Sherlock Holmes (BéDétectives) – Tome 2 – Le Chien des Baskerville : André-Paul Duchâteau & Stibane

Titre : Sherlock Holmes – T2 – Le Chien des Baskerville

Scénariste : André-Paul Duchâteau
Dessinateur : Stibane

Édition :  Bdétectives – Claude Lefrancq n°16 (1992)

Résumé :
Londres, 1889. Sherlock Holmes reçoit la visite du docteur Mortimer, qui arrive tout droit de la campagne du Devonshire, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Il était l’ami et le médecin de Sir Charles Baskerville.

Mais ce dernier est mort dans d’étranges circonstances. Il a eu une crise cardiaque alors qu’il se promenait le soir au fond de sa propriété, aux abords de la lande.

Un lieu qu’il évitait pourtant depuis un certain temps, hanté par la peur d’une malédiction familiale. Selon la légende, au XVIIIe siècle un ancêtre des Baskerville, réputé pour sa cruauté, serait mort égorgé par un énorme chien sorti tout droit des enfers. Depuis, ce chien aurait été le tourment de la famille.

Sherlock Holmes, retenu par des affaires urgentes dans la capitale, demande à Sir Henry d’accepter que le docteur Watson l’accompagne dans le Devonshire.

Il a pour consigne de ne le quitter sous aucun prétexte tant que l’affaire ne sera pas élucidée. Holmes confie à Watson ses inquiétudes et lui demande de faire attention car la mission pourrait s’avérer fort dangereuse.

bask 10a619676d7b4ef7c44ab6eb05016227Critique :
Pas si évident que ça de réaliser l’adaptation du roman éponyme du roman de SACD en bédé.

Une véritable gageure que de faire tenir en 44 planches un roman aux péripéties multiples de plusieurs centaines de pages.

Cette bédé a-t-elle réussi le pari où tout compte fait, le meilleur chien reste-t-il celui imaginé par Conan Doyle lorsqu’il publia ce roman en août 1901 soit 8 ans après la publication du « Final Problem »…

Évidemment, lorsque l’on a le scénario devant soit, on ne fait pas de hors-piste dans le tout et le n’importe quoi comme pour « La sangsue rouge » et d’autres titres de cette collection dont je me souviens des horreurs que j’y vis.

L’essentiel n’est pas que dans Lactel, il est aussi dans cette bédé qui comporte tous les points importants du roman.

Bémol : on a changé de dessinateur et ce que je reprochais au premier s’est accentué avec le suivant. Certes, lorsqu’il se trouve dans le Devonshire, il est normal que Holmes porte le macfarlane et le deerstalker, c’est une tenue de campagne, mais putain de bordel de merde, pas à Londres, nom de Zeus !

Je n’aime pas le dessin du docteur Watson, il a l’air d »un demeuré et je ne dois pas trop me plaindre, j’ai vu pire dans la collection « Soleil » (pas la « 1800, une autre).

Une adaptation qui n’en est pas une puisque tout est conforme à l’original, les détails en moins et les dessins grossiers du chien en plus.

Lorsque le docteur Mortimer relate le récit, nous le suivons en noir et blanc et le chien maudit de l’enfer, quand il serra la gorge de Hugo Baskerville, et bien, le chien a la position d’un qui monterai sur une chienne en chaleur et on voit clairement qu’il ne serra pas la gorge de Hugo.

Mais bon, ceci dit, c’est la seule bédé de cette collection qui en vaille la peine, si on fait abstraction des dessins pas folichons du tout.

Étoile 3

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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Peaky Blinders – Saison 1 : Une série qui va te racketter pour te protéger !

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Peaky Blinders est une série télévisée britannique créée par Steven Knight et diffusée depuis le 12 septembre 2013 sur BBC Two.

La série raconte l’histoire d’une famille de criminels interprétée par Cillian Murphy, Helen McCrory, Paul Anderson et Joe Cole.

Surnommés les Peaky Blinders, ils ont la main-mise sur Birmingham et ses environs dans l’entre-deux guerre.

Saluée pour son aspect cinématographique, la complexité de ses personnages et l’interprétation des acteurs, ainsi que pour son utilisation d’une musique volontairement anachronique, la série a reçu une majorité de critiques positives.

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1. Synopsis :
Cette série retrace l’épopée d’une famille de gangsters de Birmingham à partir de 1919.

Elle est basée sur l’histoire du gang des Peaky Blinders qui a réellement existé juste après la Première Guerre mondiale.

Leur nom vient du fait que ces derniers avaient pour habitude de cacher des lames de rasoir dans la visière (peak en anglais) de leur casquette et de s’en servir pour aveugler (blind) leurs adversaires.

Ce groupe, dirigé par l’ambitieux et dangereux Thomas Shelby, attire l’attention de l’inspecteur en chef Chester Campbell, un détective de la police royale irlandaise sous les ordres de Winston Churchill, qui a été envoyé de Belfast pour nettoyer la ville de tous ses criminels.

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2. Acteurs principaux :

  • Cillian Murphy : Thomas Shelby
  • Sam Neill : Chester Campbell
  • Helen McCrory : Polly Gray, née Shelby
  • Paul Anderson : Arthur Shelby Junior
  • Sophie Rundle : Ada Thorne, née Shelby
  • Joe Cole : John Shelby
  • Aimee-Ffion Edwards : Esme Shelby, épouse de John Shelby
  • Annabelle Wallis : Grace Burgess
  • Natasha O’Keeffe : Lizzie Starke

Peaky-Blinders-saison-2-streamingCe que j’en ai pensé :
La série qui déchire sa race…

Un homme chevauchant à cru un cheval noir s’avance dans un quartier pourri où tout le monde détalle comme des poules devant un renard.

Peu de temps auparavant, on avait vu de l’animation dans un atelier de travailleurs chinois et celle qu’on recherchait se tient devant le cavalier, soufflant de la poudre rouge dans les naseaux.

Le cavalier crie à tous le nom du cheval, la course dans laquelle il va courir, qu’il faut parier dessus mais ne pas l’ébruiter et il s’en va sur sa monture.

Nous venons de faire connaissance avec Thomas Shelby, bookmaker de son état dans la famille de gangsters que sont les Peaky Blinders.

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Niveau décors, on est gâté ! Ça pue la misère noire dans les quartiers, on voit la fumée des entreprises, la crasse sur les visages, la terreur que les Peaky Blinders inspirent aux gens. Tout est bien reconstitué, on s’y croirait.

À noter une chose qui surprend, au départ, c’est la musique en arrière-plan. Non seulement elle est fort présente, mais en plus, elle est contemporaine !

La chanson du générique est Red Right Hand de Nick Cave and the Bad Seeds. La musique de Nick Cave, des White Stripes ainsi que celle de PJ Harvey ont également été utilisées dans le reste des épisodes.

Un véritable anachronisme en arrière-fond, mais je vous jure que passé les premiers étonnements, ça pulse et ça passe comme une lettre à la poste un jour de grand zèle.

Si la série va nous parler de ces gangsters et de l’arrivée d’un super policier en la personne de Sam Neil qui a délaissé ses dinosaures de Jurassic Park pour la police de Birmingham. Avec sa moustache, il aurait fait un parfait Watson, le Sam de Jurassic.

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Chester Campbell, son rôle (à l’ex-jurassic), est celui d’un policier qui vient faire le ménage dans cette fange et il sait à qui il a affaire puisqu’il possède les fiches militaires des principaux perturbateurs.

Hé oui, nos gangsters, nos communistes ont tous fait la Grande Guerre, ils viennent de revenir à la vie civile et ce ne fut pas facile, certains portent encore en eux les traumatismes de celle qui devait être La Der des Der !

À noter que lorsque Chester Campbell traverse certains quartiers de la ville, tout autour de lui n’est que beuverie, bagarres, fornications en tout genre, debout, couché, assis.

C’est une série violente, nous sommes face à une petite mafia, les commerçants paient les Peaky Blinders pour qu’ils assurent leur protection, les flics sont corrompus jusqu’à la moelle et notre policier doit faire venir des renforts nos corrompus en la personne de policiers Irlandais catho. Sont plus cathos que François Ier, limite.

Les gangsters sont violents, les patrons aussi, les ouvriers en ont marre de ne pas toucher grand-chose, le communisme est à l’œuvre, les flics ont le droit de vous tabasser et vous de fermer votre gueule.

Mais attention, ce sera pas facile de nettoyer tout au karcher parce que le Tommy Shelby, il doit avoir du sang des Lannister qui coule dans ses veines ! Il ne fait rien pour rien, magouille, tire des ficelles, fait des choses et tout est calculé au millimètre !

Cet homme révulse de par son « métier », de par son manque d’empathie, de par sa violence, mais il fascine aussi…

Et puis….

Non, je ne divulguerai pas les secrets de la Couronne en vous parlant d’autres trucs, je vous dirai juste que c’est une série à découvrir parce qu’elle en vaut foutrement la peine, bordel de Dieu !

Les personnages sont complexes, torturés, avec leurs bons et mauvais côtés, ils sont travaillés, évolues, les femmes ont un rôle aussi car on ne doit pas oublier que ce sont les femmes qui ont fait tout tourner (pays, entreprises, business, …) pendant que ces messieurs se battaient à la guerre.

Les décors sont bien recréés, les atmosphères aussi, la crasse, la misère, le climat social, les traumatismes de la Grande Guerre et les regards moqueurs, narquois et méprisant des gens qui ont été à la guerre face à ceux qui n’y étaient pas. Comme l’homme des dinos…

L’interprétation des acteurs est magnifique et l’utilisation d’une musique volontairement anachronique est une riche idée qui va bien à la série.

La saison 1 m’a bien plus, et j’ai plus qu’a regarder la saison 2 et continuer de pomper la saison 3.

Sorry, je pompe parce en France, elle est seulement diffusée depuis le 12 mars 2015 sur Arte et reste encore inédite dans les autres pays francophones. Alors merci le Net.

♫ C’est à voir, à voir, à voir ♪

Étoile 4

Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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