Les déchus – Poldek Tacit 02 : Tarn Richardson

Titre : Les déchus – Poldek Tacit 02

Auteur : Tarn Richardson
Édition : Sonatine (19/10/2023)
Édition Originale : The Darkest Hand, book 2: The Fallen (2016)
Traduction : Charles Bonnot et Sigolène Vivier

Résumé :
1915 : Première Guerre mondiale. Dans les montagnes qui séparent leurs deux pays, les combats sont intenses entre les troupes italiennes et austro-hongroises. Sur le front un jeune soldat italien reçoit une étrange lettre de son frère, un prêtre récemment assassiné dans de mystérieuses circonstances. Celle-ci renferme des secrets explosifs concernant l’Église.

Au même moment, au Vatican, une autre bataille fait rage. Celle du Bien contre le Mal. La rumeur prétend en effet que certains hauts dignitaires sont passés du côté obscur. On évoque des rituels sataniques, des possessions, des exorcismes, de la magie noire.

La paranoïa augmente de jour en jour.

Un seul homme semble en mesure de régler la situation : l’Inquisiteur Poldek Tacit. Mais celui-ci est incarcéré à Toulouse. Et il n’a que peu de temps pour agir. Déjà, des créatures que l’on dit revenues d’entre les morts rôdent la nuit autour du Vatican.

Critique :
La dernière fois que j’avais laissé l’Inquisiteur Poldek Tacit, il était en très mauvaise position et lorsque j’ai eu de ses nouvelles, ça n’allait pas très fort pour lui…

Torturé, tabassé (sur l’air de libérée, délivrée, ne me remerciez pas)… Quand je vous disait qu’il était en mauvaise posture.

Âmes sensibles, passez votre chemin, le deuxième volet est aussi violent et sanglant que le premier. L’auteur y a rajouté de la magie noire, des rituels sataniques, des possessions démoniaques…

Avec, en plus, une bonne grosse pincée d’ésotérisme, en plus du volet fantastique des hombre lobo (hommes loups) et de l’hémoglobine (plus les morts, enfin, les vivants qui meurent).

Le rythme est toujours endiablé (hahaha, c’est le cas de le dire) et les créatures maléfiques sont de sortie, une fois encore. La première guerre mondiale fait toujours rage et nous allons suivre un jeune soldat italien (Pablo Gilda) dans les hauteurs du Karst, dans la région de l’Isonzo, en Slovénie. Épisode méconnu de la grande boucherie.

Il vaut tout de même mieux lire le premier épisode avant de passer au suivant, afin de tout comprendre et si vous avez oublié qui est qui, un petit rappel des différents personnages, en début de roman, vous rafraichira la mémoire.

Difficile de parler de ce deuxième opus sans trop divulgâcher, sachez juste que les chapitres sont courts, qu’il y a de l’action et que la multiplications des protagonistes n’est pas un problème, puisque tout le monde est clairement identifié. Bon, ne faites pas une soupe avec les noms des cardinaux du Vatican, comme je l’ai fait parfois, mais cela n’a pas nuit à ma compréhension.

L’église cache des chose, surtout le Vatican et les évêques. Certains sont passés du côté Obscur de la Force et préfèreraient que le règne de l’Antéchrist commence, que Abadon sorte des enfers, avec toutes sa troupe (et ce ne seront pas les danseuses du Crazy Horse saloon, ni des Chippendales !).

Ce deuxième volet entre encore plus dans l’horreur et le paranormal, les loups sont entrés dans Rome (et pas dans Paris, comme dans la chanson), la Main Noire est bien présente à comploter et à assassiner et Poldec aura fort à faire pour tenter d’éviter la catastrophe mondiale qui pourrait découler de l’arrivée de l’antéchrist

Petite digression : étymologiquement parlant, le suffixe « ante » veut dire « antérieur, avant », ce qui signifierait que l’antéchrist serait venu avant le christ… Pour votre culture générale, je vous explique ce que wiki m’a dit : il y a eu une transformation du préfixe « anti- » (contre) qui est devenu « ante- » (avant) au XIIe siècle. Malgré cela, le mot « antéchrist » signifie « adversaire du Christ » et non « celui qui vient avant le Christ ». De même, en latin, antechristus et antichristus sont synonymes. Fin de la minute culturelle.

Anybref, ce deuxième volet pulse, est bourré d’action, de rythme, de sang, de cadavres, de batailles méconnues de la Première Guerre et qui furent des hécatombes, de traitrise, de possessions (pas de Jésus me baise), d’horreurs, de loups-garous et de vaticaneries (néologismes), le tout se mélangeant harmonieusement dans le récit.

Malgré tout, je lui ai préféré le premier volet… Oh, ça s’est joué à peu de choses, du style un poil de loup-garou et trois poils de cul d’un cardinal. La surprise n’y était plus…

3,85/5

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°089].