭Les gouvernantes : Alex Hay [LC avec Bianca]

Titre : ‭Les gouvernantes (C’est votre maison. Ce sont leurs règles)

Auteur : Alex Hay 🇬🇧
Édition : Marabout – Black Lab (20/09/2023)
Édition Originale : The Housekeepers (2023)
Traduction : Hélène Amalric

Résumé :
Londres, 1905. 🇬🇧 Un bal éblouissant. Un casse audacieux.

En haut, Madame se prépare au bal de la saison. En bas, les domestiques organisent le cambriolage du siècle.

Gouvernantes, femmes de chambre, couturières… qui les croirait capables de monter le plus grand cambriolage que Londres ait jamais connu ?

Mais quand Mrs King est injustement renvoyée de son emploi dans l’une des plus grandes résidences de Mayfair, elle décide de recruter une improbable bande de femmes pour exécuter son plan : profiter du spectaculaire bal de la Saison organisé par Miss de Vries, la propriétaire, et vider de tous ses trésors cette demeure symbole de richesse et de pouvoir. Leur plan est méticuleux, mais sauront-elles déjouer tous les pièges ?

Parviendront-elles à leurs fins ? Et Mrs King n’est-elle animée que par la vengeance ?

Vous ne le saurez qu’en vous laissant emporter jusqu’à la dernière page de ce suspense historique.

Critique :
Pour une fois, le bandeau-titre ne mentait pas, ne faisait pas de fausses promesses : c’est bien Downton Abbey qui rencontre Ocean 8 (même si je n’ai pas vu que le Ocean Eleven).

Par contre, on passera moins de temps dans les beaux salons feutrés que dans la série Downton, puisque l’on se trouvera aux côtés des femmes qui vont tenter de commettre le casse du siècle et on passera du temps à mettre au point le plan génial.

Londres, 1905… Mrs King va rassembler des femmes pour commettre un vol audacieux chez la fille De Vries, une pimbêche que l’on détestera d’emblée, sans pour autant que l’on s’attache à Mrs King. En fait, je me suis plus attachée à certains rôles secondaires qu’aux deux principaux.

L’incursion dans le Londres de 1905 est réussie, tous les marqueurs de l’époque sont là, on y est, les ambiances sont parfaites et l’on sent bien la différence entre les classes sociales, notamment les bourgeoises qui passent leur temps à se prélasser, le petit doigt en l’air, pendant que les autres triment et astiquent les couverts.

Ce roman historique prend son temps, notamment dans la première moitié du récit et cela pourrait ennuyer une partie du futur lectorat qui n’aurait pas envie de passer du temps avec des petites gens, avec des femmes de chambres, des gouvernantes ou sept femmes en train de monter un casse audacieux. Pas d’ennui de mon côté, mais vu le rythme est assez lent durant la première partie, d’autres pourraient en souffrir.

Le cambriolage ne manque pas d’audace, tout comme l’était celui dans Ocean Eleven, mais alors que ça passait crème dans le film (un de mes préférés), cela grince un peu aux entournures dans le roman. Est-il réaliste ? Limite… Il est de haut vol (oups), un vrai tour de passe-passe, rien n’est laissé au hasard avec les poulies, les trapèzes, les actrices, acteurs, mais tout de même.

Mais je pinaille, après tout, je ne vais pas me plaindre quand les gens du bas volent les riches. Ma foi, j’applaudirais bien. Alors, puisque le cambriolage était palpitant, je ne vais pas faire chier le monde avec le réalisme ou non.

Et puis, j’ai aimé passer du temps avec ces femmes dont plusieurs ont une motivation pour commettre ce larcin de haute voltige, en apprendre un peu plus sur leurs vies, apprendre leurs petits secrets… Au fur et à mesure que le récit avancera, les secrets se dévoileront et nous en aurons quelques uns.

Anybref, une lecture détente, qui m’a fait passer le temps agréablement, puisqu’il s’agissait de voler des gens extrêmement riches et qui n’avaient pas gagné leur fortune de manière légale ou de manière moins glauque (pour une partie).

Non, ce n’est pas le polar du siècle, c’est une lecture agréable, mais pas trépidante, hormis lorsque le casse commencera. Un roman avec une touche de féminisme, puisque ce sont des femmes, qu’elles se sont prises en main, pour la plupart et qu’elles comptent bien continuer.

Pas une lecture indispensable, sauf à se vider la tête et à s’amuser un brin. De temps en temps, ça fait du bien, tout en s’instruisant un peu sur le côté historique de l’Angleterre de 1905.

Par contre, c’est une LC de foirée avec Bianca, puisqu’elle a abandonné dans la première partie (celle qui est lente et peu trépidante) et qu’elle n’a jamais su reprendre la lecture ensuite. J’ai donc terminée toute seule (j’avais avancé plus vite qu’elle, mais bon, j’étais en vacances et avec rien à penser).

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°249].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°48