Trilogie des Voies de l’ombre – Stigmate – Tome 2 : Camut & Hug

Titre : Stigmate – Tome 2 de la trilogie « Les voies de l’ombre » big_2

Auteur : Jérôme Camut et Nathalie Hug
Édition : Télémaque / Livre de Poche (2008)

Résumé :
Quand les victimes d’un monstre fascinant et obscène se lancent sur les traces du prédateur qui a dévasté leur vie, elles ignorent qu’elles n’auront pour seules issues que la fuite, la mort ou les voies de l’ombre.

Critique :
Si j’avais tout de même passé un moment de lecture passable avec Prédation, le tome 1 de cette trilogie et eu mon quota de mystères, de suspense et d’adrénaline, ici, il n’en fut rien !

Kurtz, le tueur en série, ne me fait toujours pas frissonner, limite si je ne baille pas devant ses exactions.

Pire, j’ai même ressenti une horrible sensation de tourner en rond durant toute ma lecture. Comme si ce tome n’était là que pour faire vendre un peu plus. Ça tire en longueur et j’ai même sauté des lignes tellement je m’embêtais.

Rufus, le flic, est à tuer tellement il est devenu exécrable. Certes, il a des circonstances atténuantes mais tout de même.

Pourtant, Rufus était un bon flic, un très bon flic même. Et il le reste encore un peu puisqu’il ne croit pas à la mort de Kurtz. Mais est-ce son flair de flic qui parle ou sa haine pour Kurtz qui lui fait dire ça ?

Andréas, le père de Clara, que j’appréciais dans le tome 1, est tombé bien bas dans mon estime aussi et ses disputes incessantes avec Rufus m’ont exaspérées.

Rufus est méconnaissable en homme bouffi de haine (même si je peux comprendre) et qui finit par se comporter comme son ancien bourreau.

Mais à force de faire le malin, on finit par tomber dans le ravin. Émotions et raison ne font pas bon ménage, Sherlock Holmes le lui aurait dit.

Sérieusement, si je ne lisais pas cette trilogie en Lecture Commune avec Stelphique, j’aurais depuis longtemps laissé tomber l’affaire. Mais nos échanges via mails sont motivants et je me marre comme une baleine, alors, je continuerai, mais je serai intransigeante !

BILAN - Minion - Pouvait mieux faire - OKPourquoi je l’ai choisi (par Stelphique) :
On poursuit sur notre lancée, car cette LC nous ravie à toutes les deux, plus que le texte lui même à vrai dire….

Synopsis :
Quand un monstre fascinant et obscène prend la parole et surgit à nouveau face à ses anciennes victimes, elles n’ont pour seules issues que la fuite, la mort… ou les « voies de l’ombre », le système implacable d’un criminel qui leur dévoile en chuchotant les secrets de sa folie.

« J’ai de l’amour pour mes chiens d’attaque. Certains il a fallu les tabasser, d’autres pas.

Il n’y a pas de règles. C’est ça l’extraordinaire chimie de la nature humaine. C’est passionnant.

Approche-toi, ami voyeur. Et n’aie pas honte de ton vice. Viens pénétrer le monde d’un artiste du crime. Il est temps que je me présente et que j’offre ma réflexion à la multitude. »

Les personnages :
Andréas, je continue donc d’être sous le charme de ce personnage, bien qu’il perd de sa superbe, mais c’est la suite logique je n’en attendais pas moins…

Kurtz, on en apprend plus sur ce tueur….Et ça frise le n’importe quoi à certains moments, et puis sur d’autres moments, on sent une puissance destructrice dérangeante…

Rufus, comme pour le tome 1 je le déteste, ça ne change guère……….

Ce que j’ai ressenti:
Je lui trouve trois parties bien distinctes a ce nouvel opus et donc trois sensations bien distinctes …

Désorientée, c’est bien le cas de le dire, pour la première partie, il y avait une multitude de personnages qui est venue se greffer aux autres, et ça ne s’arrêtait pas de passer d’une façon trop aléatoire à mon gout pour que je me retrouve (déjà que j’ai du mal à retenir les noms des personnages en temps normal, alors là c’était une grosse galère!!!).

Perturbée, car je ne saisissais plus bien le tueur originel…. Les auteurs lui prête finalement des intentions, un fond de manipulation politique, des qualités surhumaines, enfin bref, loin de tout ce que nous avions vu dans le tome 1…. Donc vraiment sur ce point une immense déception….

La sauce n’a pas pris avec moi, je me suis ennuyée sans comprendre le pourquoi d’un tel choix….

Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles quand même, je n’y ai pas cru un instant à cette association, aux réseaux d’espionnages et tueurs agissant en toute impunité ça me dérange vraiment que ce Kurtz soit à la fois un tueur audacieux et dans la même trempe, un simple pion d’une cohésion douteuse…

Décevant, cette idée d’agripper à l’intrigue, une synapse incompréhensible, sans réelle valeur….

Manipulée, car avec le livre Les voies de l’ombre, j’y ai vu un certain génie pervers . Ses pensées sont ahurissantes, empreint de folie, mais aussi d’accents de vérité qui s’immiscent dans nos esprits pour mieux nous frapper insidieusement. Les quelques extraits ici sont les plus parlant que j’ai trouvé:

« Approche toi, ami voyeur. Et n’aie pas honte de ton vice. Viens pénétrer le monde d’un artiste du crime » p.395

« Le « tout, tout de suite » vous a privé de l’extase. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… A vivre sans attente, on se prive de l’excellence. » p434

« Éteignez vos télévisions, cessez de consommer comme une vache qui chie des litres de merde au quotidien, ne laissez plus aux publicitaires la possibilité d’envahir vos cerveaux immatures de messages pornographiques. Vous valez peut être mieux que ça. » p624

La confrontation du trio apporte un souffle de satisfaction de mon coté. Tout ce coté traque, jeu de dupes et confrontations explosives m’a ravie sur le troisième tiers de ma lecture.

C’est exactement ce que j’espérais de cette trilogie , ce que j’avais imaginé, en me plongeant dans cette trilogie…J’espère donc que les auteurs poursuivront sur cette voie….

En bref, je finis sur une bonne note de plaisir, après avoir eu un grand moment d’énervement et de déception…

Le « truc » que j’en retiendrais c’est que cette lecture me fait passer par différentes sensations plus ou moins satisfaisantes, mais ce qui est certain c’est que je ne garderais aucun stigmate dans mon esprit, sitôt finie, sitôt oubliée je pense…

Trilogie des Voies de l’ombre – Prédation – Tome 1 : Camut & Hug

Titre : Prédation – Tome 1 de la trilogie « Les voies de l’ombre »

Auteur : Jérôme Camut et Nathalie Hug                                            big_2-5
Édition : Télémaque / Livre de Poche (2007)

Résumé :
Un cadavre dénudé est découvert dans une friche industrielle, la main droite déchiquetée. Un homme se tire une balle en pleine tête, dans un centre commercial bondé. Un jeune père, dressé comme un chien, est tourmenté sans relâche au fond d’un cachot sans porte ni fenêtre.

Aucune piste, aucun lien, aucun mobile… Qui sont ces hommes ? Pourquoi ont-ils été choisis ? Pour quelle mise à mort aberrante ?

Prédation entrouvre la porte d’un univers imprévisible et angoissant, étrangement en prise avec les faits divers les plus choquants de notre époque.

Prédation – Définition : Action nuisible à autrui ou à l’environnement, comportement de prédateur.

  • Pour la sociologue Monique Pinçon-Charlot, les riches font subir au reste de la société une violence inouïe. Une violence banalisée grâce à un renversement du langage : les riches seraient des victimes, menacées par l’avidité du peuple. Elle dénonce un processus de déshumanisation, une logique de prédation, une caste qui casse le reste de la société.

Critique (Stelphique a la sienne en bas de la page) :
Les voies de Dieu sont-elles impénétrables ? Je n’en sais rien. Mais les Voies de l’Ombre, oui. J’ai pénétré dans l’antre de la Bête et j’en suis ressortie entière. Juste un peu mal au poignet car le volume est lourd.

Ceci est un thriller où l’on ne s’ennuie pas, j’en convient… Un final qui appelle à lire la suite, c’est certain et ça tombe bien parce que je possède la trilogie.

Pas de temps d’attente, juste quelques temps morts le temps que tout se mette en place et que l’on rentre dans l’histoire.

Du suspense, de l’adrénaline, du mystère, de l’angoisse et une alternance dans les chapitres qui donnent du tonus au récit et augmente la tension artérielle du lecteur.

Un récit qui, bien qu’écrit au présent (et je haïs ça !) passe tout seul car écrit à la troisième personne. Pour tout vous avouer, j’ai mis quelques pages à m’en rendre compte. Cela prouve bien que c’était bien rédigé (ou alors que je manquais de café, allez savoir).

Là, je le sens bien, vous êtes en train de vous dire que cette énumération de qualités ne présage rien de bon et que la forêt cache un arbre de taille. Un truc pas net…

Tout juste Auguste ! Le Méchant, le psychopathe de service, le tueur en série, celui qui devait me faire flipper… Et bien, il ne m’a pas fait tressaillir une seule fois. Là, les auteurs sont passés à côté de leur sujet !

J’avais ri avec le tueur en série de « Un employé modèle« , frémi avec celui de « Un tueur sur la route » ou de « L’assassin qui est en moi« , étais restée la bouche ouverte devant la fausse imbécilité de celui de « 1275 âmes« , ressenti de l’empathie pour celui de « La collection » (Adrian, pas l’autre) et Jon Petersen dans « Que ta volonté soit faite » m’avait donné des sueurs froides.

Mais ici, rien ! Pour moi, le Grand Méchant est loupé ! Il ne me fait pas peur, je ne suis pas fascinée par lui, aucune empathie, aucun frisson devant l’homme.

Nom de Dieu, un Méchant réussi, c’est la chose la plus importante dans un roman !

Oh, je ne dis pas qu’ils n’avaient pas réuni les bons ingrédients (enfance déplorable, il est intelligent, rusé, machiavélique, sadique, et tout et tout) mais la sauce n’a jamais pris chez moi.

Frissons avec lui : zéro pointé ! Empathie pour les personnages : que dalle ! (hormis pour Clara, Louis et Andréas). De deux choses l’une, ou je suis devenue sans cœur devant la souffrance des personnages ou la soupe manquait de sel.

Tout ça ne m’empêchera pas de poursuivre gaiement la trilogie, le cliffhanger étant trop cruel pour que j’en reste là.

Et puis, qui sait, les auteurs ont peut-être réussi le mélange des ingrédients pour la suite et m’offrir un Méchant comme je les aime.

BILAN - Minion - Pouvait mieux faire - OKChronique de Stelphique :

Pourquoi je l’ai choisi :
Bien trop longtemps qu’il trainait dans ma PAL et j’ai profité de l’occasion pour proposer cette Lecture Commune à Belette2911….

Synopsis :
Un cadavre nu est découvert dans une friche industrielle, la main droite déchiquetée. Un homme se tire une balle en pleine tête, dans un centre commercial bondé. Un jeune père dressé comme un chien est torturé sans relâche au fond d’un cachot sans porte ni fenêtre.

Aucune piste, aucun lien, aucun mobile… Qui sont ces hommes ? Pourquoi ont-ils été choisis ? Pour quelle mise à mort aberrante ? Une nouvelle race de psychopathes est à l’œuvre. Un prédateur imprévisible et monstrueux. Sa traque macabre a déjà commencé.

Les personnages :
Andréas que de courage dans cet homme, jamais il ne lâche, gardant l’espoir et la niaque pour se libérer d’un tel geôlier…

Clara, j’ai aimé cette petite flamme, ce bout de chou qui ne s’en laisse pas compter….Son père a eu raison de lui apprendre à penser par soi même…..

Rufus, s’il avait une certaine estime en début de lecture, il l’a perdu très vite…..C’est un « bon » flic, enfin on va dire suffisant investi, il a ses failles, mais pour moi son acte est rédhibitoire…….

Ce que j’ai ressenti :
Le premier élément que j’en retiendrai, c’est que c’est un page-turner incroyable, peut-être aidé par la motivation de la LC, mais je ne lui ai trouvé aucun temps mort. C’est rudement bien mené.

Un thriller efficace avec assez de tension pour être liée à l’enquête, quelque fois sulfureuse, et reliée à deux personnages touchants, deux vrais battants qu’on ne peut qu’admirer face à cette situation d’esclavage particulier.

Si vous passez la porte en lisant ce livre, vous entrerez fatalement dans de drôles de nuances arc en-ciel, mais dites vous bien que vous serez plus proches des ténèbres, que du merveilleux trésor caché…..

J’ai beaucoup aimé avoir en aparté le passé, la lente mais implacable situation qui mène à un psychopathe. C’est très intéressant de voir comment un être humain peut en arrivé là : on a les bases de ce désaxé, on en comprend mieux ses motivations…

Et pourtant, je suis assez déçue de ce Kurtz, puisque je déteste quand on manque de personnalité pour se greffer à un personnage de film, il n’est pas le Prédateur que j’espérais…

Avec un passé si chaotique, j’ai du mal à comprendre cette domination effacée qu’on a dans cette enquête, je le voyais vraiment dans un autre registre, plus opérant, que déléguant les atrocités….

J’ai bien conscience que c’est un premier tome, mais il me manque un pan d’explication qui se fait cruellement sentir à la fin de ce tome…..

J’ai suffisamment ressenti d’émotions, et c’est tout ce que j’espérais: entre détester le personnage principal, la compassion pour la petite Clara, l’ admiration devant ce papa incroyable, et horrifiée de la genèse de ce psychotique…

Ma curiosité est en alerte, donc je poursuis bien évidemment dans cette saga, en espérant que ses deux auteurs qu’on dit si géniaux sauront me combler sur la suite, car là c’est en demi teinte…

Remerciements :
Je remercie sincèrement Belette2911 de s’être prêtée au jeu de la Lecture Commune de mes rêves…

Un moment interactif passionnant…Ce fut au delà de mes attentes, je me suis éclatée (de rire en coulisses!!!) et j’espère qu’on pourra mettre en place ce rendez-vous assez souvent, car cela m’a permis de ressentir une autre façon de lire et partager, que j’ai tout simplement adoré !!!!!!