Durango – Tome 15 – El Cobra : Yves Swolfs & Thierry Girod

Titre : Durango – Tome 15 – El Cobra

Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Thierry Girod

Édition : Soleil Productions (2008)

Résumé :
Durango a enfin obtenu l’information qu’il voulait et fait maintenant route vers sa destination afin d’assouvir sa vengeance.

Il n’est pas le seul à suivre cette piste et à se diriger en direction du siège de la Lawrence Mining Company.

Un homme poursuit le même but. Dans ce genre de confrontation, l’issue de la rencontre est toujours incertaine et souvent fatale pour l’un des protagonistes.

Critique :
Et bien voilà, ce n’était pas si difficile que ça de nous proposer un Durango comme on les aime !

Moi qui me plaignais dans ma précédente chronique du manque d’envergure de notre blondin préféré…

Là, je suis satisfaite, c’est du Durango couillu, persévérant, sans foi ni loi, mais avec tout de même un soupçon de compassion.

De plus, face à lui, un pistolero d’envergure, un homme qui, comme lui, possède des pistolets hors norme. Et qui sait s’en servir !

Cet album clôt le dyptique commencé dans « Un pas vers l’enfer » et il le clôt en beauté puisque si le précédent tome manquait de carrure et d’épaisseur, celui est plus étoffé et on retrouve ce qui faisait la saveur des premiers tomes : le western spaghetti dans toute sa splendeur !

De plus, l’auteur nous introduit un nouveau personnage avec lequel il faudra compter puisqu’il est le commanditaire de tout ce bordel pour acquérir, à n’importe quel prix (le prix du sang), des concession minières ou des terrains appartenant à des indiens mais qui recèlent des métaux précieux.

Ben non, rien ne change jamais sur cette bonne vieille Terre !

Un Durango qui fait plaisir à revoir, une histoire avec de la profondeur, du rythme, du suspense, du mystère et des coups de feu.

Une fois de plus, Swolfs nous gâte avec du western pur jus et revient au meilleur de sa forme niveau scénario, quant aux dessins de Girod, ils me plaisent plus que dans le tome précédent.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019), Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et le Mois Américain chez Titine (Septembre 2018).

Durango – Tome 14 – Un pas vers l’enfer : Yves Swolfs & Thierry Girod

Titre : Durango – Tome 14 – Un pas vers l’enfer

Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Thierry Girod

Édition : Soleil Productions (25/04/2006)

Résumé :
Durango pensait bien avoir trouvé le havre de paix et d’amour tant espéré. Jusqu’au jour où la violence et l’injustice sont venues le frapper dans sa chair. La vengeance est donc de nouveau à l’ordre du jour.

Endossant son costume de justicier, il va joindre l’utile à l’agréable en défendant la veuve et l’orphelin tout en réglant ses comptes. Le pacificateur est de retour.

Huit ans d’absence pour une des meilleures adaptations de western spaghetti c’est long. Donc très attendu était ce 14e album de Durango par les inconditionnels du genre. Nouvel éditeur, nouvelle maquette et surtout nouveau dessinateur.

Yves Swolfs, en confiant son héros à Thierry Girod, n’est pas tombé sur le dernier-né.

Critique :
Punaise, 8 ans, c’était long ! 8 ans qu’on avait abandonné notre tireur aux beaux yeux après la traque du terrible Louie Holledigger et on se doutait qu’il était retourné à Nortonville auprès de la belle Celia, l’héritière.

Mais qu’est-ce qu’il fout, notre Durango, à envoyer un homme prendre les chevaux des 3 sales gueules, ces 3 cow-boys aux mines patibulaires qui se rinçaient le gosier au saloon ?

♫ Bang Bang ♪ He shot me down ♫
♫ Bang Bang ♪ I hit the ground ♪

Une fois de plus, le Mauser a parlé et de sa gueule est sortie les pruneaux qui ont définitivement constipés à jamais les trois sales gueules. Mais avant, il en fait parler un et il lui donne le nom du commanditaire d’un incendie dont nous n’en saurons pas plus : Lance Armstrong ! Non… Harlan Coben ! Oups, désolé, Lance Harlan.

Cet album était attendu au tournant, cela fait déjà quelques années qu’il est dans ma biblio et j’ai eu le temps de le lire moult et moult fois.

Commençons par ce qui me démange et que je vais grattouiller un petit peu : Swolfs a confié les dessins à Girod, celui qui dessine « Wanted » et même si leur style sont similaires, je suis désolée, mais on a perdu au change parce que je préférais le dessin de Swolfs, plus fin, plus précis, que celui de Girod (que je n’aime déjà pas trop dans Wanted).

La mise en page est excellente, le choix des plans aussi, mais le trait, je le trouve épais, grossier et on a perdu ses tonalités d’ocres, ces tons chauds qui donnaient une de ces ambiance à la série quand notre tueur à la gâchette facile se trouvait dans un endroit chaud (dans la neige, on passait à d’autres tons, mais je les aimais aussi).

Deuxième truc qui me dérange encore un peu, c’est le fait que Durango ne soit là que pour une vengence et avec lui, ce ne sera pas de la vengeance raffinée à la Monte-Cristo, mais plus de celle à la « viens ici que je te farcisse de plomb » et avec lui, la fin justifie les moyens, donc, les autres, il s’en branle allégrement.

Non pas que l’album ne soit pas bon, mais j’aurais préféré un scénario avec un peu plus de finesse pour son grand retour que l’habituel vengeance et que les méchants soient un peu plus travaillés et pas rien que des hommes de main juste là pour acheter les mines à tout prix, quitte à intimider, menacer, foutre le bordel et tuer.

Lance Harlan manque d’épaisseur, de travail, c’est la brute qui exécute les ordres, l’homme de main d’un autre, celui qui n’a pas peur de se salir les mains. Un peu de nuance l’aurait rendu plus intéressant.

Un tome fort attendu mais qui ne me donne pas autant de plaisir que les premiers, l’histoire semble se mordre la queue et je n’aime pas trop mon Durango dessiné par Girod.

Malgré ces bémols, j’avais tout de même été contente de retrouver mon héros solitaire, mon lonesome tueur préféré dans ce qui reste une excellente série de western spaghetti.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019), Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et le Mois Américain chez Titine (Septembre 2018).

Durango – Tome 7 – Loneville : Yves Swolfs

Loneville - Durango

Titre : Durango – Tome 7 – Loneville

Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs

Édition : des Archers (1987) / Dargaud (1988) / Alpen Publishers (1987-92) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :
Durango sauve une fermière des meurtriers de son mari, peu avant d’arriver à Loneville. Il apprend que ces hommes font partie d’une bande de ravageurs dirigé par White Head. Ceux-ci s’en prennent à tous les habitants, et aucun notable ne tient à leur tenir tête.

Une jeune orpheline s’attache à Durango, qui se retrouve la cible des tueurs pour avoir abattu six d’entre eux ; il décide d’intervenir lorsque l’orpheline est enlevée par la bande.

Critique : 
Terminé le chaud soleil de Mexxiiicooo ! Retour dans la neige froide tel un poor lonesome cow-boy qui sur route, passa par Loneville.

Loneville… Sa potence, son juge qui ne chôme pas, son shérif qui t’arrête plus vite que son ombre… Enfin, ça c’était avant ! Maintenant, c’est le gros bordel.

Durango chevauchait dans la neige froide avec son canasson lorsqu’il fut le témoin d’une scène que nous ne verrons jamais dans un Lucky Luke et pour cause : un homme qui se fait abattre par des cavaliers surgis du haut de la colline, ses deux gamins qui se font scalper par un truand chauve et la mère, déculottée et prête à se faire prendre par 5 à 6 truands.

Bang, bang, bang, bang… Ils sont morts les truands ! Le chevalier blondin au mauser vient de régler le problème des truands avec le pantalon sur les mollets.

Avec la première page, pas de doute à avoir, on est dans un western qui n’a rien d’humoristique ou gentillet. Ici, c’est du western pur et dur, on découvre l’Ouest tel qu’il était dans ces années là : impitoyable avec tout le monde, surtout avec les colons qui ont tout quitté pour s’installer dans des contrées hostiles.

Un peu comme dans les deux premiers albums de la série, Durango se retrouve à jouer les nettoyeurs de ville et doit éliminer la vermine qui tient toute une région sous sa coupe et qui est plus est, il y a un traite dans la ville.

Les dessins sont précis, les couleurs sont correctes et ma nouvelle édition de chez Alpen y est sans doute pour quelque chose.

C’est violent, pas le temps de respirer, pas le temps de fuir, Durango doit sauver sa peau car le chef des truands en ferrait bien une descente de lit et s’il veut se débarrasser de cette vermine qui suce le sang des pauvres gens, faut trouver leur tanière et couper la tête du chef.

Lorsqu’on apprend qui était le traitre et le pourquoi du comment il s’est associé à cette bande, on ne peut que trouver la chose saumâtre, cruelle, injuste (des deux côtés) et on se dit que si les coupables ont payés, des innocents ont trinqué.

Quand on mange à la table du diable, il faut une longue cuillère et lorsque l’on dîne avec les loups, on n’est jamais certain d’être l’invité ou le plat principal.

Encore un excellent Durango, mais c’est pas pour les enfants !

Étoile 3,5

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur,  le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires et « Le Mois Américain 2016 » chez Titine.

CHALLENGE AMÉRICAIN 2016 - Cow-Boys

[Durango] – Piège pour un tueur : Yves Swolfs (Tome 3)

Titre : Durango – Tome 3 – Piège pour un tueur               big_3-5

Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs

Édition : des Archers (1983) / Dargaud (1983) / Alpen Publishers (1990-92) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :
Durango se remet peu à peu de sa blessure à la main et ne se résout pas à abandonner son métier de mercenaire. Chez un vieil armurier, il déniche un Mauser qui lui semble parfait pour l’assister dans sa nouvelle mission.

Le propriétaire d’une exploitation minière l’a contacté pour assurer sa protection et lui a donné rendez-vous au dépôt de la compagnie Allen. Mais quand Durango arrive au rendez-vous, c’est sur des cadavres qu’il tombe… sans parler des bandits qui semblent résolus à lui trouer la peau.

En allant à Silver Bridge pour y dénicher son employeur et éclaircir la situation, le cow-boy ne se doute pas qu’il se jette dans la gueule du loup…

Critique : 
C’est dans ce tome que notre Durango acquiert son fameux Mauser, dont le vendeur lui signale qu’il avait appartenu au « pistolero muet », faisant référence par-là au film avec Trintignan « Le grand silence ».

Ce pistolet automatique (10 coups) est là pour compenser le handicap de sa main droite et lui permettre de tirer de la gauche.

Aujourd’hui, il se rend en Arizona, au dépôt de la « Allen Minning » car le proprio l’a contacté pour jouer les bodyguard (sexy).

Pas de fanfare ou de pom-pom girl pour le beau blond, mais plutôt des cadavres froids et raides pour l’accueillir ! Les traditions se perdent… Sans compter qu’ensuite, c’est une balle qui tente de lui raccourcir son acte de naissance !

Mon beau blond va pouvoir tester la puissance de feu de son Mauser M98. Au moins, de ce côté là, pas de soucis, devra pas le reporter au marchand !

Dans cet album, le dessin s’est amélioré, les traits de Durango sont mieux dessinés et les femmes devraient se pâmer devant sa jolie petite gueule d’amour et ses yeux vert qui crient « braguette ». Entièrement vêtu de noir, l’homme donne envie d’aller voir ce que tout ces habits cachent…

Notre bellâtre est tout bonnement tombé dans un guet-apens à son arrivée dans la ville de Silverbridge ! Bon, cela lui permettra, non seulement de mener une enquête afin de savoir pourquoi on veut lui coller la mort de Allen sur le dos, mais aussi d’augmenter son score de mecs refroidis. Faudrait que je les compte, tiens…

Toujours aussi froid et sans émotion quand il cherche ou joue à la Grande Faucheuse, Durango a néanmoins de la suite dans les idées.

Cupidité, soif de pouvoir, soif d’argent, magouilles et compagnie, manipulations, double-jeu, meurtres, vols, tentative de viol, bref un menu assez copieux pour ce troisième album. Sans compter les hommes qui sont fort devant un type désarmé et à plusieurs, mais qui souillent leur calebard quand le type récupère son arme.

Un étrange personnage mène aussi une enquête sur le maire, mais on ne sait pas trop dans quel camp il se situe. Seule la fin nous le dira.

À noter aussi l’apparition d’un « Blondin-Clint Eastwood » dans la personne d’un cavalier qui passe dans la rue (page 32).

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), « Le mois Américain » chez Titine, Challenge « Polar Historique » de Sharon, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « Il était une fois dans l’Ouest » chez Cannibal Lecteur (oui, chez moi !) et le « Marathon Bédé » chez Chroniques Littéraires.

[Durango] – Les forces de la colère : Yves Swolfs (Tome 2)

Titre : Durango- Tome 2 – Les forces de la colère          big_3-5

Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs
Édition : des Archers (1982) / Dargaud (1989) / Alpen Publishers (1991) / Les Humanoïdes Associés (2002) / Soleil (2007)

Résumé :
Mai 1896… état du Wyoming…

Blessé à la main ainsi qu’à une jambe, Durango est soigné par un fermier.

Une banque, elle, fait l’objet d’une attaque à main armée qui se solde par un massacre. Le shérif et son adjoint, entre autres, sont abattus. Dispersés, les braqueurs se regroupent petit à petit. Ils comptent investir Peaceful Church, une paisible bourgade, pour s’y planquer quelque peu.

Mais un des fils de « Crazy » Joe Callahan, le chef de bande, se fait tuer en pleine nuit par le père d’une jeune fille qu’il comptait violer.

Durango, de passage, a rejoint la bourgade. Face aux menaces et aux intimidations des bandits, il va tenter d’organiser la résistance populaire. Mais bien peu d’hommes vont le rejoindre…

Comment faire pour piéger, et surtout arrêter, cette horde sauvage ?…

Critique : 
Peaceful Church… Petite ville perdue du Wyoming et paisible bourgade. Peaceful Church… Son église, ses pénitents, ses croyants, ses âmes fidèles, son curé, non, son révérend.

Une petite ville peuplée de bon chrétiens pacifiques et sans défense.

C’est aussi à quelques heures de marche que Durango, blessé, s’est fait recueillir par un vieux fermier qui le soigne, contre l’avis des culs bénis.

C’est dans cette ville de cul bénis que la bande de Joe Callahan va aller se réfugier après le casse spectaculaire d’une banque. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas de shérif, les grenouilles de bénitier.

Tiens, au fait, le jour où une bande d’assassins hors-la-loi en cavale débarque chez des culs bénis, ces gentilles brebis n’aimeraient-elles pas voir arriver le loup Durango pour les sauver  ??

Car c’est bien joli d’être pieux, mais faut éviter de devenir con aussi ! Lorsqu’on ouvre sa porte à des bandits pour la nuit, faut pas s’étonner d’avoir des emmerdes ou des tentatives de viol. Eux, ils s’étonnent !

Le dessin entre les deux albums n’a pas trop évolué, sauf qu’ici, pas de paysages recouverts par la neige, mais des paysages dégagés, laissant place à la créativité du dessinateur, nous proposant à la page 37 un fond de ciel plombé, comme une vision de l’apocalypse qui va se déclencher.

Le scénario, lui, il est basique et même « classique » : un affrontement entre un as de la gâchette, blessé aux mains, et une bande de hors-la-loi sans foi ni loi. Des assassins, des brutes épaisses et sans pitié, le tout lâché au sein d’une communauté plus pieuse que tout le Vatican réuni.

En tout cas, pas de risque de confondre les bandits avec les bonnes gens, les méchants sont mal rasés, parlent mal, sont pouilleux à mort, portent des fripes usées par les longues chevauchées, ils n’ont aucune morale et certains sont édentés. Bref, ils possèdent la gueule de l’emploi.

C’est aussi un album à ne pas mettre dans les mains d’un enfant : fusillades, sang, tueries, massacres d’une famille entière, enfants compris, tentative de viol, pendaison, violence gratuite… Ici, tout est sans concession !

Un bandit, c’est comme ça : lui, il peut tuer tout le monde, mais si on tue un de ses fils, il éparpille les gentils façon puzzle !

Durango était tranquille, était pénard, il ne cherchait pas la bagarre, même avec les culs bénis, mais que où qu’il se trouve, il attire les confrontations comme le miel attire les mouches.

Dans le précédent tome, Swolfs s’inspirait grandement du film « Le Grand Silence ».

Pour le tome 2, qui nous offre un western rugueux et très violent, c’est à « Django » que l’on pense (celui de 1966, avec Franco Nero) car tout comme Durango qui a été blessé aux mains, Django arrivait à se servir de son pistolet bien que ses mains soient cassées.

Ce tome est intéressant aussi pour savoir de quoi les gens pieux sont capables lorsqu’on les pousse à bout, lorsque leurs vies sont menacées. Tout ces bons paroissiens qui sont prêts à livrer une gamine de 18 ans pour sauver leur peau… Charité quand tu nous tiens…

[Un paroissien] — Armstrong a raison, mieux vaut une victime qu’une cinquantaine. Nous n’avons pas le choix… Et Dieu sait reconnaître celui qui se sacrifie pour sauver son prochain.

[Le docteur] — Bravo ! Quelle ferveur… Cette fille a 18 ans et vous en avez 50… Puisque vous parlez si bien de sacrifice, proposez-vous… Dieu vous récompensera d’autant plus !

[Le paroissien] — C’est immonde, je…

Ils ne seront pas nombreux à empoigner la carabine. Allez les gars, tuez-les tous, ces bandits, le Diable reconnaîtra les siens…

La fin est logique aussi : Durango est un homme solitaire, loin de chez lui et il va continuer son errance, seul.

Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le Challenge « Le Mois Américain » chez Titine et Le « Marathon Bédé » chez Chroniques Littéraires.

[Durango] – Les Chiens meurent en hiver : Yves Swolfs (Tome 1)

Titre : Durango – Tome 1 – Les Chiens meurent en hiver       big_3-5

Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs
Édition : des Archers (1981) / Dargaud (1988) / Alpen Publishers (1990) / Les Humanoïdes Associés (2002) / Soleil (2007)

Résumé :
La fin du XIXe siècle américain est désormais indissociable de l’imagerie du western. La série Durango s’ancre dans cet Ouest sauvage peuplé de pistoleros et de citoyens tremblants, de cow-boys et d’Indiens, d’ordures impitoyables et de justiciers providentiels.

L’homme connu sous le nom de Durango fait partie de la dernière catégorie. Il arrive dans le Wyoming parce qu’une lettre de son frère lui a lancé un appel à l’aide.

Ils sont tous deux brouillés depuis de longues années, car Durango vit de son habileté aux six-coups alors que son frère désapprouve ce choix.

Mais quand sa région est mise à feu et à sang par une bande de mercenaires, Harry demande à Durango de combattre le feu par le feu.

Très vite, Durango est confronté à plusieurs bandits qui torturent un homme. Les armes parlent… mais ces hommes abattus ne vont-ils pas en faire venir d’autres, assoiffés de vengeance ?

Quand la poudre parle, la neige et la poussière se teintent de sang.

Petit plus : Les plaines sauvages du Wyoming, à la fin du dix-neuvième siècle. Redoutable expert de la gâchette, le cavalier solitaire Durango promène sa silhouette nonchalante de villes-champignons en postes frontières, à la poursuite de hors-la-loi.

Critique : 
Wyoming, février 1896, un homme solitaire chevauche, loin de chez lui. Dans ce paysage enneigé, il découvre quatre homme devant un autre, pendu par les pieds à un arbre.

L’un des truands fait monter une balle dans sa carabine et ce sera son dernier geste. « BLAM, BLAM » fait le révolver du cavalier solitaire, loin de son foyer, et les quatre bandits s’en vont comparaître devant l’Éternel ou plutôt, le Diable.

Nous venons de faire connaissance avec Durango… La vitesse et la précision de tir d’un Luky Luke, le visage impassible d’un Clint « Blondin » Eastwood et la violence d’un Charles Bronson dans sa version du « Justicier ».

Justement, la ville où habitait son frère a bien besoin d’un homme comme lui pour remettre un peu d’ordre.

Qué passa ? Un homme a la folie des grandeurs. Il veut mettre la main sur tout le comté afin de monter un empire du bétail et « civiliser » la région. Mais pour cela, il élimine tout ceux qui se mettent en travers de son chemin.

Drôle de logique, je ne vous le fait pas dire. D’ailleurs, son tueur attitré, Reno, ne se privera pas pour le lui faire comprendre qu’il ne vaut pas grand-chose à ses yeux.

— Après cela, l’ordre règnera et nous pourrons enfin monter cet empire du bétail, avec une gare, un abattoir… Nous serons riches, très riches. Je n’aurai aucune peine à me faire élire gouverneur, ou peut-être mieux. Nous aurons enfin un pays civilisé.
— Joyeuse perspective !
— Qu’est-ce que vous dites ?
— Une région dirigée par un éleveur qui fait descendre tous ses concurrents et qui exploite des filles de saloon… si c’est ça votre « pays civilisé », je suis à l’aise, il y aura toujours du travail pour moi.
— Je vous dispense ce juger, Reno !
— N’oubliez pas que je suis votre employeur… Vous n’êtes jamais qu’un tueur doué, une race en voie d’extinction, d’ailleurs. Il n’y aura plus de place pour des aventuriers comme vous dans le monde de demain.
— Ne vous donnez pas tant de mal,, sénateur, je sais ce que valent ceux qui m’emploient. De pâles individus qui me paient pour en éliminer d’autres encore plus encore plus pâles, car moins riches ! C’est mon gagne-pain, et tant qu’il y aura des gens comme vous, les tueurs doués mangeront à leur faim.

Si l’intrigue du scénario ne brille pas par son originalité, on ne peut rien reprocher au graphisme de Swolfs, le faisant plus approcher un Giraud ou un Hermann qu’un Morris.

Son trait est minutieux et détaillé, conférant à la série un grand réalisme, même si j’ai trouvé qu’un de ses personnages féminin ressemblait étrangement à celui d’une autre série « Le prince de la nuit » (Élise, qui ressemblait un peu à Vanessis Sparadra).

Scénario basique, certes, mais on se retrouve en terrain connu niveau « Western » (Swolfs s’inspire du film « Le Grand Silence ») et on prend plaisir à assister à ces bons vieux règlements de compte d’antan où on ne compte plus les cadavres éparpillés.

On remarquera aussi que c’est toujours la même chose qui se passe face à l’envahisseur. Il y en a qui prennent le maquis, d’autres qui se cachent, n’osant pas péter de travers, mais n’hésitant pas à faire la grande gueule une fois que tous les méchants sont ad patres ou à vous proposer de l’aide, alors qu’avant, il avaient la tête dans le trou…

Niveau méchants, ils sont tous pareil, une fois que le dominant (celui qui paie les salaires) est blessé, c’est la curée ! Je l’ai toujours dit, faut pas faire confiance à des truands.

Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le Challenge « Le Mois Américain » chez Titine et Le « Marathon Bédé » chez Chroniques Littéraires.