‭Les veuves de Malabar Hill – Perveen Mistry 01 : Sujata Massey [LC avec Bianca]

Titre : Les veuves de Malabar Hill – Perveen Mistry 01

Auteur : Sujata Massey 🇬🇧
Édition : Charleston Poche (2021) – 603 pages
Édition Originale : Perveen Mistry, book 1: The Widows of Malabar Hill / A Murder on Malabar Hill (2018)
Traduction : Aurélie Tronchet

Résumé :
Bombay, 1921. Perveen Mistry travaille dans le cabinet d’avocats de son père, devenant la toute première femme avocate en Inde. Un statut qui ne manque pas de faire débat, alors que seuls les hommes sont autorisés à plaider au tribunal…

Mais quand un meurtre est commis dans une riche maison musulmane pratiquant la purdah (séparation stricte des femmes et des hommes), elle est la seule à pouvoir mener l’enquête.

Faisal Mukri a été retrouvé poignardé à Malabar Hill, chez son ancien employeur, Omar Farid, un riche marchand, lui-même décédé quelques semaines auparavant. Les potentielles témoins du crime sont ses trois veuves, vivant recluses dans une partie de la maison interdite aux hommes. Perveen arrivera-t-elle à comprendre ce qui s’est réellement passé ?

Une enquête passionnante, qui nous plonge au cœur de la société indienne du début du XXe siècle et de la place qu’y occupent les femmes.

Critique :
Malabar n’est pas la version costaude du Carambar, c’est juste le nom d’un quartier et je n’y ai pas croisé de mecs qui faisaient du culturisme.

Ce polar est plus un roman qui va se servir d’un crime (qui n’arrivera pas tout de suite) pour nous montrer les facettes de la culture des Parsis (originaires d’Iran et pratiquant le zoroastrisme), en Inde.

Cela m’a permis de découvrir tous les droits que possèdent les femmes en Inde, quelque soit leur confession : zéro droits ou si peu…

Franchement, je suis heureuse d’être où je suis et de ne pas devoir demander l’autorisation à mon homme (ou père, frère) pour tout.

Ce polar possède un rythme très lent, l’autrice prenant tout son temps pour mettre en scène la culture Parsie (et Musulmane aussi) et nous montrer les différences flagrantes entre deux maisonnées (celle de Perveen et celle d’une autre personne).

Le récit comment en 1921, avec Perveen qui travaille pour son père, avocat et c’est une affaire d’héritage qui va l’amener au coeur d’une maisonnée musulmane où les femmes vivent recluses, séparées des hommes (elles étaient les trois épouses du même mari).

L’autre récit se déroulera en 1916 et reviendra sur un épisode de la vie de Perveen. Édifiant aussi, ce récit, qui m’a glacé, à certains moments. C’est vraiment tout un pan de la vie culturelle, les croyances, les us et coutumes d’une famille Parsi.

Alors non, ce polar n’est pas trépidant, on ne va pas se coucher à plat ventre pour rechercher des indices, ni courir partout. Que du contraire, l’enquête n’est pas tellement importante (même si on veut savoir qui a tué l’autre connard), dans ce roman, c’est tout ce qui est à côté qui m’a véritablement passionné.

La preuve qu’un roman peut être intéressant, même en étant bavard, c’est qu’il ne m’a pas fallu plus de deux jours pour venir à bout de ces 600 pages, que je n’ai même pas vues passer, tant j’étais prises par les personnages (j’ai aimé Perveen), leurs problèmes, leurs souvenirs passés (hyper importants) et cette culture inconnue que je découvrais.

C’est aussi un roman qui traite des droits que les femmes n’ont pas, des injustices, des traditions super patriarcales et des dures luttes que les femmes vont encore devoir faire afin d’obtenir un peu plus d’autonomie et des droits équitables, parce que là, c’est inique et phallocratique.

Un récit qui m’a emporté en Inde, tant ses ambiances étaient riches (dommage qu’on ne puisse pas sentir les bonnes odeurs des plats cuisinés dans ce roman), parsemées de mots de leur langue (avec traductions). Une enquête qui passe en arrière-plan, mais cela ne m’a pas dérangé du tout, tant le reste était instructif.

Une LC réussie, une fois encore, avec ma copinaute Bianca, qui a adoré, qui a frémit, tout comme moi et qui est partante pour lire le second tome. Yes, on le lira aussi !

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°242].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°36
  • Challenge Pavés de l’été 2024 – Chez La Petite Liste (du 21 juin au 23 septembre inclus) – Fiche N°01

Jason Brice – 01 – Ce qui est écrit : Alcante et Milan Jovanovic

Titre : Jason Brice – 01 – Ce qui est écrit 🇬🇧

Scénariste : Alcante
Dessinateur : Milan Jovanovic

Édition : Dupuis – Repérages (2008)

Résumé :
Londres 1920. Jason Brice, cartésien de nature et détective de profession, propose ses services aux victimes des diseurs de bonne aventure, ces marchands de l’occulte pour qui le paranormal est un fonds de commerce lucratif.

Désabusé par l’inhumanité des uns et la naïveté des autres, Jason Brice ne croit plus en grand-chose…

Critique :
Londres, dans les années 20… Jason Brice est un détective et il n’est pas mauvais du tout dans sa catégorie, notamment, il ne manque pas de flair pour démontrer les supercheries.

C’est un homme cartésien, il a les pieds sur terre et les trucs un peu bizarre, il n’y croit pas, même quand parfois tout semble aller vers le fantastique.

Une femme l’a engagé : elle a trouvé un roman dont l’héroïne porte le même nom et prénom qu’elle et cet ouvrage prophétise sa mort. D’ailleurs, tous les signes avant-coureur se réalisent…

L’auteur avait déjà écrit un autre roman, parlant d’un naufrage d’un énorme paquebot (et publié bien avant le naufrage de ce navire célèbre – non, je ne chanterai pas la chanson de Céline Dion !). Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre.

Voilà une bédé que je ne connaissais pas du tout (mais il est impossible de tout connaître) et que j’ai découverte en fouillant le Net à la recherche de bédés à lire pour le Mois Anglais. Bingo, j’ai vu Jason Brice et rebelotte, j’ai pu l’emprunter.

J’ai apprécié les dessins, ils sont réalistes, les visages ne manquent pas d’expressions et même si les couleurs sont dans des tons assez sombres, j’ai vraiment apprécié découvrir le talent de Milan Jovanovic.

Quant au scénariste Alcante, il n’est pas un branquignole et il nous a concocté un scénario aux petits oignons, avec une véritable enquête d’un détective, du suspense, des questionnements et un dénouement qui m’a laissé sans voix. Ben merde alors…

Une bédé que je suis contente d’avoir lue, qui méritait d’être découverte (a-t-elle eu le succès qu’elle aurait mérité ? Bonne question) et j’ai bien l’intention de lire la suite.

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°241].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°35

Criminal – 03 – Morts en sursis : Ed Brubaker et Sean Phillips

Titre : Criminal – 03 – Morts en sursis

Scénariste : Ed Brubaker 🇺🇸
Dessinateur : Sean Phillips 🇬🇧

Édition : Delcourt Contrebande (2009)

Résumé :
1972. Jake « La Grogne » Brown n’est pas encore le patron boiteux de l’Undertow et c’est fièrement qu’il parade sous les projecteurs des rings de boxe. Teegar Lawless, père de Tracy, débarque du Vietnam avec pour seules compétences, sa déconcertante facilité à flinguer.

Point d’achoppe de ces destins : Danica, femme fatale, manipulatrice et… véritable tragédie vivante !

Critique :
Dans ce troisième tome, c’est Jake Brown, que l’on surnommera ensuite « La Grogne » lorsqu’il sera le patron boiteux du bar Undertow, mais pour le moment, c’est jeune boxeur Noir.

Son meilleur ami est Sebastian Hyde (le fils du Hyde que l’on a vu dans les albums précédents) et lui, il compte reprendre le business de papa (il est le boss dans le Milieu).

Une fois de plus, c’est un univers bien sombre qui est mis en scène, dans cet excellent troisième tome, où nous retrouverons aussi Teegar Lawless, le père violent de Tracy et Rick (tome 2).

Et au milieu de tout ça, il y a Danica Briggs, la femme que Jack aime et qui sort avec Sebastian. Denica est Noire, Sebastian est Blanc…

Avec toutes ces petites histoires qui s’entrecroisent, on a un aperçu de plus en plus complet sur le petit monde des truands, dans cette ville des États-Unis et comme pour les deux premiers tomes, le scénario est maîtrisé, les personnages ne manquent jamais de profondeur et cela donne un excellent polar noir.

Dans cet album nous aurons trois récit, vu par trois personnages différents, le tout formant le récit global et qui nous fera voir l’ensemble de l’affaire. La dernière partie sera consacrée à l’histoire tragique de Danica et liera l’ensemble, lui apportant la cohérence et éclairant tout le récit. Brillant.

Pour le moment, les quatre tomes que j’ai lus sont tous de très bonne facture et évitent les poncifs habituels. Pas de manichéisme, pas de super héros, pas de flic vertueux, pas de morale à deux balles. On a de la profondeur dans les personnages et on arrive même à s’attacher à ces truands, notamment Jack Brown, ici.

Quant aux dessins de Sean Phillips, je les ai apprécié, notamment ses ambiances sombres qui rendaient bien à l’univers sordide, violent et pessimiste de ce troisième album. Il est tout aussi percutant que les précédents (et que le suivant).

Anybref, c’est une super découverte que je viens de faire là. Ce comics est sombre, noir, sans concession, brut de décoffrage, on a des trahisons, des meurtres, des balles qui sifflent, des bons plans, des bas-fonds et tout ce qu’il faut pour faire de ce récit un superbe polar noir bien serré, bien tassé et à déguster cul sec.

#lemoisanglais2024
An American Year

Moriarty – Tome 17 : Ryôsuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi

Titre : Moriarty – Tome 17 🇬🇧

Scénariste : Ryôsuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Miyoshi

Édition : Kana – Dark (13/10/2023)
Édition Originale : Yukoku no Moriarty, book 15 (2021)
Traduction : Patrick Honnoré

Résumé :
William est de retour, après trois ans d’absence. Pour Louis, pour Albert, pour tous les membres du MI6, c’est le bonheur. Pour fêter ça, les Moriarty invitent Sherlock et ses proches à un dîner.

Le repas sera bien sûr aussi l’occasion pour Sherlock et William de raconter leurs aventures à New York, pendant ce qui n’était pour les Londoniens que « trois années d’âmes perdues »…

Critique :
Après le tome 16 où Albert faisait son introspection et battait sa coulpe, ce tome 17 est un peu plus joyeux, notamment en raison des retrouvailles de tous les protagonistes de la team Moriarty et de celle de Holmes.

En fait, c’est un tome de transition : les membres de l’équipe de Moriarty vont préparer à manger, ils ont invité Holmes, Watson et miss Hudson et on va demander à Holmes de raconter ce qu’il s’est passé lorsqu’il a disparu avec William Moriarty.

Ne vous attendez donc pas à un tome qui déménage, il est assez calme, donne quelques infos sur la convalescence de William et si une partie des chapitres se nomment « la vallée de la peur », vu que c’est Billy The Kid qui raconte, je suis curieuse de savoir comment les mangaka vont mettre cette enquête à leur sauce.

Un tome qui se laisse lire tranquillement, les doigts de pieds en éventail et il faudra sans doute que je lise le tome 18 pour en savoir plus… Quand je pense que j’avais dit que je ne lirais plus cette série…

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°239].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°33

Justan Lockholmes – 01 – Le Mystère de la Logia : C.D. Darlington

Titre : Justan Lockholmes – 01 – Le Mystère de la Logia 🇬🇧

Auteur : C.D. Darlington
Édition : Beta Publisher (23/11/2020)

Résumé :
Détective de renom, Justan Lockholmes est une pointure. Aucun coupable ne lui échappe et sa vérité triomphe toujours !

Pourtant, lorsqu’une certaine Elisabeth Smith, une jeune femme à la vie des plus banales, met tragiquement fin à ses jours, rien ne va plus.

Un cas insoluble, des éléments sans le moindre sens, un assistant à la vivacité toute relative et une touche de latin.

Voilà que la vie du jeune Justan bascule et que tout se complique !

Critique :
Malgré le fait que le nom du détective de ce roman soit semblable à celui du grand Sherlock Holmes, il n’a pas grand-chose en commun avec lui, si ce n’est qu’il résout des enquêtes, mais il est loin d’avoir le talent du détective de Conan Doyle…

Comme personnage, il est assez infect, a sale caractère et si je n’ai pas réussi à le trouver sympathique, je ne l’ai pas détesté pour autant.

De là à dire que je continuerai la série, il y a un pas que je ne franchirai pas. Non pas que je n’ai pas aimé le côté un peu burlesque du roman, mais c’est dû au fait qu’après avoir terminé cette lecture, toutes les énigmes n’étaient pas résolues et si je dois lire la suite pour avoir des explications sur un cambriolage, sur une inscription en lettres de sang, sur le vol d’un collier, d’un incendie et de l’identité de l’autrice de la lettre, je ne marche plus.

Pour moi, lorsque l’on arrive à la fin d’un roman policier, on se doit d’avoir toutes les réponses, l’auteur (ou l’autrice) pouvant, bien entendu, laisser une porte grande ouverte pour l’arrivée d’un événement ou l’identité d’un méchant à venir. Mais le reste doit être résolu et Lockholmes n’a pas résolu grand-chose. C’était même poussif, à certains moments.

Je savais que ce roman n’était pas un pastiche holmésien, mais plutôt un polar qui se voulait être un hommage aux romans gothiques et aux détectives célèbres d’Angleterre et que ce roman était plus dans le ton humoristique.

L’humour était assez lourd et pas vraiment drôle (les noms des protagonistes ne sont même pas drôles), une farce plus qu’autre chose. Par contre, je n’ai pas ri une seule fois.

Ma foi, même si j’ai lu tout ce roman et que je n’ai pas envie de le lancer par la fenêtre (c’est tout de même un bon signe), je ne poursuivrai pas avec les enquêtes de ce Lockholmes.

Je n’ai rien contre les parodies, j’en ai lu de très bonnes, mais voilà, la parodie est un art difficile : les personnages doivent être soignés aux petits oignons, et non juste pourvu de noms ridicules (miss Miniponey !!), le scénario doit se tenir et non donner l’impression de partir dans tous les sens, à tel point qu’arrivé au bout du roman, on ne sache plus trop à quoi se raccrocher, qui a fait quoi, pourquoi, tant toute l’intrigue est partie dans tous les sens.

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°238].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°32

[SÉRIE] Hercule Poirot – S02 – Épisode 01/02 –  La Maison du péril (1990)

La Maison du péril (Peril at End House) est un téléfilm britannique de la série télévisée Hercule Poirot, réalisé par Renny Rye, sur un scénario de Clive Exton, d’après le roman La Maison du péril, d’Agatha Christie.

Ce téléfilm, qui constitue le 11e épisode de la série, a été diffusé pour la première fois le 7 janvier 1990 sur le réseau d’ITV.

Résumé : En vacances en Cornouailles, Poirot et Hastings font la connaissance de Nick Buckley, une jeune femme qui possède la Maison du Péril et y passe les vacances avec des amis.

Alors que Poirot s’est foulé la cheville, elle leur parle de sa chance : ces derniers jours, elle a été victime de trois accidents qui auraient pu lui être mortels. En repartant, elle oublie son chapeau dans lequel Poirot a trouvé un trou provoqué par une balle, qu’il a retrouvée à ses pieds.

Est-ce une quatrième tentative de meurtre ?

  • Titre français : La Maison du péril
  • Titre original : Peril at End House
  • Réalisation : Renny Rye
  • Scénario : Clive Exton, d’après le roman La Maison du péril (1932) d’Agatha Christie

Distribution :

  • David Suchet (VF : Roger Carel) : Hercule Poirot
  • Hugh Fraser (VF : Jean Roche) : Capitaine Arthur Hastings
  • Philip Jackson (VF : Claude d’Yd) : Inspecteur-chef James Japp
  • Pauline Moran (VF : Laure Santana) : Miss Felicity Lemon
  • Polly Walker (VF : Catherine Lafond) : Nick Buckley

Ce que j’en ai pensé :
Voilà un épisode dont je me souvenais du nom du coupable et du pourquoi et du comment, notamment parce que j’avais revu son adaptation dans la série des Petits Meutres, mais aussi dans la version avec David Suchet et, en prime, l’adaptation bédé.

L’intérêt de la revoir encore une fois alors que je connais ? Le Mois Anglais, le fait qu’il n’y a rien d’intéressant à la télé, que je suis en vacances et que j’avais envie d’une soirée télé tranquille.

Et puis, Poirot en vacances, avec Hastings, au bord de la mer, c’est toujours plaisant à regarder, même si notre détective n’a pas enfilé de maillot de bain.

Cet épisode est un peu long, puisqu’il fait 1h30 et à l’origine, il avait été diffusé en deux parties. Sur mon DD, il est en un seul épisode. Alors oui, à un moment donné, on a l’impression que l’on tourne en rond, qu’il ne se passe pas grand-chose, que Poirot s’égare (facile quand on connait la solution) et que ses petites cellules grises sont en vacances.

Et quand le meurtre survient, on est presque contente, car on sait que maintenant, ça va bouger un peu plus. Et le final est superbement mis en place, avec, auparavant, l’arrivée de Japp et de miss Lemon.

Alors oui, quand on n’a jamais vu l’épisode, on se demande où Poirot veut en venir avec sa séance de spiritisme, mais quand on sait tout, on se régale à l’avance de ce qu’il va se passer et du retournement de situation.

Comme d’habitude, une fois démasqué, le/la coupable se comporte comme un enfoiré de première, traitant tout le monde d’imbécile et regardant Poirot de haut, comme si c’était de sa faute que tout a foiré et que le/la coupable n’a pas pu récolter les fruits de ses magouilles, de son/ses meurtres…

Ben fallait pas faire entrer le renard rusé dans le poulailler ! Avec Poirot dans les parages, on se tient à carreau, nom d’une pipe. On se retient d’assassiner, de trucider, de mentir.

Dans les explications finales, il manque aussi des éclaircissements : qui a tiré sur Nick ? Pourquoi les voisins australiens poussaient des cris de reconnaissance si typique des australiens quand le mari rentrait à la maison ? Comment l’assassin aurait-iel fait pour le meurtre, si Poirot n’avait pas insisté pour faire venir la cousine un peu coincée de Nick à la maison du péril ? Ben oui, sa venue était hyper importante pour le déroulé de l’histoire.

Bon, pour le trou de balle dans le chapeau de Nick, j’ai trouvé une réponse, mais pour les autres, je coince un peu… Vais-je devoir aussi relire les dernières pages du roman pour avoir plus d’explications ? N’aurait-il pas mieux valu perdre un peu moins de temps avant et en consacrer un peu plus aux explications de tonton Hercule ?

Un épisode plaisant à voir, ne fut-ce que pour admirer Poirot manger une glace sans se salir la moustache !

#lemoisanglais2024


Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°000].
Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°XX

Les pierres de pouvoirs – 01 – Le fantôme du roi : David Gemmell

Titre : Les pierres de pouvoirs – 01 – Le fantôme du roi

Auteur : David Gemmell 🇬🇧
Édition : Bragelonne Fantasy (2011)
Édition Originale : Ghost King (1988)
Traduction : Leslie Damant-Jeandel

Résumé :
La terreur et le chaos frappent le royaume. Le roi a été assassiné par des traîtres et l’Épée de pouvoir a disparu par-delà le Cercle des Brumes. Les armées d’invasion se fraient un chemin sanglant à travers le pays, guidées par la Reine Sorcière et un terrible seigneur mort-vivant.

Le seul espoir repose sur le jeune Thuro. Le sang des rois coule dans ses veines. Son destin lui commande de rassembler une armée fantomatique pour défaire les sbires monstrueux de la Reine Sorcière.

Et le seul homme capable de l’y préparer n’est autre que Culain, le guerrier de la montagne, car lui seul connaît le terrible secret de la Reine Sorcière…

Critique :
Et bien non, je n’ai pas encore lu tous les romans fantasy de David Gemmell, d’ailleurs, j’avais totalement loupé celui-ci, sorti en 2011 chez nous, mais datant de 1988 en version originale.

Bon, on ne va pas se leurrer, Gemmell fait du Gemmell et ses romans ont tous une même identité, un même squelette, un cahier des charges qui leur est commun. Ça passe ou ça casse, mais moi, ça ne m’a jamais dérangé.

Pour commencer, nous avons un jeune garçon, moins épais qu’une feuille de papier, ne sachant pas manier des épées, se battre, chasser et le voilà propulsé sur les chemins enneigés, poursuivis par les assassins de son paternel.

Comme toujours, il fera une rencontre décisive avec un mentor, qui le transformera en épéiste de talent. Le gamin (Thuro) deviendra ensuite en grand stratège, un guerrier sans peurs, le tout sous les yeux d’une jeune fille, dans un univers rempli de magie et ils devront affronter un Méchant vilain pas beau ou ici, une belle femme très méchante, mais très belle (je l’avais déjà dit ?).

Oui, la recette est la même, je la connais par cœur et pourtant, ça marche toujours, parce que j’aime les personnages de Gemmell, ces hommes francs du collier, qui ne violent pas les femmes, qui ne les forcent pas, qui sont généreux, solides, droits dans leurs bottes (sauf les méchants, hein).

Oui, manichéens ils sont, même si les Bons ont des défauts, des travers, des colères et qu’ils ne sont pas tous lisses. Par contre, le jeune Thuro évolue un peu trop vite à mon goût, passant de nullissime et talentueux, de couillon trouillard à sans peurs.

Gemmell a déjà revisité la guerre de Troie, Alexandre le Grand, le voici qu’il s’attaque à la geste Arthurienne, au mythe de la Table Ronde.

En fait, il réécrit le mythe (et les légendes), le mettant à sa sauce, le narrant tel qu’il aurait voulu qu’il soit et je dois dire que c’est pas mal fait du tout, car j’ai bien aimé ce premier tome qui ne se contente pas de réécrire la légende Arthurienne, mais y insère aussi d’autres sujets issus des légendes, ainsi que le bon vieux complexe d’Oedipe, en plus trash.

Par contre, j’ai des bémols (en plus de l’évolution rapide de Thuro) : contrairement à d’autres sagas de l’auteur, certains personnages sont sous exploités, pas assez approfondis, restant trop lisses, alors qu’ils ont une importance dans le récit.

Même Culain, le mentor si important, je l’ai trouvé lisse, alors que nom de dieu, il ne pouvait pas l’être (ok, il remonte un peu sur la fin et le combat final est waw). D’habitude, les personnages créés pas Gemmell sont inoubliables, ont une présence forte, qui marque, et là, ben, ça marquera moins bien…

Malgré tout, ce premier tome n’est pas mauvais du tout, même s’il souffre des défauts cités plus haut. L’écriture de Gemmell fait mouche, elle est entraînante et j’avais lu la moitié du roman (il fait 336 pages) sans m’en rendre compte, tellement j’étais dans le récit qui sera à cheval sur deux époques, sur deux mondes.

Gemmell m’a habitué à mieux, à plus fort… Malgré tout, je lirai la suite avec plaisir, comme quoi, quand on est accro, pas la peine de résister.

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°236].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°30

Assassin’s creed valhalla : Mathieu Gabella et Paolo Traisci

Titre : Assassin’s creed valhalla 🇬🇧

Scénariste : Mathieu Gabella
Dessinateur : Paolo Traisci

Édition : Glénat (23/01/2023)

Résumé :
Angleterre, camp de Ravensthorpe, IXe siècle. Kidnappé par Eivor, une puissante cheffe de guerre viking, Edward, moine copiste, cherche à comprendre les raisons qui ont poussé son frère Ecbert à se suicider…

Parmi les documents du défunt, on a retrouvé d’étranges parchemins noircis par un langage hermétique. Personne ne connaît la provenance de ces lettres à l’apparence occulte, mais Edward a déjà vu de tels signes : dans l’atelier d’Hytham, un homme sage qui l’a pris sous son aile.

Hytham fait partie d’un ordre secret : Ceux que l’on ne voit pas. Un ordre qui pourrait offrir des réponses à Edward, et garantir ses aspirations de liberté et de savoir.

Roman graphique d’aventure historique teintée d’ésotérisme, cet album marque l’arrivée en grande pompe de la plus culte des licences Ubisoft au catalogue Glénat !

Dans un récit indépendant mais connecté au dernier opus Assassin’s Creed Valhalla, Mathieu Gabella et Paolo Traisci jouent avec les meilleurs aspects de l’univers vidéoludique : l’action et la discrétion, la camaraderie et les trahisons, l’Histoire et le mythe…

Critique :
C’est dans une Angleterre victime des razzias des danois que commence cet album. Nous sommes dans un monastère et Edward, jeune moine copiste, va être enlevé par Eivor, une puissante cheffe de guerre viking.

Lui qui n’aime que la liberté, il fera plusieurs tentatives d’évasions de Eivor, qui se solderont par des échecs, avant qu’on ne lui rende sa liberté et qu’il ne revienne ensuite auprès d’Hytham, l’homme sage qui l’a pris sous son aile au camp de Ravensthorpe.

Cet album est aussi édité sous licence Ubisoft et, tout comme l’autre bédé (Assassin’s Creed Valhalla – 01 –  Le Chant de gloire), c’est un récit indépendant, mais connecté au dernier opus Assassin’s Creed Valhalla, jeux auquel je ne joue pas (je ne joue pas aux jeux vidéos).

Pourquoi le lire, alors ? Parce que l’histoire se déroule en Angleterre, que c’est le Mois Anglais et que ma liste de bédé pour ce challenge n’est pas énorme, contrairement à celles pour les challenge US ou espagnols (& Amérique du Sud).

Au moins, j’ai préféré ce récit à l’autre, j’ai aimé le côté ésotérique, les mystères et ces gens qui, sans jamais l’avoir apprise, arrivait à lire des textes écrits dans une langue inconnue.

Nous sommes au IXe siècle, les gens étaient, pour la majorité, incultes, n’avaient pas accès au savoir des livres, mais une fois qu’ils arrivent à déchiffrer ces signes cabalistiques, hop, les voilà en train de dévorer Suétone, Flavius Josèphe, les évangiles et autres livres de l’époque.

Afin de ne rien dévoiler, je ne vous en dirai pas plus, mais j’ai aimé la tournure de l’Histoire, ses parallèles avec l’Histoire du monde, celle qui est vieille comme le Monde : dominer et asservir, les autres.

Dommage qu’il ait manqué des émotions et un peu de profondeur dans les trois personnages principaux, parce cela aurait plus de sel au récit.

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°234].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°28

La millième nuit : Alastair Reynolds

Titre : La millième nuit

Auteur : Alastair Reynolds 🇬🇧
Édition : Le Bélial’ – Une Heure-Lumière (25/08/2022)
Édition Originale : Thousandth Night (2005)
Traduction : Laurent Queyssi

Résumé :
Ayant essaimé à travers l’ensemble de la Galaxie, l’humanité s’est divisée en une myriade de cultures et civilisations adaptées à des contraintes environnementales et des modes de vie aux variétés pour ainsi dire sans limites.

Ainsi en est-il de la Lignée Gentiane, mille clones immortels ou presque, issus d’une souche unique, qui arpentent les étoiles depuis des centaines de milliers d’années.

Si, au fil du temps, chaque membre de la Lignée s’est singularisé, explorant et poursuivant ses intérêts propres, tous les deux cent mille ans, selon une antique tradition oecuménique, l’étrange fratrie se réunit pour partager ses expériences, souvenirs et projets – des célébrations grandioses qui culminent lors de la Millième Nuit.

Jusqu’à ce qu’un grain de sable ternisse les dernières retrouvailles… Un détail, une anomalie insignifiante derrière laquelle pourrait bien se cacher un complot à l’échelle proprement astronomique…

Critique :
Une fois de plus, c’est la magnifique couverture qui a attiré mon regard. Et je me suis laissée tenter (et j’ai bien fait).

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine….

Tous les deux cent mille ans, les clones immortels de la lignée Gentiane, se réunissent pour 1000 jours, afin de partager leurs fils, autrement dit, partager leurs mémoires (sous forme de rêves) en montrant à tous les autres leurs explorations, leurs voyages…

Bien que n’étant pas une adepte du genre SF, ni même une initiée, sans avoir de diplôme d’astrophysicienne, je peux vous dire que j’ai tout compris. C’est assez simple, tout en étant complexe et là, c’est vous qui ne me comprenez pas… Tout ça pour vous dire qu’il ne faut pas être un habitué de la SF pour comprendre tout ce qu’il se passe dans cette novella.

Parce que oui, nous sommes sur une planète lointaine, oui, nous avons des clones d’une seule et même personne, oui, il y a des vaisseaux spatiaux et des possibilités infinies pour remodeler certaines choses, mais pour le reste, l’Humain reste un humain : complots, manipulations, magouilles et compagnie…

Alors oui, c’est très court, mais en 130 pages, tout est dit, tout est compréhensible, tout est expliqué et les termes techniques ne viennent pas supplanter l’intrigue, qui, bien que basique (on ne va pas refaire l’Homme), n’en reste pas moins hautement addictive, remplie de suspense et tout à fait différente d’une intrigue qui se passerait sur terre, notamment en raison des protagonistes, de la planète qui les accueille et de tout le reste de ce monde imaginaire (et vous saurez en lisant le pourquoi de la baleine).

Mon seul bémol, sera pour Campion, un des enquêteurs, que j’ai trouvé assez froid, peu sympathique (pas méchant, mais inintéressant, presque). Malgré tout, je me suis attachée à lui et jusqu’au bout, je me suis demandé ce que l’auteur allait nous réserver, en plus de tout le reste que nous avions eu droit.

Une excellente novella SF, un auteur qui a fait preuve d’imagination débridée, tout en maîtrisant l’affaire, afin de ne pas partir dans le n’importe quoi. C’est riche, c’est intéressant, c’est intriguant et j’ai fait un beau voyage. Maintenant, retour sur Terre et gueule de bois…

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°234].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°28

La Mandragore – Tome 02 – La part sombre : Sylvain Cordurié et Marco Santucci

Titre : La Mandragore – 02 – La part sombre 🇬🇧

Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Marco Santucci

Édition : Soleil – 1800 (2013)

Résumé :
Après l’élimination du Cénacle, les Fathers of Realms ont le champ libre. Décapités, les ordres occultes ne sont plus en mesure de leur faire obstacle.

Et avec le concours du seigneur Nabazg, une puissante créature de l’ombre, ils peuvent terminer le pont qui permettra l’arrivée des démons sur Terre.

Critique :
Directement après avoir lu le premier tome, j’ai poursuivi avec le second (et dernier) et la lecture ne fut pas mauvaise du tout, que du contraire.

Comme dans le premier, nous avons des éléments fantastiques, de l’ésotérisme, des démons, des sociétés secrètes (des truands) et comme partout ailleurs, il y a des distensions entre les gangs, notamment ceux qui n’ont pas été choisi pour commercer avec les démons.

Les dessins sont toujours très beaux, les décors fort détaillés et c’est un plaisir pour les yeux que de lire cette bédé.

Le scénario reste classique, l’auteur n’ayant pas ajouté de choses inattendues ou qui auraient pu rendre cet album surprenant. Non, tout est classique au possible, avec une trahison, des remords, des prises de conscience, Lynn qui ne sait plus à quel saint se vouer…

Très classique, donc, mais tout de même, la bédé reste de bonne facture, même si elle ne cassera pas la barraque. J’ai apprécié la lecture de ce second tome et j’ai passé un agréable moment de lecture, mais pas de quoi m’esbaudir ou me surprendre.

Un diptyque que j’ai apprécié, certes, mais que je risque d’oublier très vite…

#lemoisanglais2024

  • Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2023 au 11 Juillet 2024) [Lecture N°237].
  • Le Mois Anglais – Juin 2024 (@lemoisanglaisofficiel @lou_myloubook et @plaisirsacultiver) – Fiche N°27