Puzzle : Franck Thilliez [LC avec Bianca]

Titre : Puzzle

Auteur : Franck Thilliez
Édition : Fleuve Éditions (10/10/2013) / Presse Pocket (09/10/2014)

Résumé :
Accepteriez-vous de mourir… juste pour un jeu ?
Illan et Chloé, deux jeunes gens spécialistes des chasses au trésor ont longtemps rêvé de participer à la partie ultime.

Celle d’un jeu mystérieux dont on ne connaît pas l’entrée, mais dont on connaît le nom : Paranoïa.

Lorsque les deux amis sont enfin sélectionnés, on leur remet la règle numéro 1 : « Quoi qu’il arrive, rien de ce que vous allez vivre n’est la réalité. Il s’agit d’un jeu. »

Après plusieurs heures de route, ils arrivent devant un gigantesque bâtiment isolé en pleine montagne portant le nom de « Complexe psychiatrique de Swanessong » où ils sont informés de la règle numéro 2 :
« L’un d’entre vous va mourir. »

Quand les joueurs trouvent le premier cadavre, quand Illan découvre des informations liées à la disparition mystérieuse de ses parents, la distinction entre le jeu et la réalité est plus en plus difficile à établir…

Paranoïa peut alors réellement commencer…

Critique :
Huit grands joueurs accédèrent enfin au jeu Paranoïa,
Deux d’entre eux disparurent et seulement six il resta.
Les Six continuèrent le jeu, car tout ceci n’était que fiction,
L’un manqua et les Cinq n’eurent pas de soupçons,
Ramenés à Quatre, ils étaient toujours aussi cons,
De pas remarquer que ça faisait comme dans le roman d’Agatha,
Où à la fin, il ne reste plus que toi, lecteur lambda…

Ça faisait longtemps que je n’avais plus fait un marathon lecture : le temps merdique s’y prêtait, mon jour de congé aussi et, bien entendu, le roman de monsieur Thilliez !

Sacré Franck, va ! C’est pas la première fois que je dévore un de tes romans, mais avec autant de ferveur, je n’en avais plus souvenir (mais je vieilli aussi).

Par contre, mon cher Franck (Tu permets ? Parce que je me suis permise), étant une cinéphile honnête et une grande lectrice, je ne te cacherai pas que j’ai vu venir l’affaire de très très loin ! Pour ta défense, tu ne l’avais pas trop caché non plus…

Est-ce que ça a gâché mon plaisir de savoir à l’avance ce qui m’attendait à la fin ?? Que nenni ! Je savais, je me doutais, je soupçonnais, mais je m’en foutais, je lisais comme une dératée car tu as réussi à créer une ambiance de paranoïa comme j’adore les détester !

Ben oui, on a peur, on tremble, on est dans un huis-clos, le tout se déroulant dans un ancien hôpital psychiatrique désaffecté, avec des conditions météo adaptées et, malgré le fait que je me doutais, je ne pourrai pas nier que tu as su tisser les fil d’un mystère bien sadique et tortueux.

Les descriptions des machines à lobotomiser ou électrocuter les pauvres fous qui furent soignés au Swanessong m’ont fait froid dans le dos, car hélas, ceci n’était plus de la fiction…

— Bon Dieu, la voilà enfin, s’exclama Chloé en restant immobile dans l’encadrement d’une porte. La fameuse salle dédiée à la lobotomie préfrontale. L’une des toutes premières du genre, qui a fait la sombre réputation de cet hôpital.

Conseil à celui ou celle qui voudrait commencer ce roman : vaut mieux le faire au matin et un jour de congé, car si je l’avais ouvert au soir, j’aurais passé une nuit blanche dessus ! Tout en me doutant de l’issue…

C’est vous dire comment l’auteur a réussi à me scotcher à mes pages. Un talent, il a, c’est indéniable ! Je comprends que la clinique Elfique qui s’occupe de mon autre binôme de lecture lui écrive souvent pour se plaindre de l’état de Stelphique après lecture d’une de ses œuvres.

LC réalisée avec Bianca (lien vers sa chronique ICI). Merci à elle de m’avoir donné le choc électrique nécessaire pour enfin sortir ce roman de ma PAL où il prenait la poussière depuis sa sortie (il y a 3 ans).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018).

Lucky Luke – Tome 49 – Le Bandit manchot : Morris & Bob de Groot

Titre : Lucky Luke – Tome 18 – Le Bandit manchot

Scénariste : Bob de Groot
Dessinateur : Morris

Édition : Dargaud (1981)

Résumé :
Adolphe et Arthur sont deux fils de fermier passionnés de mécanique. Ils viennent d’inventer la première machine à sous et souhaitent la tester auprès de joueurs de différentes villes.

Une de leur connaissance, le sénateur Pinball, leur propose de contacter son ami Lucky Luke afin de leur servir d’escorte durant leur voyage. Lucky Luke, malgré son aversion pour les jeux de hasard, accepte de les aider.

Critique :
Morris ne voulait pas que Goscinny, son scénariste, fasse dans le même registre qu’Astérix au niveau des calembours, mais il a permis à de Groot de faire dans le même registre de gags que ceux de la série « Léonard » !!

Parce que du début à la fin, j’ai eu l’impression d’être avec l’inventeur Léonard qui en fait voir de toutes les couleurs à son pauvre disciple, vu les gags proposés.

Soit c’était des inventions loufoques et burlesques, dignes de Léonard, soit c’était Jolly Jumper qui chevauchait Lucky Luke, soit Louis de Funès (le Boss) qui chevauchait son imbécile de bras gauche, Double Six.

Cet album que je n’ai pas apprécié plus que ça, s’inspire de deux personnages bien réels que furent Adolphe et Arthur Caille, ces deux frères bricoleurs de génie avaient 26 et 21 ans quand ils montèrent leur première société, en 1888. Ils inventèrent, entre autre, de superbes machines à sous dont la « black cat ».

La première partie de l’album possède quelques gags drôles avec la mère des deux inventeurs qui ne supporte pas d’entendre un juron et que la présentation du bandit manchot (la machine à sous) dans les saloons des différentes villes traversées, dont la mention spéciale revient à la ville de Poker Gulch.

MAIS, une fois l’arrivée des deux méchants dont le Boss est la caricature de Du Funès, on sombre lamentablement dans le n’importe quoi, ça devient ennuyeux, l’humour vire à l’absurde non drôle et on à l’horrible impression que le scénariste est parti en vacances ou qu’il laisse l’album se terminer tout seul.

Un album en demi-teinte, qui commençait pas trop mal, même avec cette impression d’être dans un album de Léonard, mais à la moitié, par en eau de boudin, se récupérant juste sur les dernières cases.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et Le « Mois Américain – Septembre 2017 » chez Titine.

Mort mystérieuse d’un respectable banquier anglais dans la bibliothèque d’un manoir Tudor du Sussex : L.C. Tyler

Titre : Mort mystérieuse d’un respectable banquier anglais dans la bibliothèque d’un manoir Tudor du Sussex

Auteur : L.C. Tyler
Édition : Sonatine (2014)

Résumé :
Findon, province du Sussex. L’écrivain Ethelred Tressider a décidé de délaisser pendant un temps le roman policier pour se consacrer à sa grande œuvre littéraire. Au grand dam de son agent, Elsie Thirkettle, que la littérature intéresse surtout pour son aspect commercial.

Pour apaiser les tensions qui règnent entre eux, ils s’affrontent au Cluedo et sortent dans le grand monde. Comme ce fameux soir où Sir Robert Muntham, un ami d’enfance d’Ethelred ayant fait fortune dans la finance, les convie à dîner avec quelques notables.

À peine ont-ils le temps de remarquer la saisissante ressemblance entre le magnifique manoir de Sir Robert et celui du Cluedo que leur hôte est retrouvé étranglé. Avec une corde. Dans la bibliothèque.

Commence alors pour Ethelred et Elsie une nouvelle partie, bien réelle cette fois, d’autant plus « jubilatoire » que la pièce était fermée de l’intérieur lors du crime, et que seul l’un des dix convives présents a pu commettre le meurtre.

Critique : 
Qui a tué le respectable banquier – si tant est que l’on peut être respectable ET banquier – avec la corde dans la bibliothèque ?

Ici, pas de mademoiselle Rose ou de Colonel Moutarde, mais des invités qui se sont absentés au moins une fois au cours de la soirée avant que l’on retrouve Sir Robert ayant avalé son extrait de naissance, dans la bibliothèque où tout était clos !

Une mort par strangulation dans une pièce hermétiquement fermée. Le mystère est épais comme un pudding indigeste dégusté un jour de terrible fog.

À qui profite le crime ? Telle est la question que vont se poser nos deux narrateurs présents sur place : Ethelred Tressider, auteur raté de polars et Elsie Thirkettle, son agent littéraire et éditrice à la verve caustique et ayant des manquements au niveau de l’éducation.

Les récits de nos deux protagonistes sont bien distincts de par des polices d’écriture différentes et de par leur ton utilisé aussi car il varie selon l’auteur du récit.

D’un autre côté, il était peut-être juste allé pisser. La soirée atteignait le moment où un certain nombre de vessies se rendaient compte qu’elles n’étaient plus toutes jeunes.

Si Ethelred est un grand benêt devant une paire de nibards sur-gonflés, Elsie nous éclaire davantage mais nous ment effrontément sur ce qu’elle a mangé (nous parler de saumon alors qu’elle s’est goinfrée de 3 paquets de frites).

De plus, elle n’a pas sa langue en poche et cela donne quelques jolies réparties drôles ou des pensées pas piquées des vers. Le vert étant pour le personnage Olive.

[Elsie] Vu la façon dont il l’avait regardée depuis notre arrivée, j’aurais eu tendance à penser que n’importe quel liquide servi dans une gamelle pour chien aurait fait l’affaire tant qu’il venait des blanches mains d’Annabelle et s’accompagnait d’une tape sur la tête et d’une grattouille derrière les oreilles.

[Elsie] Elle l’aurait inscrit à un concours canin qu’il n’aurait pas remué plus fort sa chère petite queue.

— C’est le type que j’ai vu un peu plus tôt ? m’enquis-je. Des tonnes de muscles, pas beaucoup de chemise, un cul bien ferme ?

[Elsie] J’ai dans l’idée que ses nibards ne sont pas ceux que Dieu lui a donnés.

J’ai souri, j’ai pouffé en les lisant, c’est drôle et amusant mais ça ne cassera pas trois pattes à un banquier véreux ou à Pervenche.

— S’il avait voulu alerter la police, il leur aurait écrit directement. Leurs coordonnées sont dans l’annuaire. Leurs voitures ont des lumières bleues qui clignotent. Ils sont volontairement faciles à localiser.

Une roman policier amusant, une enquête drôle mais une résolution un peu simpliste.

À lire quand on veut se ménager une plage détente car on passe un bon moment, même si ça ne restera pas inscrit dans les annales.

— Nous devrons en informer la police… quand il le faudra. Mais inutile qu’ils reprennent la main tout de suite : Sherlock Holmes et eux, pour l’instant, ça fait deux.

Étoile 3

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016) et « A year in England » chez Titine.

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Am stram gram… : M. J. Arlidge

Titre : Am stram gram…                                                                    big_2

Auteur : M. J. Arlidge
Édition : Éditions Les Escales (2015)

Résumé :
Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre ». Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale.

Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.

Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.

Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

Critique : 
Helen Grace est flic à Southampton.  Commandant, pour être plus précise. Flic de talent aussi.

Bref, tout le contraire d’une Julie « Madrange » Lescaut car notre Helen n’a pas d’ex-mari, pas d’enfants, pas d’envie d’en avoir, pas de vie privée. Mariée avec son boulot, en fait.

Limite un peu Rambo aussi, notre policière. La tendresse, bordel, c’est pas son genre. De plus, elle chevauche une Kawasaki, de quoi se faire mousser le frifri en jouant avec la poignée des gaz.

De plus, elle aime aussi les « Fouette cocher – Oh oui fais-moi mal avec ta cravache ou ton fouet à clous ». Adepte de quelques pratiques SM, oui, et pas la version Bisounours de « Fifty shades ».

Oui, Helen Grace est un personnage qui m’a un peu énervé. Trop de blessures, trop too much et puis faisant des erreurs comme c’est pas possible.

Dans des affaires comme celles-là, la merde monte tout en haut de l’échelle avant de redescendre puissance dix.

Pas assez travaillée, à mon sens, pas assez de profondeur dans ce personnage principal alors que ses deux subalternes Charlie Brooks et Mark Fuller le sont un peu plus (bien que Mark donne parfois l’impression d’être chez Mon Petit Poney).

Agacé d’être obligé de se soumettre, il essaya de la retourner. Maintenant qu’il bandait, il avait soudain envie de la dominer – de la niquer, de la brusquer – mais elle le cloua sur le dos en le chevauchant de force.

Niveau tension et adrénaline, j’ai eu ma dose avec ce page-turner.

Des couples enlevés, séquestrés où la seule issue possible est de tuer l’autre pour ne pas mourir. Si celui qui presse la gâchette du pistolet à une balle s’en sors vivant, son esprit est à la limite du décrochage vu le poids terrible sur la conscience.

Mais quand on est prisonnier, les jours paraissent sans fin et l’espoir est le premier à mourir.

Mais pourquoi ? Quel est le mobile du kidnappeur sadique ? Aucun, à première vue, alors, j’ai suivi Helen et son équipe sur cette enquête.

C’est rythmé, remplis de rebondissements, d’adrénaline, des fausses-pistes, des chapitres en italique avec un récit intriguant, bref, un vrai page-turner.

L’écriture est assez simpliste, par contre. De plus, l’utilisation de certains mots m’ont dérouté. Qu’un personnage utilise le mot « flingue », je comprends, mais pas dans une trame narrative ! « Cela faisait longtemps qu’Helen n’avait plus utilisé un flingue… ». Erreur du traducteur ?

La divulgation du coupable aurait pu me mettre KO si elle avait été amenée autrement. J’avais déjà lu ça dans « Tabou » de Casey Hill et cela m’avait profondément énervée que l’on sorte un coupable comme on sort un lapin d’un chapeau.

Un bon coupable, pour moi, est un personnage dont on a suivi le parcours, sans savoir que c’était lui, pas un qui n’apparaît que sur la fin, comme par magie.

Bon, j’aurais pu passer sur ce tour de passe-passe si le final avait été un peu plus étoffé, plus long, avec plus de profondeur et pas expédié de la sorte.

Le Grand Méchant, le si machiavélique dans ses plans, manquait de finesse, de sel, de ce petit grain de folie qui rend les Méchants littéraires grands et immortels.

Un roman court, qui se lit vite, une lecture mouvementée, quelques passages plus hard, un bon moment de lecture, mais rien de transcendantal.

 Par contre, mon copain était présent…

Sanderson, McAndrew et Bridges, au téléphone, suivaient la piste de témoins potentiels, tandis que les opérateurs rentraient les détails pertinents dans le logiciel HOLMES2, croisant les spécificités de cet enlèvement avec les dizaines de milliers de crimes stockés dans la vaste base de données de la police.

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et le Mois Anglais 2015 chez Titine, Lou et Cryssilda.

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