Au-delà de Sherlock Holmes – Tome 3 : Collectif

Titre : Au-delà de Sherlock Holmes – Tome 3

Auteur :
Édition : Payot et Rivages (03/01/2018)
Édition Originale : The Big Book Of Sherlock Holmes Stories
Traducteurs : Frédéric Brument & Jean-Paul Gratias

Résumé :
Troisième volume de la série des pastiches de Sherlock Holmes entamée avec Les Avatars de Sherlock Holmes.

Dans ce volume, placé sous le signe du surnaturel, des esprits, et de l’au-delà, on trouvera même une nouvelle qui se déroule… sur Mars !

Entre autres : Anthony Boucher nous propose une variation jouissive sur Le Petit chaperon rouge interprété par Sherlock Holmes, tandis que Loren D. Estlment confronte notre détective au diable en personne.

Critique :
170 pages pour 6€, ça fait cher la page ! Surtout qu’une des nouvelles, celle avec Syaloch, je l’avais déjà lue dans un autre recueil plus ancien.

Mais vous savez que quand on aime, on ne compte pas !

Ces nouvelles de notre détective sont plus dans le registre du fantastique ou de la SF, mais malgré tout, elles tiennent la route et sont des plus agréables à lire.

La plus courte, étant aussi la moins longue, était la plus drôle : Holmes arrive au Paradis et le Grand Architecte lui confie une enquête qui se résoudra en quelques lignes.

Comme quoi, la taille de l’histoire n’en fait pas sa qualité et les toutes petites peuvent être excellentes et donner bien du plaisir ! (messieurs…je dis ça et je ne dis rien… mesdames, prenez cette info pour ce qu’elle vaut : c’est-à-dire pas grand-chose).

Le coup de l’explication rationnelle du Petit Chaperon Rouge par Holmes vaut aussi son pesant de cacahouètes car la rationalité et les petits garçons de 4 ans, ça fait deux et il vaut mieux ne jamais leur donner des explications d’un conte.

La nouvelle qui se passe hors de la Terre est un problème en vase clos, qui est brillamment résolu par un insecte détective, quand au dernier, avec le type à l’asile qui se prend pour le Diable, elle a tout d’avoir des airs fantastiques, tout en restant rationnelle au point que l’on se posera des questions sur la fin.

— En bref, dis-je, il y a en ce moment, dans cet établissement, un patient qui est parvenu à se convaincre qu’il était le diable en personne.
Holmes hocha pensivement la tête.
— Cela pourrait contribuer à rétablir l’équilibre. L’asile à déjà deux Christ et un Moïse.

Un recueil sympathique mais guère épais et qui se lit bien trop vite.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), Le Challenge « A year in England – 2017-2018 » chez Titine (Plaisirs à Cultiver), Le challenge British Mysteries (Janvier 2018 – décembre 2018) chez My Lou Book et le Mois du polar (Février 2018) chez Sharon.

Feuillets de cuivre : Fabien Clavel [LC avec Bianca]

Titre : Feuillets de cuivre

Auteur : Fabien Clavel
Édition : Actusf (06/11/2015)

Résumé :
Paris, 1872. On retrouve dans une ruelle sombre le cadavre atrocement mutilé d’une prostituée, premier d’une longue série de meurtres aux résonances ésotériques. Enquêteur atypique, à l’âme mutilée par son passé et au corps d’obèse, l’inspecteur Ragon n’a pour seule arme contre ces crimes que sa sagacité et sa gargantuesque culture littéraire.

À la croisée des feuilletons du XIXe et des séries télévisées modernes, Feuillets de cuivre nous entraîne dans des Mystères de Paris steampunk où le mal le dispute au pervers, avec parfois l’éclaircie d’un esprit bienveillant… vite terni.

Si une bibliothèque est une âme de cuir et de papier, Feuillets de cuivre est sans aucun doute une œuvre d’encre et de sang.

Critique :
Comment cataloguer ce roman  ?

On pourrait être tenté de le classer dans les OLNI, mais ce serait réducteur car il possède à la fois l’ADN d’un roman policier, un soupçon de SF, un zeste de fantasy, une pincée de fantastique, le tout saupoudré de steampunk.

En parlant de steampunk, je m’attendais à me trouver face à sa définition, c’est-à-dire une uchronie faisant référence à l’utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l’époque victorienne… Il n’en fut rien !

Ce roman policier, comme je le disais, est inclassable car il aborde trop de genres différents que pour être catalogué, sans compter toutes les références à d’autres choses dont je n’aurais même pas eu connaissance sans la postface.

Patchwork… C’est plus un nom qui lui convient car il commence comme un recueil de nouvelles, avec quelques enquêtes de Ragon, jeune gardien de la paix à Paris, de forte corpulence et n’aimant pas voir les cadavres.

Après quelques enquêtes qui placent le personnage de Ragon et le font évoluer, on passera ensuite à une sorte de feuilleton, avec un Méchant qui reviendra tourmenter Ragon et nous donner du plaisir avec des mises-en-scène digne des plus grands.

Sherlock Holmes disait que le crime était commun et la logique rare, au moins, ici, notre enquêteur Ragon aura un ennemi à la porté de son esprit brillant !

D’ailleurs, je cite Holmes en oubliant de vous dire que notre Ragon possède un peu du détective de Baker Street, parle de ses petites cellules grises comme un Hercule Poirot, pose les questions justes, tel un Columbo obèse et analyse les gens tel un Mentalist.

Si j’ai été déconcertée au début par le fait de me trouver face à des petites nouvelles, genre les aventures de Sherlock Holmes, je me suis vite mise dans le bain et j’ai suivi ces enquêtes qui possèdent toutes un fil rouge, donnant dans la seconde partie, la pelote de laine entière et le dessin du pull.

Je précise qu’avant de lire, je n’avais pas relu le résumé, me laissant porter par l’histoire, sans savoir où elle allait me mener, d’où ma surprise de me trouver face à des nouvelles et pas à un roman continu. Ensuite, j’ai compris…

Une première partie plus « policière » et une seconde avec le petit côté fantastique et le tout donne, au final, un bon moment de lecture, une lecture rafraichissante, me sortant de mes pantoufles littéraires habituelles.

Une fois de plus, cette LC avec Bianca a porté sur un roman qui trainait dans ma PAL depuis longtemps et elle fut réussie !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018) et Le Challenge « Les Irréguliers de Baker Street » repris par Belette [The Cannibal Lecteur] et sur le forum de Livraddict (N° 13 – Le Pouce de l’Ingénieur – lire un livre du genre « Steampunk »).

Histoires extraordinaires : Edgar Allan Poe [LC avec Stelphique]

Titre : Histoires extraordinaires

Auteur : Edgar Allan Poe
Édition : Le Livre de Poche (1972)
Publication originale : 1856

Résumé :
Histoires extraordinaires est un recueil de nouvelles écrites par Edgar Allan Poe, puis traduites et réunies sous ce titre par Charles Baudelaire en 1856.

Edgar Poe aime à agiter ses figures sur des fonds violâtres et verdâtres où se révèlent la phosphorescence de la pourriture et la senteur de forage. – Baudelaire.

Ce volume contient :

  • Double assassinat dans la rue Morgue (1841)
  • La Lettre volée (1845)
  • Le Scarabée d’or (1843)
  • Le Canard au ballon (1844)
  • Aventure sans pareille d’un certain Hans Pfaall (1839)
  • Manuscrit trouvé dans une bouteille (1833)
  • Une descente dans le Maelstrom (1841)
  • La Vérité sur le cas de M. Valdemar (1845)
  • Révélation magnétique (1844)
  • Souvenirs de M. Auguste Bedloe (1844)
  • Morella (1835)
  • Ligeia (1838)
  • Metzengerstein (1832)

Critique :
Histoires extraordinaires ? Histoires extraordinaires ? J’t’en foutrai, moi, des histoires extraordinaires !

Lorsque ma binômette de lecture, Stelphique, me proposa de lire un roman de Poe pour Halloween, je fus emballée et je lui répondis « oui, je suis pour ».

Bon, je suis aussi toujours partante pour une LC avec Stelphique, même si elle me proposait une daube du genre de « merci pour ce moment des 50 nuances Twoilette », je dirais encore « Oui j’en suis !! ».

PS : Stelphique, si tu me fais pareille proposition, je descendrai dans le Sud te régler ton compte à coup de cappuccino périmés !

Poe est un grand auteur, mais là, je me suis ennuyée durant ma lecture, soupirant sans cesse, ayant l’impression de déjà-lu, la faute à Poe qui fut un précurseur pour une multitude d’auteurs, notamment Conan Doyle, Verne, Stevenson…

Le style d’écriture m’a semblé inégal, sans doute dû au fait que les nouvelles furent mises en recueil sans suivre l’ordre de publication original et j’ai dû m’accrocher aux bras du fauteuil pour ne pas sauter des pages.

Mais je suis faible et j’ai donc lâché les accoudoirs pour zapper des paragraphes entiers de blabla insipides qui me semblaient sans intérêt pour mon cerveau.

Là, on peut dire que j’aurais été une bonne cliente pour une boisson gazeuse car durant ma lecture, j’ai offert du temps libre à mon cerveau et à mon esprit, puisque tous les deux s’étaient déconnectés depuis longtemps.

— Allô ? Allô ? Y’a personne au bout du fil ? McFly ??

En plus, même si Dupin fut un précurseur de Holmes, je ne l’ai jamais vraiment apprécié, n’ayant jamais accroché à ce détective, sans compter que le fait de n’utiliser que la première lettre pour nommer les gens m’indispose grandement.

J’espérais des frissons, je désirais du fantastique, du mystère, des émotions, de la passion et résultat des courses, je pourrai aller demander le remboursement car je ne suis pas satisfaite !

Pas grave, je l’ai lu pour faire plaisir à ma binômette, on a fait notre LC de Halloween, mais l’année prochaine, faudra trouver un livre qui nous foute vraiment la trouille, ou du moins, des sueurs froides ou son quota de mystères mystérieusement mystérieux !

Qui sait, peut-être que le recueil suivant « Nouvelles histoires extraordinaires » sera plus emballant… Je ne désespère pas et je compte réessayer Poe avec un autre roman.

Si quelqu’un a des propositions décentes à me faire…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018) et  le challenge US (2017-2018) chez Noctembule.

Synopsis (par Stelphique) :

« Edgar Poe aime à agiter ses figures sur des fonds violâtres et verdâtres où se révèlent la phosphorescence de la pourriture et la senteur de l’orage. » Baudelaire

Ce que j’ai ressenti :… Un chant d’Halloween…

♫ Je m’ baladais sur Halloween, le cœur ouvert à l’inconnu,
J’avais envie de lire des Histoires Extraordinaires, d’un grand Monsieur,
Pas avec nimporte qui, et ce fut toi,
Ma binomette qui m’accompagna,
Il suffisait de te le proposer, pour te tenter ! ♫

♫ ô Champ-Poelysé, ô Champ-Poelysé,
Dans l’obscur, à la chandelle, A minuit, et en amies,
Il y a tout ce que vous voulez, ô Champ-Poelysé.♫

♫ Tu m’as dit « Je m’ennuie, viens ma Fée,  changeons d’avis »…
Alors je t’ai dissuadée, on a parlé, on a continué
Et l’on a même pas penser à abandonner…♫

♫ ô Champ-Poelysé, ô Champ-Poelysé,
Dans l’obscur, à la chandelle, A minuit, et en amies,
Il y a tout ce que vous voulez, ô Champ-Poelysé. ♫

♫ Hier soir, on a lu et ce matin, sur nos blogs,
Des treize Histoires, fantomatiques ou endiablées,
Il y a eu deux incroyables amies qui chantent leurs avis… ♫

♫ ô Champ-Poelysé, ô Champ-Poelysé,
Dans l’obscur, à la chandelle, A minuit, et en amies,
Il y a tout ce que vous voulez, ô Champ-Poelysé. ♫

Cinq sur treize, c’est le petit score qui ressort de cette appréciation. Lire des Classiques, c’est bien, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une déception…

Je garde donc un avis mitigé sur l’ensemble de ce recueil, mais quand même, curieuse de découvrir plus de Poe, plus de fantastique, plus d’horreur…

J’ai adoré :

  • Manuscrit trouvé dans une bouteille
  • Une descente dans le maelstrom
  • Ligeia

Je les ai adoré, car c’est exactement ce que je recherchais quand j’ai décidé d’ouvrir ce recueil. Des Histoires Extraordinaires qui me fasse frémir d’horreur ou de frissons…

Je les ai adoré dans leur champ lexical, dans leur chute, la poésie des mots,  vers les univers qu’ils ouvrent, et les possibilités infinies du fantastique.

En cela, je pense n’avoir pas perdu mon temps, avec cette lecture! On sent un style plus noir, plus prononcé dans ses deux Histoires de mer, alors que Ligeia, est passionnée, vibrante d’amour…

J’ai apprécié :

  • Le scarabée d’or
  • La vérité sur le cas de M.Valdemar

J’ai passé un bon moment avec ses deux là, avec le petit coté « canaille » de conte de pirates, et l’étrangeté d’un corps non-mort… Recherche au trésor et fine ligne entre vie et mort, il n’en faut pas plus pour éveiller ma curiosité!

Pour le reste, je n’y ai pas trouvé de plaisir, ou mes attentes de lectrice étaient toutes autres… Loin de moi, l’idée de critiquer défavorablement des textes qui ont traversé le temps, mais pour ma lecture horrifique spéciale Halloween, ses treize textes prometteurs se sont révélés inégaux, voire ennuyeux.

Je ne regrette pas cette lecture pour autant puisque Edgar Allan Poe est une référence dans le milieu littéraire, et je souhaitais me faire mon avis sur touts les clins d’œil que je peux voir lors de mes lectures de SF.

Je souhaite donc découvrir ses autres textes, et surtout sa poésie.

Ma note Plaisir de Lecture  6/10

Nouveau mémorial Sherlock Holmes : Jacques Baudou & Paul Gayot

Titre : Nouveau mémorial Sherlock Holmes – Tome II

Auteurs : Jacques Baudou & Paul Gayot
Édition : Clancier-Guenaud (1983) / Terre de brume (2004)

Résumé :
L’édition de 2004 chez TERRE DE BRUME (coll. Terres mystérieuses n°6 – 2004) est additionné de deux nouvelles par rapport à sa version parue chez Clancier-Guenaud (coll. Facettes du roman policier et du roman noir n° 9 – 1983)

Sherlock Holmes, le roi des détectives, l’amateur boulimique de mystères, acquit du vivant de son créateur, Sir Arthur Conan Doyle, la stature d’un véritable mythe.

De son « vivant », mais surtout depuis sa dernière apparition publique officielle dans « Son dernier coup d’archet », on ne compte plus les textes d’auteurs innombrables qui l’ont mis en scène ou pastiché.

C’est dans la masse de ces écrits holmesolâtres ou holmesoplastes, que nous avons puisé la substance de celle deuxième anthologie tout entière vouée à la célébration de l’hôte du 221 B Baker Street.

Ce recueil de nouvelles et d’articles érudits (dont l’un lente de répondre à l’un des grands mystères sherlockiens ; qui était vraiment Mycroft Holmes ?) complète le premier Mémorial Sherlock Holmes paru dans la même collection en 2003.

Sommaire :
1 – Jean-Paul MOREL, Avant-propos, pages 5 à 6, Introduction
2 – Michel EHRWEIN, Celui que Jupiter veut perdre, pages 9 à 24
3 – Harry MANDERS, Le Problème du Pont du Sort, entre autres (The Problem of the Sore Bridge – Among Others)
4 – Barry PEROWNE, Raffles – L’énigme du bicorne de l’amiral (Raffles : The Enigma of the Admiral’s Hat)
5 – Stuart PALMER, L’Aventure du ver extraordinaire (The Adventure of the Remarkable Worm)
6 – Ellery QUEEN, La Disparition de Mr James Phillimore (The disappearance of Mr James Phillimore)
7 – Arthur PORGES, Un problème insoluble (Another Adventure of Stately Homes)
8 – Arkadi BOUKHOV, La Fin de Sherlock Holmes
9 – Rex STOUT, Watson était une femme (Watson Was a Woman)
10 – Lionel W. BAILEY, L’Énigme de l’énigme jamais mentionnée (The Case of the Un-mentioned Case : A Sherlock Holmes Speculation)
11 – P. G. WODEHOUSE, Le Plus grand triomphe d’Adrian Mulliner (From a Detective’s Notebook), pages 165 à 171, trad. Geneviève LEBAUT
12 – William S. DORN, Mycroft Holmes. Un mystère élucidé (Mycroft Holmes : An Enigma No More)
13 – ANONYME,
Bibliographie, pages 187 à 190

Critique :
Après avoir enfin découvert les nouvelles se trouvant dans « Mémorial Sherlock Holmes », il était élémentaire que je me fasse la « suite » et donc, le nouveau mémorial !

Les premières nouvelles tournent autour d’Untold Stories (aventures citées par Watson mais jamais écrites) dans « L’énigme du pont de Thor » dont la fameuse « […] celle d’Isadora Persano, le journaliste et duelliste bien connu, qui un matin fut trouvé fou devant une boîte d’allumettes contenant un ver mystérieux que la science ignorait ».

Elle a enflammé toutes les imaginations des holmésiens, surtout qu’elle faisait partie, avec deux autres, des échecs de Holmes dont notre brave docteur n’a pas publié !

Je dois dire que les nouvelles portant sur l’explication de ce journaliste retrouvé fou a de quoi faire triquer Fox Mulder car bien entendu, la vérité est ailleurs !

Ça passera ou ça cassera, mais elle m’a fait rire car nous sommes plus dans des nouvelles parodiques que des histoires sérieuses.

Autres Untold Stories qui firent couleur beaucoup d’encre, sont la disparition inexpliquée de Mr James Phillimore qui, rentrant chez lui pour prendre son parapluie, ne reparut plus jamais et le cutter Alicia qui, par une matinée de printemps s’enfonça dans un petit banc de brume d’où il ne ressortit point…

Satané Watson qui nous met l’eau à la bouche avec des titres mystérieux et qui ne les publia jamais !

Anybref, une fois de plus, l’auteur s’engouffrera dans une résolution qui donnerait la gaule à ce bon vieux Fox Mulder !

Mes préférées iront pour « La Fin de Sherlock Holmes » où l’auteur s’amuse avec un détective ne pouvant plus gagner sa vie si tous les criminels se dénoncent et « Watson était une femme » où l’auteur relève quelques phrases du canon, les comprend comme il veut les comprendre et, à l’aide de chiffre, nous donne l’identité réelle de John Watson.

Pour les puristes, je conseillerai la nouvelle version, celle de 2004 éditée chez Terre De Brume car elle contient deux nouvelles en plus.

Pour les autres, les non mordus de Holmes, ou ceux qui sont mordus mais qui apprécie plus les nouvelles policières au sens strict du terme et qui n’aiment pas quand la vérité est ailleurs, je leur dirait de passer leur chemin car ces 9 nouvelles ont beau être très courtes, il n’en reste pas moins qu’elles ont tout de la parodie, sans compter qu’elles transposent nos amis (ou leurs copies non conformes) dans des univers décalés qui tirent plus vers la SF que vers le policier pur et dur.

Moi, j’ai bien aimé. Mieux que le premier tome.

Challenge« Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et Le Mois Anglais (Juin 2017 – Saison 6) chez Lou et Cryssilda.

Mémorial Sherlock Holmes I : Jacques Baudou & Paul Gayot

Titre : Mémorial Sherlock Holmes

Auteur : Jacques Baudou & Paul Gayot
Édition : Clancier-Guenaud (1982) / Terre de brume (13/02/2003)

Résumé :
On le sait, Sherlock Holmes, le roi des détectives, l’amateur boulimique des mystères, l’immortelle créature de son immortel créateur, Sir Arthur Conan Doyle, s’il envahit l’existence et la création de son géniteur au point que ce dernier alla jusqu’à tenter de le tuer, n’en a pas moins suscité depuis sa naissance l’engouement d’une quantité incalculable de lecteurs et l’admiration de multiples écrivains dont un grand nombre a souhaité lui rendre la vie que l’abandon, puis la mort de Conan Doyle, lui avaient ôtée.

Depuis sa dernière apparition publique officielle dans « Son dernier coup d’archet », on ne compte plus les textes d’auteurs aussi innombrables qu’éclectiques qui l’ont mis ou en scène ou pastiché.

Ce premier Mémorial Sherlock Holmes s’est voué à la découverte, ou redécouverte, des œuvres par lesquelles ces auteurs divers ont souhaité prolonger, dans leur propre écriture, le mythe.

1 – Jacques BAUDOU & Paul GAYOT, Introduction, pages 9 à 15, Introduction
2 – Arthur PORGES, Le Dernier coup d’archet de Miss Marple (Her Last Bow)
3 – Miles KINGTON, L’Affaire du prince danois (The Case of the Danish Prince
4 – Robert Lloyd FISH, L’Énigme de Lotteries l’anormal (The Adventures of the Odd Lotteries)
5 – John Basil BOOTHROYD, Le Fusil à air comprimé, colonel Moran (The Air-Gun, Colonel Moran)
6 – OULIPOPO, Le Vol du cormoran
7 – Rod REED, La Lib ou la mort (Give Me Lib, or Give Me Death)
8 – Barry PEROWNE, Raffles sur la piste du chien (Raffles on the Trail of the Hound)
9 – Poul ANDERSON, Les Joyaux de la couronne martienne (The martian crown jewels),
10 – AEP, Le fils de Sherlock Holmes
11 – Robert Barr, Le grand mystère de Pegram

Critique :
Le gros inconvénient des collectionneurs, c’est que souvent, ils se retrouvent avec deux fois les mêmes livres dans leurs étagères et bien entendu, je n’échappe pas à la règle puisque, je mémorise plus facilement les couvertures que les titres !

Sachant que la première anthologie parue aux éditions Clancier-Guenaut (1982) a été revue, corrigée et augmentée dans sa version de chez Terre De Brume, on se dit qu’on a pas perdu dans l’affaire.

Ma nouvelle édition gagne l’introduction et deux nouvelles, dont la très amusante « Le fils de Sherlock Holmes » et « Le grand mystère de Pegram » que j’avais déjà lue dans un autre recueil.

Si vous cherchez des nouvelles de Sherlock Holmes ayant des airs du canon holmésien, passez votre chemin, car elles sont peu nombreuses les histoires qui le mettent en scène à la manière de Conan Doyle.

Nous sommes plus face à des parodies que des pastiches dans le premier sens du terme puisque les auteurs peuvent vous transposer Holmes et Watson (ou leurs copies médiocres) dans des univers décalés allant du théâtre à la planète Mars.

On a même une histoire où Holmes laisse partir le coupable, faisant preuve d’une grande erreur de jugement. Pardon, ce n’était pas Sherlock Holmes mais Schlock Homes !

Moi, de mon côté, je me suis bien amusée de découvrir enfin cette anthologie que je possède depuis des lustres et dont je n’avais jamais eu le temps d’ouvrir.

Les références homésiennes sont présentes, les auteurs savaient de quoi ils parlaient, ils avaient potassé leur canon et le tout est assez décalé, humoristique.

Rien d’exceptionnel, mais ça fait passer un bon moment !

Challenge« Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict et le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et Le Mois Anglais (Juin 2017 – Saison 6) chez Lou et Cryssilda.

Le Musée de l’Holmes : Jacques Baudou & Paul Gayot

Titre : Le Musée de l’Holmes

Auteur : Jacques Baudou & Paul Gayot
Édition : NEO – Nouvelles Éditions Oswald 1989)

Résumé :
Au sommaire :
– Brève histoire de l’holmésologie, par J. Baudou et P Gayot
– L’aventure des deux librettistes (The Adventures of the two Collaborators) par James M. Barrie
– Monsieur Smith (Our Mr Smith) par Oswald Crawfurd
– L’aventure de l’assassin de métal (The Adventure of the Metalmurderer) par Fred Saberhagen
– L’aventure des U.F.O. (Adventure of the Ukrainian Foundling Orphans) par Robert L. Fish
– Une étude en rousse (A Scarletin Study) par Philip José Farmer
– Sherlock Holmes résout le mystère d’Edwin Drood (Sherlock Holmes Solves the Mystery of Edwin Drood) par Harry B. Smith
– Une affaire d’identité (A case of Identity) par Jack Ritchie
– Le crime ultime (The Ultimate crime) par Isaac Asimov
– Raffles et la folle nuit américaine (Raffles and an American Night Entertainement) par Barry Perowne
– ANNEXE : Le loup chantant de Forest Gate par l’Oulipopo

Critique :
Le ticket d’entrée pour le musée de l’Holmes n’était pas donné… Prix d’achat 15€ car on ne le trouve pas partout. La visite va donc se faire religieusement, à ce prix là.

M’étant faite a cup of tea selon les règles, j’ai commencé la visite de ses travées et découvert quelques nouvelles inédites.

Inédites ?? Bon, pas pour la première, intitulée « L’aventure des deux librettistes » que j’avais lue dans un recueil de nouvelles sorti dernièrement…

Verdict de cette nuit au musée ? Sur 10 tableaux présentés, j’en connaissais déjà un et j’en ai vraiment apprécié 4 qui avaient soit des allures de vraies histoires de Conan Doyle (Sherlock Holmes résout le mystère d’Edwin Drood – Raffles et la folle nuit américaine) ou qui étaient originales sans être chiantes à lire (L’aventure de l’assassin de métal – Le loup chantant de Forest Gate).

On sentait que les auteurs connaissaient leur holmésologie sur le bout de leur doigt, que leur nouvelle penche du côté de la SF, vers un conte de Perrault revisité, vers le pastiche où les noms des personnages sont changés, ou vers une histoire qui semble sortie tout droit du canon, pas de faute dans les interprétations canoniques.

Le prix payé valait donc la visite ?

Pour moi qui collectionne les pastiches de Sherlock Holmes, oui, mais pour le lecteur lambda qui n’a pas Holmes chevillé au corps et Sherlock qui coule dans les veines en injection à 7%, non, vaut mieux passer son chemin.

Moi, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture, j’ai juste lu une des nouvelles entre les lignes tant je n’aimais pas le concept, même s’il avait du chien.

Challenge« Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict et le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et Le Mois Anglais (Juin 2017 – Saison 6) chez Lou et Cryssilda.

Le détective détraqué ou les mésaventures de Sherlock Holmes : Collectif

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Titre : Le détective détraqué ou les mésaventures de Sherlock Holmes

Auteur : Collectif
Édition : Baker Street (06/01/2017)

Résumé :
Dans ce petit volume de pastiches, sketchs, et autres textes humoristiques autour de la figure du grand détective, nous avons demandé des textes à quelques holmésiens de nos jours, et ajouté des écrits de leurs prédécesseurs.

Esprit d’éloge, de complicité et de fun, autant d’hommages aux deux grands maîtres que furent Sir Arthur Conan Doyle et Sherlock Holmes.

Même si par moments on peut apercevoir un brin de moquerie, les plumes de nos auteurs sont toujours pleines d’admiration et d’affection.

Le recueil comportera des textes français et des textes traduits de l’anglais, certains contemporains et d’autres un peu plus anciens.

SH - Keep-Calm-Sherlock Power déductionCritique :
Autant je n’ai pas apprécié plus que ça « Les avatars de Sherlock Holmes », autant j’ai aimé celui-ci !

Hormis une des histoires qui se trouvait déjà dans l’autre recueil, je n’en connaissais aucune autre et  j’ai pris énormément de plaisir à voir Sherlock Holmes (ou un autre nom y ressemblant) évoluer sous la plume d’autres auteurs que son géniteur.

Certaines sont des enquêtes pures et simples et j’ai notamment adoré celle de l’aventure de la bonne du Claridge qui se serait faite violer par un certain Wagner-Cohen alors que lui soutien qu’elle lui a fait des avances.

Une conclusion aux antipodes de ce que l’on aurait pu imaginer et un air fortuit de ressemblance avec les événements de 2011.

Beaucoup de tendresse ressentie pour la nouvelle intitulée « Arthur Conan Doyle », écrite par Jack London où il nous comte ses tentatives éperdues pour enfin rencontrer Doyle, de l’humour avec « Un cheveu » où Watson couche avec la femme de Holmes, une véritable enquête trépidante avec Shirley Holmes, la fille de Sherlock et son amie, Joan Watson, la fille de John.

Du plaisir avec la rencontre entre Arsène Lupin et Herlock Sholmès, du rire avec « Épinglé au mur » qui nous donne une toute autre version de la mort de Holmes suite à son combat aux chutes, le tout tourné en dérision, en restant cohérent et en se prêtant à des extrapolations totales du canon holmésien et de ses erreurs ou de ses vides.

Dommage que ça se lise si vite parce que j’en aurais bien repris quelques tranches, moi, d’un gâteau aussi plaisant que celui-là, même si certains auteurs ont rhabillé Holmes pour l’hiver, la moquerie est toujours gentille, amicale et drôle.

Étoile 4

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), Challenge British Mysteries chez My Lou Book, Le Mois du polar 2017 chez Sharon (Février 2017) et le RAT a Week Winter Edition Saison 2 chez Chroniques Littéraires (286 pages).

Les oiseaux et autres nouvelles : Daphné Du Maurier

Titre : Les Oiseaux et autres nouvelles

Auteur : Daphné Du Maurier
Édition : Le Livre de Poche (1995)

Résumé :
Au coeur de la nuit, le vent d’est cingle la falaise. Entre deux rafales, des nuées d’oiseaux cognent aux vitres. Mais ce n’est pas la peur qui les précipite avec une telle force vers le monde des hommes… On retrouvera ici – et pas moins terrifiant – le récit qui inspira son chef-d’oeuvre au maître de l’angoisse, Alfred Hitchcock.

Dans les autres nouvelles de ce recueil, l’horreur se fait plus insidieuse, le fantastique à peine étranger au réel. Il suffit d’un pommier à forme étrangement humaine, ou d’une ouvreuse de cinéma qu’un jeune mécanicien a envie de suivre après la séance…

Et la grande romancière anglaise, auteur de Rebecca et L’Auberge de la Jamaïque, nous entraîne vers le mystère à petits pas, à petites touches, au gré d’une écriture subtile, singulièrement moderne.

Critique :
Oublions directement le film du maître Alfred, le texte ici est assez éloigné de mes souvenirs d’enfant.

Le film m’avait impressionné, enfant, maintenant il n’y arriverait plus, les effets spéciaux étant trop merdique pour notre époque.

Mais je me souviens parfaitement bien de la tension qui montait lentement, des oiseaux rassemblés sur les fils et un peu partout…

— Ouvre-moi, cria-t-il. C’est moi, Nat. Ouvre.
Il criait pour se faire entendre par-dessus le frémissement d’ailes des mouettes. Puis il vit le fou au-dessus de lui dans le ciel, prêt à foncer. Les mouettes firent le cercle, s’écartèrent, montèrent ensemble contre le vent. Seul, restait le fou. Un unique fou au-dessus de lui dans le ciel. Ses ailes se replièrent soudain contre son corps. Il tomba comme une pierre. Nat hurla, et la porte s’ouvrit. Il franchit le seuil en chancelant, et sa femme se précipita de tout son poids contre la porte.
Ils entendirent le choc sourd du fou tombant sur la terre.

J’ai retrouvé la tension dans la courte nouvelle : les oiseaux qui attaquent au départ de manière un peu bizarre, mais personne n’y attache grande importance, sauf un homme…

Récit apocalyptique, d’horreur et de survie, voilà comment on pourrait résumer en quelques mots cette nouvelle qui fait froid dans le dos.

Noirs et blancs, corneilles et mouettes, réunis par une étrange association, cherchaient on ne sait quelle libération, jamais satisfaits, jamais apaisés. Des vols d’étourneaux filaient dans un bruissement de soie vers de nouveaux pâturages, poussés par le même besoin de mouvement, et les petits oiseaux, les pinsons, les alouettes, se dispersaient d’arbre en arbre et de haie en haie avec un air effaré.

Oui, froid dans le dos puisque ici il n’est pas question de Clown maléfique, de momie, de vampires, de zombies ou autre monstres, mais bien de pacifiques et inoffensifs oiseaux !

Avez-vous déjà pensé au nombre de volatiles qui arpentent le ciel ? Imaginez-les en train de fondre sur vous alors que vous déambulez tranquillement à la campagne… Ou alors défonçant les vitres de votre chambre afin de vous crever les yeux de leurs petits becs vicieux !

Vous me direz que vous ne craignez pas que des petits moineaux ou des rouge-gorge défoncent votre porte ou le bois que vous avez cloué à vos fenêtres. Mais des éperviers ou des buses peuvent y arriver, eux !

Les éperviers dédaignaient les fenêtres. Ils concentraient leur assaut sur la porte. Nat écouta le bruit du bois qui se fendait, et se fendait, et se demanda combien de millions d’années d’expérience étaient accumulées dans ces petites cervelles, derrière ces becs pointus, ces yeux perçants, les dotant aujourd’hui d’un tel instinct pour détruire l’humanité avec toute l’adroite précision des machines.

De plus, ils se foutent pas mal de mourir, les zoziaux, jouant même au kamikaze sur vos portes, fenêtres, cheminées, afin de se glisser chez vous pour vous picorer de la tête aux pieds.

Le frémissement, la vibration des ailes avait cessé. Il dégagea sa tête de la couverture et regarda autour de lui. La lumière froide et grise du matin éclairait la chambre. L’aube et la fenêtre ouverte avaient rappelé au-dehors les oiseaux vivants ; les morts gisaient sur le plancher.

Dans ce roman, beaucoup d’angoisses dans peu de pages, c’est du concentré et vous tremblerez comme cette petite famille, retranchée dans leur petite maison, avec peu de moyen et qui tente de survivre alors que tout le pays est dans le chaos le plus total.

— Vous voulez un fusil ?
Nat secoua la tête. […] Trigg était fou. À quoi bon un fusil contre un ciel couvert d’oiseaux ?

Isolé de tout, la radio n’émettant plus, avec peu de vivres, vous allez devoir attendre que les volatiles se calment pour aller quérir de l’aide chez votre plus proche voisin, celui qui n’avait pas peur des mouettes volant en formation serrée… Oups, c’est devenu de l’Human Nuggets !

Contrairement au film, la nouvelle se termine sans que l’on sache comme se terminera cette invasion de bêbêtes à plumes.

En tout cas, lors de votre lecture, vous n’aurez certainement pas envie de fredonner ♫ Ouvrez, ouvrez, la cage au z’oiseaux ♪ Regardez-les s’envoler, c’est beau ♫.

Dégommez votre canari, oui ! Et méfiez-vous des zoziaux dans le ciel, on est jamais trop prudent… surveillez votre petit oiseau, aussi, messieurs, des fois que…

Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda et Challenge « La littérature fait son cinéma – 4ème année » chez Lukea Livre.

CHALLENGE - Mois anglais Sherlock CHALLENGE - La littérature fait son cinéma 2014

Les Exploits de Sherlock Holmes : Adrian Conan Doyle & John Dickson Carr

Exploits de Sherlock Holmes - Adrian Conan Doyle & Dickson Carr

Titre : Les Exploits de Sherlock Holmes

Auteurs : Adrian Conan Doyle & John Dickson Carr
Édition : Le Livre de Poche (1975)

Résumé :
Relatés par le fidèle Watson, douze exploits de Sherlock Holmes, douze  » affaires  » captivantes, inextricables, que le célèbre détective réussit à dénouer grâce à ses dons d’observation aigus, sa logique implacable, ses méthodes subtiles et hardies.

Contenu :
– L’aventure des sept horloges
– L’aventure du chasseur d’or
– L’aventure des joueurs en cire
– L’aventure du miracle de Highgate
– L’aventure du sombre baronnet
– L’aventure de la chambre hermétiquement close
– L’aventure de Foulkes Rath
– L’aventure du rubis d’Abbas
– L’aventure des anges noirs
– L’aventure des deux femmes
– L’aventure de l’horreur de Deptford
– L’aventure de la veuve

SH - exploitsCritique :
Ceci est ce que j’appelle de la lecture Canada Dry© : m’attendant à déguster un pur malt écossais lorsque je tombais sur ce recueil de nouvelles (en 1990 !), je me suis rendue compte que la lettre « A » inscrite devant le « Conan Doyle » de la couverture voulait dire « Adrian » et pas « Arthur ».

Késako ? En fait, ce recueil que je pensais être canonique n’était qu’apocryphe puisque écrit par le fils (Adriaaan – Rocky, fait silence) et non par le père. Hors, seuls les écrits de ARTHUR Conan Doyle sont considérés comme canoniques.

Hé non, ce n’était pas du pur malt écossais, mais du Canada Dry©… Ça  avait la couleur de l’alcool, mais ce n’était pas de l’alc… Attendez un peu. Mais, mais… ça a le goût du pur malt écossais !

Ouiii ! Le fils du père, aidé de Dickson Carr est arrivé à nous écrire un pastiche qui a le goût des écrits de son père ! Mince alors, un Canada Dry© qu’il faut consommer avec modération sous peine de ressentir l’ivresse canonique !

Cette petite escroquerie pour celui qui, comme moi, croyait tomber sur un livre canonique écrit par le père, cette vessie que l’on nous vendit pour une lanterne, est, au final, EXCELLENT !

Le fils vaut bien le père et il n’y a que le saint-esprit – en la personne de Dickson Carr qui co-écrit les nouvelles avec le fiston Doyle – pour lui donner un coup de maître.

Malgré tout, j’estimerais toujours qu’il y a tromperie sur la marchandise puisque vous ne trouverez aucune information au ce sujet de cette supercherie, le livre ne possédant aucune préface d’édition qui pourrait vous éviter la confusion.

Sauf que maintenant, après avoir lu ma critique, vous ne vous laisserez plus prendre en vous demandant comment cet opus – qui ne se trouvait pas dans la liste des œuvres de Arthur Conan Doyle – a fait pour vous échapper.

Cela vous évitera peut-être de vous faire regarder de travers parce que vous avez crié « YEEESSSS » dans le magasin le jour où vous avez trouvé ce livre, pensant, à tort, avoir affaire au Père Conan Doyle et déniché un autre livre canonique sur votre détective préféré.

En tout cas, ma naïveté était plus que pardonnable puisque, à l’heure actuelle, la plupart des sites de vente de livres en ligne attribuent gaillardement ce recueil à Arthur Conan Doyle et le recueil se trouve aussi dans une de mes compilations sur Holmes, chez Robert Laffont. Ce qui est pire. Je ne suis pas la seule à m’être fait berner.

Attention, ne vous faites pas de soucis, les histoires du fils sont bonnes, bien écrites et on ne peut pas remettre en cause le talent d’écriture de J. Dickson Carr et de son respect du style doylien (il a co-écrit les 6 premiers récits). C’est toujours un plaisir de le relire encore et encore…

Certaines nouvelles possèdent un soupçon de fantastique, tout en restant très terre à terre, sauf celle des canaris et des taches de suie, qui elle, est un peu tirée par les cheveux. Comme papa, le fiston a inséré des animaux « tueurs » et après le toutou, le serpent, on a une autre bêbête.

Ce livre vaut la peine d’être acheté et lu. De plus, l’ouvrage nous permet d’entendre (enfin, de lire) Holmes dire pour la première fois « élémentaire mon cher Watson », rien que pour ça il faut le lire. Et oui, cette phrase que tout le monde connaît n’est en aucun cas canonique !!

Les enquêtes sont vraiment bien écrites, à tel point que si vous ne voyez pas le prénom d’Adrian marqué dans les pages internes, vous pourriez penser avoir vraiment affaire à l’œuvre originale.

Pour moi, il fait partie des meilleurs pastiches holmésiens, en tête devant les autres. De plus, le format « nouvelles » convient mieux au détective que le format « roman », même si j’apprécie plus que tout lire des pastiches holmésiens en roman…

A lire après avoir lu l’intégrale du canon holmésien !

Mes préférées :
– L’aventure des sept horloges : on se demande pourquoi cet homme en veut aux horloges.
– L’aventure des joueurs en cire : je l’adore ! Nous sommes chez madame Tussaud, Baker Street.
– L’aventure du sombre baronnet
– L’aventure de la chambre hermétiquement close : un must
– L’aventure de l’horreur de Deptford

Re-Lu dans le cadre des Challenges « Thrillers et polars » de Liliba,  « Polar Historique » de Samlor,  « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « I Love London » de Maggie et Titine, « Le mois anglais » chez Titine et le challenge « Victorien » chez Arieste.

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