Black Butler – Tome 23 : Yana Toboso

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Titre : Black Butler – Tome 23

Scénariste : Yana Toboso
Dessinateur : Yana Toboso

Édition : Kana (03/02/2017)

Résumé :
Certains signes laissent à penser qu’un music-hall abrite une secte. Ciel, qui s’est mêlé aux autres visiteurs, y découvre ceux qui furent les quatre préfets du Weston College, maintenant devenus adeptes de la secte.

Dans les yeux du devin, qui a détecté la vraie nature du majordome, deux trous noirs se reflètent…

black-butler-tome-23-planchea_297363Critique :
J’avais trouvé qu’il ne se passait pas grand-chose dans le tome 22, tome de transition entre la fin d’une enquête et le début d’une autre, et bien, l’auteur m’a entendu car dans celui-ci, ça bouge !

Ciel, en tant que chien de garde de la Reine est chargé d’aller enquêter sur des étranges soirées qui se déroulent dans un music-hall.

Qu’est-ce qui s’y passe de bizarre et d’étrange ? Et bien, les classes sociales se mélangent entre elles !

Non mais allo quoi ? Les bourgeois et les riches qui côtoient des gueux, des pauvres, des ouvriers ?

Des oisifs qui se mélangent avec des pauvres damnés de la terre qui doivent suer sang et eau pour se payer un taudis et bouffer de la merde tandis que les autres sont assis le cul dans du beurre bordé de nouilles avec la cuillère en or dans la bouche ? Nan, pas possible au temps de la reine Victoria !

Ben si c’est possible et c’est même très louche ! Surtout que Lizzy, la fiancé de Ciel, s’est faite révéler son destin par un devin et que maintenant, elle ne veut plus rentrer chez elle.

Alors là, pour bouger, ça bouge ! On pourrait que l’enquête de Ciel est de tout repos, allongé dans un transat avec de la musique douce entonnée par un espèce de boys-band victorien, mais il n’en est rien.

Une fois de plus, ça cache de sombre secret… Surtout que le devin – qui est un homme mais qui a une tronche de femme – a deviné la véritable nature de Sebastian, le diable de majordome et l’à foutu en dehors du music-hall.

Marrant comme une enquête dans un Manga peut aussi rejoindre l’actualité… Juste après avoir lu ce tome 23, je lisais, dans le Canard Enchainé (N°5025 du 15/02/2017), dans leur rubrique « La boîte aux images » qui parlait d’un reportage sur ARTE, diffusé le 21/02… Et on parlait du même liquide !

OK, aux states, ils étaient payés pour le donner, pas dans le manga puisque cela se déroule à l’insu de leur plein gré !

Une enquête qui promet d’être palpitante et qui a déjà éveillé ma curiosité quand à ce devin qui, contrairement à celui dans Astérix, devine vraiment les choses…

Ajoutons à cela des espèces de chants repris par une partie de Londres, un boys-band constitué des anciens P4 (préfets de discipline) du Weston Collège où Ciel avait déjà enquêté, des morts bizarres, un majordome qui ne peut plus entrer dans le music-hall, des bracelets étranges et la disparition de la fiancée de Ciel…

Je sens que je vais encore passer un bon moment avec Ciel et son diable de majordome qui n’a qu’une seule faiblesse : les chats, qu’il adore caresser et prendre dans ses bras !

3,85/5…

Étoile 3,5

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon,  le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge British Mysteries chez My Lou Book, Le Mois du polar 2017 chez Sharon (Février 2017) et le RAT a Week Winter Edition Saison 2 chez Chroniques Littéraires (178 pages).

Sherlock Holmes et le chien des Baskerville (Playmobil) : Richard Unglik

Titre : Sherlock Holmes et le chien des Baskerville (Playmobil)   big_5

Scénario Origninal : Arthur Conan Doyle
Auteur : Richard Unglik

Édition : Casterman (2013)

Résumé :
Photographe de talent, Richard Unglik est l’inventeur d’un concept unique et hors-norme : la reconstitution d’univers entiers à l’aide de figurines et d’éléments Playmobil.

Les véritables tableaux qu’il compose de cette manière sont photographiés un à un, et organisés de manière à raconter une histoire.

Outre leur précision et l’ampleur du travail qu’elles requièrent, ces images truffées de clins d’œil complices sont également remarquables par leur drôlerie.

Après avoir publié avec succès trois titres d’inspiration plutôt documentaire, Richard Unglik s’est décidé pour la première fois à se lancer dans une fiction, librement inspirée de l’un des plus grands classiques de la littérature policière : « Le Chien des Baskerville », probablement la plus célèbre enquête du non moins célèbre personnage de détective inventé par Conan Doyle, Sherlock Holmes.

Jouant à la fois du réalisme, du fantastique et bien sûr de l’humour, il propose une version de l’enquête de Sherlock Holmes autant à voir qu’à lire, en phase avec les modes de lecture du jeune public.

Comme toutes les créations précédentes de Richard Unglik, un bel album ludique qui séduira autant les jeunes lecteurs, que les adultes un peu nostalgiques, sensibles à sa sophistication et à son regard décalé.

 

Critique : 
Le Chien des Baskerville aura toujours une saveur particulière pour moi…

En effet, c’est avec ce roman, acheté juste parce qu’il portait la mention « chien » dans son titre, que je suis entrée de plein pied dans le monde des romans policiers, des romans d’adulte et celui de Sherlock Holmes. J’avais 13 ans.

Alors, si mon roman fétiche est reconstitué à l’aide des scènes et décors entièrement réalisés en Playmobil, les jouets de mon enfance, ce ne pouvait qu’être une bonne idée de me le faire offrir.

Premières impressions ? Bonnes, très bonnes… Merveilleux, même. Dès la première page, l’auteur, photographe de profession, nous présente les protagonistes de cette aventure dans une mise en page des plus soignée et foisonnante d’accessoires.

SH - Le-chien-des-Baskerville-Playmobile-5Aucun détail n’est laissé de côté et l’auteur nous propose un mélange entre des personnages Playmobil et d’autres accessoires plus réalistes, tel une plume pour écrire, un sceau, des notes manuscrites, des photos, le dossier « confidential » de Holmes que Scotland Yard possède sur lui…

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Juste une chose m’a titillé : l’auteur, dans la fiche de Holmes, note qu’il a les yeux « bruns » tout comme ses cheveux. Heu ? Holmes a les yeux gris et les cheveux noirs…

Bon sang, mais c’est bien sûr ! Nous sommes dans l’univers des Playmobil, ils ont tous la même couleur d’yeux. Par contre, Holmes ne jouait pas aux échecs… C’était juste un point de détail que je soulèverai.

Rien à redire sur la mise en scène des personnages et des intérieurs ; génial ! Sans oublier un plan de Londres sur lequel j’ai passé mon temps à relever tous les petits détails, dont 4 types qui traversent un passage pour piétons à Abbey Road.

La mise en scène est parfaitement réalisée et photographiée, la reconstitution de l’aventure est parfaite, mêlant des scènes de vie à Baker Street, de la rue, de l’enquête sur la lande, avec des scènes qui nous donneront des frissons !

Puisque rien n’est laissé au hasard et que le travail est soigné, l’auteur nous offre en prime quelques doubles-pages que l’on peut admirer les scènes playmobilesque durant un temps indéfini, cherchant toutes les petites choses insérées.

SH - Le-chien-des-Baskerville-Playmobile-2Il a même poussé le sens de la mise en scène en incluant l’article relatant la mort de Sir Charles Baskerville au milieu d’autres coupures de presse du journal. Nous avons un article sur la mort de deux prostituées de Whitechapel, sur l’essor des grands magasins et j’ai appris que Harrods avait brûlé en 1883.

Qui dit « adaptation » de la très célèbre affaire du chien des Baskerville dit « petits changements ».

Je ne les relèverai pas ici, ils sont nombreux, mais c’est naturel, il en fut de même à chaque adaptation du roman pour le théâtre, la télé ou le cinéma. Ces petits changements étaient nécessaire pour alléger le récit.

Cet album, en plus de me ravir de par sa formidable adaptation, m’a refait plonger dans une partie de mon enfance puisque Baskerville Hall a été reconstitué avec des pièces du château-fort que je possédais, enfant. J’ai même reconnu la charrette dans la ferme de Merripit.

Bref, l’extase totale. Un travail de titan, un résultat à la hauteur de mes espérances, un magnifique rendu sur papier des décors avec les petits bonshommes,  un soucis du détail poussé à l’extrême, tout ça nous donnant un album époustouflant qui est là pour plaire aux jeunes et à leurs parents, qu’ils soient holmésiens ou pas.

« En avant les histoires » est le slogan de Playmobil, ma foi, on s’amuserait bien encore un peu avec…

SH - Le-chien-des-Baskerville-Playmobile-4Livre participant au Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014), au Challenge « Polar Historique » de Samlor (repris par Sharon), au Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, au Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, au Challenge « Victorien » chez Arieste et au Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park.