Victorian Undead – Sherlock Holmes Vs zombies : Ian Edginton & Davidé Fabbri

Titre : Victorian Undead – Sherlock Holmes Vs zombies

Scénariste : Ian Edginton                                            big_4
Dessinateur : Davidé Fabbri

Édition: Panini France (2011)

Résumé :
Ian Edginton et Davide Fabbri ont imaginé qu’un météore, tombé près de Londres en 1854, a réveillé les morts.

Transformés en zombies, ceux qui dormaient jusqu’ici en paix deviennent avides de chair humaine.

Vingt ans plus tard, les services secrets de Sa Majesté ont réussi à les maîtriser.Le calme est revenu… mais pas pour longtemps.

Un dénommé Moriarty a l’intention de se servir des morts-vivants pour renverser le gouvernement. Qui appelle-t-on à la rescousse dans ces cas-là ?

Évidemment mon cher Watson ! On supplie Sherlock Holmes et son acolyte d’empêcher une catastrophe.

Critique :
Voilà un apocryphe de Sherlock Holmes que j’aime ressortir de mes étagères de temps en temps.

Là, ça faisait un certain temps que je ne l’avais plus lu… Et il me fallait un truc pour mon 665ème post sur mon blog avant le 666ème !

Pas de diable ou de sorcière sous la main (posté Black Butler trop tôt, la 659), donc, on récupère les zombies qui puent avant de sortir le diable demain.

Ce livre – un comics en fait – je l’avais zappé en découvrant sa couverture pour le moins « horrible ».

On y voyait une sorte de Sherlock Holmes en zombie, bouffé par les vers, en décomposition totale.

Bref, peu séduisante… J’imaginais un Holmes en zombie, revenant d’entre les morts, les bestioles en prime. Beurk !

C’est sur un forum holmésien que j’appris que la couverture était indépendante du contenu (merci à Jean-Claude pour l’info, en passant). Il y a des zombies, mais ce n’est pas le grand détective !

En fait, la couverture était juste là pour un coup de pub. Cela avait eu l’effet contraire chez moi, ne cherchant même à découvrir cet album.

Une fois que je le sus, je me mis en quête de cet album et je le dévorai, tel un zombie assoiffé de chair humaine.

Oui, il est bien ! Du moins, pour ceux que la présence de zombies dans un univers victorien ne rebutent pas.

Je n’ai rien contre les zombies, mais ce n’est pas mon genre de prédilection. Walking dead, avec tout le succès qu’elle a, je ne regarderai pas. Je hais les zombies, ça pue et je les trouve un peu trop affectueux.

Des morts-vivants mélangés à une histoire où Holmes est présent, ça pouvait être casse gueule au possible et j’aurais pu détester l’ouvrage. Examen réussi : les auteurs ne se sont pas plantés.

Voyons ce qu’ils nous ont concocté comme histoire…

L’histoire démarre par un flashback, nous ramenant en 1854 alors qu’un météore traverse le ciel londonien, emmenant dans sa traîne un mal profond et inconnu.

Et, comme un malheur n’arrive jamais seul, c’est forcément sur l’East end que s’abat cette vague de peste zombie. Les gens meurent, reviennent à la vie et contaminent les vivants…

Oui, pas de nouveautés dans le genre : les bons vieux zombies restent les mêmes.

Les services secrets réussiront à contenir la menace, ensevelissant au passage une partie de la ville pour prendre le maximum de précautions.

Mais 44 ans après (alors que le quatrième de couverture parle de « 20 ans après »), à l’aube du XXe siècle, le mal refait surface. Mhouhahahaha.

Sherlock Holmes est revenu d’entre les morts (façon de parler, hein) après l’épisode des chutes du Reichenbach (mais nous savons qu’il n’était pas mort puisque non tombé, au contraire de Moriarty – vous suivez toujours ?) et il est bien décidé d’enquêter sur ces morts qui ne le sont pas tout à fait, quand bien même les services secrets le lui interdiraient.

Quant à l’origine de ce regain de peste moribonde… Chuut, c’est un secret !

Comme je vous le disais, le scénario aurait pu sombrer dans les tréfonds de la connerie ou du farfelu, surtout avec une couverture kitch à mort et son côté « série B+++ ».

Cela ne laissait pas présager une véritable histoire, avec une intrigue développée et bien construite.

Bon, je ne vais pas vous mentir non plus, je me suis doutée de certaines choses…

On sent que l’œuvre de Conan Doyle n’est pas une inconnue pour l’auteur et la passionnée de l’œuvre holmésienne que je suis, ça fait toujours plaisir.

Grâce soit rendue à l’auteur : Watson n’est pas le benêt de service ! Alléluia ! Les auteurs en auraient-ils fini avec le Watson bête comme ses pieds ? C’est à espérer vu que les derniers Watson sont plus relevés au niveau intellectuels que certains que j’ai déjà lu et vu.

Non seulement il est intelligent (mais moins que Holmes, normal) et sa relation avec Holmes est celle d’une amitié profonde. Un plaisir aussi de découvrir que Mycroft, le frère de Sherlock, est également bien utilisé.

N’oublions pas Lestrade et ce bon vieux colonel Moran… Ironie, pour le colonel.

Graphiquement parlant, le dessinateur s’en sort haut la main.

Les décors de Londres sont fouillés, on a l’impression d’y être, les plans sont très variés et le rendu des scènes d’action sont de bonne facture.

Oui, il y a de l’action, des combats et du dégommage de zombies à la sulfateuse (de l’époque), ça éclabousse la cervelle et les morceaux un peu partout, mais je vous rassure de suite, ça tache pas les mains et ce n’est pas en odorama !

Bref, une belle variation sur notre légendaire détective tout en introduisant un élément fantastique sans (trop) dénaturer le mythe.

Comme pour les bédés où Holmes était face au suceurs de sang, les auteurs s’en sortent haut la main.

Le découpage est très « cinématographique », c’est rythmé, on ne s’embête pas, on frissonne et c’est visuellement soigné.

Le seul problème  pourrait venir du trop-plein d’action. Oui, il en faut, mais trop d’action nuit à l’action et aurait pu causer la mort de ce bon scénario.

Attention, je ne sous-entend pas que le trop-plein d’action est pas là pour masquer le manque de scénario, comme dans certains blockbusters.

Non, le scénario est fouillé, mais nous avons l’habitude de voir (enfin, de « lire ») Holmes disserter et aiguiser son sens de l’observation et de la déduction. Ici, il le fait moins. J’aurais aimé plus de réflexion et moins d’action à la James Bond (Sherlock a les gadgets en moins).

Malgré tout, hormis ce petit bémol, j’ai passé un bon moment auquel je ne m’attendais pas du tout.

Un récit culotté, fallait oser, ils l’ont fait, prouvant que avec un bon scénario, rien n’est impossible.

Lecteurs sensibles, attention, il y a de la décapitation dans l’air… ça grouille de vermines et quand il faut s’en débarrasser, on ne le fait pas avec de la dentelle. On dégomme et on ferraille sec !

N’oubliez pas de bien nettoyer votre sabre ensuite. On ne sait jamais, vous pourriez en avoir besoin dans quelques secondes…

A découvrir.

BILAN - I-Love-Minion-Wallpaper - OKChallenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016),  Challenge « Polar Historique » de Sharon, Challenge « Victorien » chez Camille, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et « A year in England » chez Titine.

Simetierre : Stephen King [LC avec Stelphique] – Intro

Stelphique m’avait proposé, comme LC de juillet, de lire « Si me tierre » et j’avais rien capté ! Comme de juste… dans ma tête, la phonétique et l’orthographe s’étaient mélangées.

Simetierre… Souligné direct par mon correcteur orthographique qui doit se dire que je ne suis plus capable d’écrire sans faire de grosses fautes d’orthographe.

Simetierre… rien que de lire le titre, j’ai déjà les poils qui se dresse sur mes bras.

Les cimetières, ça fait penser aux vampires. Mais ici, pas question d’un Bela Lugosi ou d’un Christopher Lee pour sortir de leurs tombes, non, ici, il est question d’un cimetière pour animaux.

Le pitch ? On enterre un chat dans le cimetière et le voilà qui, tel Jésus de Nazareht, ressuscite (mais plus rapidement que lui. Jésus : 0 Minou : 1).

Je me demande même si ce ne serait pas ce chat là qui aurait tiré sur Jésus afin de le tuer… Me regardez pas avec des yeux de merlans frits, c’est écrit dans la Bible « Jésus est descendu par Minou » ! Punaise, y savent rien ces jeunots !

Un chat qui revient à la vie… Alf n’a qu’à bien se tenir, surtout si c’est le chat qu’il avait mangé…

L’éditeur français fut tenté d’appeler ce roman « Le retour du minou » ou « Poupousse est revenu » ou « Mon minet ne se sent plus », mais ça avait trop une connotation « vieux films pornos de seconde zone ».

En tout cas, j’ai déjà la trouille !!

Cannibal Lecteur est déjà partie à fond, comme vous pouvez le voir…. Je la suis sur cette lecture, car le grand plaisir qu’on avait eu à lire « Ça », nous à donner des ailes (mince, non ça c’est Red Bull, mais ça peut aider aussi pour nos lectures nocturnes cauchemardesques à garder les yeux ouverts), donc nous a donné une fois de plus envie de se plonger dans un vieux King, qui parait-il, est le plus efficace….

Je suis d’autant plus émue, que je lis sur le livre de ma grand mère (c’est dire la version très ancienne que je possède!!!) et que Stephen King a écrit cette œuvre l’année de ma naissance.

Un petit frisson de plus donc pour cette lecture, dont on en attend beaucoup!!!!

93650990jl2266-1987