Soeur Marie-Thérèse des Batignolles – Tome 1 – Soeur Marie-Thérèse des Batignolles : Maëster

Titre : Soeur Marie-Thérèse des Batignolles – Tome 1 – Soeur Marie-Thérèse des Batignolles

Scénariste : Maëster
Dessinateur : Maëster

Édition : Fluide glacial (1989 – 2013)

Résumé :
Maëster crée Sœur Marie-Thérèse en 1989… On ne voit pas bien ce que fait cette bonne femme dans une église…

C’est une fumeuse (pas que de tabac…), elle boit, elle est injurieuse et même parfois violente…

Soeur Marie-Thérèse des Batignolles c’est une suite de petites histoires qui se déroulent la plupart du temps dans une église.

L’humour que Maester donne a sa bonne sœur est pour le moins spécial, c’est un humour très très noir… avis aux âmes sensibles.

Critique :
Si on aime l’humour noir, trash, décalé, il faut se faire cette chère Sœur Marie-Thérèse des Batignolles !

Et par « se faire », je ne sous-entend pas juste qu’il faut lire ses bédés, parce que notre sœur, elle ne serait pas contre le fait de tirer un coup non plus…

Sœur Marie-Thérèse, c’est un cas à elle toute seule, à se demander ce qu’elle fout chez les bonnes soeurs car cette bonne vivante boit son litre de rouge, fume (même de la beuh), se pique, marche avec des écrases-merdes, fout des coups de poings à tout le monde, fait voler les chiards énervants dans un super-marché et a un fond raciste.

Notre Sœur Marie-Thérèse est aussi à sa place chez les bonnes soeur q’un éléphant dans un magasin de porcelaine et face à elle, le capitaine Marleau est un modèle de délicatesse subtile et de gentillesse incarnée. Si, si, je vous jure !

Oui, Sœur Marie-Thérèse est encore plus irrécupérable que l’adjoint Billy dans la série « Walter Appleduck » car contrairement à lui, elle n’a pas oublié d’être conne. Son cerveau marche du tonnerre et sa vision du monde est cynique au possible.

Constitué de planches en noir et blanc (je ne voudrais pas la lire en couleurs), le dessin de Maëster est assez caricatural.

À noter que le visage de la Sœur évolue entre le tome 1 et le tome 3. Dans les premières cases de ce tome, elle fait plus âgée et moins gro… Oups, pardon… Je voulais dire qu’elle semblait plus élancée alors qu’après, elle s’est empâtée… Aie je vais en prendre sur le coin de ma gueule si elle m’entend !

Le plaisir est de regarder ses cases dans leur entièreté afin de repérer les petits détails cachés en arrière-plan, ou écrit sur des panneaux. Je me marre toujours et j’en découvre encore (ou alors, j’avais oublié).

L’auteur se moque de la religion, c’est trash, bourré d’humour noir qui ferait tomber dans les pommes les plus sensibles d’entre nous, ou alors, les culs les plus serrés de certains bigot(e)s.

J’ai lu un nom de bar qu’on oserait plus nommer ainsi de nos jours… Ça commence par « A » et ça se termine par « bar » et le crier bien fort dans un magasin peut vous valoir de sérieux ennuis avec la direction, les flics, les clients… Y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.

Sœur Marie-Thérèse n’est pas pour les âmes délicates… Ses albums sont à se faire prescrire en cas de panne de lecture, de coup de blues, de grisaille intellectuelle, d’anticléricalisme confirmé, ou tout simplement juste pour le plaisir (comme le chantait si bien Herbert Léonard)…

Hé, t’as envie de chanter maintenant, non ???

 

Possédées : Frédéric Gros [LC avec Bianca]

Titre : Possédées

Auteur : Frédéric Gros
Édition : Albin Michel (18/08/2016)

Résumé :
En 1632, dans la petite ville de Loudun, mère Jeanne des Anges, supérieure du couvent des Ursulines, est brusquement saisie de convulsions, victime d’hallucinations.

Elle est bientôt suivie par d’autres sœurs et les autorités de l’Église les déclarent « possédées ». Contraints par l’exorcisme, les démons logeant dans leurs corps désignent leur maître : Urbain Grandier, le curé de la ville.

L’affaire des possédées de Loudun, brassant les énergies du désir et les calculs politiques, les intrigues religieuses et les complots judiciaires, a inspiré cinéastes et essayistes.

Critique :
♫ Possédées, nous étions toutes possédées ♪ Avoir envie de s’auto-flageller ♫ Et à des bites rêver ♪ Possédées ♪

Le sexe de nos religieuses serait-il devenu l’enfer ? Oui, parce que Satan l’habite (je n’ai pas pu résister au jeu de mot).

Enfin, c’est ce qu’il paraît parce que ce roman, je l’ai survolé de très haut, sautant les phrases et n’arrivant à m’agripper à rien.

Une lecture en travers, voilà comment je désignerais ce que je viens de faire, ne m’arrêtant que sur certains passages, et même eux n’étaient pas intéressants.

Mea culpa, j’ai péché ! Mon père, donnez-moi l’absolution parce que j’ai commis le péché de lecture en diagonale.

Et si vous ne me pardonnez pas, alors, excommuniez-moi, déclarez-moi hérétique, je m’en fous, parce que de toute façon, rien de rien, non, je ne regrette rien.

Si ce n’est de m’être laissée tenter par un résumé aguichant, intéressant, intriguant…

Anybref, une lecture qui ne restera pas dans mes annales (avec deux « n » s’il vous plait, bougre de petits cochons) et niveau bonnes sœurs, ma préférée restera toujours Sœur Marie-Thérèse des Batignolles.

Une lecture à oublier et un livre à bazarder au plus vite.

Ma copinaute Bianca a adoré sa lecture, elle. Voyez son avis, pour avoir une autre opinion que la mienne.

Le Challenge « Les Irréguliers de Baker Street » repris par Belette [The Cannibal Lecteur] et sur le forum de Livraddict (N°40 – Le Manoir de l’Abbaye – lire un livre dans lequel la religion est un sujet important).