Calvin et Hobbes – Tome 9 – On n’arrête pas le progrès ! : Bill Watterson

Titre : Calvin et Hobbes – Tome 9 – On n’arrête pas le progrès !

Scénariste : Bill Watterson
Dessinateur : Bill Watterson

Édition : Hors collection (2011)
Édition Originale :
Traduction : Laurent Duvault

Résumé :
Calvin est un petit garçon comme les autres qui adorent se raconter des histoires. Il imagine des aventures extraordinaires avec tigre en peluche, Hobbes, doué de parole.

Une création originale de Bill Watterson, qui a su séduire un large public par son inventivité, son humour et son intelligence.

Critique :
Qui c’est qui fout le bordel dans la maison ? Qui c’est qui ne veut jamais que ses parents passent une soirée tranquille au resto ? Qui c’est qui a fait monter le prix du baby-sitting ?

Ben c’est Calvin, bien entendu ! Et après avoir enfermé sa baby-sitter dehors, je pense que le prix va tripler !

Calvin & Hobbes, c’est un de mes duos préférés. Gamine, j’adorais Boule & Bill (je les aime toujours), mais ils étaient bien plus sage que le duo créé par Bill Watterson.

Non, Calvin n’est pas un gentil petit garçon, que du contraire, il est capable de rendre tout le monde chèvre par ses bêtises, ses réflexions et ses excuses pour ne pas faire ses devoirs. Son imagination est débordante, tantôt il se voit en T-Rex dans la cour de l’école, en géant, en Spiff le spationaute ou en Hyperman, un super-héros.

Bien que l’on n’ait pas envie de l’avoir comme petit frère ou comme fils, Calvin reste un personnage plus qu’attachant et ses réflexions ne sont jamais dénuées de vérité. Un philosophe en culottes courtes et au t-shirt rayé.

Quant à son tigre parlant (peluche ou pas ? Mystèèèèère), bien qu’il vendrait toute la famille pour une boîte de thon, bien qu’il s’amuse à sauter sur Calvin lorsque ce dernier rentre de l’école, il est encore plus sarcastique que son jeune ami.

Si la série ne donne jamais de dates ou de références permettant de la situer dans le temps, on peut tout de même la situer dans les années 80/90, bien avant l’apparition des téléphones portables, des smartphones, de lecteurs DVD ou autres gadgets de notre époque.

Cela lui permet avant tout de rester intemporelle et de bien vieillir. De toute façon, la critique de la société américaine, faite par l’auteur, est elle-même intemporelle.

Anybref, les albums de Calvin & Hobbes, ce sont des petits bonbons acidulés, que l’on a envie de bouffer toute la journée, mais que l’on suçote avec parcimonie, pour ne pas arriver trop vite à la fin du paquet (bah, on recommencera à relire les 24 tomes), afin de faire durer le plaisir le plus longtemps possible.

Le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 64 pages) et le Mois Américain (Non officiel) – Septembre 2022.

Calvin et Hobbes – Tome 5 – Fini de rire ! : Bill Watterson

Titre : Calvin et Hobbes – Tome 5 – Fini de rire !

Scénariste : Bill Watterson
Dessinateur : Bill Watterson

Édition : Hors collection (1993/2010)

Résumé :
Calvin est un petit garçon comme les autres qui adorent se raconter des histoires. Il imagine des aventures extraordinaires avec tigre en peluche, Hobbes, doué de parole.

Une création originale de Bill Watterson, qui a su séduire un large public par son inventivité, son humour et son intelligence.

Critique :
Ah, ces chers amis que sont Calvin & Hobbes ! Ce petit garçon effronté qui n’aime pas l’école et son tigre philosophe…

Leurs réparties sont toujours pleines d’humour, de réflexions sur la vie, la société, l’école…

C’est décalé, tendre, humoristique et plein de bon sens.

Entre la mère qui n’en peut plus, le père qui manie les sarcasmes autant que le tigre Hobbes et Calvin, ce sale gamin paresseux, qui n’aime pas se laver, se lever, aller à l’école, en vacances, qui est un peu cupide, emmerdeur, râleur, de mauvaise humeur, tyrannique…

Non, on ne voudrait pas Calvin comme gamin, pourtant, il est aussi blagueur, rêveur, naïf et bourré d’imagination puisque sa peluche est son meilleur ami et qu’il a des conversations hautement intelligentes avec.

Je me suis bien amusée avec les gags sous la neige ou ceux avec Rosaline, la baby-sitter. La pauvre fille, obligée de garder ce garnement de Calvin, jamais à court d’idées vaches pour aller dormir plus tard, obtenir des pizzas et un magnéto (les plus jeunes iront demander à Gogole ce qu’est un magnéto).

Dans son impatience de manger ses céréales afin d’avoir 4 preuves d’achat pour obtenir une casquette à hélice, Calvin est de nouveau drôle, rusé et impatient. Et le final est tellement vrai !

En fait, Calvin et moi avons un point commun : nous détestons l’école ! Moi aussi je m’emmerdais ferme le dimanche, alors que j’aurais aimé faire des tas de choses durant les quelques heures de liberté chérie qu’il me restait avant d’aller manger, me laver et au dodo. Comme lui, je tournais en rond et bingo, le lundi matin, j’avais plein d’idées d’occupations, mais c’était trop tard…

Calvin et moi, nous sommes des incompris… Moi non plus j’aimais pas les devoirs à faire.

Encore un grand moment de philosophie de passé avec ce garnement de Calvin et ce diabolique tigre de Hobbes.

Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°78] et Le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 61 pages).

Calvin et Hobbes – Tome 01 – Adieu, monde cruel ! : Bill Watterson

Titre : Calvin et Hobbes – Tome 01 – Adieu, monde cruel !

Scénariste : Bill Watterson
Dessinateur : Bill Watterson

Édition : Presses De La Cite Hors Collection BD (17/11/1999)

Résumé :
Calvin est un petit garçon comme les autres qui adorent se raconter des histoires. Il imagine des aventures extraordinaires avec tigre en peluche, Hobbes,doué de parole.

Une création originale de Bill Watterson, qui a su séduire un large public par son inventivité, son humour et son intelligence.

Critique :
Calvin & Hobbes, je connaissais, mais c’était comme avec Alain : de loin !

Tellement de loin que je pensais que le tigre qui l’accompagnait était un véritable animal…

Avant de comprendre un peu après que non, c’était juste son tigre en peluche avec qui il vivait des histoires extraordinaires. C’était son ami imaginaire.

Ou alors le tigre ne prend vie que lorsqu’ils sont seuls tous les deux ? Ah, super, j’adore ce concept qui ferait de la peluche un être vivant uniquement devant Calvin.

Comme je sais que si t’as pas lu Calvin & Hobbes avant tes 40 ans, t’as raté ta vie, il était temps que je passe du côté des affranchis.

Mais pourquoi ne l’aie-je pas fait plus tôt, nom d’un Tigroo en peluche ?? L’avantage c’est que j’ai maintenant la chance de découvrir toute la collection d’un coup, si je veux.

Les dessins de Watterson sont épurés et en noir et blanc, mais ils vont comme un gant à cette bédé qui n’a pas besoin de plus, puisque le plus important se trouve dans les mimiques du sale gosse blond, dans celles des autres personnages et surtout, dans les dialogues qui sont bourrés  de petites réflexions sur la vie et sur les adultes.

Calvin est un petit garçon espiègle et terriblement attachant. Ses petites phrases sont pertinentes et ça m’a donné l’impression de manger des bonbons, quand on se dit qu’après on va arrêter et bosser un peu et qu’on ne peut s’empêcher d’en prendre un dernier… Jusqu’à ce que le paquet de bonbons soit terminé.

Pas grave, j’ai encore quelques albums à déguster !

Calvin & Hobbes, c’est pour les petits et les grands, de 7 à 77 ans (et même plus), à déguster sans modération et si addiction il y a, ce n’est pas grave, c’est de la bonne came littéraire pour les yeux et l’esprit.

— Quelle belle journée ! C’est pas super d’être en vacances ? D’apprécier tout ça sans école ni devoirs ? ..Ahhhhhhh… Mais d’un autre côté, il y a que des redifs à la télé !

Nosfera2 : Joe Hill

Titre : Nosfera2                                                                               big_4

Auteur : Joe Hill
Édition : J.-C. Lattès (2014)

Résumé :
Il suffit que Victoria monte sur son vélo et passe sur le vieux pont derrière chez elle pour ressortir là où elle le souhaite. Elle sait que personne ne la croira. Elle-même n’est pas vraiment sûre de comprendre ce qui lui arrive.

Charles possède lui aussi un don particulier. Il aime emmener des enfants dans sa Rolls-Royce de 1938. Un véhicule immatriculé NOSFERA2.

Grâce à cette voiture, Charles et ses innocentes victimes échappent à la réalité et parcourent les routes cachées qui mènent à un étonnant parc d’attractions appelé Christmasland, où l’on fête Noël tous les jours ; la tristesse hors la loi mais à quel prix…

Victoria et Charles vont finir par se confronter. Les mondes dans lesquels ils s’affrontent sont peuplés d’images qui semblent sortir de nos plus terribles cauchemars.

Critique : 
Le Fils vaut-il le Père ? Le Père a-t-il passé au Fils une partie de son talent de conteur ? Le Saint-Esprit créatif du King est-il aussi présent chez le Fils ?

Tel Saint-Thomas, par un beau matin, je voulais aussi voir de mes yeux lus que le Fils avait profité de l’Encre Merveilleuse, le Saint-Graal du Père.

Sûr que je ne ferai pas comme Pierre en reniant le Fils avant le chant du nosferatu, le soir au fond d’une Rolls !

En vérité je vous le dis, le Fils a exhaussé mes vœux en m’offrant une lecture aussi jouissive qu’un Châteauneuf-du-pape grand cru. Alléluia !

Des personnages bien travaillés, forts, pouvant changer de caractère en prenant de l’âge ou au fil des pages, selon les épreuves qu’ils ou elles auront traversé.

Un scénario recherché et plus qu’intéressant car nous sommes à cent lieues d’une banale histoire de vampire suceur de sang. Ici, c’est bien pire qu’un Dracula, plus glaçant, plus terrifiant. Du fantastique comme je l’aime.

La plume du King Jr a roulé sur le papier aussi bien que le vélo Raleigh de Vic lorsqu’elle s’élançait, debout sur les pédales, dans le pont couvert (ceux qui l’ont lu comprendront, les autres imagineront) et tout le récit a carburé aussi bien que les pistons de la vieille Rolls de Charlie Manx.

On ne s’embête pas durant la lecture, les moments plus calmes seront entrecoupés de quelques essorage de la poignée de gaz de la Triumph parce que de temps en temps, faut envoyer du plus lourd lorsqu’on chevauche une moto. Ce sera 620 pages qui fileront à la vitesse du vent.

Du suspense, de l’angoisse et une visite glaçante dans les allées du parc de Christmasland qui m’a collé des sueurs froides, le Fils jouant, comme son Père, avec nos peurs primales et enfantines.

Tous les feux de l’enfer seraient encore trop cléments envers un homme, ou une femme, qui torture ses propres enfants.

Sans oublier un Méchant réussi, aidé d’un acolyte aussi sadique que bête et qui n’arrête pas de causer. Vous n’aimeriez pas que ces deux là vous prennent en stop ou que Charlie vous emmène dans son extrospection personnelle. Les introspection de Sherlock Holmes ne fichent pas la trouille, elles.

— Si je n’ai pas très faim, c’est sans doute parce que tes bavardages incessants m’ont plus que rassasié. Un sacret paquet de calories inutiles.

Mes bien chers Frères, mes biens chères Soeurs, Lisez-le tous ! Lisez le NOS-PÈRE-À-TOUS du Fils car, par l’entremise de sa tante Artémise (*), vous boirez l’encre du Père. Et si y’a le téléphon qui son, vaut mieux pas y répondre ici ! Ceux qui l’ont lu comprendront…

Ainsi soit-il pour le roman de Joe Hill…Le Père a bien eu un Fils. Ite missa est.

(*) Référence à la chanson de Nino Ferrer « Le Telefon »

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016) et Le « Challenge US » chez Noctembule.