Les dragons de la frontière – Tome 2 – Cuerno verde : Gregorio Muro Harriet et Iván Gil

Titre : Les dragons de la frontière – Tome 2 – Cuerno verde

Scénariste : Gregorio Muro Harriet 🇪🇸
Dessinateur : Iván Gil 🇪🇸

Édition : Glénat (13/10/2021)

Résumé :
Un Ouest mythique. Des cavaliers de légende. 1779. Les séries de raids meurtriers menés par le chef Tavibo Narigant, que les espagnols surnomment Cuerno Verde, ont fini de convaincre le gouverneur Juan Bautista de Anza de s’attaquer à ce dangereux chef de guerre comanche.

De Santa Fe au Nouveau-Mexique, il rassemble quelques 150 dragons accompagnés de 450 miliciens espagnols et indiens avant de pénétrer dans la comancheria.

En parallèle, dans le camp comanche, Madeline n’espère même plus être sauvée. Elle a embrassé son rôle de protectrice des femmes prisonnières du camp. Mais très bientôt, la guerre, le chaos et la mort viendront bouleverser le triste quotidien auquel elle s’était accoutumée.

Western espagnol plein de sang, de drames et d’héroïsme, Les Dragons de la Frontière réussit le tour de force de respecter les codes du genre tout en y apportant un nouveau souffle, et nous replonge dans les décors mythiques de la légende de l’Ouest américain.

Critique :
Suite et fin du premier tome… Il y aura peut-être une suite, mais en attendant, avec ces deux albums, on a une histoire qui est clôturée.

Le western qui n’en est pas un continue d’être agréable à lire, sans pour autant arriver à devenir exceptionnel. Il ne manquait pas grand-chose à cette bédé pour arriver à me conquérir tout à fait, hélas, elle n’y est pas arrivée vraiment.

Malgré tout, j’ai apprécié de découvrir ce pan méconnu de la colonisation de l’Amérique par les Espagnols et de voir que leurs actes, leurs pensées, n’étaient pas si différentes de celles des Européens qui sont venus ensuite.

Les Indiens avaient déjà dû subir bien des avanies avec les Espagnols, mais ce fut pire ensuite.

Dans ce second tome, le gouverneur Anza a réussi à intégrer les pacifiques Hopis dans ses troupes afin qu’ils l’aident à combattre les terribles guerriers Comanches dirigés par Cuerno Verde.

On ne s’ennuie pas durant sa lecture, le scénariste s’est documenté sur le sujet, on sent qu’il le maîtrise et que nous lisons une page d’Histoire, même si elle est romancée. Plusieurs personnages se détachent du lot, on en apprend un peu plus sur leur histoire, ce qui les rend plus attachants.

Maintenant, j’en sais un peu plus sur cette période de colonisation espagnole dans ce qui deviendra le Mexique et une partie des États-Unis.

Finalement, si ce diptyque ne m’a pas entièrement conquise, j’en ressors tout de même contente de l’avoir découvert, car il m’a éclairé sur une période méconnue de l’Histoire.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) [Lecture N°209], Le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 56 pages), Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°113] et Le Mois Espagnol (et Sud-Américain) chez Sharon – Mai 2022 (Fiche N°23).

Waluk‭ ‬-‭ ‬T02‭ ‬-‭ ‬La Route du Grand Chien :‭ ‬Emilio Ruiz et Ana Miralles

Titre : Waluk‭ ‬-‭ ‬T02‭ ‬-‭ ‬La Route du Grand Chien

Scénariste : Emilio Ruiz 🇪🇸
Dessinateur : Ana Miralles 🇪🇸

Édition : Dargaud (28/08/2020)

Résumé :
Dans un monde de plus en plus hostile pour les animaux sauvages, Waluk et Esquimo tentent de survivre tout en veillant sur les petits de Valkia, partie chasser pour toute la troupe.

Aussi farceurs que curieux, les oursons donnent d’ailleurs bien du fil à retordre à Waluk et son vieil ami. Surtout le jour où un immense navire perd une partie de sa cargaison, alors qu’il se fraie un passage entre les blocs de glace…

Pendant ce temps, les chiens du campement sont confrontés à de graves problèmes.

Alertés, Waluk et Esquimo, accompagnés par la chouette Uhuapeu, décident de leur venir en aide. Ils ne seront pas les seuls à protéger les chiens des humains cupides : un puissant allié surgit… le Grand Tuhis !

Une fable écologique, portée par les dessins d’Ana Miralles, où l’amitié et l’entraide des espèces seront, plus que jamais, capitales pour affronter l’Homme.

Critique :
Shame on me, j’ai laissé passer un an avant de lire le tome 2, alors que j’avais adoré le tome 1…

Au fond de moi, j’avais aussi la crainte qu’il n’arrive quelque chose de merdique au petit Waluk ou à son ami, le vieil ours Esquimo.

Ils sont si attachants et l’Humain est si méchant…

Comme pour le premier tome, le second est un mélange habile entre l’humour et le sérieux.

Le tout sur un ton cynique, comme ces personnages qui sont fâchés que l’un membre de l’équipage jette des déchets sur la banquise immaculé alors qu’ils sont à bord d’un énorme porte-container qui pollue à mort dans son sillage…

Les dessins sont toujours aussi jolis, assez doux, même dans leurs coloris. Le scénario est composé de plusieurs mésaventures de Waluk, dont la rencontre avec une intelligence artificielle.

J’ai bien aimé les dialogues entre l’ours Waluk et le chien Yukon, jeté à l’eau par son maître cupide, parce qu’il était épuisé. C’est un animal domestique et contre vents et marrées, il continue de défendre son maître, qui est cupide, méchant et bien plus encore.

La fable est animale, mais elle pourrait s’appliquer à tous les fanatiques qui pensent que la liberté est un gros mot et que jamais au grand jamais, leur maître, leur chef, ne se débarrassera d’eux de la sorte.

La liberté fait peur, elle oblige à se débrouiller seul, à ne dépendre de personne, ou d’un tout petit groupe. Il est plus facile d’être enchaîné et de vivre dans la facilité.

Différent du premier tome, ce second reste malgré tout dans la même lignée et ce fut une lecture plaisante, ou j’ai ri, frémi et où tout était bien qui se terminait très bien.

Le Mois Espagnol (et Sud-Américain) chez Sharon – Mai 2022 (Fiche N°22), Le Challenge Animaux du monde 2020 chez Sharon [Lecture N°112] et Le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B – 47 pages).