Titre : Agatha Christie – 08 – Le meurtre de Roger Ackroyd 🇬🇧
Scénariste : Bruno Lachard
Dessinateur : Bruno Lachard
Édition : Emmanuel Proust Éditions (2004)
Résumé :
Un an après avoir perdu son mari dans des circonstances douteuses, madame Ferrars est à son tour victime du sort. Suicide ? Empoisonnement ?
Lorsque vient le tour de monsieur Ackroyd, son présumé amant, le doute n’est plus permis. Mais dans quel but ? Hercule Poirot entre en scène…
Selon les spécialistes de Christie, ce roman publié en 1926 est LE chef d’ouvre de la reine du crime.
Bruno Lachard, par son dessin précis, redonne à cette énigme criminelle toute sa psychologie diabolique.
Critique :
Effectivement, le roman fait partie des meilleurs de la reine du crime. Je me souviens qu’à l’époque, la résolution de l’affaire m’avait laissée comme deux ronds de flan (pas de flamby, hein !).
C’était retors à souhait, impensable et la reine du crime avait définitivement cassé les règles du polar. Bref, ce roman, c’était du grand art.
Je l’avais d’ailleurs relu il y a quelques années, même si je me souvenais encore de l’identité de la personne coupable.
Lire son adaptation bédé était donc une bonne idée. Oui, elle l’était jusqu’à ce que je commence la lecture et que mes yeux voient les dessins… Sans vouloir être méchante avec le dessinateur, ils sont moches (d’accord, je suis incapable de dessiner) et le pire sera pour la tête d’Hercule Poirot, qui m’a fait saigner des yeux. Mon pauvre Poirot…
Déjà que les couleurs, dans des tons monochromes, ne faisaient pas du bien aux yeux, voilà que le crime fut pire plus loin avec mon cher Poirot adoré. Le dessinateur ne lui a pas rendu service. Maintenant, on aime ou pas, tout est une histoire de goût.
Le problème lorsque l’on adapte un roman en bédé, c’est qu’il faut reprendre tous les détails importants, les dialogues les plus pertinents et tout condenser dans 54 pages. Si l’album avait été plus épais (80 pages), cela aurait donné de l’air à l’adaptation et évité que tout ne se retrouve l’un sur l’autre et que l’on ait des planches très bavardes et les informations nombreuses.
L’inconvénient, lorsque l’on déteste les dessins, c’est que l’on a moins envie de lire les phylactères et que la lecture de la bédé se révèle être un parcours du combattant, tant rien ne trouve grâce à nos pauvres yeux.
Autant où le roman de la reine du crime était (et est toujours) remarquable, autant où cette adaptation en bédé est ratée. Cela mériterait une nouvelle adaptation, dans une bédé avec plus de pages, de jolies couleurs, un Poirot avec une autre tête, des dessins plus réussis.
Anybref, une véritable déception que cette adaptation.
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