Meurtres sur le Christmas Express : Alexandra Benedict [LC avec Bianca]

Titre : Meurtres sur le Christmas Express

Auteur : Alexandra Benedict
Édition : Charleston (10/10/2023)
Édition Originale : Murders on the Christmas Express (2022)
Traduction : Jessica Shapiro

Résumé :
La veille de Noël, dix-huit passagers montent à bord d’un train couchette à destination des Highlands. Mais au beau milieu de la nuit, le convoi déraille et les festivités des voyageurs tombent à l’eau.

Alors que le train est coincé sous une tempête de neige au milieu de nulle part, un mystérieux tueur parcourt ses wagons. Ceux qui s’endorment pourraient bien ne jamais se réveiller…

Parmi les voyageurs se trouve Roz, une ancienne inspectrice s’apprêtant à rejoindre sa fille sur le point d’accoucher six semaines avant le terme. Roz parviendra-t-elle à arrêter le meurtrier ?

Critique :
Quand on me parle de train couchette, de long voyage, de neige et que l’on y ajoute le fait que le train soit arrêté au milieu de nulle part, je ne me sens plus et j’ai envie de crier « un meurtre, un meurtre, je veux un meurtre ».

Lorsqu’on aime les romans policiers, on a toujours envie de voir des meurtres, de donner son royaume pour un crime et un (ou une) enquêteur (trice). Hé, dans les fictions, bien entendu, pas dans la réalité.

Tous les ingrédients d’un bon huis clos ferroviaire étaient réunis, puisque, à défaut d’un détective belge à belle moustache (Poirot), nous avions Roz, une jeune retraitée de la MET de Londres (à 50 ans, waw, trop génial).

Le premier chapitre nous plonge de suite dans l’ambiance : un assassin rôde, on a eu une dispute de couple entre deux personnages et le train s’est arrêté brusquement. Puis, chapitre suivant, le récit va commencer au tout début, lorsque notre fraîche retraitée va prendre ce train de nuit à la gare de Londres, le 23 décembre, en direction de l’Écosse.

Dans ce train de nuit, nous ferons la connaissance des différents personnages qui feront le voyage, et d’emblée, il y en a un que l’on a envie d’assassiner ! Grant est un mec imbu de sa personne, un homme qui se plait à rabaisser sa compagne, à la traiter comme une merde. Et rien ne le sauve, son personnage est abject, infect.

Jaloux comme un pou, il ne se prive pourtant pas de tremper son biscuit dans toutes les tasses de café qui passent. Sans doute que pour lui, ce n’est pas tromper, mais juste pour l’hygiène (et si sa compagne l’imitait, il l’assommerait à coup de beignes, comme le chantait si bien Renaud).

Pour cet homme, j’ai souhaité que Jason Voorhees ou Tronçonneuse Man débarquent dans le train, afin de lui régler son compte au plus vite et qu’ils éparpillent son corps façon puzzle, dans la nature. Non, à ce niveau-là, ce n’est pas de la pollution, mais LA solution.

Si j’avais dû écrire ma chronique au fil de ma lecture, j’aurais râlé sur le fait qu’il y avait trop de blablas, que c’était trop long et qu’on aurait pu éviter les flash-back sur la jeunesse de notre enquêtrice, Roz. Finalement, ça a eu du sens, mais l’autrice aurait pu nous épargner les soucis d’accouchement d’une femme (no spolier).

Il faut tout de même attendre un peu moins de la moitié du roman pour tomber sur un cadavre, même si nous nous doutions, depuis le premier chapitre, de qui allait tomber en premier. Après, tout s’enchaîne et le rythme augmente, avant la solution finale, que je n’ai pas vu venir et un twist, en guise de cerise sur le caramel écossais. On verra plus bas si c’était opportun ou pas, ce twist.

Alors non, ce ne sera pas le polar de l’année, même si l’autrice a fait ce qu’il fallait pour y ajouter de la profondeur, en parlant d’un grave problème de notre société.

C’était un peu inattendu, je l’avoue, mais c’était dans la continuité du roman, au moins, ça n’est pas tombé comme un cheveu dans la soupe, on avait des indices. Je ne les avais pas vu, puisque je lisais avec mon cerveau déconnecté, pensant que le roman était parfait pour ça. Pas tout à fait…

Sous le couvert d’être un cosy mystery léger, on a tout de même un ingrédient très fort dans le gâteau, un ingrédient qui pique, qui fait mal au bide et de temps en temps, il faut qu’on le retrouve, que l’on en parle, que l’on mette fin à tout ça et que l’on écoute celles et ceux qui en ont souffert, qui en souffre toujours.

Le bémol, qui fait que ce cosy ne remporte pas plus d’étoiles, c’est que l’autrice à essayé de rendre un hommage au « Crime de l’Orient Express », d’Agatha Christie, mais sans la finesse de la Reine du Crime. On doit attendre la moitié du roman pour avoir un cadavre et ensuite, ils s’enchaînent !

Un autre problème, c’est que les personnages sont stéréotypés et que l’autrice ait fait en sorte de réunir un panel de profils assez disparate, comme pour respecter un cahier des charges ou cocher le maximum de cases. Trop est l’ennemi du bien et ça n’apporte rien de plus au récit. Et si le twist était inattendu, il est aussi un peu too much, un peu trop c’est trop.

En poussant la réflexion un peu plus loin, c’est lui qui tombe comme un cheveu dans la soupe et fait culbuter le récit dans une sorte de no man’s land. En refermant ce roman, j’étais partagée : j’avais aimé certaines choses, le twist m’avait ébranlée, mais il était inutile, pas nécessaire. Idem avec le côté dramatique ajouté avec la fille de Roz.

C’est une LC loupée pour nous deux. Le seul point positif étant que j’ai lu un roman de Noël en décembre (ma copinaute m’a fait basculer du côté obscur de la Force). L’avis mitigé de Bianca est dans ce lien ! Pour elle, c’est une déception totale…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°082].

 

[SÉRIE] Hercule Poirot – S10 – Épisode 01 – Le Train Bleu (2005)

Le Train bleu (The Mystery of the Blue Train) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Hettie MacDonald, sur un scénario de Guy Andrews, d’après le roman Le Train bleu, d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 54e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois aux États-Unis le 11 décembre 2005 sur A&E Network et en France le 12 mai 2006 sur TMC.

Synopsis : 
Hercule Poirot souhaite passer des vacances dans le Sud de la France et pour cela, il embarque dans le fameux « Train bleu » qui va de Calais jusqu’à la Riviera française.

Parmi les voyageurs se trouvent notamment la distante Mireille Milesi et Ruth Kettering, la séduisante fille du magnat du pétrole Rufus Van Aldin, ainsi que Katherine, une femme qui à la suite d’un héritage s’est retrouvée très riche sans bien savoir comment utiliser cette fortune imprévue.

Poirot tombe sous son charme et lui propose d’être son conseiller pour la guider dans sa nouvelle vie. Contre l’avis de son père, Ruth Kettering a emporté avec elle son cadeau d’anniversaire, un splendide rubis plus connu sous le nom de « Cœur de Feu ».

Hercule Poirot, qui aspirait à des vacances sur la Côte d’Azur, va rapidement être contraint de faire usage de son talent à résoudre les énigmes. En effet, Ruth est assassinée durant le voyage, et le rubis est volé…

Fiche technique : 

  • Titre français : Le Train bleu
  • Titre original : The Mystery of the Blue Train
  • Réalisation : Hettie MacDonald
  • Scénario : Guy Andrews, d’après le roman Le Train bleu (1928) d’Agatha Christie
  • Pays d’origine : Royaume-Uni
  • Langue originale : Anglais
  • Genre : Policier

Distribution :

  • David Suchet (VF : Roger Carel) : Hercule Poirot
  • James D’Arcy (VF : Pierre Tessier) : Derek Kettering
  • Alice Eve : Lenox Tamplin
  • Nicholas Farrell (VF : Gérard Dessalles) : Major Knighton
  • Bronagh Gallagher (VF : Maïté Monceau) : Ada Mason
  • Tom Harper (VF : Alexandre Gillet) : Corky Tamplin
  • Jaime Murray : Ruth Kettering
  • Georgina Rylance (VF : Melody Dubos) : Katherine Grey
  • Elliott Gould (VF : Bernard Tiphaine) : Rufus Van Aldin

Ce que j’en ai pensé : 
Quand il n’y a rien à la télé (ce qui arrive très souvent) et que je n’ai pas envie de lire (ce qui arrive rarement), alors je pioche dans ma DVDthèque pour me faire une série que j’apprécie. Là, j’avais choisi un Hercule Poirot.

Si j’avais relu, il y peu, cette histoire en bédé, je ne me souvenais plus de l’épisode télé…

Le revoir, avec David Suchet, m’a fait prendre conscience que j’avais déjà tout oublié et il a fallu faire travailler mes petites cellules grises pour me souvenir du final.

Si la version bédé ne pouvait pas entrer dans Le Mois Anglais, l’épisode télé, anglais jusqu’au bout des ongles, pouvait concourir, même si nous sommes en France !

La première chose que j’ai remarqué, c’est qu’il y avait Elliott Gould ! Le papa de Monica (Friends)… Celui qui faisait sa fête, dans la douche, à son épouse, pendant que la pauvre Monica était cachée là aussi et obligée de tout entendre… C’est l’épisode où elle sort avec Richard (Saison 2 – Épisode 16 : Celui qui vit sa vie). Hein ? Oh, pardon, je m’égare ! Normal, on parle de train (jeu de mot foireux, je sais).

Anybref, Rufus Van Aldin, le papounet de Moni… heu, de Ruth, est pété de thunes, plein aux as, et sa petite fille chérie a épousé Derek Kettering, un arriviste, un joueur, dépensier, qui, d’après les autres, lui fout les cornes… Mais elle, est-elle pure comme l’agneau qui vient de naître ?

Le Train Bleu, c’était le train qui allait de Calais jusqu’à la Rivière française. Hercule Poirot est dedans, ce qui veut dire qu’il y aura crime, puisqu’il les attire comme le miel attire les mouches. Un train, un meurtre, ça sent le huis clos ! Le coupable ne peut-être qu’un passager du train (ou une passagère).

Bien avant de montrer dans le train, Poirot a fait la connaissance des Van Aldin et aussi de la jolie Katherine Grey, nouvellement riche, à qui il a proposé de jouer le rôle de son oncle. Venant d’un autre homme que Poirot, ce serait graveleux, mais avec lui, pas de risques, il la jouera vraiment tonton poule.

L’enquête ne se déroulera pas dans le train, puisqu’à la différence de celui de l’Orient Express, il ne sera pas immobilisé par la neige. Poirot va être invité par une femme extravagante, Lady Tamplin, qui voyageait à bord du train avec sa fille et son nouveau mari, qui a l’âge d’être son fils (Manu Brigitte ?).

Par contre, je me demande comment un père, qui vient de perdre sa fille chérie, peut participer à la fête donnée par Lady Tamplin, même en restant dans son coin ? Là, ça reste un mystère…

Comme toujours, personne ne pense que Poirot va être capable de résoudre le crime qui a eu lieu dans le train et tout le monde pense que le veuf est le coupable le plus parfait. Tout le monde ayant des trucs pas nets à cacher, lorsque Poirot va les sortir pour les mettre à la lumière du jour, ça ne fera plaisir à personne.

Et comme toujours, notre détective Belge (taratata ou cocorico) va désigner le coupable et expliquer son modus operandi. La mémoire m’était revenue avant qu’il n’explique le tout et, comme toujours avec la Reine du Crime, c’était vachement bien pensé.

Encore un chouette épisode avec mon copain Hercule Poirot…

#lemoisanglais

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°231] et Le Mois Anglais, chez Lou et Titine – Saison 12 – Juin 2023 [Fiche N°31].

Détectives – Tome 5 – Frédérick Abstraight, A cat in the barrel : Herik Hanna & Julien Motteler

Titre : Détectives – Tome 5 – Frédérick Abstraight, A cat in the barrel

Scénariste : Herik Hanna
Dessinateur : Julien Motteler

Édition : Delcourt (20/01/2016)

Résumé :
Londres, décembre 1919. Après son échec face à l’égorgeur de Greenhill, l’ancien inspecteur Frédérick Abstraight n’est plus que l’ombre de lui-même.

Devenu une source d’embarras pour ses anciens supérieurs, il est envoyé par ces derniers prendre le bon air et résoudre une mystérieuse affaire de disparition, loin, aussi poins que possible de Londres.

Lorsque le train qui l’emmène se retrouve bloqué par une avalanche, l’indésirable détective ignore, mais plus pour longtemps, que parmi les voyageurs inquiets, un meurtrier est également piégé avec lui.

Critique :
Vu ainsi, on pourrait dire que l’ancien inspecteur Frédérick Abstraight s’est fait agresser par Johnnie Walker et William Lawson tant il est bourré de chez bourré.

Pourtant, des policiers ont été le rechercher, lui qui est maintenant considéré comme le pire des inspecteurs du royaume, alors qu’avant, il était le meilleur.

Sa mission, s’il l’accepte… Retrouvez un chat ! Non, je ne plaisante pas, et les policiers anglais non plus : ce chat a de l’importance, nom d’une croquette Friskies !

Autant où miss Crumble avait de la classe, autant l’ex-inspecteur Abstraight n’en a aucune ! Il boit comme un trou, chasse le dragon et malgré toutes ses tentatives pour se donner la mort, il n’a toujours pas réussi.

Une fois de plus, les dessins sont très agréables à regarder, les couleurs aussi et le scénariste n’était pas en vacances, même si, contrairement au 1, le coup de pied au cul est moins grand.

Malgré tout, je ne m’y attendais pas, d’ailleurs, lorsque le train qui emmenait Abstraight loin de Londres se retrouve bloqué par une chute de neige, j’ai même pensé que nous allions avoir un remake du crime de l’Orient Express.

Que nenni ! On a un train bloqué, de la neige, un crime, deux crimes, trois crimes ? des personnages hauts en couleurs, mais ceci n’est pas un remake de la célèbre enquête de Hercule Poirot sous alcool.

Malgré le fait qu’il soit une épave, j’ai apprécié les réparties cinglantes de Abstraight, son franc-parler et le fait qu’il se foute des ordres, directives et autres.

Oui, Abstraight est un grand enquêteur et non, ce n’est pas de sa faute si l’égorgeur de Greenhill lui a échappé durant sa carrière.

Une bédé polar sous un froid polaire, un suspense mené de main de maître, du mystère bien dosé, un nuage de lait et quelques sucres, on touille et on obtient un thé délicieusement corsé qui se boit avec un petit sourire aux lèvres.

Un album au scénario cohérent, des personnages hautement suspects, un huis clos et une vieille connaissance qui s’invite à la fin de l’album. Le pied total !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

Le Crime de l’Orient-Express – Hercule Poirot 09 : Agatha Christie [LC avec Bianca]

Titre : Le Crime de l’Orient-Express

Auteur : Agatha Christie
Édition: Livre de Poche / Le Masque

Résumé :
Alors qu’il rentre de mission et compte s’arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d’urgence à Londres.

On est en hiver et à cette époque de l’année, l’Orient Express roule habituellement quasiment à vide.

Pourtant, sans l’aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n’aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s’étaient donné rendez-vous dans ce train !

Dès la première nuit, un homme est assassiné. Le train est immobilisé par la neige qui empêche l’assassin de s’enfuir.

Dans les wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l’enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent !

Petit plus : Chef-d’œuvre incontesté de la littérature policière « Le Crime de l’Orient Express » présente une intrigue bouleversante, admirablement conçue et orchestrée.

Pas un détail n’est laissé au hasard. Du sur mesure pour les petites cellules grises du précieux détective Hercule Poirot qui vit ici l’une de ses plus célèbres enquêtes.

Le Crime de l’Orient-Express est, avec Dix petits nègres (1939), l’un des romans d’Agatha Christie ayant connu le plus grand succès.

Il a été traduit en plus de trente langues.

La partie du récit concernant le personnage de Ratchett est inspirée d’un crime réel, l’affaire du kidnapping de l’enfant de Charles Lindbergh, tandis qu’Agatha Christie s’inspire d’un fait divers comme toile de fond de son roman, un incident survenu en février 1929, le Simplon-Orient-Express (version de l’Orient-Express créée par les Alliés à la suite du traité de Versailles) bloqué par un blizzard pendant six jours près de Çerkezköy en Turquie.

Critique :
Ceux qui suivent mon blog et qui ne dorment pas au fond de la classe sont sans doute en train de se dire « Tiens, mais elle avait déjà posté une chronique sur ce roman d’Agatha Christie ».

À ceux-ci ou celles-là, j’offrirai un mojito bien frais, les autres suceront leur pouce, z’avaient qu’à être attentif.

Oui, j’avais transféré cette chronique en provenance de mon site, mais Bianca ne l’ayant pas lu, je me suis dévouée pour le relire une fois de plus.

Ce n’est que la… 3ème ou 4ème fois. Pas de bol, plus aucune surprise non plus puisque je n’ai jamais oublié QUI était le coupable dans ce huis-clos neigeux.

Entre nous, oubliez le film avec Kenneth Branagh qui ne fait pas un Poirot plausible (il est trop sexy) mais préférez plutôt le roman ou alors, le téléfilm avec David Suchet, mon chouchou.

Oui, on a beau tout savoir d’un roman, on a tout de même envie de le relire, même si, contrairement à ma relecture de « Le meurtre de Roger Ackroyd » où j’avais été attentive à tous les indices loupés durant ma première lecture, dans ce cas-ci, j’avais déjà eu tout le loisir de voir où la mère Christie m’avait flouzé.

Rien à dire, niveau magouilles et compagnie, la mère Agatha vaut son pesant de thé Darjeeling additionné d’une rasade d’alcool fort car à la fin de l’envoi, elle touche en te plantant l’épée dans le coeur. Elle est ainsi, la mère Agatha.

Afin de changer un peu, j’ai décidé de vous faire cette chronique sur un ton guilleret, amusant, humoristique et ne se prenant pas au sérieux. Jeunes élèves qui devez étudier et analyser ce roman, passez votre chemin, rien ici ne sera dévoilé et vous risquez le zéro pointé.

Dans ce roman, donc, MON petit détective belge (cocorico) aux belles moustaches monte dans l’Orient Express pour rentrer à Londres, après avoir passé quelques jours à Istanbul (et pas pour contrôler les dernières élections).

Alors que le voyage se déroule normalement et que l’on profite du luxe de ce train, bardaf, c’est l’embardée ! Comme le disait notre regretté Manu Thoreau.

L’Orient-Express, qui n’appartient pourtant pas à la SNCB, se retrouve bloqué sur la voie (qui n’est pas en travaux perpétuel, comme chez nous) au milieu de nulle part, dans un paysage neigeux propice aux engelures et, cerise sur la chantilly, le lendemain matin, on découvre le cadavre de M. Ratchett, lardé de douze coups de couteau.

Pas un de moins, pas un de plus. Douze coups, comme ceux de minuit. Quel carnage ! Un suicide, sans aucun doute.

Ce qui me fait baver, dans ce roman, c’est le côté huis-clos d’enfer ! Personne ne peut venir de l’extérieur et personne ne peut sortir du train pour s’enfuir, sauf s’il veut mourir congelé. L’assassin est donc dans le train, mais où ? Mais qui ?

Poirot, sans salir son beau costume, sans décoiffer ses belles bacchantes, sans se jeter au sol tel un Holmes dans « La seconde tache » va patiemment rassembler les petits détails, les petites incohérences, les indices et arriver à découvrir que Ratchett, en plus d’avoir un nom de famille qu’on doit cracher et non prononcer, cachait un horrible secret que rigoureusement ma mère m’a défendu d’nommer ici !

Non, je ne vous dirai rien. Si vous l’avez lu, vous savez, et si vous ne l’avez pas encore lu, il serait temps d’y remédier au plus vite !

Encore un final qui l’a laissé sur le cul, comme bien des romans d’Agatha Christie, la reine du crime qui a toujours su jouer avec les codes du polar, les tronquant, les changeant, faisant d’eux ce qu’elle voulait, au grand dam des puristes. Mais les puristes, on les emmerde !

Voilà au moins un final inattendu, inhabituel, totalement fou, dingue, malade ! Moi, j’en redemande, des gens qui fuck the rules !

Soupçonnant tout le monde et personne, je n’avais pas trouvé la solution en son temps. Maintenant, durant ma re-re-re-lecture, je pouffais dans la moustache que je n’ai pas.

Pourtant, une fois que l’on avait éliminé l’impossible, ce qui restait, aussi improbable que ce soit, était la vérité ! Je n’ai pas mis les préceptes du Maître de Baker Street en exergue. Poirot oui.

Il est bon, ce Belge… Presque aussi bon que mon anglais préféré !

Un plaisir que de re-re-relire cet Hercule Poirot et de le faire avec ma copinaute de LC, Bianca, pour qui c’était son premier voyage en Orient-Express.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

[FILMS] Le Crime de l’Orient-Express – Murder on the Orient Express : Kenneth Branagh (2017)

Le Crime de l’Orient-Express (Murder on the Orient Express) est un film américain coproduit et réalisé par Kenneth Branagh, sorti en 2017.

Il s’agit de l’adaptation cinématographique du roman du même nom d’Agatha Christie publié en 1934, déjà adapté dans le film britannique du même nom réalisé par Sidney Lumet en 1974 et mettant en scène son célèbre détective belge Hercule Poirot à bord de l’Orient-Express.

Synopsis : 
Le célèbre détective belge Hercule Poirot prend l’Orient-Express pour rentrer d’Istanbul à Londres. Mais alors que le train se retrouve bloqué par la neige dans les montagnes yougoslaves, Samuel Ratchett, un riche Américain, est assassiné.

À la demande de son ami M. Bouc, directeur de la ligne, Poirot se met à enquêter pour découvrir le meurtrier parmi les passagers.

Fiche technique : 

  • Titre original : Murder on the Orient Express
  • Titre français : Le Crime de l’Orient-Express
  • Réalisation : Kenneth Branagh
  • Scénario : Michael Green, d’après Le Crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie

Distribution :

  • Kenneth Branagh : Hercule Poirot
  • Tom Bateman : M. Bouc
  • Lucy Boynton : Comtesse Héléna Andrenyi
  • Olivia Colman : Hildegarde Schmidt
  • Penélope Cruz : Pilar Estravados
  • Willem Dafoe : Gerhard Hardman
  • Judi Dench : Princesse Natalya Dragomiroff
  • Johnny Depp : Samuel Ratchett
  • Josh Gad : Hector MacQueen
  • Manuel Garcia-Rulfo : Biniamino Marquez
  • Derek Jacobi : Edward Masterman
  • Marwan Kenzari : Pierre Michel
  • Leslie Odom Jr. : Dr Arbuthnot
  • Michelle Pfeiffer : Mme Caroline Hubbard
  • Sergei Polunin : Comte Rudolf Andrenyi
  • Daisy Ridley : Mary Hermione Debenham

Ce que j’en ai pensé :
Ce roman, je n’ai jamais oublié QUI était le coupable, donc, pas de surprise pour moi, mais cette envie tout de même de découvrir le film.

Habituée à David Suchet (mon préféré) ou Peter Ustinov en détective belge, je dois dire que j’ai été séduite par Kenneth Branagh que j’aurais bien enfermé dans une cabine du train afin de profiter de ses charmes.

Par contre, j’ai moins aimé sa grosse moustache, celle de David Suchet était plus élégante, je trouve.

Il semblait aussi en prendre plus soin, la toucher, la caresser,…

Ne boudons pas notre plaisir, niveau acteurs, on est gâté : le capitaine Jack Sparrow, la Lieutenant Ellie Miller de Broadchurch, le pétillant Stuart Bixby de la série Vicious, la prof sexy de Esprits rebelles, la froide M de James Bond, le sergent de Platoon, la belle espagnole de Bandidas…

Pour pimenter le personnage de Poirot, on lui a balancé la photo d’une belle jeune fille à laquelle il pense langoureusement, ou avec tristesse, une certaine Catherine…

Hérésie ! On lui a gommé une partie de sa maniaquerie, ce qui, pour moi, est un point essentiel du personnage !

Voir Hercule Poirot se mettre à genoux, sans protéger son précieux costume, c’est du jamais vu ! Je ne vous parle même pas de sa course-poursuite, de ses roulés-boulés au sol, de sa non obsession pour sa moustache ou pour sa petite personne.

Autre point un peu bizarre, c’est que lorsque les personnages sont dehors, dans la neige, près du train immobilisé, on ne voit aucune buée sortir de leur bouche !

Si le vieux film avait du charme, si le nouveau en a perdu un peu, j’ai tout de même pris du plaisir regarder le film, bien au chaud sous le plaid.

Certains risquent de hurler sur le fait que le nouveau Poirot est différent du roman et des autres interprétations, qu’il a été remis au goût du jour, sans doute pour attirer les foules au ciné…

Dans cette version, il semble se poser plus de questions sur le fait ou pas de laisser le coupable impuni, de le livrer à la justice, d’oublier tout ceci et de dire que le coupable s’est enfui…

On pourrait râler sur le fait que ce film est un reboot, une fois de plus, comme si les réalisateurs ne voulaient plus que bosser sur des scénarios déjà éprouvés, blindés, comme si plus personne ne pouvait inventer des histoires…

Mais j’ai passé un bon moment devant mon grand écran et si je garderai un meilleur souvenir du la version ancienne, je ne dirai pas non pour un voyage dans une cabine avec le nouveau Poirot…

Histoire de lui défriser la moustache ou voir si elle chatouille… Ok, je sors de mon propre blog !

PS : je vous conseille le roman, qui est un must !

Pour se coucher moins bête – Différences avec le roman :

  • Le personnage de Greta Olson, une missionnaire suédoise dans le livre, est totalement absent du film, remplacé par Pilar Estravados (nom porté par un personnage du Noël d’Hercule Poirot).
  • Le docteur Arbuthnot dans le film n’est pas docteur mais colonel dans le livre. Le docteur Constantine, qui travaille avec Poirot et Bouc dans le livre et qui n’a rien à voir avec le meurtre, est absent du film.
  • L’homme d’affaires italien Antonio Foscarelli présent dans le livre est remplacé par le Cubain Biniamino Marquez.
  • Mrs. Caroline Hubbard, bien qu’extravagante à l’écran, ne l’est pas autant que décrit dans le livre. Elle ne parle d’ailleurs à aucun moment de sa fille dans le film, alors que dans le roman elle ne cesse de parler d’elle.
  • L’arme du crime ne se retrouve pas plantée dans le dos de Mrs. Caroline Hubbard dans le livre, mais dans un sac éponge accroché à la poignée de son compartiment.
  • Dans le roman, toute l’enquête se passe à l’intérieur de l’Orient Express, les personnages ne sortent jamais.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), Le Challenge « A year in England – 2017-2018 » chez Titine (Plaisirs à Cultiver), Le challenge British Mysteries (Janvier 2018 – décembre 2018) chez My Lou Book et le Mois du polar (Février 2018) chez Sharon.

Le Crime de l’Orient-Express : Agatha Christie (Hercule Poirot 10)

Titre : Le Crime de l’Orient-Express

Auteur : Agatha Christie
Édition: Livre de Poche / Le Masque

Résumé :
Alors qu’il rentre de mission et compte s’arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d’urgence à Londres.

On est en hiver et à cette époque de l’année, l’Orient Express roule habituellement quasiment à vide.

Pourtant, sans l’aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n’aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s’étaient donné rendez-vous dans ce train !

Dès la première nuit, un homme est assassiné. Le train est immobilisé par la neige qui empêche l’assassin de s’enfuir.

Dans les wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l’enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent !

Petit plus : Chef-d’œuvre incontesté de la littérature policière « Le Crime de l’Orient Express » présente une intrigue bouleversante, admirablement conçue et orchestrée.

Pas un détail n’est laissé au hasard. Du sur mesure pour les petites cellules grises du précieux détective Hercule Poirot qui vit ici l’une de ses plus célèbres enquêtes.

Critique :
Poursuivant ma petite collection des romans d’Agatha Christie, privilégiant ceux avec le petit détective belge, j’avais opté pour ce roman avec la couverture exotique.

Un bon point pour ces vieux romans de la collection du Club des Masques (Librairie des Champs Élysées) qui avaient un petit quelque chose de plus comparé à certaines couvertures contemporaines et bien tristounette.

Voici le petit détective belge, moustachu, qui s’apprête à passer plusieurs jours dans ce fameux train qu’est l’Orient Express pour rentrer sur Londres et dans lequel il pourra apprécier les plaisirs et le luxe des voyages ferroviaires, tout comme subir les inconvénients qui en découlent. Comme quoi, par exemple ?

Comme les neiges yougoslaves qui ont contraint l’Orient-Express à s’arrêter au milieu de nulle part et, cerise sur le gâteau, le lendemain matin, on découvre le cadavre d’un Américain lardé de douze coups de couteau.

Pas un de moins, pas un de plus. Quel carnage !

L’intrigue est tout simplement passionnante pour le détective belge et pour les lecteurs puisque l’assassin n’a pas pu intervenir de l’extérieur : voilà donc un véritable huis clos…

Poirot, grâce à des indices trouvés dans la couchette de la victime, découvre rapidement la véritable identité de Ratchett : ce n’est autre que…

Non, je ne vous dis rien. Si vous l’avez lu, vous le savez, et si vous ne l’avez pas encore lu, il serait temps d’y remédier au plus vite !

Encore un final qui l’a laissé sur le cul. Soupçonnant tout le monde et personne, je n’avais pas trouvé la solution.

Pourtant, une fois que l’on avait éliminé l’impossible, ce qui restait, aussi improbable que ce soit, était la vérité ! Je n’ai pas mis les préceptes du Maître de Baker Street en exergue. Poirot oui.

Ce ne pouvait être que ça l’explication à ce meurtre… bien joué, madame la Reine du Crime !

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