Solo – Alphas : Oscar Martín et Juan Álvarez

Titre : Solo – Alphas

Scénariste : Oscar Martín 🇪🇸
Dessinateur : Juan Álvarez 🇪🇸

Édition : Delcourt Contrebande (26/01/2022)

Résumé :
Ce sont des experts du combat, de la survie, ils forment les clans de chiens les plus puissants du monde cannibale. Mais alors que l’équilibre des forces est remis en question, une lutte fratricide va s’engager pour décider de qui sera l’Alpha. Entre récit d’action et lutte de pouvoir, Alphas est une histoire de destinée dans le monde de Solo.

Critique :
Ce one-shot de la saga Solo peut se lire indépendamment des autres, mais comme il est une sorte de préquel à un personnage important que l’on retrouvera ensuite dans la série, ce serait bête de ne pas lire les autres albums.

Bon, il faut aimer l’univers post-apocalypse et l’anthropomorphisme, puisque les animaux parlent, réfléchissent et mangent les humains…

J’avais commencé à lire la saga Solo il y a quelques temps déjà et j’avais arrêté, faute de temps et faute de trop à lire !

Ce one-shot était une bonne remise à l’étrier et j’ai pris du plaisir à découvrir ce récit shakespearien. Si, si, je vous jure, ça sent Hamlet, car il y a quelque chose de pourri dans le royaume des chiens.

La première chose qui scotche les yeux, ce sont les dessins de Juan Álvarez : magnifiques, dynamiques, lisibles, propres et détaillés. Bref, j’ai adoré les dessins autant que le scénario qui ne manquait pas d’action, de violences, mais aussi d’humanité, notamment dans le comportement de Origine, le chien qui tient la vedette dans ces pages. Origine est honnête, droit dans ses bottes et dans son clan, ce n’est pas très bien vu.

La précision des traits du dessinateur fait qu’il est impossible de confondre un personnage avec un autre et que tous les animaux ou autres créatures non pensante que nous croiserons dans ces pages, sont bien esquissées et ont un air réaliste.

Une dystopie post-apocalyptique très bien mise en scène, même si le scénario shakespearien reste un grand classique (paraît que Caïn l’a fait). L’univers dans lequel se déroule l’histoire pimente les choses et la droiture et l’humanité de Origine, futur père de qui-vous-savez, ajoute un gros plus à ce récit ultra violent et sanglant.

Bon, maintenant, si le post-apo n’est pas votre tasse de thé, vaut mieux oublier cette série…

Fawcett – Les cités perdues d’Amazonie : Guillaume Dorison et Alessandro Bocci

Titre : Fawcett – Les cités perdues d’Amazonie

Scénariste : Guillaume Dorison
Dessinateur : Alessandro Bocci

Édition : Glénat Explora (2012)

Résumé :
Après plusieurs missions exemplaires d’exploration et de cartographie en Amérique du Sud pour la Société Royal de Géographie, le Colonel Percy Harrison Fawcett, fort de sa connaissance des peuples et milieux amazoniens, se persuade qu’il existe une cité perdue au cœur de l’immense forêt équatoriale.

Une certitude qui se transforme en obsession le jour où il retrouve le carnet d’un ancien conquistador confirmant l’existence de cette fameuse « cité Z ».

Cet homme, qui inspira autant Arthur Conan Doyle pour ses romans que Steven Spielberg pour créer Indiana Jones, va dès lors se lancer dans une folle quête, au détriment de ses amis, de son travail et de sa famille.

En 1929, il se lance dans une expédition de la dernière chance avec les deux seules personnes ayant encore accepté de l’accompagner, son fils et le meilleur ami de ce dernier…

Critique :
Percy Fawcett, grand explorateur, qui, s’il avait un fouet, pourrait ressembler à Indiana Jones, en moins sexy… Tiens, il paraît que Fawcett aurait servi de modèle pour Indiana et qu’il a inspiré Conan Doyle pour ses mondes perdus.

Pas mal pour un seul homme ! Homme qui est persuadé qu’il existe une cité perdue au cœur de l’immense forêt équatoriale.

Les dessins sont très bien réalisés et je me suis immergée tout de suite dans le voyage, aux côtés de ce Fawcett, qui bénéficie d’une chance de tous les diables, qui est respectueux des indigènes, mais impitoyable avec ses hommes, car il n’accepte, ni ne comprend la moindre faiblesse (même si c’est son fils). Très ambigu, le bonhomme et peu sympathique, mais génialissime pour d’autres côtés.

Bon, vu son caractère de merde, je n’aurais pas envie de voyager avec lui, mais dans une bédé, oui.

L’inconvénient de cette bédé, c’est que ce n’est pas un one shot, normalement, il aurait dû y avoir une suite, mais nous ne l’aurons jamais, la série ayant été abandonnée. Putain de merde, je ne connaîtrai jamais la fin ! Si j’avais su…

L’autre soucis, c’est qu’elle est bavarde inutilement ! Au lieu de nous montrer des superbes planches sur la Première Guerre Mondiale, à laquelle Fawcett va participer (son voyage vers la cité Z s’est trouvé compromis suite à l’assassinat de l’archiduc et de ce qui a suivi), les auteurs auraient mieux fait d’écourter ces passages et de rester sur l’essentiel : l’expédition vers cette mystérieuse cité.

Le voyage d’exploration aurait dû être le thème central de l’album et même si la scène d’introduction est magnifique, si les deux planches sur l’attaque des Poilus m’a subjuguée, j’ai eu l’impression que l’on passait plus de temps dans les salons londoniens que dans la jungle moite et torride !

Heureusement qu’en fin d’album, il y a un dossier sur Fawcett et là, nous saurons ce qu’il est advenue, puisqu’on nous parle de la fin historique de ses aventures. Mais j’aurais préféré apprendre en lisant la bédé, et non des textes en fin d’album.

Pas convaincue, ce qui est dommage, parce que cet album était prometteur.