Dune : Franck Herbert [LC – Impressions de lecture 3/3]

Dune-de-Frank-Herbert

Impressions du Cannibal Lecteur (page 1 à 200) : Dépucelage en douceur.
N’étant pas une habituée de la SF, je suis entrée à mon aise dans le roman. Ça ne sent pas trop la SF au début, hormis les différentes planètes. Ça ressemble en tout cas au bons vieux complots de notre bonne vieille terre. Mon arrivée sur Dune ne fut pas une partie de plaisir : y’a pas d’eau, on y moissonne une sorte de drogue (me v’là dealeuse) et je dois surveiller mes arrières. J’vous laisse, je retourne voir qui en veut à ma peau… Que la Force soit avec moi !! (oups).

Impressions de Stelphique (page 1 à 200) : Accroche difficile….
Alors autant j’ai aimé le message subtil qui se dégage de cette première partie, autant j’ai eu du mal avec l’aspect stratégie. Un peu de mal à complètement rentrer dans ce monde, mais par contre j’adore la poésie des mots et je me délecte de certains passages….. Encore ensablée, j’ai lancé un appel à ma chère binôme, qui est venue me rejoindre sur les terres de Arrakis…… Ça va mieux d’un coup!!!!!;)

Impressions du Cannibal Lecteur (pages 201 à 400) : Trahison, à la garde !
Le rythme s’accélère et ma gorge se dessèche à force d’être dans ce putain de désert que je ne veux pourtant pas quitter (je lis avec une bouteille de bière d’eau à proximité). La vie dans le désert est rythmée par bien des rituels, on s’ennuie pas et le tout est alterné avec des moments passés chez les traitres qui conspirent. Le récit coule tout seul et je tourne les pages sans m’en rendre compte.

Impressions de Stelphique (pages 201 à 400) : Nettement plus addict…
Je reste toujours sur le coup, je marche indéfiniment dans le sable. J’adore particulièrement suivre Paul et Jessica. J’aime la magie qui se dégage d’eux !!!!!! Le monde d’Arrakis est plein de beauté insoupçonnée, bien que les complots ne cessent de ternir celle belle image…

Impressions du Cannibal Lecteur (pages 401 à la fin) : Accro !
Oui, désolé, j’ai le même mot que ma binôme de LC. Là, il n’y a pas d’accroc, je suis juste addict, accro et je veux retourner sur Arrakis pour voir ce que le tome 2 me réserve… nous réserve ! Je veux encore chevaucher un Faiseur !

Impressions de Stelphique (pages 401 à la fin) : Accro…
Non mais c’est quoi cette fin ??!!!! Voilà on est obligé de poursuivre maintenant, parce que l’on sait que ça va présager un paquet de conséquences et vérités… Un jeu infini d’unions et désunions pour notre plus grand plaisir !!!!!;) …

 

La Vengeance aux deux visages : Marlon Brando (1961) [FILMS]

La Vengeance aux deux visages (One-Eyed Jacks) est un western de et avec Marlon Brando sorti aux États-Unis en 1961. C’est le seul film de Brando en tant que réalisateur.

1. Synopsis : Sonora, Mexique, 1880. Après un hold-up, Dad Longworth (Karl Malden) abandonne son jeune complice Rio (Marlon Brando) aux mains des autorités et disparaît avec le butin. Cinq ans après sa sortie de prison, Rio retrouve Longworth devenu un homme respectable, père de famille et shérif d’une petite ville de Californie. Va-t-il réussir à se venger ?

2. Fiche technique :

  • Titre original : One-Eyed Jacks
  • Titre en France : La Vengeance aux deux visages
  • Réalisation : Marlon Brando
  • Scénario de : Sam Peckinpah, puis Calder Willingham, puis Guy Trosper, d’après un roman de Charles Neider (La véritable histoire de la mort d’Henry Jones)
  • Directeur de la photographie : Charles Lang
  • Musique : Hugo Friedhofer
  • Costumes : Yvonne Wood
  • Montage : Archie Marshek
  • Production : Paramount Pictures
  • Producteur : Franck Rosenberg
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Langue : anglais
  • Couleur : Technicolor
  • Durée : 141 min (2 h 21)
  • Date de sortie : 1961

3. Distribution :

  • Marlon Brando (VF : Bernard Noël) : Rio
  • Karl Malden (VF : Jean-Henri Chambois) : Dad Longworth
  • Katy Jurado (VF : Lita Recio) : Maria Longworth, sa femme
  • Pina Pellicer (VF : Françoise Dorléac) : Louisa, leur fille
  • Ben Johnson (VF : Raymond Loyer) : Bob Amory
  • Slim Pickens (VF : Émile Duard) : Lon Dedrick, assistant du shériff
  • Larry Duran (VF : Serge Lhorca) : Chico Modesto
  • Sam Gilman (VF : Michel Gatineau) : Harvey Johnson
  • Timothy Carey : Howard Tetley
  • Miriam Colon (VF : Laurence Badie) : Redhead

Ce que j’en ai pensé :
Le départ est bien rythmé : braquage d’une banque, fuite à cheval, célébrations dans un saloon pendant que le beau gosse de la bande (Rio) s’en va draguer la donzelle avec des phrases éculées telles que « je n’ai que cette bague à vous offrir, elle me vient de ma mère qui me l’a donné avant de mourir ».

Et puis les rurales arrivent, ils tuent deux des bandits au saloon et se lancent à la poursuite des deux autres qui fuient bride abattue : Marlon Brando et Karl Malden des rues de San-Francisco.

Pardon, à la poursuite de Rio et Longworth, les deux derniers bandits de a troupe. Je précise que le salaud de Brando à récupérer sa bague de pacotille auprès de la belle qu’il comptait juste sauter un coup…

Ça galope bien, les paysages sont magnifiques, hélas, les bêtes fatiguent et voilà nos deux hommes réfugiés sur un promontoire, prêt à canarder les rurales mexicains.

Rio, le bô Brando, envoie son complice chercher deux chevaux frais à une petite ferme à quelques kilomètres et c’est là que le drame à lieu : son complice fout le camp avec un cheval frais et les sacoches contenant l’argent du braquage.

Marlon Brando Rio est arrêté et est transféré dans une prison du Sonora et ça n’a rien d’un Club Med.

Ce film, réalisé par Brando lui-même est en fait le récit d’une vengeance que mènera Rio 5 ans plus tard après son évasion de la prison. Tel un chien de chasse, il retrouve la trace de son complice dont il sait qu’il l’a abandonné.

Notre Dad Longworth est devenu un homme respectable – shérif, ça s’invente pas – s’est marié à une femme qui avait déjà une jolie jeune fille.

On disait cette vengeance à la Monte-Cristo mais moi, je n’ai vu monter personne !

Bon, dans le roman de Dumas, personne n’avait reconnu Edmond Dantès tandis qu’ici, oui, mais tout de même, je trouve que la vengeance n’a pas de goût.

D’ailleurs, le film aurait été plus court qu’il eut été meilleur. Ça se traine en longueur quand il retrouve son vieux complice qui lui raconte des bobards, le rythme tombe et on se surprend à être tenté de faire une avance rapide.

Niveau acteur, Marlon Brando a trois expressions sur le visage et pas une de plus et il drague toujours les femmes de la même manière et elles, bêtes qu’elles sont, elles tombent toujours dans le panneau.

Le ton est masochiste avec les femmes et nous sommes face au vieux complexe œdipien entre Rio et Longworth. La preuve, le prénom de son complice est « Dad » (papa en anglais) et ce dernier l’appelle toujours « petit ».

Pour faire bref, c’est le récit d’un mec qui veut tuer le père pour le venger car celui-ci l’a abandonné, trahi, s’est foutu de sa gueule, l’a fouetté dans le but de se venger d’un dépucelage sur la plage mis sa main droite hors d’usage et quand il est revenu, l’a accusé d’un braquage dont il était innocent et l’a collé en prison !

Oui, Rio n’a pas couché avec la mère mais s’est tapé la belle-fille de Longworth.

Tout ça aussi pour dire que Longworth, la conscience pas nette de ce qu’il avait fait 5 ans plus tôt, ayant peur que Rio ne raconte tout ou ne lui fasse un mauvais coup, s’est débarrassé de sa culpabilité en le fouettant jusqu’au sang et en le collant en prison dans le but de le pendre lorsqu’il est revenu, guéri.

                                                                                                               big_2Le « Challenge US » chez Noctembule, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur.

Thor : Kenneth Branagh (2011) [FILMS]

Thor est un film américain de super-héros réalisé par Kenneth Branagh (un anglais), sorti en 2011.

Il fait partie de l’univers cinématographique Marvel et met en scène les personnages des séries de bandes dessinées Marvel intitulées Journey into Mystery et The Mighty Thor, créées par Stan Lee, Larry Lieber et Jack Kirby.

Synopsis : Au royaume d’Asgard, Thor est un guerrier aussi puissant qu’arrogant dont les actes téméraires déclenchent une guerre ancestrale. Banni et envoyé sur Terre, par son père Odin, il est condamné à vivre parmi les humains.

Mais lorsque les forces du mal de son royaume s’apprêtent à se déchaîner sur la Terre, Thor va apprendre à se comporter en véritable héros…

1. Fiche technique :

  • Titre original : Thor
  • Réalisation : Kenneth Branagh
  • Scénario : Mark Protosevich, Don Payne, Ashley Miller et Zak Stentz
  • Histoire : J. Michael Straczynski et Mark Protosevich, d’après les personnages de Stan Lee, Larry Lieber et Jack Kirby
  • Décors : Bo Welch
  • Costumes : Alexandra Byrne et Warren Manser
  • Photographie : Haris Zambarloukos
  • Montage : Paul Rubell
  • Musique : Patrick Doyle

2. Distribution :

  • Chris Hemsworth (VF : Adrien Antoine) : Thor
  • Natalie Portman (VF : Sylvie Jacob) : Jane Foster
  • Tom Hiddleston (VF : Alexis Victor) : Loki
  • Anthony Hopkins (VF : Bernard Dhéran) : Odin
  • Idris Elba (VF : Frantz Confiac) : Heimdall
  • Stellan Skarsgård (VF : Jacques Frantz) : Dr Erik Selvig
  • Kat Dennings (VF : Kelly Marot) : Darcy Lewis
  • Clark Gregg (VF : Jean-Pol Brissart) : Phil Coulson, agent du SHIELD
  • Colm Feore (VF : François Siener) : Laufey, roi des géants des glaces
  • Ray Stevenson (VF : Patrick Bethune) : Volstagg
  • Rene Russo (VF : Véronique Augereau) : Frigga
  • Jaimie Alexander (VF : Ingrid Donnadieu) : Sif
  • Joshua Dallas (VF : Julien Lucas) : Fandral
  • Tadanobu Asano (VF : Stéphane Fourreau) : Hogun

Ce que j’en ai pensé :
J’ai eu tort de ne pas regarder ce film plus tôt… On dit que le tort tue, mais heureusement, c’est faux !

Enfin bref, hathor ou a raison j’avais négligé ce film qui prenait la poussière dans mon DD.

Non, Thor n’est pas qu’un film d’action avec des mecs bodybuildés ! Il y a aussi de la profondeur et des messages dans ce films.

Des messages que l’on connait mais il n’est jamais négligeable de les rappeler, l’Humain ayant souvent des troubles de mémoire.

Thor, tout d’abord… Gamin arrogant, insolent, devenu jeune homme bouffi d’orgueil, m’as-tu-vu, coq dans une basse-cour, pavanant avec son marteau maintenant qu’il a été élu pour succéder à son père.

Le gamin va nous faire un caca nerveux quand des vilains Jotunheim (des géants de glace) vont lui gâcher la fête du Marteau en tentant de récupérer leur cristal de glace, celui qui avait été confisqué lors des derniers affrontements avec les gardiens d’Asgard.

Thor veut répliquer par la force, les envahir, leur donner une bonne leçon, les anéantir, limite. Mais papa dit « NON ». Alors, le gamin boudeur qui pense qu’il est le plus fort va aller leur botter le cul avec sa petite équipe de potes bodybuildés et son frangin, Loki, qui est plutôt trouillard.

Film regardé AVANT les événements du vendredi 13/11, ce Thor m’a fait penser à un président d’un grand pays (mais en plus beau), au-delà de l’océan, qui avait été bombarder l’Irak en représailles de la chute de ses deux tours. Action aussi imbécile que si certains avaient été bombarder le Mexique fin 1941, après l’attaque de Pearl Harbor.

Thor est beau comme un Dieu, son corps donne envie de le violer sauvagement (on se calme, Belette) mais ce jeune guerrier au Marteau l’est totalement (marteau) car il est sans commune mesure.

Pour lui, tout le monde doit payer, faut leur montrer qui est le chef, même si son père le lui interdit car il préfère la voie diplomatique. Et je le comprend : on ne peut pas condamner tout un peuple, toute une planète, pour des exactions commises par quelques uns de leurs représentants !!!

Les émotions et la raison ne font jamais bon ménage et de temps en temps, ils faut s’asseoir et réfléchir au lieu de foncer tête baissée.

Mais Thor étant un sale gosse qui n’a pas reçu assez de fessée sur son adorable petit cul d’amour, il emmène son groupe de potes guerriers sur la planète Jotunheim, passant pas le Bifrost en cachette et il nous y fout un bordel monstre avant de se faire punir par papa Anthony Hopkins, chevauchant son superbe cheval.

Le pan-pan-cucul est terrible : papa banni le fils et l’exile sur une autre planète, la nôtre où il se fait renverser pas un véhicule dans le désert des United States.

J’ai aimé la construction du film : on commence sur terre avec des scientifiques qui examinent le ciel et aperçoivent un truc pas net, ils vont voir et bardaf, c’est l’embardée car ils renversent un pauvre bougre. Flash-back et direction Asgard pour voir les événements avec Thothor qui fait le sale gosse brutal.

Thor est un personnage qui doit évoluer, qui doit apprendre, qui doit s’asseoir sur son orgueil.

Sur terre, il n’est qu’un simple mortel et son Marteau est fiché dans le sol, tel Excalibur, et le Marteau ne sera que pour une personne digne de le porter. Et en temps que simple mortel, il doit apprendre à tempérer ses ardeurs et à comprendre que la violence ne résout pas tout.

J’ai aimé aussi l’ambivalence du personnage de Loki dont on ne sait jamais à quel râtelier il va manger.

Un autre message aussi universel mais qu’on oublie tout le temps : les secrets ne sont pas bons, surtout ceux que l’on fait à ses enfants… Tôt ou tard, ça te retombe sur la gueule.

Nous avons aussi un peu de complexe d’Oedipe, un petit peu de Caïn qui veut tuer Abel, de la trahison, de la fidélité et de l’amitié plus forte que de l’acier.

De l’action, du suspense, des personnages qui ne sont pas simples, mais travaillés, qui doivent évoluer, qui nous cachent bien des choses, des messages à notre attention, connus mais qu’il faut sans cesse rappeler, de l’humour et un bon moment de cinéma devant l’écran de son PC !!

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Et puis, ce film est peut-être américain de par l’endroit où il se déroule, mais il est anglais de par son réalisateur, Kenneth Branagh, il fait donc deux challenges opposés en même temps !!

« Challenge US » chez Noctembule et « A year in England » chez Titine.

CHALLENGE - Sherlock___Running_Wallpaper_by_draft624 Corrigé

Dune : Frank Herbert [LC avec Stelphique : Intro]

Et hop encore une Lc imprévue au programme et pas des moindres!!!!

Voilà, je lisais toute seule (Stelphique) dans mon coin Dune mais je sais pas, je commençais à m’ensabler telle Jasmine et son sablier.

Je luttais dans le monde d’Arrakis, pour éviter l’enlisement et surtout l’abandon pur et simple d’une lecture.

Et là, Cannibal Lecteur (c’est moi !!) arrive dans mon petit monde m’apporte l’Eau nécessaire, la Main tendue que j’espérais pour trouver l’élan nécessaire à la poursuite de ce monument de la SF, livre le plus lu et référence incontestable dans ce domaine.

C’est toujours plus facile de lire à 2, 2000 pages!!!! À 2 on a toujours moins peur d’affronter des épopées, à 2, on partage d’autant plus et le plaisir d’une lecture est souvent multiplié par l’équivalent de tous ses grains de sables.

À Deux, on lit Dune…. (© Cannibal Approuve Jeu de mot).

Et pourquoi le Cannibal Lecteur il a dit « oui » ?? Non, non, non, je ne suis pas si facile que ça, messieurs, je ne dis pas « oui » à tout, mais ça fait un petit temps que j’ai envie de m’encanailler avec de la SF et Dune se trouvait dans mon immense Stock À Lire et ma foi, je ne rechigne pas à aller faire un « renfort caisse » lorsque je vois une personne telle que Stelphique en détresse littéraire.

Vu aussi que mon expérience textuelle dans la SF frise la virginité – on ne peut pas dire que 3 ou 4 fois suffisent à faire de moi l’expert de la matière) – je me dois de réparer ça et de découvrir toutes les positions du kamasutra, heu, de la SF, qu’elle soit space opera ou planet opera, dystopie ou tout ce que vous voulez.

Dune étant considéré comme un grand classique, tels le cycle Fondation de Asimov, nous ne commençons pas par de la merde ! Ni du tout petit puisque là, on va se payer le pavé de l’année !!

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Trait bleu : Jacques Bablon [LC avec Stelphique]

Titre : Trait bleu                                                                              big_4-5

Auteur : Jacques Bablon
Édition : Jigal (2015)

Résumé :
Ça ressemble à l’Amérique, là où les vivants barbotent dans les grands lacs et les morts dans des baignoires remplies d’acide…

« Tout a commencé quand on a retrouvé le corps de Julian McBridge au fond de l’étang que les Jones avaient fait assécher pour compter les carpes. Ils auraient plutôt eu l’idée de repeindre leur porte de grange ou de s’enfiler en buvant des Budweiser et c’était bon pour moi. McBridge n’était pas venu ici faire trempette, ça faisait deux ans que je l’avais balancé là par une nuit sans lune avec un couteau de chasse planté dans le bide. 835 carpes et 1 restant de McBridge. Les Jones avaient un cadavre sur les bras, ils ont commencé à se poser les questions qui vont avec… »

Critique : 
Je le dis toujours, ça peut être court et super intense. Je parlais de romans, bien entendu. What did you expect ??

Si je devais décrire ce roman noir en peu de mots, je dirais : fou, déjanté, OLNI et jouissif.

Ici, pas de préliminaires, on entre direct dans le vif du sujet, à savoir la découverte d’un corps dans un lac rempli de carpes… Et ces salopes étaient restées muettes sur le fait qu’elles avaient un squatteur dans leur lac !

Alors on pense que tout est plié avec la condamnation de notre personnage principal et narrateur – dont nous ne connaitrons jamais le nom. Et bien non, loin de là ! Les péripéties ne font que commencer.

Quoi que l’on pense, rien n’est joué, rien n’est plié, tout est possible dans ce roman, même le fait de sympathiser avec un cochon et une poule.

Ce roman noir, c’est un truc de ouf, un récit à la première personne du singulier, une manière de s’exprimer peu orthodoxe (à la Max Dembo de « Aucune bête aussi féroce), remplie d’ironie, sans couenne pour adoucir le langage, et ça lui va comme un gant.

Nous et ce gus, on évoluait pas dans la même couche de la stratosphère, on captait pas pareil les infos environnantes, on pâturait pas dans le même champ de conscience.

Dans ce roman, tout le monde est un peu à la masse ou à la ramasse avec quelques cas sociaux qui finissent par nous donner la pêche et auxquels on s’attache.

Un récit drôle, brutal, ironique, sans fioritures, sans adoucisseur de langage. Des situations coquasses et des personnages aussi barjots l’un que l’autre.

C’est court, c’est vite lu, c’est intense comme un expresso et c’est jouissif !

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016) et Le « Challenge US » chez Noctembule.

CHALLENGE - Thrillers et polars 2015-2016CHALLENGE - US

Pourquoi je l’ai choisi :
Depuis le TAG du Thé/Café/Lecture, on s’est motivée ensemble à déloger ce livre de nos PALs gigantesques.

Synopsis :
Ça ressemble à l’Amérique, là où les vivants barbotent dans les grands lacs et les morts dans des baignoires remplies d’acide…

« Tout a commencé quand on a retrouvé le corps de Julian McBridge au fond de l’étang que les Jones avaient fait assécher pour compter les carpes. Ils auraient plutôt eu l’idée de repeindre leur porte de grange ou de s’enfiler en buvant des Budweiser et c’était bon pour moi. McBridge n’était pas venu ici faire trempette, ça faisait deux ans que je l’avais balancé là par une nuit sans lune avec un couteau de chasse planté dans le bide. 835 carpes et 1 restant de McBridge. Les Jones avaient un cadavre sur les bras, ils ont commencé à se poser les questions qui vont avec… »

Ce que j’ai ressenti :
Le point positif, c’est une petite lecture. Un livre qui se lit d’une traite, on ne peut lâcher ses pages! C’est intense, sans fioritures, on descend en enfer sans pouvoir se raccrocher à une quelconque paroi, on glisse vers des noirceurs insoupçonnées….

Le point négatif, c’est aussi cette petite lecture. Une centaine de pages, ça ne m’a paru suffisant pour développer l’empathie envers ce personnage. Autant j’ai aimé le départ avec sa désinvolture, son parler nimbé d’expressions grossières, son petit coté irrévérencieux qui n’attend plus rien de la vie, autant par la suite il perd de ce « truc », un peu de son étincelle, et ça va trop vite pour qu’on puisse sentir une connexion avec lui.

L’auteur a mis dans ce texte, une phrase qui illustre bien mon sentiment par rapport à lui :

« Nous et ce gus, on évoluait pas dans la même couche de la stratosphère, on captait pas pareil les infos environnantes, on pâturait pas dans le même champ de conscience. « 

Alors finalement, je n’ai détesté, ni aimé plus que ça. J’y ai vu quelque chose d’intéressant, une plume drôle et incisive, un personnage qui dès le départ, interpelle, mais j’aurai préféré un texte un peu plus ambitieux, un tout petit plus travaillé car là, le lecteur doit combler pas mal de pans, seul. (Juste pour illustrer cela, je me demande sincèrement pourquoi Whitney fait tout ça ?!!!!!)

Ce n’est pas que ce soit dérangeant en soi, mais là, on reste un poil à coté et c’est franchement dommage !

C’était tout de même une lecture qui ne laisse pas indemne, on a un condensé de violence, de situations extrêmes, de réactions en chaine follement loufoques, un joyeux bordel où les cadavres fréquentent les porcs , ou les trahisons fleurissent dans un potager fructueux et où l’amitié n’est pas un lac tranquille…..

Un petit moment de lecture sympa !

Ma note Plaisir de Lecture fee clochette 6/10

Trait Bleu : Jacques Bablon [LC : Impressions de lecture 2/2]

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Impressions de lecture du Cannibal Lecteur (page 1 à 50) : Déjanté !!
Totalement déjanté ! On suit un homme qui a planté un couteau dans le bide d’un autre et qui se prend 20 ans. Il se fout pas mal de sa condamnation, il est bizarre, sa manière de causer aussi et ça a un goût de « Aucune bête aussi féroce » de Edward Bunker niveau écriture. Je kiffe !

Impressions de Stelphique (page 1 à 50) : Intriguée….
On suit un homme un peu dérangé, qui ne connait pas le droit chemin… Il ne cherche pas la compassion, ni la Justice, mais plus que tout la Liberté… Les ennuis lui collent beaucoup à la peau, je trouve… À ce niveau de lecture j’aimerai bien savoir où l’auteur va nous mener, et surtout comprendre ce titre de Trait Bleu…

Impressions de lecture du Cannibal Lecteur (page 50 à 113) : Fou !
Oui, un roman fou, où rien ne va dans le sens prévu, ou rien n’est définitif. Une lecture qui m’a décoiffée, emportée, laissée sur les genoux, mais avec tout de même quelques petites questions sur les faits et gestes de certains.

Impressions de Stelphique (pages 50 à 113) : Dubitative…
Alors oui, j’ai enfin pu mettre une explication sur ce titre… Ça me va, un roman noir servi par un personnage aux nuances de gris avec assez de violence dans son entourage pour nous donner une belle descente aux enfers…. Après je regrette juste que ça est été trop court, pas assez exploité…..

Hiver rouge : Dan Smith

Titre : Hiver rouge                                                                           big_5

Auteur : Dan Smith
Édition : Le Cherche midi (2015)

Résumé :
1920, Russie centrale. La terreur s’est abattue sur le pays. À la mort de son frère, Nikolaï Levitski a déserté l’Armée rouge pour aller l’enterrer dans son village.

Mais lorsqu’il arrive dans la petite communauté, perdue en pleine nature, c’est la stupéfaction. Les rues sont vides et silencieuses. Les hommes ont été massacrés dans la forêt alentour, les femmes et les enfants ont disparu.

Nikolaï se met alors sur la piste des siens.

C’est le début d’une quête aussi désespérée que périlleuse dans une nature hostile, au cœur d’un pays ravagé par la guerre civile.

Petit Plus : Après le succès du Village, le nouveau roman de Dan Smith ! Une fois de plus, Dan Smith nous offre un roman à l’intensité exceptionnelle. On retrouve son goût pour les personnages inoubliables, son talent pour mêler l’histoire et l’intime, et faire éprouver au lecteur une véritable sensation physique des conditions de survie en milieu extrême.

Une enquête palpitante dans les immensités glacées de la Russie bolchevique.

Critique : 
Si les Cœurs de l’Armée Rouge vous donnent des frissons de plaisir lorsqu’ils chantent, en 1920, ils vous auraient donné des frissons de trouille !

Russie, 1920, guerre civile… Nikolaï Levitski, soldat, vient de déserter avec son frère, se faisant passer tous deux pour morts dans un fossé.

Son but ? Rentrer chez lui et retrouver sa famille. Arrivé dans son village, celui-ci est vide de tous ses habitants, tous envolés… Certains partis au Paradis Blanc d’où on ne revient pas (torturés et exécutés) et d’autres fait prisonniers, apparemment.

Véritable enquête sous fond de guerre révolutionnaire, cet homme fera tout ce qui est en son pouvoir pour apprendre ce qui est arrivé aux siens et les retrouver.

Moi qui aime la Russie, je suis plus que bien servie avec les romans de Dan Smith, surtout qu’il explore les périodes troubles.

Ici, toute la violence, toute la barbarie et toute l’imbécilité de la guerre sont visibles. Ici, on se fait la guerre entre frères, entre habitants d’un même pays, on prive certains de nourriture pour la donner à d’autres, la guerre civile fait rage depuis 1917 et on ne sait plus trop contre qui on se bat…

Alors, on suspecte tout le monde et on n’accorde sa confiance à personne, tout le monde est tendu comme la corde d’un arc et les tensions sont bien palpables dans le récit grâce à la belle écriture de monsieur Smith qui m’a régalé, tout en me faisant accélérer le palpitant.

Méfiance, scission et violence étaient partout. Elles étaient évidentes sur les champs de bataille, mais présentes aussi dans nos foyers. Elles emplissaient l’air que nous respirions, et je compris qu’elles faisaient partie de nous, désormais. Nous étions allés trop loin ; nous ne pouvions plus revenir en arrière. Quel que soit le vainqueur de cette terrible guerre, cela ne changerait rien.

Lorsque l’on chevauche dans la neige, sous le froid glacial, il faut surveiller ses arrières et ses avants, car l’Armée Rouge n’est pas loin, la Tchéka non plus (police politique qui combattait les ennemis du nouveau régime bolchevik) et tout le monde vit dans la terreur.

Nikolaï, dit Kolia, est un personnage auquel on s’attache de suite, il a un passé de soldat de la Grande Guerre et le reste, on le découvrira au fil de la lecture.

Dans ce récit, personne n’est ni tout blanc, ni tout noir, tout est en nuance de gris et elles sont plus nombreuses que les fameuses 50 !

Je savais ce que j’étais, et « déserteur » n’était pas la pire épithète qui m’était applicable, mais cela me rappelait les hommes que j’avais traqués pour le même crime, des hommes dont le seul véritable délit avait été de vouloir une vie meilleure.

Tout le monde a des squelettes dans le placard, des casseroles au cul, des faits peu reluisant à masquer, des choses pas nettes à se reprocher et les pires exactions sont commises par des soldats parce que « se sont les ordres ».

Il y avait une pointe d’indignation dans sa voix. Il avait sûrement dû justifier ses actions à ses propres yeux, comme je l’avais toujours fait moi-même, et quand on se répète suffisamment de fois que quelque chose est légitime, on commence à y croire.

— Je n’ai jamais voulu recevoir d’ordres de lui.
– Mais vous n’avez pas eu le choix.
J’avais déjà entendu cet argument : le commandant Orlov avait été dans le même cas. Il avait obéi aux ordres parce que c’était son devoir de les suivre, et parce qu’il y avait des conséquences pour ceux qui ne le faisaient pas.

On doit tuer les traîtres, les mauvaises herbes… les habitants de son propre pays. Ils ont été endoctrinés et répètent cela tel un mantra.

Et pourtant, j’étais un révolutionnaire, et j’avais commis des actes innommables au nom de l’assainissement de la récolte. J’avais été convaincu que, pour rendre la patrie plus forte, il était vital d’éliminer le mal qui menaçait de gangrener la vision nouvelle.

Il était crucial d’arracher les mauvaises herbes contre-révolutionnaires du champ fertile de notre nouvelle nation pour que la terre y soit la plus féconde possible et que les cultures y poussent hautes et vigoureuses.

La guerre civile change les hommes en bêtes, les innocents en meurtriers, les doux se gorgent de haine et les paisibles deviennent des vulgaires assassins. La frontière entre les gens ordinaires et les monstres qu’ils traquent (ou qu’ils subissent) est ténue. Très ténue et on la franchit très vite, cette frontière, lorsque l’on cherche sa famille.

— Tu as tort, protesta Tania. Elle a tort. Rien ne me ferait jamais trahir quelqu’un de cette façon.
— Pas même tes propres enfants ? N’aurais-tu pas fait tout ce qui était en ton pouvoir pour les protéger ?
Elle s’arrêta et me regarda fixement, sachant que j’avais raison. Nous vivions en des temps qui poussaient les gens à faire des choses qu’ils n’auraient jamais envisagées avant.

— Je suis professeur, bon sang ! » Il serra les poings. « Professeur. Et regardez à quoi j’en suis réduit. À voler et mendier. À vivre dans la saleté, le froid et la faim. J’étais élégant et respectable et… Je n’avais jamais fait de mal à qui que ce soit, jamais frappé un homme avant… « .

Perdu dans cette immensité blanche et froide, juché sur sa jument fidèle, Nikolaï mènera une quête qui ne sera pas de tout repos et basculera parfois vers le côté obscur de la Force avant de se reprendre… peut-être.

Il devra accorder, ou pas, sa confiance à des inconnus, qui eux devront faire de même et je me suis souvent demandée ce que j’aurais fait à leur place et la réponse ne m’a pas plus parce que je sais que la peur nous faire accomplir des gestes inconsidérés.

C’est en cet instant d’amitié et de paix, alors qu’il avait baissé sa garde, que j’aurais pu le tuer. Ç’aurait été la chose la plus facile au monde que de le tirer brusquement à moi et de sortir mon revolver de ma poche pour l’abattre d’une balle, ou de prendre le couteau à l’intérieur de mon manteau pour lui en enfoncer la lame dans le corps. Mais au lieu de cela, je le regardai droit dans les yeux et reconnus son hésitante offre d’amitié dans la chaleur de sa main.

Beaucoup de tensions, de peurs, de lâchetés, de dénonciations, de barbarie, de violence, d’amour et d’amitié dans ce roman époustouflant qui m’a fait chevaucher dans les steppes glacées de la Mère Russie.

Par le passé, j’avais ignoré la dimension humaine de ce genre de situation, ne voyant que des révolutionnaires et des contre-révolutionnaires. J’avais été tellement plongé dans la guerre que j’avais fermé les yeux sur quoi que ce soit d’autre, et il avait fallu quelque chose d’affreux pour me forcer à les rouvrir et à voir les choses plus clairement.

On n’en sort pas indemne de ce roman coup de cœur. J’en ai encore mal au bide mais je remercie l’auteur de m’avoir donné à lire deux romans de cette trempe-là.

Ce n’était pas Dieu qui avait enlevé mes enfants. Ce n’était pas Lui qui avait torturé ces gens dans la forêt. C’étaient des hommes. Et j’étais certain que ces hommes avaient porté une étoile rouge sur leur casquette.

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), Challenge « Polar Historique » de Sharon et « A year in England » chez Titine.

BILAN - Coup de coeur

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Trait Bleu : Jacques Bablon [LC avec Stelphique : Intro]

Il est des jours où j’ai l’inspiration et d’autres pas. Me voilà donc bien embêtée avec l’intro de cette LC impromptue mais décidée à l’insu de notre plein gré à toutes les deux.

Comment en est-on venue à celle-ci ?? Grâce au TAG « Tea and Coffee » où nous nous étions rendu compte que nous avions un roman qui nous faisait envie, un roman que nous considérions comme un petit bijou : Trait Bleu !

Mais impossible de trouver matière à la déconnade sur un titre aussi court, aussi peu parlant !

« Ça ressemble à l’Amérique, là où les vivants barbotent dans les grands lacs et les morts dans des baignoires remplies d’acide… »

Bon, au moins, on sait que ce n’est pas du Harlequin ou du Bisounours. L’Amérique ?? ♫ Mes amis, je dois m’en aller ♫ Je n’ai plus qu’à jeter mes clés ♪ Car elle m’attend depuis que je suis né ♫ L’Amérique ♪ (pardon à Yvan pour ce tour de chant).

Le pitch ? On a retrouvé un corps dans un étang, parmi plus de 800 carpes. Mais que font les associations de défense de la carpe ? Seraient-elles devenues muettes ? Pauvres bêtes, obligées de vivre avec un cadavre intrus.

Bon, je sens que ça va être une LC avec canne à pêche et tutti quanti !

Mr. Holmes : Bill Condon [FILMS]

Mr. Holmes est un film policier britannico-américain réalisé par Bill Condon, sorti en 2015.

Résumé : En 1947, Sherlock Holmes, depuis longtemps à la retraite, vit paisiblement dans le Sussex, avec sa gouvernante et son fils, un détective amateur.

Mais la quiétude recherchée n’est que de façade… Une affaire vieille de 50 ans le hante encore et toujours.

Malheureusement seuls quelques fragments sont encore vivaces : une altercation avec un époux en colère, un lien profond mais mystérieux avec son épouse fragile.

Si son légendaire pouvoir de déduction n’est plus intact, et si Watson n’est plus là, Holmes va se lancer dans son ultime enquête, la plus compliquée de sa longue carrière…

Sherlock Holmes âgé mais avant sa retraite

1. Fiche technique :

  • Titre original : Mr. Holmes
  • Réalisation : Bill Condon
  • Scénario : Jeffrey Hatcher (en), d’après le roman Les Abeilles de monsieur Holmes (A Slight Trick of the Mind) de Mitch Cullin, d’après certains personnages créés par Arthur Conan Doyle
  • Direction artistique : Martin Childs
  • Décors : Jonathan Houlding et James Wakefield
  • Costumes : Keith Madden
  • Sociétés de production : Archer Gray, BBC Films, Icon Films et See-Saw Films
  • Sociétés de distribution :  FilmNation Entertainment
  • Pays d’origine :  Royaume-Uni États-Unis

Sherlock Holmes vieillit pour la période concernant sa retraite. Remarquez les marques brunes sur le visage.

2. Distribution :

  • Ian McKellen : Sherlock Holmes
  • Milo Parker : Roger Munro
  • Laura Linney : Mme Munro
  • Hattie Morahan : Ann Kelmot
  • Patrick Kennedy : Thomas Kelmot
  • Hiroyuki Sanada : Tamiki Umezaki
  • Roger Allam : Dr. Barrie
  • Colin Starkey : Dr. John Watson
  • Philip Davis : inspecteur Gilbert
  • Nicholas Rowe : Matinee ‘Sherlock’ (caméo)
  • Frances de la Tour : Madame Schirmer
  • Sarah Crowden : Mme Hudson
  • Frances Barber : Matinee ‘Madame Schirmer’
  • John Sessions : Mycroft Holmes

Ce que j’en ai pensé : 
Ce film, je l’attendais avec impatience et pour faire taire ce suspense, j’en avais profité pour lire le roman dont ce film est tiré.

J’avais pensé que le Holmes de Mitch Cullin (l’auteur du roman) serait d’une froideur absolue, mais non, il avait un coeur et le voir s’attacher au petit Roger, le fils de sa gouvernante, avait été un vrai plaisir de fin gourmet.

Une lecture fort émouvante sur de nombreux points, surtout que voir mon Sherlock Holmes diminué ne fut pas agréable pour moi.

Et le film, alors ?? Déjà, je salue les maquilleuses parce que l’on voit bien la différence entre le Holmes âgé mais qui vit toujours à Baker Street et le Holmes qui a pris sa retraite dans le Sussex (ma région préférée, vous l’aviez deviné !) : Ian McKellen , heu, Sherlock Holmes plus vouté, taches de vieillesse, perte de mémoire, rythme de déplacement lent, oublis en tout genre…

Je l’avais déjà dit ? Alors c’est moi qui perd la boule.

Pour le film, le producteur a écourté la partie Japonaise de l’histoire, ainsi que l’enquête dont Holmes doit se remémorer les tenants et aboutissants. Dans le roman, il était parfois difficile de se replonger dans une autre affaire, mais dans le film, ça passe tout seul.

Bon, je passerai sur le fait que si c’est une affaire vieille de 50 ans, cela nous donnerait un Holmes de 43 ans, hors dans le film, l’acteur fait plus que 43 ans et on sent bien le poids d’un septante ans (soixante-dix en traduction simultanée).

Si dans le roman Holmes mettait un peu plus de temps pour ressentir de l’amitié pour le petit Roger, dans le film, ça vient plus vite et voir le gamin le regarder avec ses yeux émerveillés donne plus de plaisir à la chose.

Le gamin, je l’adore ! Il a une bonne tête, il joue bien et on sent bien qu’il a fait de Holmes une sorte de mentor, un père de substitution, lui qui a perdu le sien à la Grande Guerre.

Malgré tout, j’avais ressenti plus de détresse et plus de peine lorsque, sur la fin du roman, Holmes se remémorait tous ceux qu’il avait perdu, là, on sentait bien son cœur qui s’ouvrait et qui souffrait, surtout aussi après la mort d’un des personnages du roman…

Là, dans le roman, mon propre cœur avait eu mal, dans le film, on le ressent moins, mais bon, ils ont changé un point de détail important aussi, et, ma foi, je ne leur en veux pas de trop, ça m’avait trop foutu les boules cette mort, dans le roman.

Beaucoup de petites anecdotes holmésiennes parsèment ce film, et elles ne sont pas hermétiques à la compréhension du spectateur lambda. Loin de là ! Notre Holmes nous expliquera qu’il n’a jamais porté le deerstalker, ni la pipe calebasse et que Watson a embelli le personnage avec des tas d’objets.

Une chose m’a fait sourire, c’est le film dans le film… Sherlock Holmes va au cinéma pour découvrir un film sur lui-même… à côté de ce qu’il est vraiment, à vrai dire, et sur une de ses enquêtes qui ne s’est pas déroulée ainsi.

Le plus drôle, c’est que c’est Nicholas Rowe qui incarne le détective à l’écran, acteur qui, jeune, avait joué le rôle d’un Sherlock tout jeune. Ma foi, il n’a pas changé, c’est toujours bien lui !

Un film très plaisant, avec beaucoup de tendresse, de maladresse dans ce détective qui a vieilli et qui ne sait toujours pas ce que sont les émotions, lui qui les a bannies de sa vie, et on peut le comprendre, émotion et raison ne font pas bon ménage et prendre des décisions ou parler sous le coup de l’émotion nous fait souvent dire des conneries ou faire des stupidités !

Un film qui fait passer quelques heures de pur bonheur.                        big_4

De plus, ce film étant britanico-américain, il fait deux challenges opposés en même temps !!

Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, Challenge « Victorien » chez Camille, Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park,  « Challenge US » chez Noctembule et « A year in England » chez Titine.


3. Anecdotes et tournage :

C’est l’adaptation cinématographique du roman Les Abeilles de monsieur Holmes de Mitch Cullin publié en 2005. Le film devait initialement conserver le titre original du roman, A Slight Trick of the Mind, mais les producteurs lui ont préféré le titre plus accessible de Mr. Holmes2.

Nicholas Rowe incarne ici brièvement Sherlock Holmes dans un « ilm dans le film ». Il avait déjà tenu le rôle du célèbre détective dans Le Secret de la pyramide de Barry Levinson sorti en 1985. Par ailleurs, Philip Davis, qui interprète ici l’inspecteur Gilbert, était auparavant apparu dans un épisode de la série télévisée Sherlock en 2010.

Le tournage a eu lieu à Londres et dans le Sussex.

Sherlock Holmes Society – Tome 3 – In Nomine Dei : Cordurié & Nespolino

Titre : Sherlock Holmes Society – Tome 3 – In Nomine Dei            big_4

Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Alessandro Nespolino
Édition : Soleil (2015)

Résumé :
Les efforts de Holmes et Hyde pour trouver les responsables de l’empoisonnement de Keelodge les ont conduits jusqu’à Ryan Shelvey, un éminent psychiatre.

Se sachant découvert, ce dernier a tenté de faire assassiner Holmes. Le détective est alors plus que jamais décidé à arrêter les fanatiques qui se cachent derrière Shelvey.

Et maintenant qu’il fait de cette enquête une affaire personnelle, il est prêt à aller aussi loin qu’il le faudra pour les faire tomber.

Critique : 
« The game is afoot ! » mais avec un autre dessinateur aux commandes, une vieille connaissance (Nespolino) qui nous dessinait déjà Holmes dans la série Crime Alleys.

Là, en enchainant les deux albums de suite, on remarque plus le changement des traits de Holmes ainsi que ceux de Shelvey.

Les couleurs sont différentes, plus de lavis et j’ai trouvé la couverture superbe et bien détaillée.

L’action est toujours fidèle au rendez-vous, Sherlock Holmes se bat, cherche des preuves, met en branle toutes ses connaissances, que le type soit banquier ou issu de la pègre.

Son ennemi est sournois mais n’a pas l’étoffe d’un Moriarty, ni sa patience, ni son talent.

Quant à notre aidant issu de la littérature, il ne manquerait plus qu’un peu de vert et il ferait un parfait Hulk (celui issu de la série télé ancienne).

Sombres complots, institutions gangrénées par la corruption, réduction au silence de ceux qui pourraient l’ouvrir et final sur un autre cliffhanger tout aussi horrible que dans le tome 2.

Un troisième opus dans la même veine que les deux premiers, c’est-à-dire du bon, du très bon.

Vite le 4 ! En espérant que Sherlock Holmes arrive à sauver l’Angleterre… S’il y arrive, l’hymne ne sera plus « God save the Queen » mais « Holmes save the Queen »

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et « A year in England » chez Titine.

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