‭Les gouvernantes : Alex Hay [LC avec Bianca]

Titre : ‭Les gouvernantes (C’est votre maison. Ce sont leurs règles)

Auteur : Alex Hay 🇬🇧
Édition : Marabout – Black Lab (20/09/2023)
Édition Originale : The Housekeepers (2023)
Traduction : Hélène Amalric

Résumé :
Londres, 1905. 🇬🇧 Un bal éblouissant. Un casse audacieux.

En haut, Madame se prépare au bal de la saison. En bas, les domestiques organisent le cambriolage du siècle.

Gouvernantes, femmes de chambre, couturières… qui les croirait capables de monter le plus grand cambriolage que Londres ait jamais connu ?

Mais quand Mrs King est injustement renvoyée de son emploi dans l’une des plus grandes résidences de Mayfair, elle décide de recruter une improbable bande de femmes pour exécuter son plan : profiter du spectaculaire bal de la Saison organisé par Miss de Vries, la propriétaire, et vider de tous ses trésors cette demeure symbole de richesse et de pouvoir. Leur plan est méticuleux, mais sauront-elles déjouer tous les pièges ?

Parviendront-elles à leurs fins ? Et Mrs King n’est-elle animée que par la vengeance ?

Vous ne le saurez qu’en vous laissant emporter jusqu’à la dernière page de ce suspense historique.

Critique :
Pour une fois, le bandeau-titre ne mentait pas, ne faisait pas de fausses promesses : c’est bien Downton Abbey qui rencontre Ocean 8 (même si je n’ai pas vu que le Ocean Eleven).

Par contre, on passera moins de temps dans les beaux salons feutrés que dans la série Downton, puisque l’on se trouvera aux côtés des femmes qui vont tenter de commettre le casse du siècle et on passera du temps à mettre au point le plan génial.

Londres, 1905… Mrs King va rassembler des femmes pour commettre un vol audacieux chez la fille De Vries, une pimbêche que l’on détestera d’emblée, sans pour autant que l’on s’attache à Mrs King. En fait, je me suis plus attachée à certains rôles secondaires qu’aux deux principaux.

L’incursion dans le Londres de 1905 est réussie, tous les marqueurs de l’époque sont là, on y est, les ambiances sont parfaites et l’on sent bien la différence entre les classes sociales, notamment les bourgeoises qui passent leur temps à se prélasser, le petit doigt en l’air, pendant que les autres triment et astiquent les couverts.

Ce roman historique prend son temps, notamment dans la première moitié du récit et cela pourrait ennuyer une partie du futur lectorat qui n’aurait pas envie de passer du temps avec des petites gens, avec des femmes de chambres, des gouvernantes ou sept femmes en train de monter un casse audacieux. Pas d’ennui de mon côté, mais vu le rythme est assez lent durant la première partie, d’autres pourraient en souffrir.

Le cambriolage ne manque pas d’audace, tout comme l’était celui dans Ocean Eleven, mais alors que ça passait crème dans le film (un de mes préférés), cela grince un peu aux entournures dans le roman. Est-il réaliste ? Limite… Il est de haut vol (oups), un vrai tour de passe-passe, rien n’est laissé au hasard avec les poulies, les trapèzes, les actrices, acteurs, mais tout de même.

Mais je pinaille, après tout, je ne vais pas me plaindre quand les gens du bas volent les riches. Ma foi, j’applaudirais bien. Alors, puisque le cambriolage était palpitant, je ne vais pas faire chier le monde avec le réalisme ou non.

Et puis, j’ai aimé passer du temps avec ces femmes dont plusieurs ont une motivation pour commettre ce larcin de haute voltige, en apprendre un peu plus sur leurs vies, apprendre leurs petits secrets… Au fur et à mesure que le récit avancera, les secrets se dévoileront et nous en aurons quelques uns.

Anybref, une lecture détente, qui m’a fait passer le temps agréablement, puisqu’il s’agissait de voler des gens extrêmement riches et qui n’avaient pas gagné leur fortune de manière légale ou de manière moins glauque (pour une partie).

Non, ce n’est pas le polar du siècle, c’est une lecture agréable, mais pas trépidante, hormis lorsque le casse commencera. Un roman avec une touche de féminisme, puisque ce sont des femmes, qu’elles se sont prises en main, pour la plupart et qu’elles comptent bien continuer.

Pas une lecture indispensable, sauf à se vider la tête et à s’amuser un brin. De temps en temps, ça fait du bien, tout en s’instruisant un peu sur le côté historique de l’Angleterre de 1905.

Par contre, c’est une LC de foirée avec Bianca, puisqu’elle a abandonné dans la première partie (celle qui est lente et peu trépidante) et qu’elle n’a jamais su reprendre la lecture ensuite. J’ai donc terminée toute seule (j’avais avancé plus vite qu’elle, mais bon, j’étais en vacances et avec rien à penser).

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°249].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°48

Astérix – Tome 18 – Les lauriers de César : René Goscinny et Albert Uderzo

Titre : Astérix – Tome 18 – Les lauriers de César

Scénariste : René Goscinny
Dessinateur : Albert Uderzo

Édition : Dargaud (1972)

Résumé :
Rabattre une fois pour toutes le caquet de son beau-frère Homéopatix : voilà ce dont rêve depuis longtemps Abraracourcix. Au cours d’une soirée bien arrosée chez ce lutécien arrogant, le chef gaulois promet de servir à son ennemi intime un ragoût parfumé avec la couronne des lauriers de César.

Et bien sûr, ce sont Astérix et Obélix qui pâtissent des caprices de leur chef ! Les voilà donc à Rome pour tenter de mener à bien cette mission impossible : ramener au Village les lauriers de César !

Critique :
L’alcool nuit gravement à l’intelligence, pousse les gens à faire n’importe quoi et le savoir-faire des brasseurs doit se déguster avec sagesse. Farpaitement !

Rassurez-vous, je ne suis pas de la ligue anti-alccolique, ni pour vous faire la morale !

Juste pour vous dire que si Abraracourcix avait moins bu et s’il n’avait pas détesté autant Homéopatix, son beauf, les lauriers de César ne seraient pas l’enjeu de cet album.

Obélix devrait moins boire aussi, mais lui, c’est toujours drôle.

Si cet album brille moins par ses jeux de mots, il reste néanmoins de bonne facture, notamment avec ce petit retour en arrière effectué dès le départ par Astérix pour nous expliquer ce que lui et Obélix font à Rome.

Leur mission, assez compliquée, qui est de voler les lauriers de César, les fera devenir des esclaves de luxe, des noceurs, des cuisiniers horribles mais au moins, Astérix inventera la recette qui élimine la gueule de bois de suite.

On a de l’aventure, des péripéties en tout genre, des tentatives loupées, des bibelots de luxe, de la trahison, un défi, de la jalousie et de la délation, le tout assaisonné de baffes, même si Obélix ne peut pas en donner de trop.

De bonne facture, même s’il n’est pas mon préféré, il me fait toujours rire, surtout la scène de beuverie entre les deux beaufs et leur ton qui monte, qui monte… Jusqu’au défi fou, juste parce qu’on est jaloux de la réussite de Homéopatix, le frère de Bonnemine…

Rire, c’est le principal, non ? Farpaitement !

Bonnemine : — Je vous ai apporté un coquillage de chez nous… Abraracourcix voulait vous apporter un menhir, comme d’habitude.
Homéopatix : — Mon pauvre Abraracourcix, qu’est-ce que tu veux que j’en fasse de tes menhirs ?
Abraracourcix : — Tu veux que je te dise ?

— Ils sont beaux, ils sont beaux mes esclaves !
— Qui veut des Goths ? Qui veut des Goths tout frais !
— Suivez mes Thraces ! Suivez mes Thraces !

— En tout cas je n’ai peut-être pas ton d’or mais moi j’ai la gloire !
— Et la gloire, mon cher beau-frère, ça paie les sabots de boeuf ?
— La gloire, ça paie plus que des saboeufs de bot… que les sobafs de … que cette cochonnerie !
— Venez dans mon village toi et Galantine et je vous ferait manger quelque chose que ton or ne pourrait pas payer ! Hips !
— Et quel est donc ce mets raffiné ?
— Il s’agit d’un ragoût… mais d’un ragoût parfumé avec des lauriers …
— AVEC LA COURONNE DE LAURIERS DE CÉSAR ! HIPS !
— Ne l’écoute pas … Il a trop bu.
— Laisse, Bonemine… laisse, il est amusant.
— Amusant, Hein ?… Hips !… Eh tu bien tu verras ! j’enverrai mes hommes à Rome chercher la couronne de lauriers de César,et elle parfumera le ragoût que je t’offrirai dans mon village !
— FARPAITEMENT ! MACHIN A RAISON HIPS !
—  ? ! ?
— LAISSE-MOI, ASTÉRIX ! NOUS IRONS CHERCHER LA COURONNE DE LAURIERS DE CÉSAR À ROME ! FARPAITEMENT !
— DANS MES BRAS OBÉLIX !
— Homéopatix !
— NON ! NON ! PUISQUE TON MANIEUR DE GLAIVE EST MALIN, J’ACCEPTE SON INVITATION !
— MAIS J’AI SA PAROLE QU’IL S’AGIRA VRAIMENT DE LA COURONNE DE LAURIERS DE JULES CÉSAR !
— FARPAITEMENT !
— Et… chère Bonemine vous avez acheté des choses intéressantes à Lutèce ?

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°190.

Tif et Tondu – Tome 26 – Le gouffre interdit : Maurice Tillieux & Will

Titre : Tif et Tondu – Tome 26 – Le gouffre interdit

Scénariste : Maurice Tillieux et Stephen Desberg
Dessinateur : Will

Édition : Dupuis (1978)

Résumé :
Dans une petite ville de l’Ardèche, à Aulenay, Chomerac attend près de la gare que ses deux invités arrivent. Tif et Tondu n’ont su résister à l’invitation de leur vieil ami.

Au même moment, un hold-up a lieu dans une banque de la ville, le Crédit Ardéchois.

Deux hommes masqués s’emparent du butin et se comportent bizarrement de façon à ce que l’employé derrière son guichet puisse prévenir la police.

C’est lorsqu’ils entendent les sirènes que les deux hommes prennent la fuite…

Critique :
Voilà une enquête de Tif et Tondu comme je les aime : sans monsieur Choc, sans la Main Blanche, sans fantastique, bref, une véritable enquête policière.

Pas de bol, vu que c’est la 36ème fois que je le lis, plus de surprise, je sais toujours qui a cambriolé la banque et comment tout cela s’est terminé, mais, lorsque je l’avais lu pour la première fois lorsque j’étais toute gamine (pas plus de 8-9 ans), la résolution ne m’avait pas sautée aux yeux avant de la lire.

Maintenant, tout le charme de l’album se trouve dans le fait que l’action se déroule en Ardèche, lieu de mes villégiatures, même si la ville est fictive.

Comme je le disais, l’enquête est tout ce qu’il y a de plus classique, même si la trame de départ est la même que celle de l’album « Le roc maudit », ce qui est dommage car le lecteur, s’il a lu l’album, connaîtra le truc et comprendra bien avant tout le monde.

Malgré tout, c’est toujours un plaisir de retrouver deux vieux amis, de replonger dans leurs aventures que je préfère, de me revoir toute jeune, les découvrant dans les albums de mon père ou dans ses vieux Spirou de l’époque, je ne me souviens plus très bien avec l’âge qui avance.

Il y a toujours un trait d’humour, de mystère, de suspense et, une fois de plus, nos deux amis ne se reposeront pas chez leur ami Chomérac.

Mais fallait déjà être abruti pour cambrioler une banque le jour de l’arrivée de Tif et Tondu ! Si on peut baiser la police, on ne se fout pas de la gueule de nos deux enquêteurs.

Un scénario bien ficelé, une solution inattendue, un coup qui aurait pu fonctionner, si, par le plus grand des hasards, nos deux vieux copains n’avaient pas été invité en Ardèche.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois du Polar Chez Sharon (Février 2019).

Tif et Tondu – Tome 25 – Le Retour de la Bête : Maurice Tillieux & Will

Titre : Tif et Tondu – Tome 25 – Le Retour de la Bête

Scénariste : Maurice Tillieux
Dessinateur : Will

Édition : Dupuis (1977)

Résumé :
En Angleterre, des squelettes portent un cercueil et sèment le trouble dans tout un village.

De son côté un nouveau savant fou se prépare à organiser le casse du siècle en se servant d’hologrammes afin de créer des mirages…

Critique :
Pour mon billet du jour, je vous parlerai du retour de… Gérard Lambert ? Non, Renaud, aujourd’hui, on parle du retour de la Bête ! La grosse bébête qui était sortie des abysses et qui hantait Limehouse Dock !

Sérieusement ? Elle est de retour ? Il me semblait que Tif et Tondu l’avait transformée en salade de poulpe !

En fait, oui elle est de retour, mais pas tout à fait en chair et en os (si tant que cette bête horrible avait des os). Une sorte de Méluche, si vous voyez ce que je sous-entend… Il n’avait pas le monopole des hologrammes.

Allez, on retourne en Angleterre, mais cette fois-ci nous irons faire un tour à la campagne après avoir fait une courte visite dans le Londres avec sa Tamise et son smog.

Will nous restitue correctement la campagne anglaise aussi bien que la capitale de l’Angleterre. Le trait est précis et on se doute que pour cet album, il y a eu un travail de documentation.

Certes, quand nos deux amis vont faire un tour chez nos voisins d’en face, ça me sert pour le Mois Anglais, mais j’ai toujours eu plaisir à retrouver nos deux amis en compagnie de l’inspecteur Fixchussets ou de la comtesse Kiki d’Yeu.

D’habitude, c’est Tif qui est la figure burlesque du duo, mais dans cet épisode-ci, c’est notre Tondu (le chevelu, donc) qui nous fait sourire en se tortillant au sol, salué par un un ver dont il se demandera toujours si le ver lui avait vraiment parlé où si les nombreux coups reçus sur le crâne ne lui avaient pas faire avoir des hallucinations auditives.

Les esprits tatillons diront que l’album est facile car on se sert de la créature sortie des abîmes dans l’album 19 pour nous faire une histoire où elle n’est présente que par procédé holographique, mais je trouve que le coup était bien joué par le professeur afin de réaliser un super casse. ZE casse of the siècle !

Sans oublier la petite dose d’humour ajoutée par le scénariste, ce qui fait toujours plaisir lorsqu’on lit les dialogues.

Une chouette enquête où le bandit se rendra compte qu’il aurait mieux fait de ne pas chercher des poux à Tondu !

Challenge« Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017) et Le Mois Anglais (Juin 2017 – Saison 6) chez Lou et Cryssilda.

Nains – Tome 2 – Ordo du Talion : Nicolas Jarry, Pierre-Denis Goux & Stéphane Créty

Titre : Nains – Tome 2 – Ordo du Talion                                    big_3-5

Auteur : Nicolas Jarry
Dessinateur : Stéphane Créty
Designer : Pierre-Denis Goux
Édition : Soleil (2015)

Résumé :
Ordo est maudit… Né le sixième jour de la sixième lune, il est le sixième enfant d’une fratrie de l’ordre du Talion. Le jour de ses six ans, son père l’abandonne aux instructeurs de la Loge noire, une branche secrète de l’ordre qui forme des assassins destinés à éliminer tous ceux qui s’opposent au dessein du Talion.

Trente ans plus tard, Ordo est devenu un maître de l’ombre. Le moment est venu pour lui de se venger de tous ceux qui l’ont trahi et qui l’ont fait tant souffrir.

Pour cela, il doit pénétrer au cœur de la forteresse imprenable de Draz, afin d’y dérober le plus secret et le plus grand des trésors de l’ordre…

Critique :
Être né le le sixième jour de la sixième lune tout en étant le sixième enfant d’une fratrie de l’ordre du Talion n’est pas des plus réjouissant.

Déjà que ça vous fait un triple 6 (666 pour les incultes en math, chiffre de la Bête pour les incultes tout court), mais en plus, cerise sur votre sixième gâteau d’anniversaire, vous n’aurez pas vos cadeaux parce qu’on viendra vous cherchez pour vous faire entrer dans la Loge Noire.

Ordo l’a découvert le jour de son putain de sixième anniversaire et il a eu la rage que son père n’ait rien fait pour l’y soustraire.

Mais au fait, c’est quoi la Loge Noire ? Bon, tout d’abord nous avons l’Ordre du Talion, confrérie puissante, composée de commerçants et de négociants, qui fait la pluie et le beau temps. Les Maîtres Assassins de la Loge Noire sont leur bras armé.

Quand un maitre veut le pouvoir, il corrompt, il assassine jusqu’à ce qu’il calanche ou qu’il arrive à ses fins… C’est un jeu simple. Il n’y a aucune règle. Car les règles protègent les faibles et dans mon monde, seuls les forts doivent survivre!

Les examens sont sélectifs, c’est la jungle et il faut tuer pour ne pas être tué. Après 30 ans de contrats à exécuter, Ordo a envie de réaliser le casse du millénaire dans la citadelle de Draz…

Un maître assassin n’attend pas la mort, il va au devant d’elle, l’effleure, la caresse jusqu’à l’apprivoiser, la chérir et l’aimer. Au cœur des ténèbres, elle est sa seule amante, sa seule confidente, sa seule complice…

Ordo est un personnage qui marque, un nain qui a réussi à garder une parcelle d’humanité en lui afin de ne pas plonger dans l’abîme. Dommage qu’il souffre de ne pas avoir de personnages secondaires de sa trempe.

D’Héba, l’autre Maître Assassin, son ancienne collègue d’apprentissage, on ne sait pas grand-chose et Panham aurait pu être un peu plus développé et soigné pour faire un complice digne de ce nom.

Les dessins du premier tome étaient plus aboutis et ceux-ci souffrent même d’un petit bâclage dans les dernières cases.

Hormis cela, le scénario est au poil, malgré le fait qu’il s’agisse d’une histoire de vengeance, de rédemption, le tout mêlé à des mensonges, de l’amitié et une envie de changer la donne.

Ordo aurait aimé changé la vie mais les riches et les puissants resteront toujours à la tête du pouvoir, que l’on soit chez les Nains, les Elfes, les Orcs, ou les humains…