Golem, le tueur de Londres (The Limehouse Golem, litt. « Le Golem de Limehouse ») est un film d’horreur britannique réalisé par Juan Carlos Medina, sorti en 2016.
Il s’agit de l’adaptation du roman Le Golem de Londres (Dan Leno and the Limehouse Golem) de Peter Ackroyd (1994).
Synopsis :
Dans le Londres des années 1880. Une série de meurtres sanglants et cruels secouent le quartier glauque de Limehouse.
L’opinion publique met en évidence que ces crimes ne peuvent avoir été commis que par le monstre Golem, un monstre des légendes hébraïques d’Europe centrale.
La police britannique, Scotland Yard envoie John Kildare, l’un de ses meilleurs détectives, pour tenter de démasquer le coupable au sein d’un music-hall.
Fiche technique :
- Titre original : The Limehouse Golem
- Titre français : Golem, le tueur de Londres
- Réalisation : Juan Carlos Medina
- Scénario : Jane Goldman, d’après le roman « Le Golem de Londres » (« Dan Leno and the Limehouse Golem ») de Peter Ackroyd
- Genres : horreur / policier
- Durée : 105 minutes
- Dates de sortie :
- Canada : 1er juillet 2017
- France : 31 mars 2017; 23 janvier 2018 (DVD)
- Royaume-Uni : 1er septembre 2017
- Québec : 13 octobre 2017
Distribution :
- Bill Nighy : l’inspecteur John Kildare
- Olivia Cooke : Elizabeth Cree
- Amelia Crouch : Elizabeth jeune
- Douglas Booth : Dan Leno
- Adam Brown : M. Gerrard
- Daniel Mays : George Flood
- Sam Reid : John Cree
Ce que j’en ai pensé :
Afin de célébrer dignement la Saint-Valentin, il nous fallait un film un peu gore, avec du sang et des meurtres.
C’était ça ou le chef-d’œuvre du film romantique « The Addams Family » que j’avais revu il y a peu.
Allez hop, on s’encanaillera avec le Golem qui, en anglais, est de Limehouse et en français, de Londres.
Cherchez pas, docteur !
Les ambiances victoriennes sont reproduites correctement, aussi bien niveau vêtements que pour les ruelles sombres et mal éclairées des dock et des quartiers mal famés.
On passera bien entendu plus de temps dans des intérieurs que des extérieurs, c’est-à-dire dans des maisons « bourgeoises », au poste de police, dans les cachots, des des taudis où au music hall, le cabaret de Dan Leno.
En ce qui concerne les acteurs, je les ai trouvé bien dans leurs rôles, à leur place, chacun ayant des petites choses à cacher, des petits secrets, certaines étant même des gros secrets pas très jolis jolis !
La construction du film est agencée de la sorte que le téléspectateur découvrira les meurtres d’une manière originale : pendant que l’inspecteur John Kildare (l’épatant Bill Nighty) de Scotland Yard demande un échantillon de l’écriture des principaux suspects, il l’imagine en train de tuer les prostituées, le rabbin ou le couple de tailleurs.
Ce qui, bien entendu, vous embrouillera bien l’esprit pour tâcher de savoir QUI est le Golem de Londres qui tue violemment tous ces gens qui n’ont rien en commun.
L’enquête piétine et comme bouc émissaire, on a donc parachuté le détective John Kildare de Scotland Yard, ainsi, s’il se plante, le détective maison ne sera pas inquiété et on pourra casser du sucre sur le dos de John Kildare, l’enquêteur qui a ses propres démons et quelques rumeurs qui lui collent au cul, dont celle de préférer la frite à la moule, si vous voyez ce que je veux dire.
Niveau meurtres, c’est bien gore, mais pas trop, les détails les plus horribles ne seront montrés que peu de temps, les esprits les plus impressionnables peuvent donc le regarder et fermer les yeux durant quelques secondes, si c’est nécessaire.
Niveau scénario, il est alambiqué et à la fin, j’ai dû faire marcher mes petites cellules grises pour tâcher de comprendre si j’avais bien tout compris !
Parce que l’enquête du Golem tourne souvent autour du pot, qu’on en a une autre qui s’ajoute (l’empoissonnement – ou pas – de John Cree par son épouse, la magnifique Elisabeth « Lizzie » Cree, ancienne gloire du cabaret de Leno) et que le détective John Kildare aurait sans doute eu besoin de quelques leçons de mon cher… Lock Holmes (jeu de mot facile) afin de se concentrer un peu plus sur les indices et non sur le futile !
Certains pourraient même dire que la découvert de ce qui ressemble au journal du tueur était plus que providentielle et digne d’une chance de pendu. Mais bon, je ne vais pas pinailler !
Le jeu de piste est excellent, j’ai douté tout le temps, accusé tout le monde, me suis plantée dans tous les cas de figure, me suis bien faite avoir, et je ne serai pas la seule, mais j’ai quand même dû expliquer quelques trucs à Chouchou qui ne comprenait pas l’effroi affiché sur le visage de John Kildare…
Je pense que j’ai tout compris, tout capté, mais il me restera toujours un doute, surtout avec la scène finale, assez violente, mais que j’avais vu venir parce que j’avais dit, à voix haute (dans mon salon, je peux causer) « J’espère qu’ils n’ont pas oublié la sécurité » et puis bardaf, ce fut l’embardée…
Sans être révolutionnaire, le film se regarde avec plaisir, sous le plaid, un bon kawa à la main, serrés l’un contre l’autre.
Le Challenge « A year in England – 2017-2018 » chez Titine (Plaisirs à Cultiver), le Mois du polar (Février 2018) chez Sharon et Le challenge British Mysteries (Janvier 2018 – décembre 2018) chez My Lou Book.