West Legends – Tome 6 – Butch Cassidy & the wild bunch : Christophe Bec et Michel Suro

Titre : West Legends – Tome 6 – Butch Cassidy & the wild bunch

Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Michel Suro

Édition : Soleil Productions (26/01/2022)

Résumé :
Le Wild Bunch de Cassidy terrorise la région depuis trop longtemps. Un avis de recherche avec une forte récompense de 3 500 $ a été posé sur la tête du malfrat, mort ou vif, ce qui attire bon nombre de chasseurs de primes.

Ce soir-là dans un relais, deux d’entre eux semblent être tombés sur une partie de la bande. Cassidy vit-il ses dernières heures ?

Critique :
Je n’avais pas aimé le film « La horde sauvage » et jamais été fan des films avec « Butch Cassidy et The Sundance Kid » (avec Paul Newman et Robert Redford), ce qui pourrait faire penser que cet album n’était pas pour moi.

Eh bien, détrompez-vous, malgré l’extrême violence de ce sixième tome, j’ai apprécié de chevaucher aux côtés de la bande de Butch Cassidy, le Wild Bunch (la horde sauvage).

Les dessins des visages sont bien fait, les décors aussi (même s’ils sont peu nombreux à être en grandes cases) et les couleurs chaleureuses.

Malgré mon évident plaisir devant cette nouvelle histoire, je ne me priverai pas pour souligner les petites choses qui auraient pu être améliorées, notamment dans le rythme de l’histoire.

On commence lentement, avec beaucoup de cases par page, beaucoup de dialogues, de détails. Très bien, c’est agréable, le scénariste prend le temps de nous immerger dans l’époque, les lieux, dans la bande et tout ce qui tourne autour (les shérifs, marshals,…), mais ensuite, une fois la course poursuite engagée, cela s’accélère et on manquera de détails sur la communauté dans la montagne.

Et quelques explications n’auraient pas été superflues. Même s’il est impossible d’expliquer pourquoi des gens peuvent tourner de la sorte (et s’y complaire), même avec un prédicateur fort à la tête de leur communauté, un chouia de modération aurait été appréciable, parce que là, ça tourne un peu trop au récit d’horreur et d’épouvante.

C’était exaltant, il y avait de l’action, du suspense, de l’adrénaline, mais une fois l’épisode terminé et le souffle retombé, on en vient à se demander s’il était nécessaire d’en arriver à cette extrémité.

Ce genre d’extrémités sont réelles, elles ont déjà eu lieu, mais bien souvent dans des circonstances bien précises et limitées dans le temps. J’ai dû mal à croire qu’autant de gens puissent continuer de telles pratiques et s’y vautrer dedans. Moi, là, je vire végan de suite.

Anybref (comme le disais une copinaute), cet album est bon, il sait tenir son lecteur (lectrice) en haleine, lui donner envie de se carapater de la montagne en hurlant après sa mère, il y a de quoi lire dans les phylactères, c’est l’aventure avec un super grand A, on a des femmes hors-la-loi qui n’ont pas froid aux yeux, de la chevauchée dynamique, mais il est à réserver à des adultes et je préciserai que certaines scènes pourraient heurter la sensibilité de certains. J’ai grimacé de dégoût, mais je n’ai pas fermé les yeux.

L’Ouest sauvage dans toute sa splendeur… violente !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°XX], Le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur, Le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 64 pages) et le Mois Américain (Non officiel) – Septembre 2022.