Shi – Cycle 2 – 06 – La grande puanteur : José Homs et Zidrou

Titre : Shi – Cycle 2 – 06 – La grande puanteur

Scénaristes : José Homs et Zidrou
Dessinateur : José Homs

Édition : Dargaud (23/09/2023)

Résumé :
Londres, 1858. Alors que Jay attend son jugement en prison et se morfond dans ses remords après les tragiques événements de Trafalgar Square, et que Kita et Senseï tentent, comme leurs démons, de se remettre tant bien que mal de leurs blessures, un nouveau malheur s’abat sur l’Angleterre et la capitale de l’Empire victorien.

Une énorme vague de chaleur assèche la Tamise, empuante Londres et menace de relancer une épidémie de choléra. Ce qui n’empêche pas les fondatrices des « Angry Mothers » de fomenter de nouveaux…

Critique :
Alors, Londres, ça swingue ? Eh bien non, ça stink (stinker = puer en brusseleir ou en flamand) !

1858 est l’année de la grande puanteur à Londres (The Great Stink – tiens, le patois de Bruxelles rejoint la langue anglaise) et même la reine Victoria est incommodée par les remugles montant de la Tamise, dont le débit est tari.

Une fois de plus, les auteurs nous proposent un album qui pulse, qui a du corps, de l’esprit, de la profondeur et pour le moment, pas d’essoufflement de la série (ouf, parce que je l’aime bien).

La bande dessinée continue de mélanger habillement le fantastique, l’historique, le roman social, la critique sociale, les conditions de la femme, des enfants (il ne faisait pas bon être un gosse à cette époque), sans que les sujets ne prennent le dessus l’un sur l’autre ou que le tout ressemble à un bordel.

La reine Victoria, déconnectée du monde, me donne toujours envie de la secouer (mais on a envie de baffer tous les dirigeants, surtout IRL), tant elle vit loin de toutes les misères endurées par une partie de ses sujets, notamment les femmes et les gosses. Notre équipe va lui jouer un tour de pendu et cela lui fera les pieds, tiens !

Les dessins sont toujours très agréables à regarder, détaillés et j’ai aimé les allers-retours dans le temps, car ils éclairent toujours l’histoire ou nous détaillent le passé d’un personnage. Maintenant, nous savons pourquoi les enfants étaient enlevés dans notre époque (j’aurais dû le comprendre, c’est vieux comme le monde)…

Une bédé qu’il vaut mieux commencer par le début, afin de tout comprendre et qui met les femmes à l’honneur, dans l’Angleterre victorienne. Pas facile, à cette époque, de se hisser à hauteur des hommes…

Vivement l’album suivant, parce que le suspense est insoutenable !

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°215].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°07

Sherlock Holmes et les mystères de Londres – 02 – Le Retour de Spring-Heeled Jack : Jean-Pierre Pécau et Michel Suro

Titre : Sherlock Holmes et les mystères de Londres – 02 – Le Retour de Spring-Heeled Jack 🇬🇧

Scénariste : Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Michel Suro

Édition : Soleil (10/01/2024)

Résumé :
Londres a peur, la Tamise continue à charrier les cadavres de jeunes filles affublées d’un horrible masque. Les autorités sont sur les charbons ardents.

Dans les quartiers du EastEnd, les classes populaires commencent à s’agiter en accusant sans preuve les étrangers de commettre ces forfaits.

Pour Holmes il faut faire vite avant que Londres s’embrase. Fénéon demande l’aide de ses amis anarchistes.

Critique :
Comme dans le tome précédent, les dessins ne sont pas géniaux et dans certaines cases, il manque même des détails dans les visages que l’on voit de plus loin…

Comme dans le tome 1, j’ai détesté aussi cette hérésie qui est de faire se balader Holmes vêtu d’une cape macfarlane et d’un deerstalker à Londres !!

Je veux bien qu’avec ce cliché, le lecteur lambda reconnaitra Holmes facilement, mais le détective ne se serait jamais baladé avec un vêtement pour la campagne alors qu’il est en ville. Restons logiques…

En lisant le titre (Spring-Heeled Jack), j’ai eu peur que ce second album ne tire vers le fantastique et que le scénariste ne propose pas une solution logique à la fin de l’album. Pas de soucis, l’enquête de Holmes ne virera pas dans le domaine du fantastique, mais restera bien terre à terre (bien que, avec un mec avec des talons à ressorts…).

S’il me restait des interrogations sur le meurtrier des petites filles dans le premier album, cette suite clôture l’enquête de Holmes, nous donnant tous les détails sur ces horribles meurtres. C’est une prostituée qui viendra donner des renseignements à Holmes et je vous laisse deviner ce qu’elle fit à Watson ensuite…

Même si c’est amusant, l’épisode de la clintonerie, il est déplorable de voir un Watson présenté de la sorte. Je n’ai rien contre le fait qu’il se fasse dégorger le poireau, loin de là, mais je trouvé son personnage un peu trop frivole, immature, insupportable et totalement à côté de ce que Watson était, dans le canon holmésien.

Loupé, le Watson et c’est dommage, car il a son importance dans les enquêtes de Holmes. En ce qui concerne Holmes, il est ironique, fait des jeux de mots avec un subjonctif imparfait (savoir), se déguise et arrive toujours à temps.

Le côté historique est présent, avec les guerres coloniales, l’Inde, ses divinités, ses Thugs… Le tout est bien amené dans l’enquête, je ne me plaindrai pas. Par contre, dans le final, on a le revirement d’un personnage qui lui, fait tache sur la nappe et arrive telle une perruque dans le potage. Ma foi, on aurait pu s’en passer, ça nuit au final.

Ce n’est pas un mauvais album, loin de là, mais il souffre de quelques défauts, notamment dans le personnage de Watson et dans les dessins.

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°214].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°06