[TAG] Liebster Award

Moi aussi j’ai été surchargée de travail au point d’avoir du retard dans mes chroniques et dans le TAG dont m’a gratifié l’ami Lord Arsenik. Note pour plus tard [Penser à lui garder un chien de ma chienne]. 😀

Un peu d’histoire pour commencer (merci Gogole et Lord) :
Jadis, un monsieur allemand décida de vouloir faire connaître son blog : il rédigea donc 5 choses sur lui, nota l’adresse de 5 blogs qu’il aimait, rédigea 5 questions et décida de débuter une chaine d’amour et de reconnaissance.

L’idée est simple, mais reste une façon intéressante de faire découvrir de nouveaux blogs.

C’est quoi-ti ki faut faire ?
– Écrire 11 choses sur soi (seulement 11 ??)
– Répondre aux 11 questions de la personne qui vous a nominé
– Nommer 11 nouveaux blogs et leur poser 11 questions (NON !)
– Mettre les liens vers les blogs choisis et les informer de leur nomination (NON !)
– Informer la personne qui vous a nominé que la tâche est accomplie (OUI !)

Bon, je répondrai aux questions, mais je ne pense pas avoir le temps d’en rédiger 11…

Les 11 choses sur moi (et je resterai sobre) :

1 – Si je suis sociale en semaine, j’ai tendance à rentre dans ma tanière le week-end. Je suis contre les visites sans être prévenue au moins trois jours à l’avance.

2 – Mon bureau à la maison est MON endroit personnel, tout entrée sans y être dument invité vous expose à des expulsions ou des grognements de ma part.

3 – Ce que j’aime dans l’hiver, c’est son côté cocooning. Traîner avec mon vieux training et mon sweat à capuche épais, une tasse de café brûlant à la main.

4 – Je considère que les enfants sont comme les pets : on supporte les siens mais pas ceux des autres.

5 – Des chiards, je n’en ai jamais voulu (sorry pour les mères de famille heureuses et épanouies et tant mieux pour elles) afin de conserver mon indépendance totale (par contre, j’ai eu un chien et j’ai adopté un mari).

6 – Je suis d’un tempérament non violent, mais je le deviens (violente) quand on s’attaque aux miens.

7 – Moi aussi j’avais dit que le numérique ne passerait pas par moi. No comment 😉

8 – J’ai révisé certaines de mes pensées sur la démocratie et les religions : elles sont merveilleuses quand elles ne sont pas détournées au profit de certains ou utilisées à des fins mauvaises. Merci à la religion de m’avoir offert le dimanche, tiens !

9 – Je me fais conduire au travail par un chauffeur personnel et je me moque de la manière dont il va garer la limousine. Problème : faut partager le truc avec des tas de gens ! Oui, vive les transports en commun… mais sans eux, on serait dans la merde à Bruxelles.

10 – Quand on me frotte le dos, je ronronne.

11 – Campagnarde j’étais, citadine je suis devenue, mais sans renier mes origines.

Les 11 questions indiscrètes de Lord Arsenik (il a été sage) :

1 – Pourquoi un blog ?

Heu… Joker ?? En fait, je voulais un blog au départ, mais rien ne me bottait, alors, j’ai fait un site. Tout allait bien dans le meilleur des mondes (sortez les kleeenex, moment intense émotion) lorsque je me suis mise dans l’idée de participer à des challenges littéraires. Pour les comms, un site, c’est pas le pied. Alors, ayant découvert WP, j’ai signé de mon sang pour un blog en miroir de mon site. Suis maso car travail double !

2 – Quel livre pourrais tu relire sans jamais t’en lasser ?

L’annuaire téléphonique (le bottin, en belge)… Allez, l’intégrale du canon holmésien. Je triche parce qu’il est composé de 56 nouvelles et de 4 romans, mais je m’en fou, j’aime la triche.

3 – Plutôt numérique ou papier ?

Tu as déjà essayé de t’essuyer le cul avec ta liseuse, toi ?? Y’en a qui on essayé, ils ont eu des problèmes 😆 Vaut mieux du papier, tu sais…

Avant, je ne jurais que par la lecture papier, jusqu’à ce que je puisse utiliser une liseuse durant une journée, pour lire un roman. J’ai trouvé le truc super, facile, pratique et depuis, je saute de l’un à l’autre, avec parfois quelques séquelles.

4 – Ta citation préférée ?

« Qu’elle soit nécessaire, ou même justifiée, ne croyez jamais que la guerre n’est pas un crime. » (Ernest Hemingway)

« C’est la majorité qui définit la norme, non les individus isolés » (Je suis une légende – Matheson Richard)

« Mon esprit se rebelle à la stagnation » (Une étude en rouge – Conan Doyle)

5 – La meilleure adaptation ciné/TV à ton avis ?

« The lord of the ring »

« The game of thrones »

6 – La pire adaptation ciné/TV à ton avis ?

« Je suis une légende » que j’aimais en tant que film avant de lire le roman. La claque ! Ils ont tout dénaturé. Une horreur, je ne sais plus voir le film. 😉

7 – Le matin, thé ou café ? Autre ?

Café… du café et encore du café, le thé étant pour l’après-midi. Entre les deux, de la flotte.

8 – Ton apéritif préféré (alcoolisé ou non) ?

Jus d’ananas.

9 – Plutôt sucré ou salé ?

Salé ET sucré, j’aime mélanger les deux, mais j’ai un faible pour le salé et le doigt dans la salière…

10 – Ton plat préféré ?

J’en ai trop que pour les citer tous, mais j’adore les petits os…

11 – Le truc dingue mais réalisable que tu voudrais faire ?

M’acheter une maison dans le Sud de la France, avec une piscine, des grands terrains pour mettre des chevaux et faire courir des chiens et des arbres pour des chats.

Mémoire assassine : Thomas H. Cook

Titre : Mémoire assassine                                             big_3-5

Auteur : Thomas H. Cook
Édition : Points (2014)

Résumé :
« Mon père a tué ma mère, ma soeur et mon frère. Puis il a attendu que je rentre à la maison… »

Steve Farris a tout pour être heureux : une femme attentionnée, un petit garçon charmant, un job qu’il adore. Cet équilibre apparent va se rompre le jour où il rencontre Rebecca, une chercheuse qui enquête sur les tueries familiales inexpliquées.

Les souvenirs remontent : il n’avait que 7 ans quand il revint de l’école un jour et trouva sa mère, sa sœur et son grand frère sauvagement assassinés. Son père, présumé coupable, avait lui disparu. Qu’est-il devenu ? Comment accepter l’inacceptable ? Et comment échapper à son propre passé ?

Critique :
♫ Je m’appelle Stevie, et je suis sans famille ♪ pour l’intro en version « soft ».

« Mon père a tué ma mère, ma sœur et mon frère. Puis il a attendu que je rentre à la maison… » nous explique Steve Farris, trentenaire qui, alors qu’il n’avait que 7 ans, s’est retrouvé sans famille : sa mère, sa grande sœur et son grand frère ont été abattus pas leur père. Ça c’est pour l’intro « hard » et sans fard.

Qu’est-ce que s’est passé lors de ce « bloody day » ? Pourquoi le père a-t-il été pris d’une frénésie meurtrière ? C’est ce que Steve va tenter de comprendre et de nous expliquer.

Élément déclencheur de ses réminiscences, tout sauf joyeuses ? Rebecca, une chercheuse qui veut écrire un livre sur ses pères qui, un jour, assassinèrent leur petite famille alors qu’ils avaient tout pour être heureux.

« Avant Rebecca, j’étais incapable de me rappeler ce qu’il m’avait dit alors, ce qui ne m’empêcha pas, au fil des années, d’échafauder toutes sortes de suppositions, répliques sans doute glanées à la télévision ou au cinéma qui ne me semblaient jamais sonner tout à fait juste. »

Notre Stevie qui avait réussi sa vie (boulot, femme et fils) va introspecter ses souvenirs de ces quelques mois qui ont précédés le joyeux massacre. Mais à force de plonger en soi, ne risque-t-on pas de perdre pied ?

« Je me rendais compte que j’étais sans défense, littéralement nu devant elle. Elle avait revêtu l’armure de la vérité, et j’étais un ver qui se tortillait à l’approche de son ombre gigantesque. »

Amis des ambiances joyeuses et des marshmallows au coin du feu de camp : au revoir ! Ici, rien de réjouissant, que du sombre ou du noir.

Petit à petit, l’auteur dévoile avec une précision diabolique les souvenirs qui remontent à la surface de la mémoire de Stevie, qui, sans doute pour se protéger, les avaient occultés.

« C’est comme s’il se tenait aux portes de ma mémoire, garde-frontière d’une sombre contrée. »

« Je pense que la mémoire est le lot de consolation qui nous est dévolu pour compenser la mort de chaque jour, le lieu auquel nous accédons pour reconstruire et réécrire notre vie, pour nous donner une seconde chance. »

Si la première partie m’a paru un peu « lente » suite à mon manque d’empathie avec les personnages, la seconde a passé comme une balle.

La plume de Cook est allée titiller les souvenirs d’un petit garçon avec habilité pour nous les retranscrire avec douceur au départ, s’enfonçant ensuite de plus en plus dans le malsain.

On sent que quelque chose va se produire, on se doute qu’une trame bien plus sombre se cache derrière cette horrible fait divers et mon esprit a supputé bien des théories avant de se faire planter le couteau en traitre, par l’auteur, dans les dernières pages.

Pan dans ma gueule… c’est vache, ça fait mal, mais ça fait du bien aussi.

Le Mal est-il héréditaire ? Les souvenirs ne feraient-ils pas mieux de rester enfouis, puisque la mémoire en a décidé ainsi ?

Cook vous décortiquera ça à la manière dont on ôte la carapace d’un homard : on croit qu’on a tout enlevé, qu’on est arrivé au bout, mais non, il reste encore des petits morceaux.

Vu mes débuts laborieux, je ne pensais pas aimer le roman, mais maintenant je peux dire que oui, j’ai aimé.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), Le « Challenge US » chez Noctembule (2014-2015), « Ma Pedigree PAL – La PAL d’excellence » chez The Cannibal Lecteur et Ma PAL « Canigou »… C’est du massif !