Sherlock Holmes et le mystère des reliques de Saint-Martin de Tours : Jean-Noël Delétang

Titre : Sherlock Holmes et le mystère des reliques de Saint-Martin de Tours

Auteur : Jean-Noël Delétang
Édition : La geste (01/10/2020)

Résumé :
Savez-vous que Sherlock Holmes a séjourné en Touraine en 1902, accompagnant son fidèle ami le docteur Watson venu régler une question d’héritage ?

Le plus célèbre des enquêteurs se retrouve mêlé bien malgré lui à une enquête face au commissaire Courtel…

Trafic de reliques, mort suspecte du sacristain de Saint-Martin sur le chantier de la nouvelle basilique, fin tragique de Fritz l’éléphant…

Que de faits étranges et sombres qui vont mettre à rude épreuve les talents de Holmes !

Substituant pour l’occasion le vouvray au whisky et la PJ à Scotland Yard, l’auteur nous entraîne à Tours, au début du XXe siècle et rend hommage, avec ce pastiche, au prodigieux créateur que fut Sir Arthur Conan Doyle.

Critique :
Tout le monde l’a chanté sur tous les toits et sur tous les tons : à mort les 4ème de couverture qui résument tout un livre, qui déflorent l’affaire, qui sont trop bavards, qui en disent trop (les pires ceux qui promettent trop, mais ici, ce n’est pas le cas)…

Merde alors, où est le plaisir de découvrir les faits si on nous dit tout dès le départ ?

Oui, je sais, on ne devrait pas les lire avant de commencer le roman, mais bon, j’aime quand même savoir, avant d’acheter un livre, s’il va m’intéresser.

Le gros de l’affaire était défloré, je commence ma lecture avant de piler net devant un truc qui m’a fait penser que l’abus du café portait à conséquence sur la lecture : Watson, arrivant au 221b, dis, en entrant « C’est moi, Charles ! ».

CHARLES ????? Bordel de nom d’une pipe, pourquoi lui changer son prénom ? Son père littéraire lui a donné celui de John, même si sa femme, un jour, le prénomma James (Conan Doyle avait envie de donner matière à réflexion aux futurs holmésiens). Pourquoi en faire un Charles tout au long du roman ????

Un pastiche, c’est raconter une histoire à la manière de, mais de là à changer le prénom alors que notre docteur ne doit pas faire une infiltration de gang, je n’en vois pas la raison.

Plus loin, j’ai frôlé l’apoplexie avec nos deux amis qui s’interpellent par leurs prénoms… Et viens-y que je te donne du Sherlock et du… Charles (argh). Pardon, je ne m’y fait pas du tout à ce nouveau prénom !

Nous sommes en 1902, les Anglais ont peut-être décoincé le balai brosse mais nos deux personnages sont des vieux de vieille, pas des djeun’s de 20 ans et c’est limite de l’hérésie de les faire utiliser leurs prénoms au lieu des traditionnels Holmes ou Watson. Sous coup d’une émotion forte, je dirais « ok », mais là, non !

Watson a de la famille en France, bon, c’est nouveau, mais dans un pastiche, on peut ajouter des faits, des choses… Là, je ne dis rien. Que Watson connaisse le français parce qu’il a passé ses vacances à Tours, pas de soucis.

Là où le bât blesse à mort, c’est quand Holmes nous apprend que pour le français, il n’a que le niveau scolaire et que Watson va devoir l’aider… ARGH ! Et sa grand-mère française, elle pue ? Watson a toujours dit que le français de Holmes était excellent et le voici qui perd sa langue…

Ce roman policier, c’est Top Chef à Tours ! Que le commissaire Montalbano nous fasse profiter de la gastronomie sicilienne, c’est habituel, mais que dans une aventure de Holmes, on ait droit à la description des petits-dej, des dîners, des soupers (oui, je le dis à la Belge) et que pendant son enquête, Holmes pense à manger et à avoir un bon coup de fourchette, ça passe plus difficilement.

Si on ne devait garder que les pages de l’enquête, il ne nous resterait que la taille d’une nouvelle holmésienne. Mais bon, ce n’est pas avec cette enquête qu’il va se fouler les cellules grises. Même le lecteur sait déjà quels trafics se passent dans la ville de Tours et si Holmes a lu le 4ème de couverture…

Autre bizarrerie dans ce roman, c’est qu’en 1902, madame Watson soit toujours vivante alors que dans le canon holmésien, on ne parle plus d’elle après le hiatus de Holmes (1891-1894). De l’avis général, madame Watson est morte entre 1891 et 1894. Bon, c’est un choix de l’auteur, il me dérange moins que les autres, mais doit être souligné.

Mais le pire, dans ce roman, c’est que l’on se retrouve avec un Sherlock Holmes sympathique au possible ! Nous sommes loin du détective qui pouvait être imbuvable dans le canon holmésien, ou même dans la série de la BBC, même celle de la Granada. Eux ont respecté le personnage et son caractère bien à lui.

C’est un Holmes sans relief que j’ai suivi, fadasse, sans épices. Il est le reflet de ce que l’auteur a voulu faire, de tel qu’il l’imagine dans sa tête (et c’est son droit), mais le présenter de la sorte, c’est un parti pris énorme et qui ne paye pas car si le plat présenté est inhabituel, il est aussi sans saveur et trop doux pour le palais des fans du détective. Ça manquait de goût !

Son Sherlock Holmes n’est pas celui que j’apprécie depuis plus de 30 ans, qui m’a fait découvrir mon premier vrai roman policier (autre que Le Club des Cinq). Si Conan Doyla l’avait présenté ainsi, pas sûr qu’il aurait du succès.

Ici, nous sommes face à une sorte de commissaire Montalbano anglais, buvant (avec modération) et faisant bonne chère à tous les repas, bref, c’est un costume qui ne lui sied guère car il lui manque la verve du sicilien et son caractère un peu rêche.

Lisez ce roman comme un mémoire à la gastronomie tourangelle, à son architecture, à son Histoire, mais pas comme un pastiche holmésien, ni même comme une enquête qui va vous décoiffer !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°205] et Le Mois du Polar – Février 2021chez Sharon [Fiche N°31].

Atom Agency – Tome 2 – Petit hanneton : Yann & Olivier Schwartz

Titre : Atom Agency – Tome 2 – Petit hanneton

Scénariste : Olivier Schwartz
Dessinateur : Yann

Édition : Dupuis (16/10/2020)

Résumé :
Depuis la fin de la guerre, personne n’a revu Annette, la belle ambulancière : une héroïque « Rochambelle », cette unité féminine intégrée à la 2e division blindée du général Leclerc.

Cinq ans plus tard, c’est l’ébullition au 36 Quai des Orfèvres : le commissaire Vercorian est sur le point de coffrer l’ennemi public n°1.

Alors quand un ancien compagnon de la 2e DB vient lui demander son aide pour retrouver Annette, il se débarrasse de l’affaire en vantant les mérites de son fils, le détective privé de l’Atom Agency.

Critique :
Comme j’ai un gros faible pour les séries policières se déroulant dans les années 50-60, j’ai tout de suite matché avec la nouvelle bédé Atom Agency qui, de par ses personnages, a quelques airs de ressemblance avec Gil Jourdan, le rire débile de Libellule et les conneries de l’inspecteur Crouton en moins.

Atom est issu de la diaspora arménienne et les auteurs n’hésitent pas à nous immerger dans les coutumes de ce peuple dont nous savons peu en nous les montrant dans leur vie de tout les jour et en émaillant les dialogues de mots arméniens, certains traduits et d’autres pas car trop insultant (zut, j’aurais aimé).

Atom, fils de Tigran Vercorian, commissaire au 36, a du mal à trouver sa place et ses bons résultats dans l’enquête des bijoux de la Bégum lui ont valu de pouvoir ouvrir une agence de détective privé avec une secrétaire et un ancien catcheur.

Ce deuxième album commence avec des scènes de la seconde guerre mondiale puisque leur enquête sera de découvrir ce qui est arrivé à une infirmière apprécié de tous, Petit Hanneton, qui disparu totalement alors qu’elle conduisait son ambulance.

Les clients de Atom ne sont pas n’importe qui : Jean Gabin et Jean Marais qui ont fait la guerre et ont connu Annette, dite Petit Hanneton. Mais il n’y aura pas que cette enquête car d’autres mystères vont venir se greffer sur celle-ci et se poursuivront dans le tome 3, sans aucun doute.

Les auteurs ont planté le décor d’un Paris en 1950 de plus intrigant : des bouchers pas content qui s’expriment en louchébem, leur argot personnel pas toujours évident à comprendre, hormis « en loucedé » (en douce) que j’utilise souvent et « loufoque » passé dans le langage courant (fou), des sales gueules de bandits sorti du passé de son paternel, des flics qui courent après l’ennemi public n°1…

J’ai vraiment apprécié cette immersion dans une époque où les téléphones étaient à pièces dans les cafés, l’Internet inexistant, les habits différents et où tout le monde fume dans la salle du 36 ! Je suis non fumeuse mais ça ne me dérange pas les personnages de bédé qui fument, ça ne m’a jamais incitée à le faire.

Anybref, une bédé d’ambiance années 50 où les détectives font le boulot à l’ancienne, menant l’enquête, arpentant les trottoirs, cherchant un peu partout les indices et remontant la piste lentement mais sûrement.

Je serai au rendez-vous pour le tome 3, en espérant qu’il soit pré-publié dans mon cher Spirou du mercredi.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°123].

Pinkerton – Tome 1 – Dossier Jesse James – 1875 : Rémi Guérin et Damour

Titre : Pinkerton – Tome 1 – Dossier Jesse James – 1875

Scénariste : Rémi Guérin
Dessinateur : Damour

Édition : Glénat Grafica (2013)

Résumé :
The Wild Bunch, les Dalton, les Molly Maguires ou encore Butch Cassidy, tous ces noms sont réputés pour être ceux des plus grands hors-la-loi de l’Ouest américain.

Mais le monde connaît moins le nom de celui qui les a pourchassés pendant des années…

Un homme qui n’a jamais lésiné sur les moyens pour arriver à ses fins, n’hésitant pas à verser le sang et semer les cadavres pour servir la justice.

Allan Pinkerton, père de la police moderne, est encore aujourd’hui un paradoxe à lui tout seul, aussi dangereux que les criminels qu’il poursuivait et sans plus de pitié qu’eux.

Ce premier volume évoque la traque de Jesse James, où l’on verra que la réalité fut moins enjouée que la chanson qui porte son nom…

Critique :
Allan Pinkerton était un détective, comme Sherlock Holmes, mais à la différence du locataire du 221B Baker Street, le Pinkerton était un enfoiré de salopard de manipulateur, prêt à tout pour imposer son agence.

Même à devenir pire que les criminels qu’il traquait, lui ou les membres de son agence.

Et comme les chiens ne font pas des chats (le contraire non plus), son fils a tout d’une crapule finie pour qui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, quitte à flinguer un de ses agents.

Les frères James, Jesse et Franck, je ne les connais qu’au travers des bédés humoristiques, dont celle de Lucky Luke. Autrement dit, j’avais l’habitude du ton léger et là, je suis tombée dans du sombre puisque plus réaliste que les aventures de mon cow-boy qui tire plus vite que son ombre.

Au moins, Lucky Luke était réglo, lui…

Cette bédé nous conte la traque des frères James par le fils Pinkerton, William l’enfoiré de salopard de pute de fils de son père. Oups, ça m’a échappé. Ne nous leurrons pas, l’agence Pinkerton, celle qui ne dormait jamais, a des casseroles au cul et des squelettes dans tous ses placards.

Dans cette histoire, rien ne vient atténuer ou adoucir les portraits des Pinkerton père et fils, le second voulant s’affranchir de l’ombre du père.

Les dessins sont bien réalisés et certains couleurs sont plus sombres, notamment pour les scènes en intérieur ou durant la nuit (logique). D’autres cases sont illuminées par des tons jaunes, même si ce qu’il s’y passe est de l’injustice flagrante et des menaces envers un shérif.

« La fin justifie tous les moyens » ou « On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs » auraient mieux été comme devises, pour la Pinkerton National Detective Agency.

Pinkerton est machiavélique et quand l’opinion publique apprécié les faits d’armes des frères James, alors, on change de tactique, on tisse sa toile, on fait ce qu’il faut pour introduire le ver dans le fruit et ça mettra le temps qu’il faudra.

L’Histoire nous dit qu’il a réussi et un film aussi, avec Brad Pitt (L’assassinat de Jesse James par le lâche James Ford). Dans la bédé, se sera expédié en vitesse, sous forme de flashforward (saut dans le futur) réduit à sa plus simple expression.

Dommage que l’on n’ait pas vu un peu plus les frères James, même si la série générale ne leur est pas consacrée, cet album aurait dû l’être un peu plus. Les auteurs auraient pu faire entrer le lecteur dans leur bande afin de suivre leurs exactions au lieu de rester uniquement avec les machinations de Pinkerton père.

Mon autre bémol ira pour le lettrage de cette bédé. J’ai du souvent plisser les yeux afin de déchiffrer les dialogues ou les relire parce que le mot déchiffré par mes yeux n’allait pas dans la logique du texte. Dommage, cela rend la lecture plus ardue lorsqu’on doit forcer sur la vue pour déchiffrer.

Une bédé qui met en scène Allan Pinkerton en dressant son portrait sans concession, sans édulcorants et nous montrant l’envers sombre du décor de la célèbre agence de détective où les agents avaient des méthodes de hors-la-loi.

Bref, c’est sordide, on a de l’action, de la violence, du chantage, des menaces, des manipulations et des renvoi d’ascenseur entre Pinkerton et certains politiciens. Pour le pouvoir, chacun est prêt à tout, pour les batailles d’égo aussi.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°33].

Le Crime de l’Orient-Express – Hercule Poirot 09 : Agatha Christie [LC avec Bianca]

Titre : Le Crime de l’Orient-Express

Auteur : Agatha Christie
Édition: Livre de Poche / Le Masque

Résumé :
Alors qu’il rentre de mission et compte s’arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d’urgence à Londres.

On est en hiver et à cette époque de l’année, l’Orient Express roule habituellement quasiment à vide.

Pourtant, sans l’aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n’aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s’étaient donné rendez-vous dans ce train !

Dès la première nuit, un homme est assassiné. Le train est immobilisé par la neige qui empêche l’assassin de s’enfuir.

Dans les wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l’enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent !

Petit plus : Chef-d’œuvre incontesté de la littérature policière « Le Crime de l’Orient Express » présente une intrigue bouleversante, admirablement conçue et orchestrée.

Pas un détail n’est laissé au hasard. Du sur mesure pour les petites cellules grises du précieux détective Hercule Poirot qui vit ici l’une de ses plus célèbres enquêtes.

Le Crime de l’Orient-Express est, avec Dix petits nègres (1939), l’un des romans d’Agatha Christie ayant connu le plus grand succès.

Il a été traduit en plus de trente langues.

La partie du récit concernant le personnage de Ratchett est inspirée d’un crime réel, l’affaire du kidnapping de l’enfant de Charles Lindbergh, tandis qu’Agatha Christie s’inspire d’un fait divers comme toile de fond de son roman, un incident survenu en février 1929, le Simplon-Orient-Express (version de l’Orient-Express créée par les Alliés à la suite du traité de Versailles) bloqué par un blizzard pendant six jours près de Çerkezköy en Turquie.

Critique :
Ceux qui suivent mon blog et qui ne dorment pas au fond de la classe sont sans doute en train de se dire « Tiens, mais elle avait déjà posté une chronique sur ce roman d’Agatha Christie ».

À ceux-ci ou celles-là, j’offrirai un mojito bien frais, les autres suceront leur pouce, z’avaient qu’à être attentif.

Oui, j’avais transféré cette chronique en provenance de mon site, mais Bianca ne l’ayant pas lu, je me suis dévouée pour le relire une fois de plus.

Ce n’est que la… 3ème ou 4ème fois. Pas de bol, plus aucune surprise non plus puisque je n’ai jamais oublié QUI était le coupable dans ce huis-clos neigeux.

Entre nous, oubliez le film avec Kenneth Branagh qui ne fait pas un Poirot plausible (il est trop sexy) mais préférez plutôt le roman ou alors, le téléfilm avec David Suchet, mon chouchou.

Oui, on a beau tout savoir d’un roman, on a tout de même envie de le relire, même si, contrairement à ma relecture de « Le meurtre de Roger Ackroyd » où j’avais été attentive à tous les indices loupés durant ma première lecture, dans ce cas-ci, j’avais déjà eu tout le loisir de voir où la mère Christie m’avait flouzé.

Rien à dire, niveau magouilles et compagnie, la mère Agatha vaut son pesant de thé Darjeeling additionné d’une rasade d’alcool fort car à la fin de l’envoi, elle touche en te plantant l’épée dans le coeur. Elle est ainsi, la mère Agatha.

Afin de changer un peu, j’ai décidé de vous faire cette chronique sur un ton guilleret, amusant, humoristique et ne se prenant pas au sérieux. Jeunes élèves qui devez étudier et analyser ce roman, passez votre chemin, rien ici ne sera dévoilé et vous risquez le zéro pointé.

Dans ce roman, donc, MON petit détective belge (cocorico) aux belles moustaches monte dans l’Orient Express pour rentrer à Londres, après avoir passé quelques jours à Istanbul (et pas pour contrôler les dernières élections).

Alors que le voyage se déroule normalement et que l’on profite du luxe de ce train, bardaf, c’est l’embardée ! Comme le disait notre regretté Manu Thoreau.

L’Orient-Express, qui n’appartient pourtant pas à la SNCB, se retrouve bloqué sur la voie (qui n’est pas en travaux perpétuel, comme chez nous) au milieu de nulle part, dans un paysage neigeux propice aux engelures et, cerise sur la chantilly, le lendemain matin, on découvre le cadavre de M. Ratchett, lardé de douze coups de couteau.

Pas un de moins, pas un de plus. Douze coups, comme ceux de minuit. Quel carnage ! Un suicide, sans aucun doute.

Ce qui me fait baver, dans ce roman, c’est le côté huis-clos d’enfer ! Personne ne peut venir de l’extérieur et personne ne peut sortir du train pour s’enfuir, sauf s’il veut mourir congelé. L’assassin est donc dans le train, mais où ? Mais qui ?

Poirot, sans salir son beau costume, sans décoiffer ses belles bacchantes, sans se jeter au sol tel un Holmes dans « La seconde tache » va patiemment rassembler les petits détails, les petites incohérences, les indices et arriver à découvrir que Ratchett, en plus d’avoir un nom de famille qu’on doit cracher et non prononcer, cachait un horrible secret que rigoureusement ma mère m’a défendu d’nommer ici !

Non, je ne vous dirai rien. Si vous l’avez lu, vous savez, et si vous ne l’avez pas encore lu, il serait temps d’y remédier au plus vite !

Encore un final qui l’a laissé sur le cul, comme bien des romans d’Agatha Christie, la reine du crime qui a toujours su jouer avec les codes du polar, les tronquant, les changeant, faisant d’eux ce qu’elle voulait, au grand dam des puristes. Mais les puristes, on les emmerde !

Voilà au moins un final inattendu, inhabituel, totalement fou, dingue, malade ! Moi, j’en redemande, des gens qui fuck the rules !

Soupçonnant tout le monde et personne, je n’avais pas trouvé la solution en son temps. Maintenant, durant ma re-re-re-lecture, je pouffais dans la moustache que je n’ai pas.

Pourtant, une fois que l’on avait éliminé l’impossible, ce qui restait, aussi improbable que ce soit, était la vérité ! Je n’ai pas mis les préceptes du Maître de Baker Street en exergue. Poirot oui.

Il est bon, ce Belge… Presque aussi bon que mon anglais préféré !

Un plaisir que de re-re-relire cet Hercule Poirot et de le faire avec ma copinaute de LC, Bianca, pour qui c’était son premier voyage en Orient-Express.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

[FILMS] Le Crime de l’Orient-Express – Murder on the Orient Express : Kenneth Branagh (2017)

Le Crime de l’Orient-Express (Murder on the Orient Express) est un film américain coproduit et réalisé par Kenneth Branagh, sorti en 2017.

Il s’agit de l’adaptation cinématographique du roman du même nom d’Agatha Christie publié en 1934, déjà adapté dans le film britannique du même nom réalisé par Sidney Lumet en 1974 et mettant en scène son célèbre détective belge Hercule Poirot à bord de l’Orient-Express.

Synopsis : 
Le célèbre détective belge Hercule Poirot prend l’Orient-Express pour rentrer d’Istanbul à Londres. Mais alors que le train se retrouve bloqué par la neige dans les montagnes yougoslaves, Samuel Ratchett, un riche Américain, est assassiné.

À la demande de son ami M. Bouc, directeur de la ligne, Poirot se met à enquêter pour découvrir le meurtrier parmi les passagers.

Fiche technique : 

  • Titre original : Murder on the Orient Express
  • Titre français : Le Crime de l’Orient-Express
  • Réalisation : Kenneth Branagh
  • Scénario : Michael Green, d’après Le Crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie

Distribution :

  • Kenneth Branagh : Hercule Poirot
  • Tom Bateman : M. Bouc
  • Lucy Boynton : Comtesse Héléna Andrenyi
  • Olivia Colman : Hildegarde Schmidt
  • Penélope Cruz : Pilar Estravados
  • Willem Dafoe : Gerhard Hardman
  • Judi Dench : Princesse Natalya Dragomiroff
  • Johnny Depp : Samuel Ratchett
  • Josh Gad : Hector MacQueen
  • Manuel Garcia-Rulfo : Biniamino Marquez
  • Derek Jacobi : Edward Masterman
  • Marwan Kenzari : Pierre Michel
  • Leslie Odom Jr. : Dr Arbuthnot
  • Michelle Pfeiffer : Mme Caroline Hubbard
  • Sergei Polunin : Comte Rudolf Andrenyi
  • Daisy Ridley : Mary Hermione Debenham

Ce que j’en ai pensé :
Ce roman, je n’ai jamais oublié QUI était le coupable, donc, pas de surprise pour moi, mais cette envie tout de même de découvrir le film.

Habituée à David Suchet (mon préféré) ou Peter Ustinov en détective belge, je dois dire que j’ai été séduite par Kenneth Branagh que j’aurais bien enfermé dans une cabine du train afin de profiter de ses charmes.

Par contre, j’ai moins aimé sa grosse moustache, celle de David Suchet était plus élégante, je trouve.

Il semblait aussi en prendre plus soin, la toucher, la caresser,…

Ne boudons pas notre plaisir, niveau acteurs, on est gâté : le capitaine Jack Sparrow, la Lieutenant Ellie Miller de Broadchurch, le pétillant Stuart Bixby de la série Vicious, la prof sexy de Esprits rebelles, la froide M de James Bond, le sergent de Platoon, la belle espagnole de Bandidas…

Pour pimenter le personnage de Poirot, on lui a balancé la photo d’une belle jeune fille à laquelle il pense langoureusement, ou avec tristesse, une certaine Catherine…

Hérésie ! On lui a gommé une partie de sa maniaquerie, ce qui, pour moi, est un point essentiel du personnage !

Voir Hercule Poirot se mettre à genoux, sans protéger son précieux costume, c’est du jamais vu ! Je ne vous parle même pas de sa course-poursuite, de ses roulés-boulés au sol, de sa non obsession pour sa moustache ou pour sa petite personne.

Autre point un peu bizarre, c’est que lorsque les personnages sont dehors, dans la neige, près du train immobilisé, on ne voit aucune buée sortir de leur bouche !

Si le vieux film avait du charme, si le nouveau en a perdu un peu, j’ai tout de même pris du plaisir regarder le film, bien au chaud sous le plaid.

Certains risquent de hurler sur le fait que le nouveau Poirot est différent du roman et des autres interprétations, qu’il a été remis au goût du jour, sans doute pour attirer les foules au ciné…

Dans cette version, il semble se poser plus de questions sur le fait ou pas de laisser le coupable impuni, de le livrer à la justice, d’oublier tout ceci et de dire que le coupable s’est enfui…

On pourrait râler sur le fait que ce film est un reboot, une fois de plus, comme si les réalisateurs ne voulaient plus que bosser sur des scénarios déjà éprouvés, blindés, comme si plus personne ne pouvait inventer des histoires…

Mais j’ai passé un bon moment devant mon grand écran et si je garderai un meilleur souvenir du la version ancienne, je ne dirai pas non pour un voyage dans une cabine avec le nouveau Poirot…

Histoire de lui défriser la moustache ou voir si elle chatouille… Ok, je sors de mon propre blog !

PS : je vous conseille le roman, qui est un must !

Pour se coucher moins bête – Différences avec le roman :

  • Le personnage de Greta Olson, une missionnaire suédoise dans le livre, est totalement absent du film, remplacé par Pilar Estravados (nom porté par un personnage du Noël d’Hercule Poirot).
  • Le docteur Arbuthnot dans le film n’est pas docteur mais colonel dans le livre. Le docteur Constantine, qui travaille avec Poirot et Bouc dans le livre et qui n’a rien à voir avec le meurtre, est absent du film.
  • L’homme d’affaires italien Antonio Foscarelli présent dans le livre est remplacé par le Cubain Biniamino Marquez.
  • Mrs. Caroline Hubbard, bien qu’extravagante à l’écran, ne l’est pas autant que décrit dans le livre. Elle ne parle d’ailleurs à aucun moment de sa fille dans le film, alors que dans le roman elle ne cesse de parler d’elle.
  • L’arme du crime ne se retrouve pas plantée dans le dos de Mrs. Caroline Hubbard dans le livre, mais dans un sac éponge accroché à la poignée de son compartiment.
  • Dans le roman, toute l’enquête se passe à l’intérieur de l’Orient Express, les personnages ne sortent jamais.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), Le Challenge « A year in England – 2017-2018 » chez Titine (Plaisirs à Cultiver), Le challenge British Mysteries (Janvier 2018 – décembre 2018) chez My Lou Book et le Mois du polar (Février 2018) chez Sharon.

Sherlock BBC – Saison 3 : La série qui a fait revenir Sherlock dans sa bicoque !

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Les créateurs ont annoncé sur Twitter, juste après la diffusion du dernier épisode de la saison 2, qu’une troisième saison avait été commandée en même temps que la deuxième par la BBC.

Mark Gatiss a annoncé en interview que le premier épisode de cette troisième saison reprendrait la nouvelle La Maison vide (The Adventure of the Empty House) ; elle suit chronologiquement Le Dernier Problème, ayant inspiré le dernier épisode de la saison 2.

Les deux autres épisodes font référence aux aventures Le Signe des quatre (The Sign of Four) et Son dernier coup d’archet (His Last Bow), respectivement.

Du fait des agendas chargés des deux acteurs principaux occupés par des rôles au cinéma, la date de tournage a été repoussée au mois de mars 2013 au lieu du mois de janvier.

L’acteur danois Lars Mikkelsen est engagé pour interpréter le rôle de Charles Augustus Magnussen, le méchant de la saison.

Les parents de l’acteur Benedict Cumberbatch jouent les parents de Sherlock dans le premier et le troisième épisodes.

La saison 3 a été diffusée sur BBC One les 1er, 5 et 12 janvier 2014.

Pour l’annonce de la date de diffusion le 29 novembre 2013, un corbillard a sillonné les rues de Londres avec des couronnes de fleurs annonçant « Sherlock – 01.01.14 », faisant ainsi référence au titre du premier épisode de la saison, The Empty Hearse (littéralement « le corbillard vide »).

En France, le premier épisode de cette saison est diffusé sur France 4 le 3 avril 2014.

  1. Le Cercueil vide (The Empty Hearse)
  2. Le Signe des trois (The Sign of Three)
  3. Son dernier coup d’éclat (His Last Vow)

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Le Cercueil vide (The Empty Hearse) : Deux ans après les terribles conséquences de l’épisode « La Chute du Reichenbach », le Docteur John Watson a continué sa vie.

De nouveaux horizons, une nouvelle romance et la possibilité d’un futur domestique réconfortant. Mais lorsque Londres est sous la menace d’une énorme attaque terroriste, Sherlock Holmes se doit de sortir de la tombe avec la théâtralité qui le caractérise.

C’est ce que son meilleur ami voulait le plus au monde, mais pour John Watson, l’affaire prend des allures de mise en garde contre ses vœux. Et si Sherlock pense que rien n’aura changé, il va au devant d’une grosse surprise…

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Le Signe des trois (The Sign of Three) : Sherlock doit relever son plus grand défi: prononcer un discours en tant que garçon d’honneur de John Watson.

Mais un mystérieux danger rôde autour de la réception de mariage et Sherlock comprend qu’un invité est la cible d’un tueur.

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Son dernier coup d’éclat (His Last Vow) : Victime d’un chantage, Lady Smallwood demande à Sherlock de retrouver les lettres de son mari que Charles Magnussen menace de dévoiler.

Mais l’affaire prend une tournure inattendue quand Sherlock découvre que Magnussen possède également des informations sur un être cher.

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sherlock-saison-3Ce que j’en ai pensé :
Deux ans d’attente. Deux ans durant lesquels les fans ont échafaudé de multiples théories sur le Net pour tenter de trouver une réponse au faux suicide de Sherlock, à la mise en scène de sa mort que tout le monde a cru, sauf nous, parce que nous avons lu le canon holmésien.

Je me souviens des théories farfelues mais aussi plausibles que j’ai lue sur le comment il avait survécu à la chute…

J’étais dans tout mes états quand la série a repris, je n’ai d’ailleurs pas attendu sa diffusion sur FR4 !

Hé ho, deux ans d’attente, ça va oui ! Pas la peine d’appeler l’armée pour me dénoncer pour téléchargement qui n’est pas illégal dans mon paradis fiscal (pas d’ISF) car j’ai de toute façon acheté toutes les 3 saisons en DVD.

Alors, comment il a fait Sherlock pour donner l’illusion qu’il sautait et pas mourir en le faisant ?

On reprend là où nous étions restés et [ALERTE SPOILERS] : On y voit Sherlock sauter dans le vide, cette fois-ci attaché à une corde, lui permettant de retomber avec agilité quelques étages en-dessous (où il embrasse Molly en passant), pendant que le corps de Moriarty, avec un masque de Sherlock, fait office de cadavre.

Quoi ?? C’est comme ça qu’il a fait ? Bizarre, mais le baiser à Molly efface toute ma logique et je ne pense même pas que ça ressemble à une farce potache.

Ben, en fait, c’était juste une thèse d’un membre du fan club de Sherlock qui est persuadé que le célèbre détective est bel et bien vivant et que c’est ainsi qu’il s’en est sorti.

Les salopards de sadiques de créateurs de la série joueront ainsi avec nous durant tout l’épisode, à chaque fois j’ai cru que c’était le bon (ou espéré que non) et boum, c’était une partie des théories qu’ils avaient lues sur le Net et nous n’aurons jamais de véritable explication ! À nous de nous faire la nôtre ! [FIN ALERTE SPOILERS].

Une manière d’honorer les fans et au final, je suis pour !

Surtout que les retrouvailles entre Sherlock et John sont un régal de finesse, d’humour et de coups de poings dans la gueule ! Non, Watson ne va pas bêtement s’évanouir, mais avoir la haine !

Bien vu, j’aurais fait de même, mais après l’avoir serré dans mes bras… Ou je lui aurait cassé la gueule et le serrer dans mes bras ensuite…

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Anybref !

Entrée en lice aussi d’un nouveau personnage en la personne de la copine de Watson, Mary Morstan…

Je me demandais bien ce qu’ils allaient faire avec, n’ayant pas envie que les épisodes à venir comporte la potiche de service (mais pourquoi je ne fais pas plus confiance aux scénaristes et créateurs, moi ??).

Le premier épisode était réussi, rempli d’adrénaline, de potacheries et regards haineux de John envers Sherlock qui le méritait amplement !

On commence sur les chapeaux de roues, mais je ne savais pas que Sherlock pouvait désamorcer des bombes, moi…

L’épisode suivant « Le Signe des trois » voit le mariage de John et Mary se profiler et là, je suis toujours autant mitigée par cet épisode.

Oui, je l’aime bien, mais je dois dire qu’il est bizarre et que je me suis vraiment demandée où on allait atterrir et comment ils allaient relier tout ça ensemble parce que l’enquête était bizarre et constituée de fragments en tout genre.

Je sais que beaucoup ne l’ont pas aimé, mais moi, si je devais retenir une chose, c’est le profondeur de l’épisode et le fait qu’il était touchant, émouvant.

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Le discours que Sherlock prononce en tant que témoin de John lors du mariage de celui-ci est une preuve d’amitié. Il est prodigieux. C’est le plus grand discours de témoin de l’histoire des discours de témoin, bien que de ce côté-là, je n’ai pas une grande expérience…

La part humaine de Sherlock, celle qui était enfouie sous tout le reste, est remontée à la surface durant un bref instant et le détective froid et distant montre qu’il a un cœur et que son ami compte pour lui !

Son discours m’a fait passer des rires aux larmes et j’ai terminée admirative alors qu’au départ, tout le monde était un peu gêné !

On dirait que dans la saison 3, nous avons un autre Sherlock et que le type arrogant des deux précédentes saisons est allé se coucher. Comme si sa fausse « mort » et tout ce qu’il a vécu l’avait changé profondément…

Ou alors l’explication tient à celui qui s’est occupé de l’écriture des épisodes. Sherlock changerait selon que l’épisode est écrit par Steven Moffat ou Mark Gatiss, mais on dirait qu’il n’est plus tout à fait le même.

Mark Gatiss a écrit « The empty Hearse », Stephen Thompson a écrit « The sign of Three » et Steven Moffat s’est occupé du dernier « His Last Vow ».

En tout cas, dans l’épisode 3, il reprendra du poil de la bête et redevient l’homme arrogant que nous aimons. Effet Moffat ?? Je ne sais pas.

Dans The sign of Three, le second épisode, on peut dire que l’enquête est mise au second plan, mais puisqu’on a mis l’accent sur l’amitié entre les deux hommes, moi, je me plains pas !

Juste un reproche : je n’ai pas aimé le très long passage où John et Sherlock sont saouls, ivres comme des polaks, ronds comme des barriques…

Un peu, ça va, trop, bonjour les dégâts (comme le disait un slogan de la sécurité chez nous « Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts »). Cela m’a gêné, je dois dire.

Le troisième épisode, « Son dernier coup d’éclat » est grandiose aussi… Un Grand Méchant qui a tout du vrai grand méchant, qui pisse dans la cheminée, qui est un salaud fini, un maitre-chanteur qui n’officiera jamais à The Voice ou chez Nouvelle Star.

Sherlock va devoir payer de sa personne pour s’introduire chez lui et, comme dans « Auguste Milverton », il va devoir… Ben oui !

Ici, on part aussi dans beaucoup de sens, retournements de situation, des personnages qui ne sont pas tels que nous le croyons, les scénaristes vont jouer avec nous, nous faire croire des trucs pour tout compte fait nous rassurer ensuite.

Ici, ce qui m’a gêné horriblement, c’est le final où Sherlock tue un homme dans une indifférence générale qui ne lui ressemble pas du tout !

Même en état de légitime défense, Holmes se considérait responsable indirectement de la mort du Docteur Roylott dans « Speckled Band« , même s’il disait aussi que cette mort ne lui pèserait pas sur la conscience.

Mais ici, c’est un assassinat de sang-froid, même si le type était un salaud fini.

Et puis, le cliffhanger de la fin est aussi un peu trop « gros », comme s’il fallait frapper un grand coup pour que les fans continue à regarder la saison 4.

Si je devais résumer, je dirais que cette saison 3 fort attendue au tournant par les fans a manqué cruellement de… mystères à résoudre, d’enquêtes à mener et d’occasions pour Sherlock Holmes de prouver qu’il est beaucoup plus intelligent que tout le monde.

Certaines de ses déductions ont été lancées sur un ton grandiloquent mais sans qu’il y ait d’explications…

Par contre, si moins d’enquêtes, plus de relationship entre les deux personnages principaux et une Mary Morstan qui a su creuser son trou dans l’amitié des deux hommes et s’immiscer dans leurs enquêtes, sans qu’elle fasse potiche de service.

Mieux, Mary fut un personnage qui avait beaucoup de choses à nous faire découvrir et il m’a semblé voir de la fierté dans les yeux de Sherlock.

Sherlock nous montre qu’il sait ressentir des sentiments et fait moins « robot sociopathe » comme dans les deux premières saisons.

Et puis, cette impression fugace que le Sherlock de la saison 3 était différent selon l’auteur de l’épisode, comme Gatiss et Moffat ne décrivaient pas le même personnage.

Le Sherlock de Gatiss est un homme qui fait des beaux discours au mariage de John, son meilleur et seul ami, qui lui jouer du violon et qui a la trouille de se retrouver seul.

Une troisième saison bizarre où l’épisode 2 n’était pas pourri (comme beaucoup le disaient dans les autres saisons, moi pas, mais c’est vrai qu’on a souvent eu des épisodes 2 moins bons que les autres).

Inconvénient aussi quand on attend trop longtemps, qu’on se fait des films et qu’on en demande trop à une série car jusqu’à présent elle était super.

On verra ce que nous réserve la saison 4 !

Étoile 4

Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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Sherlock BBC – Saison 2 : La série qui a mis Irene Adler fesses à l’air ! Et Sherlock aussi…

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BBC One a commandé une deuxième saison de trois épisodes de 90 minutes pour une diffusion durant l’automne 2011.

Début août 2011, la productrice Sue Vertue a cependant annoncé que la diffusion de la deuxième saison était repoussée à l’année 2012, en raison notamment du retard pris dans le tournage, conséquence des émeutes ayant éclaté dans la capitale britannique pendant l’été.

Lors du Comic Con britannique en mai 2011, Mark Gatiss a annoncé les récits dont sont inspirés les trois épisodes de la saison : Un scandale en Bohême (A Scandal in Bohemia) pour le premier épisode, du Chien des Baskerville (The Hound of the Baskervilles) pour le deuxième et enfin du Dernier Problème (The Final Problem) pour clore la saison.

La seconde saison a été diffusée à partir du 1er janvier 2012 sur BBC One.

Les deux premiers épisodes ont été réalisés par Paul McGuigan et le troisième par Toby Haynes (en), réalisateur de plusieurs épisodes de Doctor Who.

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  1. Un scandale à Buckingham (A Scandal in Belgravia)
  2. Les Chiens de Baskerville (The Hounds of Baskerville)
  3. La Chute du Reichenbach (The Reichenbach Fall)

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Un scandale à Buckingham (A Scandal in Belgravia) : À la suite d’un coup de fil étrange, le face à face entre Sherlock et Moriarty prend fin de manière étrange. Plus tard, le détective est interrompu dans une de ses enquêtes et est conduit avec Watson au palais de Buckingham.

En effet, la dominatrice Irene Adler possède des photos compromettantes d’une princesse royale et Sherlock est engagé pour les récupérer. Cependant, après avoir fait connaissance de la brillante Irene, il se rend compte qu’elle a des preuves beaucoup plus dangereuses en sa possession.

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Les Chiens de Baskerville (The Hounds of Baskerville) : Sherlock et John sont contactés par Henry Knight, un jeune homme tourmenté par les souvenirs traumatiques qu’il a de la mort de son père, tué par un monstrueux molosse vingt ans plus tôt.

Henry est persuadé que la base militaire de Baskerville est utilisée par le gouvernement pour créer des animaux mutants. Holmes et Watson se rendent donc dans le Dartmoor pour enquêter.

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La Chute du Reichenbach (The Reichenbach Fall) : La Tour de Londres, la prison de Pentoville, la Banque d’Angleterre. Tous cambriolés le même jour ! Seul James Moriarty, plus grand criminel de son époque, est capable d’une telle chose. Mais pourquoi n’a-t-il rien volé ?

andrewscott

sherlock_season_2_2011_720p_coverCe que j’en ai pensé :
Que du bien ! Et je ne vous cacherai pas que le premier épisode, celui avec Irene Adler, était une réussite totale !

Certains diront que ça partait dans tous les sens, mais moi j’ai aimé ça ! On n’a pas le temps de souffler et quand on souffle un peu, boum, on repart de plus belle !

Pas moyen de savoir le fin mot de l’enquête avant la toute fin de l’épisode !

On croit qu’on a réussi un truc ? Ben non, on a foutu en l’air une opération importante…

Notre Sherlock va être malmené dans cet épisode et confronté à la belle Irene Adler, THE Woman. Rhââââ….

C’est dans cet épisode aussi que nous retrouverons Sherlock uniquement vêtu d’un drap de lit, embarqué de force qu’il fut, et amené à Buckingham pour se faire confier une affaire importante, délicate, impliquant un membre de la famille royale qui aurait des photos compromettantes d’elle en train d’avoir une amitié particulière avec une dominatrice du nom d’Irene Adler.

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Au moment de s’en aller, tout en balançant des gentillesses à son frère Mycroft, ce dernier pose le pied sur le drap qui tome, rattrapé in-extrémis par Sherlock avant que le salon de sa très gracieuse majesté n’aperçoive ses jolies fesses.

Faut s’introduire chez Irene Adler… Dans la version canonique ou de la Granada, c’était déguisé en pasteur non-conformiste qui s’était fait faussement agresser qu’il avait franchi la porte.

Ici, on change un peu la donne, mais bien vu !

Pas conne, Adler, elle sait QUI il est.

Intelligente notre dame, la dominatrice qui manie la cravache mieux que moi…

Arriver nue devant Sherlock afin qu’il ne puisse rien déduire, c’était fort, c’était du grand art, c’était du jamais-vu !

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Une scène que j’adore ! Sherlock ne perd pas son sang-froid, il reste de marbre (dans le slip aussi, c’était du marbre ??) tandis que John Watson fait de grands yeux.

Ne déduisant rien sur Irene Adler, notre détective vérifiera même sur John que ses déductions ne sont pas tombées en panne !

Oui, durant cet épisode, ces deux là vont jouer ensemble sur une sorte d’attirance, comme deux pôles qui s’opposent et qui s’attirent, mais Sherlock, là, tu m’as déçu ! Tu aurais pu culbuter la dame, j’aurais aimé…

L’ombre de Moriarty planait aussi ce premier épisode qui a placé la barre très haute.

Dans le suivant, avec le Chien, c’est bien vu aussi parce qu’ils ont réussi à me fiche la trouille quand on voyait une ombre qui passait devant les fenêtres !

Tout comme l’originale, cette enquête a tout du fantastique, mais tout en restant dans la logique pour les explications finales.

Ce que j’ai aimé ici, c’est que Sherlock montre plus son amitié envers John et que cet épisode possède aussi sa dose d’humour, de bons mots, d’ironie, de sarcasmes…

Sherlock ira même jusqu’à jouer à l’homme serviable pour obtenir des infos…

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Oui, j’ai aimé cet épisode qui nous plonge dans la peur, le palais mental et les sales tours joués au copain !

Le troisième est le plus dur à revoir…

C’est celui où Sherlock chute du haut du St Bart’s Hospital…

On commence en fanfare avec les vols audacieux de Moriarty, on court partout, on se pose des questions, rien n’est comme on le pense, ou qu’on le croit, c’est machiavélique et la cabale montée contre Sherlock était vicelarde, digne d’un cerveau de Napoléon du Crime.

Et à la fin, on a les larmes aux yeux… Tout en se demandant comment diable il a fait, le Sherlock !

Une saison 2 qui a confirmé tout le bien que je pensais de la première et une attente de malade avant d’avoir la suite et de savoir comment Sherlock a fait pour survivre à sa chute du haut du toit de l’hôpital.

Étoile 5

Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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Sherlock BBC – Saison 1 : La série qui a propulsé Sherlock à notre époque

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Sherlock est une série télévisée policière britannique créée par Mark Gatiss et Steven Moffat et diffusée depuis le 25 juillet 2010 sur BBC One.

En France, la série a été diffusée d’abord sur France 4 à partir du 1er janvier 2011, puis sur France 2 à partir du 15 juillet 2011.

  • Épisode 1 : A Study in Pink – Une étude en rose
  • Épisode 2 : The Blind Banker – Le Banquier aveugle
  • Épisode 3 : The Great Game – Le Grand Jeu

Acteurs principaux :

  • Benedict Cumberbatch (VF : Gilles Morvan) : Sherlock Holmes
  • Martin Freeman (VF : Yann Peira) : Dr John Watson
  • Una Stubbs (VF : Nicole Favart) : Mme Hudson
  • Rupert Graves (VF : Loïc Houdré) : lieutenant Lestrade

Acteurs récurrents :

  • Mark Gatiss (VF : Patrick Osmond) : Mycroft Holmes
  • Louise Brealey (VF : Marine Tuja) : Molly Hooper
  • Andrew Scott (VF : Cédric Dumond) : Jim Moriarty
  • Jonathan Aris (VF : Pierre Laurent) : Anderson
  • Vinette Robinson (VF : Laura Zichy) : Sergent Sally Donovan

A Study in Pink – Une étude en rose : En 2010, à Londres, le hasard provoque la rencontre entre le Docteur Watson, un médecin militaire tout juste rentré d’Afghanistan, et Sherlock Holmes, un génie solitaire et asocial, qui gagne sa vie en tant que détective privé.

Parallèlement, une série de suicides mystérieux donne du fil à retordre à l’inspecteur Lestrade, le plus fin limier de Scotland Yard. Il décide donc de faire appel aux talent de Sherlock pour élucider cette énigme.

Nouvellement colocataire, Sherlock propose au Docteur Watson de l’accompagner, ce qui marque le début d’une amitié entre les deux hommes.

Principalement adapté de Une étude en rouge (A Study in Scarlet).

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The Blind Banker – Le Banquier aveugle : Le patron d’une banque d’affaire demande l’aide de Sherlock pour retrouver comment un homme s’est introduit dans le bâtiment en pleine nuit, et a laissé un curieux signe sur un mur.

Cette affaire conduit Sherlock à découvrir le corps sans vie d’un homme chez lui, et tandis que la police mène l’enquête, Sherlock pressent qu’un autre meurtre va se passer…

Tiré de La Vallée de la peur (The Valley of Fear) et Les Hommes dansants (The Adventure of the Dancing Men).

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The Great Game – Le Grand Jeu : Désespérant de trouver une once d’ingéniosité chez les criminels londoniens, Sherlock se penche sur une affaire d’apparence simple, mais rapidement des événements étranges l’interpellent : il semble qu’un criminel hors norme ait prévu un jeu de piste pour Sherlock : à chaque appel téléphonique, le détective reçoit une affaire à résoudre avec un nombre d’heures donné.

S’il ne la résout pas avant le temps imparti, une personne meurt. Sherlock et le Docteur Watson se retrouvent donc pris dans un jeu de chat et de souris mortel, qui sème la panique et la destruction dans Londres.

Tiré de Les Plans du Bruce-Partington (The Adventure of the Bruce-Partington Plans), Les Cinq Pépins d’orange (The Five Orange Pips), Le Traité naval (The Adventure of the Naval Treaty), ainsi que Une étude en rouge et Le Dernier Problème (The Final Problem).

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17983Ce que j’en ai pensé :
Je serai honnête, la première fois que j’ai entendu parler d’une adaptation de Sherlock Holmes dans notre époque, j’ai tiqué. Pour moi, Sherlock était indissociable de l’époque victorienne.

Avec une copinaute de fanfic.net (Elyon), nous avions regardé quelques extraits qui passaient sur You Tube et ce qu’il en était ressorti, c’est que ni l’une ni l’autre n’aimait le truc !

Alors comment cela se fait-il que maintenant j’en sois accro ?

Je comptais tout de même regarder la série, pour me faire une véritable idée… Mais sans plus.

Noël 2009 : deux jours avant, mon chien avait décidé de tirer sa révérence et la perspective des fêtes de fin d’années s’annonçaient moroses pour moi. Super morose…

Fallait que je m’occupe l’esprit pour ne pas penser, ne pas sombrer et attendre que le temps cicatrice la perte de mon éminence grise qui était dans mon sillage depuis 16,5 ans et qui avait un joli pelage roux-beige comme les malinois, mais en plus beau !

La série ne pouvait pas mieux tomber puisqu’elle a été diffusée sur FR4, c’était le 1er janvier 2011. J’ai regardé et oui, j’ai été conquise.

Oui, j’ai apprécié le jeu de Benedict Cumberbatch, oui j’ai aimé sa manière de jouer à la manière d’un autiste ou d’un gars atteint du syndrome d’Asperger.

J’ai aimé ce « High functioning sociopath », j’ai certes un peu tiqué à l’absence de moustache de Watson mais son dynamisme, son intelligence, sa manière de suivre Sherlock en se demandant ce qu’il va lui tomber dessus…

Bonne idée pour justifier l’erreur de Conan Doyle qui, blessa avec la même balle le Dr Watson à la jambe et ensuite à l’épaule. Ici, l’explication est bien amenée !

Une chose m’a fait rire, c’est le fait que tout le monde pense que Sherlock et John en sont… La logeuse, tout d’abord, signale à John que ça ne la dérange pas s’ils dorment ensemble et ainsi de suite, pendant que Watson nie l’affaire.

Ici, pas de sous-entendus gay-friendly comme dans le film de Ritchie, les concepteurs l’ont signalés : pas de choses sexuelles ou amoureuses de sous-entendues entre eux, ils sont juste victime d’une société qui pense que lorsque deux hommes vivent ensemble, c’est qu’ils sont homos. C’est drôle et cela fait un gimik durant l’épisode.

L’utilisation des nouvelles technologies étaient super bien mises en scène, avec les SMS qui s’affichent sur l’écran.

Pareil pour les déductions.

Original et cela nous permet de suivre les pensées ou les textos de l’ami Sherlock.

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Les enquêtes ont des airs des canoniques, mais mises au goût du jour et remaniée, ce qui nous donne tout autre chose et dans « Une étude en rose », l’ancien conducteur de fiacre était plus flippant que dans la version canonique !

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Idem pour le frère de Sherlock, Mycroft, qui, loin d’avoir de l’embonpoint est mince, élégant, bouge beaucoup et est très intrigant puisqu’à ce moment là, je ne savais pas s’il était du côté de son frère ou pas.

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M’est avis que John Watson ne savait pas non plus de quel côté roulait ce grand frère qui semble avoir un pouvoir immense, tout en étant so british, d’un calme olympien, ce qui fiche encore plus la trouille.

Et puis, son parapluie, il sert à quoi ?? Parapluie bulgare ou bête parapluie ??

Après un premier épisode riche en rebondissements et une amitié qui vient de naître, j’avais trouvé l’épisode 2 un peu en de-ça du niveau du premier, même s’il était bien quand même.

On laissait sous-entendre qu’il y avait la patte d’un Grand Méchant sous les enquêtes que Sherlock résolvait.

Un méchant qui jouerait avec lui ? Diable, qui allaient-ils choisir pour incarner Moriarty ?

Là où on explose tout, c’est dans l’épisode 3 avec la confrontation entre Sherlock et Moriarty !

Là, je fus soufflée ! Un acteur assez petit, grimaçant, riant, ironique, des expressions faciales à faire défaillir tant il avait l’air sûr de lui.

Oh le pied magistral ! Le pied intégral.

Oui, on peut dire qu’ils ont magistralement transposé Sherlock dans notre siècle et j’ai apprécié les acteurs, leur jeu, la manière dont Watson suit Holmes, leur amitié, madame Hudson,… Tout quoi !

Mon éminence rousse me manquait toujours après ces trois épisodes, ma peine était toujours présente, elle mit du temps à cicatriser, mais j’avais occupé mon esprit…

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Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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Et son arrivée en fanfare sur l’air de « Staying alive » des Bee Gees ! Non, franchement, là, j’ai été subjuguée et j’ai adoré cet acteur dans le rôle du Grand Méchant !

Oui, j’ai été conquise par cette série qui a projeté de manière magistrale un personnage victorien dans notre siècle !

Comme son double du 19ème siècle, il est scientifique, réalise des expériences, est froid, une machine à penser, une machine à déduire, considérant les policiers comme des éléphants dans un magasin de porcelaine et sachant très bien que sans lui, Lestrade aurait du mal à résoudre des affaires.

Notre Sherlock du 21ème siècle  a des aptitudes athlétiques pour le combat rapproché, sait utiliser des armes, connaît Londres comme sa poche, avec une précision allant jusqu’à la connaissance des travaux de voirie ou des sens uniques.

Nous avions les Baker Street Irregulars, ici, héros emploie un réseau d’informateurs SDF et/ou graffeurs qu’il utilise comme « ses yeux et ses oreilles ».

Capable de mémoriser des centaines de détails, il a, tout comme sa version canonique, des grandes lacunes dans ses connaissances de culture générale.

De plus, même s’il a tout de l’asexué de service, il sait utiliser son charme pour obtenir ce qu’il veut de Molly Hooper, la légiste du St Bartholomew’s Hospital !

Watson est traité avec peu de considération, voire avec une certaine rudesse la plupart du temps, Sherlock le laissant en plan lorsqu’il est sur une piste ou lui faisant traverser Londres pour utiliser son téléphone portable, mais fait montre d’une émotion sincère au moment où son ami est enlevé.

Par contre, Holmes semble davantage se préoccuper de la résolution des affaires et des mystères, plutôt que des victimes qui y sont impliquées…

Le Crime de l’Orient-Express : Agatha Christie (Hercule Poirot 10)

Titre : Le Crime de l’Orient-Express

Auteur : Agatha Christie
Édition: Livre de Poche / Le Masque

Résumé :
Alors qu’il rentre de mission et compte s’arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d’urgence à Londres.

On est en hiver et à cette époque de l’année, l’Orient Express roule habituellement quasiment à vide.

Pourtant, sans l’aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n’aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s’étaient donné rendez-vous dans ce train !

Dès la première nuit, un homme est assassiné. Le train est immobilisé par la neige qui empêche l’assassin de s’enfuir.

Dans les wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l’enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent !

Petit plus : Chef-d’œuvre incontesté de la littérature policière « Le Crime de l’Orient Express » présente une intrigue bouleversante, admirablement conçue et orchestrée.

Pas un détail n’est laissé au hasard. Du sur mesure pour les petites cellules grises du précieux détective Hercule Poirot qui vit ici l’une de ses plus célèbres enquêtes.

Critique :
Poursuivant ma petite collection des romans d’Agatha Christie, privilégiant ceux avec le petit détective belge, j’avais opté pour ce roman avec la couverture exotique.

Un bon point pour ces vieux romans de la collection du Club des Masques (Librairie des Champs Élysées) qui avaient un petit quelque chose de plus comparé à certaines couvertures contemporaines et bien tristounette.

Voici le petit détective belge, moustachu, qui s’apprête à passer plusieurs jours dans ce fameux train qu’est l’Orient Express pour rentrer sur Londres et dans lequel il pourra apprécier les plaisirs et le luxe des voyages ferroviaires, tout comme subir les inconvénients qui en découlent. Comme quoi, par exemple ?

Comme les neiges yougoslaves qui ont contraint l’Orient-Express à s’arrêter au milieu de nulle part et, cerise sur le gâteau, le lendemain matin, on découvre le cadavre d’un Américain lardé de douze coups de couteau.

Pas un de moins, pas un de plus. Quel carnage !

L’intrigue est tout simplement passionnante pour le détective belge et pour les lecteurs puisque l’assassin n’a pas pu intervenir de l’extérieur : voilà donc un véritable huis clos…

Poirot, grâce à des indices trouvés dans la couchette de la victime, découvre rapidement la véritable identité de Ratchett : ce n’est autre que…

Non, je ne vous dis rien. Si vous l’avez lu, vous le savez, et si vous ne l’avez pas encore lu, il serait temps d’y remédier au plus vite !

Encore un final qui l’a laissé sur le cul. Soupçonnant tout le monde et personne, je n’avais pas trouvé la solution.

Pourtant, une fois que l’on avait éliminé l’impossible, ce qui restait, aussi improbable que ce soit, était la vérité ! Je n’ai pas mis les préceptes du Maître de Baker Street en exergue. Poirot oui.

Ce ne pouvait être que ça l’explication à ce meurtre… bien joué, madame la Reine du Crime !

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A.B.C contre Poirot : Agatha Christie (Hercule Poirot 13)

Titre : A.B.C contre Poirot

Auteur : Agatha Christie
Édition : Livre de Poche

Résumé :
Bien sûr, la retraite a ses charmes… Cependant, Hercule Poirot ne peut s’empêcher, de temps à autre, de reprendre du service. Oh! pas pour n’importe quelle affaire, bien entendu.

Un détective aussi célèbre que lui ne se dérangerait pas pour un meurtre ordinaire. Non, Hercule Poirot ne s’intéresse qu’aux crimes les plus déroutants, les plus passionnants, les plus… Bref, à la crème des crimes. Et quelque chose lui dit que cette curieuse lettre signée A.B.C. va l’entraîner dans un mystère suffisamment épineux pour qu’il daigne faire fonctionner ses petites cellules grises.

Oui, de toute évidence, A.B.C. fait partie de la crème des assassins… De quoi réjouir la crème des détectives !

Critique :
Ce titre m’avait intrigué, lorsque j’étais tombé dessus, dans la bouquinerie que je fréquentais, étant jeune (m’étant exilé dans la capitale, les bouquineries que je fréquente sont plus nombreuses et plus fournies).

Ben oui, « ABC » contre Poirot, c’est un titre pour le moins intrigant et Internet n’existant pas en ce temps-là…

N’allez surtout pas croire que ce roman de la reine du Crime raconte une banale histoire de serial killer !!

Non, ne le croyiez surtout pas (d’ailleurs, laissez croire les curés et les bonnes sœurs, ils sont là pour ça et sont payés pour…).

Ce roman est bien plus qu’une simple histoire de serial killer.

Eh bien, en effet, notre cher Hercule se retrouve ici aux prises avec un tueur en série, mais celui-ci est tout sauf banal ! Non, mais, un tueur en série banal, ce serait une honte, non ?

D’abord, ce tueur en série annonce par courrier où et quand il va commettre ses meurtres (il prend rendez-vous, ne venez pas vous plaindre de ne pas avoir été prévenu).

Ensuite, les meurtres semblent obéir à une étrange logique dictée par l’alphabet mais aussi par l’annuaire des chemins de fer, ce fameux « ABC » au moyen duquel l’assassin signe ses crimes… Quand je vous disais qu’il n’était pas comme les autres !

Bizarre, bizarre… Vous avez dit « bizarre ? Comme c’est bizarre »…

Autant dire que les petites cellules grises de l’ami Poirot n’ont guère le temps de chômer…

Lui qui aime la crème du crime, ma foi, il a la meilleure des crèmes. Et pas celle qui est aussi liquide que l’eau et que l’on achète en petits pots…

Non, ici, nous sommes en présence de la véritable crème, celle bien épaisse et qu’on ne trouve plus qu’à la campagne, chez les agriculteurs. La meilleure des crèmes, celles qui vous font un café magnifique.

Et bien, ce céréale killer… oups, serial killer, c’est de la véritable crème, pur jus, en A.O.C !

Vous en redemanderez, des histoires pareilles.

A déguster sans modération, parce qu’un roman policier écrit avec savoir se déguste sans modération (mais avec sagesse).

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