Bilan annuel 2022 et coups de cœur bédés/comics/mangas [Épisode 3/3]

On termine le Bilan Final des coups de coeur avec mes lectures marquantes dans les catégories des bédés, comics et mangas.

Pour celles et ceux qui aiment lire des bédés, des comics, des mangas, ou qui voudraient s’y frotter.

Non, ce n’est pas un art mineur et oui, c’est de la littérature, contrairement à ce que certains pensent et disent… Non, je ne vise pas les abonnés au blog, mais aux tristes personnes qui me regardent de travers lorsque je dis que j’aime lire des bédés… Non, ce n’est pas QUE pour les enfants !!!!

Chaque année je me dis que je vais lire plus de comics et plus de mangas et puis le temps passe et finalement, je lis énormément de bédés (mais je n’ai pas fait de relecture de collection, cette année) et mes bonnes résolutions tombent à l’eau…

Coups de coeur bédés :

  1. Mauvaise réputation – T01 – La véritable histoire d’Emmett Dalton : Bazin et Antoine
  2. Ladies with guns – Tome 1 : Olivier Bocquet et Anlor
  3. Harlem : Mikaël
  4. La ferme de l’enfant-loup : Morvan, Facundo et Patricio Angel Delpeche
  5. Saga « Les 5 Terres » (Tomes 1 à 6) : Jérôme Lereculey et Lewelyn
  6. Le Monde sans fin, miracle énergétique et dérive climatique : Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain
  7. A fake story : Laurent Galandon et Jean-Denis Pendanx
  8. Retour de flammes – Tomes 1 & 2 : Laurent Galandon et Alicia Grande
  9. Z comme don Diego – Tome 1 – Coup de foudre à l’hacienda : Fabcaro et Fabrice Erre
  10. Le convoi‭ ‬- Tomes 01 & 02 : Denis Lapière et Eduard Torrents
  11. La véritable Histoire vraie/Les méchants de l’Histoire – T05 – Torquemada : Bernard Swysen et Marco Paulo
  12. La véritable Histoire vraie/Les méchants de l’Histoire – T03 – Hitler : Bernard Swysen et Ptiluc
  13. La véritable Histoire vraie/Les méchants de l’Histoire – T07 – Joseph Staline : Bernard Swysen et Ptiluc
  14. À l’ombre du convoi – Tomes 01 & 02 : Kid Toussaint et José-Maria Beroy
  15. Le choix du Roi – Tomes 01 & 02  : Jean-Claude Bartoll et Aurélien Morinière
  16. Le photographe de Mauthausen : Rubio, Pedro J. Colombo et Aintzane
  17. La bombe : Alcante, Laurent-Frédéric Bollée et Denis Rodier
  18. Saga « Shi » (Tomes 1 à 5) : José Homs et Zidrou
  19. Le serpent et la lance – Tome 01 & 02 : Hub
  20. Chito Grant – Intégrale : Jean-Blaise Djian et David Etien
  21. L’Accident de chasse : Landis Blair et David L. Carlson
  22. La République du Crâne : Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat
  23. Les vieux fourneaux – Tome 7 – Chauds comme le climat : Wilfrid Lupano et Paul Cauuet
  24. 1629 ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta – 01 – L’apothicaire du diable : Xavier Dorison et Thimothée Montaigne
  25. Un chant de Noël – Une histoire de fantômes : José Luis Munuera

Coups de cœur comics :

  1. Deadpool Killogy – T02 – Deadpool massacre les classiques : Bunn et Lolli
  2. Sara : Steve Epting et Garth Ennis
  3. Captain America – Un homme hors du temps : Mark Waid et Jorge Molina
  4. Deadwood Dick – Tomes 01 et 03 : Masiero, Mastantuono et Joe Lansdale
  5. Calvin et Hobbes – TOUS les tomes : Bill Watterson

Coups de coeur mangas :

  1. Saga « My Home Hero » (Tomes 1 à 5) : Naoki Yamakawa et Asaki Masashi
  2. Je suis un assassin (et je surpasse le héros) – Tomes 1 à 3 : Hiroyuki Aigamo, Matsuri Akai et Tozai
  3. Monster : Naoki Urasawa

Bilan Mois du Polar : Février 2022 [Chez Sharon]

Mince alors, déjà fini le Mois de Février ! Au revoir, cher Mois du Polar adoré !

Une fois de plus, je me suis bien amusée et j’ai fait suer cette pauvre Sharon en lisant comme une dingue (et en lui envoyant tous mes liens de chroniques blog ou Babelio).

Record battu cette année avec 40 fiches ! Il m’en restait encore à publier, mais je les ai gardé sous le coude, pour le mois de mars. 

Comme toujours, j’avais des grandes ambitions pour les romans et je n’ai pas réussi à lire tout ceux que j’aurais aimé lire. Comme d’habitude, j’ai fait une liste et j’y ai dérogé…

J’ai ajouté deux nations à mon planisphère (c’est déjà ça) : le Mali et le Soudan. Je suis retournée en Grèce, en Italie, en Corée du Sud, en Finlande, en Écosse et en Azerbaïdjan.

En février 2023, je reprendrai une partie de la liste et je recommencerai à se jurer que je vais enfin les lire… ♫ Comme d’habitude ♪

J’ai réussi à lire quelques comics (pas autant que je le souhaitais), des mangas (et à poursuivre une série manga commencée en 2021).

Il y a eu quelques déceptions littéraires, dont un foirage total avec le manga « Psychic Detective Yakumo » et le deuxième album des nouvelles aventures de Bruno Brazil. Rien de grave, ça m’arrive souvent.

J’ai loupé aussi quelques lectures dans les romans, comme vous avez pu le lire hier, dans le Bilan Mensuel de Février.

Merci à Sharon d’avoir organisé son Mois du Polar et à l’année prochaine, si elle le veut bien ;-))

Bilan du Mois du Polar Février 2022 : 40 Fiches (12 romans, 20 bédés, 3 mangas, 2 comics et 3 séries)

  1. Nos vies en flammes : David Joy
  2. Les enquêtes du commissaire Montalbano – 05 – Un mois avec Montalbano : Andrea Camilleri (Italie)
  3. [SÉRIES] Les Chroniques de Sherlock
  4. Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet – Tome 1 – R.I.P. Ric ! : Zidrou et Simon Van Liemt
  5. Les enquêtes du Commissaire Habib – 06 – Meurtre à Tombouctou : Moussa Konaté (Mali)
  6. My Home Hero – T02 : Naoki Yamakawa et Asaki Masashi [MANGA]
  7. Épilogue meurtrier – Trilogie de la crise HS1 : Pétros Márkaris (Grèce)
  8. Agatha Christie‭ – ‬T03‭ – ‬Dix Petits Nègres :‭ ‬François Rivière,‭ ‬Frank Leclercq et Agatha Christie
  9. L’île des chamanes : Jay Kim (Corée du Sud)
  10. My Home Hero – T03 : Naoki Yamakawa et Asaki Masashi [MANGA] [BABELIO]
  11. Le Monde sans fin, miracle énergétique et dérive climatique : Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain
  12. A fake story : Laurent Galandon et Jean-Denis Pendanx
  13. Agatha Christie‭ ‬ – T0‬7‭ – ‬Le Crime du Golf :‭ ‬François Rivière,‭ ‬Marc Piskic et Agatha Christie [BABELIO]
  14. Hercule Poirot (BD) – T06 – Le crime du golf : Frédéric Brémaud, Alberto Zanon et Agatha Christie
  15. L’assassinat du père Noël : Didier Convard, Eric Adam, Paul et Pierre Véry
  16. Si vulnérable : Simo Hiltunen (Finlande)
  17. Les nouvelles aventures de Bruno Brazil – Tome 1 – Black Program (1/2) : Laurent-Frédéric Bollée et Philippe Aymond
  18. Les nouvelles aventures de Bruno Brazil – Tome 2 – Black Program (2/2) : Laurent-Frédéric Bollée et Philippe Aymond [BABELIO]
  19. L’eau rouge : Jurica Pavičić (Croatie)
  20. Retour de flammes – Tome 1 – Premier rendez-vous : Laurent Galandon et Alicia Grande
  21. Les Princes de Sambalpur : Abir Mukherjee (Écosse)
  22. L’art du crime – Tome 1 – Planches de sang : Olivier Berlion et Marc Omeyer
  23. Psychic Detective Yakumo – T01 : Manabu Kaminaga et Suzuka Oda [MANGA]
  24. Sherlock, qui est le coupable ? : Vincent Raffaitin et Collectif
  25. Trilogie d’une Nuit d’Hiver – 02 – La Fille dans la tour : Katherine Arden
  26. Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet – Tome 2 – Meurtres dans un jardin français : Zidrou et Simon Van Liemt [BABELIO]
  27. Jess Long – Tome 5 – Il était deux fois dans l’ouest / Le saut de la mort : Arthur Piroton et Maurice Tillieux [BABELIO]
  28. Les enquêtes de Frère Athelstan – 04 – La Colère de Dieu : Paul Doherty
  29. Jess Long – Tome 4 – Les masques de mort / La grotte aux crabes : Arthur Piroton et Maurice Tillieux [BABELIO]
  30. [SÉRIES] Miss Marple – Saison 1 – Épisode 1 – Un cadavre dans la bibliothèque (2004)
  31. Batman vs Deathstroke : Christopher Priest, Carlo Pagulayan, Ed Benes et Roberto Viacava [COMICS]
  32. Retour de flammes – Tome 2 – Dernière séance : Laurent Galandon et Alicia Grande
  33. [SÉRIES] Les petits meurtres d’Agatha Christie – Saison 1 – Épisode 9 – Un cadavre sur l’oreiller
  34. Jess Long – Tome 3 – La piste sanglante / L’homme du bout de la nuit : Arthur Piroton et Maurice Tillieux [BABELIO]
  35. Dressé pour tuer ‭–‬ 02 ‭–‬ Une enquête de Drongo, ex-agent du KGB : Tchinguiz Abdoullaïev (Azerbaïdjan)
  36. Deadpool Killogy – Tome 2 – Deadpool massacre les classiques : Cullen Bunn et Matteo Lolli [COMICS] [BABELIO]
  37. Jess Long – Tome 1 – Le bouddha écarlate / Les nouveaux négriers : Arthur Piroton et Maurice Tillieux [BABELIO]
  38. Jess Long – Tome 2 – Les ombres du feu / L’évasion : Arthur Piroton et Maurice Tillieux [BABELIO]
  39. Agatha Christie – Tome 02 – Mort sur le Nil (BD) : François Rivière, Solidor et Agatha Christie [BABELIO]
  40. Ils étaient dix (BD) : Pascal Davoz, Damien Callixte et Agatha Christie [BABELIO]

Ils repartent dans la PAL puisque je n’ai pas su les en sortir ce mois-ci :

  1. Les Patriotes : Sana Krasikov (Ukraine)
  2. Carnets d’enquête d’un beau gosse nécromant : Jung Jae-han (Corée du Sud)
  3. La démission de Montalbano – Montalbano 06 : Andrea Camilleri (Italie)
  4. Les planificateurs : Un-Su Kim (Corée du Sud)
  5. Le portrait de la Traviata : Jinki Do (Corée du Sud)
  6. Le jour du chien noir : Si-woo Song (Corée du Sud)
  7. Ma mémoire assassine : Young-Ha Kim (Corée du Sud)
  8. Génocide(s) : Kazuaki Takano (Japon)
  9. Crime impuni aux monts Wuyi : He Jiahong (Chine)
  10. Le dernier loup : Jiang Rong (Chine)
  11. Sa Majesté mène l’enquête – 02 – Bain de minuit à Buckingham : S.J. Bennett (Angleterre)
  12. Le défi Holmes contre Lupin et les brigades : J-P et A Bouchon (France)
  13. Les vallées du cash : Brian Panowich (États-Unis)
  14. Le serveur de Brick Lane : Ajay Chowdhury (Inde)
  15. Gotham Central – Tome 1 : Ed Brubaker, Greg Rucka et Michael Lark [COMICS]
  16. Bad Ass – Tome 1 – Dead end : Herik Hanna, Bessadi et Georges [COMICS]
  17. Batman – Un Long Halloween : Jeph Loeb et Tim Sale [COMICS]
  18. Preacher (Urban) – Tome 3 : Garth Ennis et Steve Dillon [COMICS]
  19. Batman – Silence : Jeph Loeb et Jim Lee [COMICS]
  20. Noir burlesque – Tome 01 : Enrico Marini [BÉDÉ]
  21. Crime et Châtiment : Hiromi Iwashita & Dostoïevski [MANGA]
  22. La Peau de l’autre – T01 – Pile et face : Le Tendre & Séjourné [BÉDÉ]

Les Quatre de Baker Street – Tome 09 – Le Dresseur de Canaris : Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand et David Etien

Titre : Les Quatre de Baker Street – Tome 09 – Le Dresseur de Canaris

Scénariste : Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand
Dessinateur : David Etien

Édition : Vents d’Ouest (17/03/2021) 

Résumé : Dangers, mystères et émotions! Londres, 1895. Alors que Charlie s’apprête à faire ses débuts sur la scène du Merry Minstrel, sa grande amie la chanteuse Polly Perkins est victime d’une terrible agression qui la laisse dans le coma…

Ce drame survient suite à une violente altercation entre l’artiste et Edgar Wilson, célèbre impresario de l’East End, alias le « dresseur de canaris ».

Persuadée que ce douteux personnage est responsable de la tentative d’assassinat, Charlie décide d’infiltrer sa troupe de music-hall. Il lui faudra toute l’aide de ses amis, le fin limier Billy et le casse-cou Black Tom (sans oublier le chat Watson!), pour élucider cette ténébreuse affaire… Incontournable série jeunesse, le neuvième tome des Quatre de Baker Street plonge dans une nouvelle aventure en plein cœur du show-business londonien.

Un récit toujours aussi juste qui trouve son équilibre entre la fraîcheur de dialogues ciselés, une intrigue fascinante, un rythme implacable et une atmosphère pleine de tension.

Screenshot_2021-03-18 le dresseur de canaris bedethèque – Recherche GoogleCritique :

Chouette, voici le retour de mes francs-tireurs préférés de Baker Street pour une nouvelle enquête pleine de péripéties et de danger dans les ruelles sordides de l’East End.

On retrouve notre trio dans le cabaret Minstrel où Charlie pousse la chansonnette. Tout semble aller bien, il tombe déjà des cordes dehors, Charlotte ne pourrait donc faire pire.

Mais le danger ne viendra pas de son bel organe mais de Edgar Wilson, producteur de show-biz qui a une gueule qui n’inspire pas confiance.

Nos jeunes vont devoir mener l’enquête quasi seuls puisque Holmes résout un problème au Vatican. Mais nos jeunes amis sont débrouillards, depuis les années qu’ils bossent pour Holmes, ils savent ce qu’ils doivent faire et comment espionner le producteur pourri qui se targue de dresser les canaris, autrement dit, les chanteuses.

De l’action, de l’amitié, du suspense, du mystère, une enquête et du danger, voilà ce que nous avons au menu de ce 9ème album, qui, comme les précédents, est de très bonne facture, autant par ses dessins que par son scénario qui ne laisse pas vraiment une minute de repos, sans pour autant cavaler dans tous les sens.

Les auteurs maîtrisent leur série et leurs personnages et c’est toujours un plaisir de fin gourmet que de les retrouver tous les 4, le chat Watson ayant toujours son rôle à jouer. Même Holmes jouera un petit rôle à la fin…

Les décors de l’East End sont toujours soignés, les moeurs aussi, même si les auteurs restent sobres. Malgré le fait que nous soyons dans une bédé jeunesse, ils ne prennent pas leurs lecteurs pour des crétins et ne cachent pas la misère sociale qui régnait dans ces quartiers à l’époque.

Les adultes peuvent aussi lire cette saga sans soucis car elle est pour les lecteurs de 7 à 77 ans, sans aucun soucis.

Si vous n’avez pas encore découvert cette super série, il est toujours temps de régler cette erreur et d’aller les acheter chez votre dealer de livres le plus proche parce que la littérature, quelle qu’elle soit, est indispensable pour moi (et pour tout ceux qui aiment lire).

PS : Pour une fois, je ne suis pas en retard sur la sortie et s’il m’a fallu du temps pour rédiger ma chronique, c’est à cause de ces enfoirés de lutins de Word Press qui m’obligent à passer à une nouvelle méthode d’édition de chroniques qui est soi-disant plus rapide que l’ancienne, mais entre nous, c’est mon cul et je mets un temps de fou à faire une bête chronique.

Je n’ai plus accès à la partie HTML comme avant, qui me permettait de mettre en page mes chroniques comme je le désirais (et celle de Dame Ida aussi). J’étais maître à bord et tout se déroulait super.

Maintenant, quand je lui demande du HTML, môssieur WP me signale qu’il n’arrive pas à récupérer le bloc, l’enculé de sa race ! Oui, je suis en colère, avec leurs changements à la con, j’en suis arrivée en deux jours à craindre le moment où je vais devoir monter mon article car c’est la prise de tête garantie maintenant !

Étoile 4

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°221B], Le Challenge A Year in England pour les 10 ans du Mois anglais [Lecture N°07] et le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B) – 56 pages.

Les archives secrètes de Sherlock Holmes – Tome 3 – Les adorateurs de Kâli : Frédéric Marniquet & Philippe Chanoinat

Titre : Les archives secrètes de Sherlock Holmes – Tome 3 – Les adorateurs de Kâli

Scénariste : Philippe Chanoinat
Dessinateur : Frédéric Marniquet

Édition : 12 bis (14/02/2013)

Résumé :
Le Général Collingwood, ancien héros de l’Armée des Indes qui s’est illustré par sa fermeté lors de la révolte des Cipayes en 1857, est retrouvé mort, dans sa propriété du Norfolk. Sherlock Holmes et son indissociable compagnon, le docteur Watson, sont chargés de mener l’enquête.

La victime semble avoir été étranglée selon le mode opératoire des cruels guerriers Thugs, cette secte sensée avoir été éradiquée depuis fort longtemps en Inde. Le défunt avait reçu, juste avant sa fin tragique, un inquiétant message portant la marque de Kâli, déesse de la mort.

Comment expliquer ce crime improbable en plein cœur de l’Angleterre Victorienne ? Une éventuelle vengeance 32 ans après la mutinerie des Cipayes ?

Sherlock Holmes et John Watson vont devoir, pour les besoins de l’enquête, embarquer pour les Indes avec pour guide et compagnon le grand écrivain Rudyard Kipling.

Critique :
Voilà un récit qui sent bon le dépaysement total puisque de l’Angleterre, nous irons en Inde, en compagnie de Holmes, Watson et de Kipling, à la poursuite de mystérieux tueurs qui étranglent leur victimes tels des Thugs.

Mes remontrances iront aux phylactères (les bulles) qui ne sont pas toujours reliés au bons personnages…

Un homme âgé, chauve à qui un autre homme âgé, mais chevelu, donne du « Watson » me fis penser que le pauvre docteur n’avait pas été avantagé dans la vieillesse et que, bizarrement, dans l’album précédent, il avait le même âge mais des cheveux…

Alors que je me demandais par quelle malédiction de l’Oréal Kérastase ou de Pétrole Hahn, Watson avait vu ses cheveux filer, je compris, quelques cases plus loin, que le phylactère n’avait pas été dirigé vers le bon personnage.

Une autre grosse erreur, bien plus loin, a lieu entre Holmes et un frangin de maharadja : la couleur de la tenue du frère change en une seule case, passant du gris à du blanc, comme le déguisement de Holmes (mais en plus riche niveau accessoires) ou alors, une fois de plus, on s’est embrouillé en plus dans les dialogues !

Erreur phylactère ou erreur habit et position. C’est maharadja qui parle (vu le dialogue), avec la couleur des habits de Holmes !! Plus faute frappe dans la bulle…

Autre petit détail énervant, c’est la petite crolle que le dessinateur rajoute au-dessus des têtes des personnages, lorsqu’ils semblent sous le coup d’une émotion. Un peu, ça va, mais trop, ça devient aussi lourd que les petites gouttelettes en auréole au-dessus des têtes, pour simuler l’étonnement.

Mon dernier râlement sera pour les dessins, que je n’aime toujours pas (une histoire de goût) mais le problème n’est dans les dessins en général mais dans certains détails en particuliers, dont les yeux et les dents, qui, parfois, font loucher les personnages ou leur donne un air débilitant.

Le sourire, tout en dent, bizarre et peu estétique

Holmes, avec ombre du nez qui fait comme une moustache, plus les yeux dont l’un semble vouloir partir vers le haut…

Anybref, malgré ces bémols qui ne devraient pas arriver dans une bédé (j’ai vu aussi une grosse faute d’accord), le reste est correct, même si on part un peu dans tous les sens.

On commence en 1857 au fort de Chandrapur, en Inde puis on passe en 1917, dans le Pas-De-Calais, en plein dans la Première Guerre Mondiale, avec Watson en médecin pour les militaires blessés avant de repartir en Inde, en 1889, aux travers des souvenirs de Watson et de l’enquête que Holmes mena là-bas, après l’avoir commencée en Angleterre, dans le Norfolk, tout de suite après avoir résolu l’affaire de la Ligue des Rouquins (vous avez le final dans la bédé).

Que votre passeport soit en règle, on voyagera dans le temps et dans l’espace. N’oubliez pas votre arme à feu, elle sera plus que nécessaire.

Il y avait du bon dans cette enquête, mais on en ressort avec la même impression que lorsqu’on a trop mangé : on est ballonné et incapable de se souvenir de tous les plats engloutis.

Ici, c’est la même chose… Entre les prémices de la révolte des Cipayes, Watson qui est à la guerre, qui repense à l’affaire, ce qui se déroule en Inde, le final de La Ligue des Rouquins, dont nous aurions pu nous passer, sauf à vouloir meubler…

Une fois arrivé à la dernière page de l’album, on doit réfléchir pour rassembler tout ce qu’on a lu et vu afin de se refaire le film de l’histoire, sans les détails parasites.

Ce n’est pas le pire, ce ne sera pas le meilleur, mais malgré tout, pas vraiment conquise par ce tome 3 qui donne l’impression que la série est en dent de scie depuis le début, avec des très bas, des plus haut, des bas… Et le tome 4, ça donnera quoi ?

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lectures N°08].

PS : je ne sais pas si c’est moi qui me fait des idées ou si c’est voulu, mais un personnage a des airs de l’acteur David Niven et un domestique m’a fait penser à Christopher Lee âgé.

David Niven ?

Une autre scène de l’album est aussi un copié-collé d’une scène de la Granada, dans « L’école du prieuré – The Priory School (Saison 2 – Épisode 6).

Les mystères de Whitechapel – Tome 1 – Terreur sur Londres : Frédéric Marniquet et Philippe Chanoinat

Titre : Les mystères de Whitechapel – Tome 1 – Terreur sur Londres

Scénariste : Philippe Chanoinat
Dessinateur : Frédéric Marniquet

Édition : Hugo et Compagnie (11/06/2009)

Résumé :
En ce début du XXe siècle, sir Henry Chapman, détective privé, ancien inspecteur de Scotland Yard et élève du grand Sherlock Holmes, est sollicité pour une enquête d’un genre particulier : depuis quelques temps, une mystérieuse secte semble être à l’origine d’une série de meurtres à Londres, touchant les anciens membres d’une expédition au cachemire où aurait été découvert un sarcophage bien troublant qui semble intéresser également l’opus dei et un personnage terrifiant. qui règne sur la pègre de Londres…

Critique :
Le récit commence dans les montagnes du Cachemire, puis, sans souffrir du jet-lag, on rejoint le Cambridgeshire, où Holmes rend visite à un ancien inspecteur du Yard, sir Henry Chapman, laissant les moines du Cachemire là où ils sont…

Holmes est affublé d’une horrible veste de tweed qui ne lui va pas du tout et il a un caractère de cochon, traitant Watson d’apothicaire, disant que s’il préfère son existence de charlatan, grand bien lui fasse et donnant à son épouse les termes d’harpie acariâtre…

Mais quelle mauvaise éducation ! Ce n’est pas du Holmes, ça. Certes, le mariage de Watson l’a dépité, mais là, on dépasse toutes les bornes des limites. Bon, continuons et ronchonnons sur un autre sujet que Holmes.

Dès le commencement de la lecture, la patte du dessinateur est reconnaissable : petits nuages blancs devant les personnages pour symboliser la buée, neige qui tombe mais rien ne se fixe dans les décors, petits postillons blancs au-dessus des têtes pour accentuer l’étonnement,… Je suis en terrain connu.

Un détail dans la mise en page m’a dérouté. En principe, on lit de gauche à droite…

J’étais toujours à la première page, aux deux dernières rangées de cette planche et, en passant d’une case à l’autre, j’ai eu l’horrible sensation que l’on avait oublié d’insérer une scène. Brutalement, on se retrouvait avec l’Anglais mort et plus loin, avec son guide qui tirait dessus… Heu ? Allo ?

Un puzzle pour les lecteurs ? Abus de guinness ? Non, juste un changement de sens de lecture de cases une fois que l’on arrive en bas de la planche : faut lire de haut en bas !

Depuis quand utilise-t-on ce procédé alors que les cases sont toutes de mêmes dimensions et que leur disposition n’impliquent pas de passer par une lecture de haut en bas ??

Si l’une des vignettes avait été plus large, comme illustré ci-dessous, c’est normal, on le fait instinctivement…

Ici, c’est normal de passer en lecture de haut en bas car la case du milieu est plus grande que les autres.

On recommencera le même procédé pour les pages suivantes (pas toutes, ouf) :  dès les deux dernières rangées, fallait lire de haut en bas… Déroutant !

Anybref… Il y a du mystère et des meurtres, mais attention, ceci n’est pas une enquête de Sherlock Holmes, qu’on voit brièvement au début, mais d’un disciple qu’il a formé, sir Henry Chapman, ancien inspecteur au Yard et pourvu d’une cervelle.

Comme dans « La marque de Kâli » (lue mais pas encore critiquée), les crimes qui ont lieu en Angleterre sont de la main d’un assassin portant un turban et les assassinés ont tous vécu aux Indes (sujet inépuisable) à un moment donné.

Comme toujours, on a une bonne vieille malédiction en provenance des Indes. Jusque là, ça allait plus ou moins pour le scénario (la mise en page, elle, était vouée aux gémonies depuis la première page).

Par contre, j’ai sauté hors de mon fauteuil de bureau lorsque j’ai lu, dans un bandeau, que 5 prostituées avaient été tuée par Jack l’Éventreur en 1884… Heu… 1888 ! La faute est grave. Tellement énorme que je suis restée bloquée dessus durant un long moment, à tel point que le nom de pub a fait tilt ensuite (The hound of Baskerville).

L’enquête progressait bien, sir Henry Chapman n’est pas Holmes mais il se débrouillait bien et avait déjà soulevé des points importants que les hommes du Yard n’avait pas vu, tout pressés qu’ils étaient de coller ces horribles meurtres à un Hindou.

Puis j’ai commencé à hausser un sourcil… J’avais eu des soupçons, vu « quelle » institution semblait être impliquée dans tout ça, mais là, j’aurai aimé échapper à ce truc qui marche mille fois mieux avec Indiana Jones qu’avec un disciple de Holmes.

Mais bon, je laisse couler, le Méchant avait des airs de Moriarty sans être lui et ça faisait du bien d’en avoir un autre qui ressemblait à un gentleman. Là où tout s’est effondré, c’est dans le final… Non, non, non. Faut pas pousser bobonne dans les orties, surtout quand elle est en string.

Restons dans du terre à terre, dans des crimes normaux sans touche ésotérique ou… [No Spolier]. Là, on a touché le fond de la piscine, sans petit pull bleu marine…

On avait bien commencé, scénaristiquement parlant, et puis ça a fait pchiiiitttt avec le côté ésotérique vers laquelle l’affaire a basculé et la touche fantastique qui était de trop.

Si cette personne était bien celle que Holmes pensait qu’elle était, toutes ces simagrées étaient inutiles puisque omnisciente de par sa nature.

Mais ceci n’est que mon avis, il y a à boire et à manger pour tous les lecteurs/trices et certains y trouveront peut-être leur compte et leur plaisir. Moi pas.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°281 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

 

Les archives secrètes de Sherlock Holmes – Tome 2 – Le Club de la mort : Frédéric Marniquet et Philippe Chanoinat

Titre : Les archives secrètes de Sherlock Holmes – Tome 2 – Le Club de la mort

Scénariste : Philippe Chanoinat
Dessinateur : Frédéric Marniquet

Édition : 12bis (23/08/2012)

Résumé :
En ce début d’année 1891, d’étranges et terrifiants événements requièrent l’intervention de l’inégalable détective de Baker Street, Sherlock Holmes et de son fidèle comparse et biographe, le Docteur John Watson.

Les deux hommes se voient confier la délicate mission secrète d’élucider une succession de meurtres ayant eu lieu parmi des personnalités de haut rang, toutes assassinées selon un rite rappelant les exécutions ou assassinats de grands personnages historiques comme Thomas Beckett ou Marie Stuart.

Derrière ces crimes abjectes et inexplicables se profile l’ombre d’un mystérieux cercle d’initiés : Le Club de la Mort, mais aussi celle, encore plus inquiétante et néfaste, du principal rival de Sherlock Holmes, le « Napoléon du crime » : l’impitoyable Professeur Moriarty…

Critique :
C’est avec moult craintes que j’ai ouvert cette bédé car le chat échaudé que je suis avait des mauvais souvenirs du premier tome « Retour à Baskerville Hall »

Mais comme je me ris du danger (comme le disait si bien Simba) et vu que je ne risquais rien de plus que le prix de l’album en seconde main…

L’os qu’il y avait dans le premier tome n’était pas le scénario mais les dessins, des fautes d’orthographes et des erreurs de calcul élémentaire.

Dans ce deuxième tome, le scénario est correct aussi, on a une vraie enquête, avec un vrai dénouement et si Moriarty est présent, il est froid, cynique (mieux que dans la série de la Granada) et on se rend compte qu’il a tissé sa toile bien plus loin que Holmes ne le suspectait.

Par contre, pour un homme intelligent, le Moriarty a tout de même fait une boulette énorme et s’il avait utilisé son cerveau au lieu de se laisser guider par les émotions engendrées par la perspective jouissive d’une punition qu’il allait administrer, il n’aurait pas fait une erreur pareille, crétin va ! Même moi j’avais compris et je n’ai pas écrit la dynamique d’un astéroïde.

Hormis cette petite couille dans le pâté, tout le reste du scénario est de bonne facture, c’est travaillé, ambitieux, réfléchi et même si j’avais deviné le mobile des crimes, je n’en étais pas tout à fait sûre.

Le bât blesse une nouvelle fois au niveau des dessins. Dans certaines cases, on n’est pas tout à fait sûr d’être face à Holmes car son visage a un peu changé, notamment au niveau d’un oeil et la petite ombre dessinée sous son nez donne l’impression qu’il a une petite moustache…

Watson semble plus vieux que son âge réel. Nous sommes en 1891 et d’après les holmésiens, notre docteur serait né en 1852, ce qui lui fait 39 ans au moment de cette enquête et là, il semble en avoir bien plus. On est loin du fringant Watson de Guy Ritchie. Son visage est parfois aussi changeant et pas en raison de ses expressions.

Désolée pour le dessinateur, sa famille, ses voisins, mais non, je n’aime pas sa manière d’esquisser les personnages.

Lorsque le scénario d’une bédé est bien fichu mais que les dessins ne sont pas au goût du lecteur, ça plombe un peu tout. Surtout quand on affuble Holmes du deerstalker et du macfarlane pour aller à la City ! Plus que du mauvais goût et jamais Holmes n’aurait porté cette tenue campagnarde pour la ville.

Mais je ne suis pas rancunière et puisque le scénario était bon, je vais continuer avec la série, en tentant de faire l’impasse sur tous les petits détails dans les dessins qui ne me plaisent pas.

Une bédé pour les holmésiens mais pas que… Elle plaira aussi aux autres lecteurs qui sont à la recherche d’une enquête, de mystères, de crimes crapuleux aux relents historiques, avec un Méchant qui a de la prestance, des magouilles en haut lieu et des nobles qui se comportent comme des sagouins.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°239 et Le Mois Anglais chez Lou, Titine et Lamousmé (Juin 2020 – Saison 9).

 

Sherlock – Tome 1 – Révélation : Convard & Le Hir

Titre : Sherlock – Tome 1 – Révélation

Scénariste : Didier Convard
Dessinateur : Jean-Louis Le Hir

Édition :  Glénat BD – 2008

Résumé :
Égypte, 1877. Sherlock Matthiews est un jeune archéologue fantaisiste et indiscipliné, incapable de mener sa vie autrement qu’au gré de ses caprices et autres coups de tête.

Jusqu’au jour où une lettre en provenance d’Angleterre lui annonce le suicide de sa mère. Une terrible nouvelle qui a de quoi faire grandir brutalement le plus insouciant des adolescents…

Terrassé par le chagrin, Sherlock retourne donc au manoir familial, à Bournemouth, afin d’y rendre les derniers hommages à celle qu’il aimait par-dessus tout, et dont il ne parvient pas à comprendre le geste. Et pour cause.

Car si Isadora Matthiews est bel est bien morte la corde au cou, certains détails semblent montrer qu’elle ne se l’est pas passée seule… Sherlock décide alors de mener l’enquête.

Sans deviner qu’il va ainsi donner naissance à un mythe, celui du plus incroyable de tous les détectives, dont l’œil habile et les déductions affûtées n’ont pas fini de fasciner les foules. Et de terrifier les criminels…

SH révélations tome 1 20080313101415_t1Critique :
Alors là, si Norah ne me l’avait pas conseillé, je ne l’aurais jamais acheté pour le mettre dans mes Sherlockonneries !

Déjà la couverture m’avait fait froncer les sourcils lorsque je vis un Anubis squelettique brandir un poignard dans le dos d’un rouquin qui jouait du violon. Gné ??

L’auteur, Didier Convard, je le connaissais pour avoir lu « Le triangle secret », mais pas en tant qu’auteur de bande dessinées sur Holmes.

Ma foi, je l’aimais mieux dans l’ésotérisme du Triangle Secret.

Allez, du courage, réouvrons cet album et respirons bien lentement par le nez pour ne pas…

L’histoire commence en 1877. Sherlock Holmes est jeune (23 ans, si né en 1854) et s’amuse en Égypte à faire des fouilles archéologiques.

Oh, pardon, je m’excuse, je fais erreur : ce n’est pas Sherlock Holmes mais Sherlock Matthiews. Me serais-je trompée de livre ? Heu, non, apparemment pas. Bizarre, bizarre…

Nous apprenons ensuite que ce jeune étudiant fut recalé en mathématique, philosophie et latin mais qui excelle en chimie, physique et botanique… et qui travaille au laboratoire du Saint Bartolomew Hospital (Saint-Barthelemy prend un « h » en français et pas en anglais ?  Bizarre ! Google m’en ajoute un, pourtant « Saint Bartholomew’s hospital ».  Z’ont pas de correcteurs ?).

Là, on remarque que le scénariste a ouvert les premières pages de « Une étude en Rouge ». C’est déjà ça. Oserais-je dire qu’il n’a ouvert que ces premières pages là ainsi que celles du début du Signe des Quatre ? Oui ! Dommage…

Pour les dessins, ils sont rebutants au possible ! Comment est-ce possible de dessiner aussi mal ? Les têtes sont horriblement dessinées, donnant aux personnages des airs mal fichus qui fichent la trouille.

Les plus atteints sont le personnel du manoir des Matthiews : la bouche est entrouverte et les dents ressortent, leur donnant un air maléfique.

Les sourires sont figés, commissures des lèvres pointées vers le bas comme s’ils étaient tous atteint de constipation aiguë depuis quinze jours. Sherlock est roux avec des mèches qui pendent devant son front. Quelle hérésie.

Cela plombe le livre de manière irrévocable. Franchement, avec des dessins plus jolis, l’album aurait eu un autre éclat.

Maman Holm… heu, maman Matthiews s’est pendue et Sherlock n’y croit pas une seconde, le brave petit, même si ça à l’air de lui faire autant d’effet que la perte d’une paire de chaussettes quand il avait dix ans. Niveau froideur, on est en plein dedans.

Sherlock va tout faire pour prouver qu’elle a été assassinée, à commencer par une reconstitution de la pendaison à l’aide d’un mannequin.

Avec l’aide de Mycroft, il va rependre le mannequin pour prouver que ses déductions étaient bonnes. Là, je retrouve mon détective. Un bon point.

Où cela recommence à foirer, c’est quand Sherlock est debout devant la tombe de sa mère. La date de sa mort est 1881 !

Impossible ! Sherlock a été averti de suite de la mort de sa mère et il était bien spécifié que nous étions en 1877 !

Erreur dans le but de copier un certain auteur de ma connaissance (Conan Doyle) qui a fait migrer la fameuse blessure de Watson de l’épaule à la jambe ou fait se dérouler un récit en 1892, période du grand Hiatus ?

Est-ce dû à une distorsion du continuum espace-temps qui nous fait passer de 1877 à 1881 ? Z’ont fumé la moquette, les auteurs ?? L’erreur est fameuse, tout de même.

Je n’ai pas de réponse à la question sur la mauvaise datation, mais la page suivante nous montre le dos de Celui-Dont-Je-Ne-Prononcerai-Pas-Le-Nom (j’ai trop lu Harry Potter, moi). Qu’est-ce qu’il fou là, lui ? Et il en veut aux deux frères Holm… heu, Matthiews?

Pour quel besoin faire intervenir cet homme ? Juste pour nous faire comprendre qu’ils reprennent tous les points importants du canon holmésien  dans le but de nous faire croire qu’ils sont à la hauteur ?

Que Toquéfada érige un bûcher pour le cliché de la casquette Deerstalker qu’un membre du personnel constipé donne à Sherlock, lui assurant qu’il n’en trouvera pas des comme ça chez Coldwell… S’il le dit. On doit le croire ?

Enfin, grâce à la vieille casquette de cet homme (qui souffre sans doute aussi d’hémorroïdes pour avoir une figure aux traits aussi tirés, limite cadavre), Sherlock nous informe qu’il ne la quittera plus jamais (hygiène, quand tu nous tiens) et nous assure qu’il n’aura plus jamais de rhume grâce à elle.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour ne plus jamais être malade…

La fin est assez… Comment dire ? Stupéfiante ?

C’est le mot et j’ajouterai, tant que je parle de stupéfiant, que les pensées de Sherlock m’ont fait bondir sur ma chaise : « J’aurais donné mon âme pour un peu de cocaïne. J’avais gardé des amitiés au labo de chimie du Saint-Bartolomew Hospital, dont celle d’un préparateur qui me fournissait autrefois ».

Le scénariste fait de Sherlock un camé profond. Si vous avez entendu un bruit louche, c’était mes dents qui grinçaient. Elles ont continué de grincer quand j’ai vu Sherlock en deerstalker-macfarlane dans Londres. Bref, clichés à fond !

En plus, le coupable (improbable) avait des motifs bancals, je trouve. Pour le « responsable » de son malheur, je veux bien admettre la vengeance, mais pas pour le reste ! Dément !

Le scénario aurait pu être tout à fait valable et meilleur, avec un autre scénario pour la fin.

L’album aurait reçu un avis favorable si les dessins n’avaient pas été aussi merdiques et les gros clichés absents. Là, malgré certains points positifs, il reste trop de négatif, donc je mitige vers le « pouvait mieux faire ».

Ah oui, j’oubliais ! L’explication du nom « Holmes ».

Puisque la dernière fois que la mère de Sherlock et Mycroft avait joué du violon, il s’agissait d’un poème symphonique qui s’intitulait « les Argonautes » et joué par Augusta Holmes.

Elle a réellement existé, j’ai vérifié et je suis tombée sur ça : « En 1880, son poème symphonique Les Argonautes, reçoit la mention très honorable au Prix de la ville de Paris (le premier Prix est remporté par Duvernoy avec La Tempête) ».

En 1880 ? Oups, si l’action se passe en 1877 comme indiqué au début, ceci est autre erreur dans le temps !

De plus, son nom s’écrivait « Holmès » et j’ai horreur quand quelqu’un prononce le nom de Holmes en appuyant sur le « messe ».

Bref, ite missa est (allez, la messe est dite) et si vous croisez le chemin de l’album, ouvrez-le juste pour admirer ces dessins que je n’ai pas aimé du tout !

Étoile 1

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge British Mysteries chez My Lou Book et le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires.

Sherlock Holmes – Tome 4 – Le Secret de l’île d’Uffa : Croquet & Bonte

sherlockholmescroquet04

Titre : Sherlock Holmes – Tome 4 – Le Secret de l’île d’Uffa

Scénariste : Jean-Pierre Croquet
Dessinateur : Benoît Bonte

Édition : Soleil Productions n° 4 (2001)

Résumé :
La découverte fortuite d’un bréviaire oublié dans un train entraîne Sherlock Holmes et le docteur Watson dans une île de la mer d’Irlande, sur la piste d’un mystérieux trésor.

De Covent Garden, où l’on tente d’assassiner une cantatrice, en passant par les services des incunables du British Museum, les cadavres s’accumulent, tandis que sur l’île plane l’ombre maudite des templiers…

ESO - devise templierCritique :
L’île d’Uffa c’est cette fameuse Untold Story mentionnée par Watson mais jamais racontée par Conan Doyle… Chouette, m’étais-je dit.

Loupé !!

Comme pour les autres albums de la collection, je n’aime toujours pas les dessins de Holmes. Il est assez épais de corps, son menton pointu ne me plaît pas du tout et sa coupe de cheveux non plus.

Son coiffeur n’est pas celui de votre préz…

Bon, le dessinateur se rattrape en tout cas avec les autres dessins qui concernent les paysages, les autres personnages et les atmosphères. Pas de couleurs criardes comme dans la collection des « Bdétectives » mais des tons corrects et réalistes.

Un petit plus que j’ai oublié de vous signaler dans mes autres critiques : la page de garde ressemble curieusement à l’illustration d’une photo tirée de la Granada, avec Jeremy Brett et David Burke, dans la rue.

Mais passons à l’histoire proprement dite : notre pauvre détective s’ennuie, est ironique avec Watson, lui signalant qu’il lui délaye sa solution à 7%. Heureusement, il va avoir une affaire à se mettre sous la dent.

Comme toujours, les allusions canoniques sont nombreuses et vous vous amuserez à les relever toutes si vous êtes holmésien dans l’âme.

L’intrusion de certaines exclamations anglaises dans les dialogues français est sans doute là pour donner un caractère « so british » et renforcer le discours, mais on aurait pu s’en passer sans problème.

Notre Lestrade ne ressemble en rien à un rat, le dessinateur lui donnant une bonne figure ronde. Il a dû trop forcer sur le Nestlé pour avoir le visage aussi rond. J’ai relevé quatre affiches pour la marque, sur deux pages.

Quand une cantatrice fera appel à Holmes au sujet d’un prince de Ruritanie (cherchez pas, ça n’existe pas, c’est un pays imaginaire créé par Anthony Hope dans son roman « Le Prisonnier de Zenda ») avec lequel elle a une romance, vous sentirez comme un parfum de scandale en Bohème.

Non, ce n’est pas Irène Adler et il n’y aura pas de photo hautement compromettante dans une position inadéquate ! Mais cette histoire entraînera notre détective loin de Londres, sur l’île d’Uffa, située en mer d’Irlande.

Mais avant que nos amis n’aillent s’amuser sur l’île, nous avons Mycroft qui débarque au 221b avec une usurpation de poste et une prophétie au sujet des bijoux de famille que le gentil prince n’a plus !

Bon sang, ça manquait, une prophétie ! On avait eu des malédictions, nous fallait bien le coup de la prophétie !

Ce qu’il faut récupérer, c’est une copie du rituel de Musgrave (aventure canonique). L’histoire des Templiers et les vers de Mirliton sont compris dans le prix.

« Celui qui les emblème aura, Sur le trône siègera, Mais avant tout ça, Les retrouver tu dois, Et pour cela, L’énigme tu traduiras ». [Ceci est du Belette]

Enfin, c’est un truc dans le genre… Bon, ce qui suit est le message correct :

« J’ai relu la vie des Saints, alors la haine s’abaisse, l’air monte et l’eau descend »

Allez, Holmes ressort sa macfarlane à carreaux (il ne se change jamais ?) et Watson est toujours le crétin qui ne pense qu’à manger.

Tiens, lorsque Holmes essaye de décoder le message, nous avons une référence à REDH et son fameux problème à trois pipes. Le code est un peu simpliste, une sorte de « Lève ton Q » en moins impoli.

Le final est très jamesbondien avec des « coucou, devine qui est derrière-toi ? », des répliques marrantes de Holmes, digne de l’espion au service de sa très gracieuse Majesté et des « hauts les mains » dans toutes les langues.

Passons sur les invraisemblances dignes d’un 007, quand Holmes nage et rattrape le canot. Et vu la suite, j’ai pensé que certains s’entraînaient déjà pour le débarquement de 44… Sauf que nous n’étions pas en Normandie.

Bref, de l’action et comme par hasard, le petit-fils turbulent de la reine est toujours derrière tout cela, telle la pieuvre Octopussy portant un casque à pointe.

Par contre, Mycroft va devoir potasser une autre prophétie : « Prends pas ton p’tit frère pour un con ».

Dans la dernière case, on apprendra que Holmes à peur que la cérémonie de mariage de la cantatrice ne le rende mélancolique, pensant à une autre cantatrice, la belle Irène. Holmes a un cœur, c’est déjà ça.

Malgré tous ces petits défauts, c’est le meilleur album des quatre de cette collection, mais pas assez que pour un avis positif à cent pour cent ni plus que 2 étoiles !

Étoile 2

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge British Mysteries chez My Lou Book et le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires.

logopolarssharon2

Sherlock Holmes – Tome 3 – L’ombre de Menephta : Croquet & Bonte

sherlockholmescroquet03

Titre : Sherlock Holmes – Tome 3 – L’ombre de Menephta

Scénariste : Jean-Pierre Croquet
Dessinateur : Benoît Bonte

Édition : Soleil Productions n° 3 (2001)

Résumé :
Depuis l’arrivée à Londres du tombeau de Menephta, exhumé quelques mois auparavant dans la Vallée des Rois, les membres de l’expédition Whitefield disparaissent, frappés d’une mort étrange.

Aux dires des témoins, ce serait une momie, celle du grand prêtre lui-même dont le repos a été troublé, qui éliminerait un à un les profanateurs. A moins que cette mascarade ne serve à dissimuler le véritable motif de ces assassinats : récupérer des papyrus inestimables dont le contenu pourrait mettre en péril la paix du monde.

Du British Museum aux ruelles sordides de Whitechapel, de Cambridge au palais de Buckingham, Sherlock Holmes et Watson mènent l’enquête.

Celle-ci les conduira, par-delà les malédictions et les légendes, à percer le terrible secret du livre de Toth, un secret enfoui depuis la nuit des temps…

Critique :
La couverture avec une momie en arrière-plan de Holmes, Watson et Big Ben ne laissait planer aucun doute et les deux premières pages m’ont fait soupirer.

Serait-il possible que les albums de bande dessinée avec Holmes commencent tout simplement par un bon crime, sans qu’interviennent un vampire, une momie, un rat géant, une béquille transformée en fusil, un fakir de méchante humeur, une secte satanique, … ?

C’est saoulant, à la fin. Les bons vieux assassins bien de chez nous et les bons vieux crimes habituels seraient-ils en voie de disparition ? Sans doute puisqu’il faut faire sans cesse faire appel à l’élément fantastique.

Oh, je viens de repérer un cliché hitchcockien avec ces ombres chinoises projetées sur le mur, ce poignard en suspension dans les airs et la victime qui reste pétrifiée de terreur comme un lapin ébloui par les phares d’une voiture.

Hélas, ici, ça fait trop, ça fait tache car le meurtrier fait durer le plaisir avant de planter le couteau dans sa victime, transformant la scène en grotesque, style série Z. On a envie de crier : « Mais poignarde-le, qu’on en finisse ».

Dans les pages suivantes, ce sont les références canoniques. Nous découvrons Holmes qui se fait remettre la légion d’honneur pour l’arrestation de Huret, l’assassin du boulevard.

Holmes porte un beau costume, mais quand on le retrouve sur le quai d’embarquement, il porte la macfarlane, comme par hasard !

Holmes se plaint ensuite de l’affaire, car il pensait trouver en France une énigme à sa mesure. Que nenni ! Il dit à Watson qu’elle ne présentait que quelques difficultés, une affaire banale, somme toute, celle de l’assassin Huret.

Watson lui rappelle, fort à propos, que l’assassin a fait huit victimes et Holmes aura cette réponse sur laquelle je tire à boulets rouges : « La quantité importe peu. Le problème était médiocre ». C’est faire peu de cas des victimes et c’est indigne de lui.

Malgré ma grogne, je soulignerai tout de même quelques bons points, tels que le fait de passer des bas-fonds londoniens à un salon richement pourvu, le tout en quelques cases.

« Nous nous élevons dans l’échelle sociale », dira Holmes. Encore un autre bon point qui relève le niveau : les petites phrases mi-humoristiques mi-sarcastiques qu’adressera Holmes à Watson ou à Lestrade, ainsi que son étalage de sa science du baritsu, combinée de combat à la canne et rehaussée de jiu-jitsu.

Sans oublier la présence des Irréguliers.

Une mention spéciale à un trait d’humour très noir (j’aime ça, mais certains le trouveront déplacé) quand un des protagonistes anglais signalera à son camarade allemand que « seul le travail rend libre ».

Le camarade allemand trouvera la formule jolie et pensera à s’en souvenir. Humour noir, je vous le disais.

Bon, passons aux mauvais points qui sont importants et font couler le tout. Commençons en douceur avec de la vaseline :

– Les archéologues qui manipulent des papyrus plus vieux que Mathusalem comme si c’était le journal du jour. Aucunes précautions lors de la manipulation !

– Le majordome du Diogenes Club qui ose dire, à voix haute, dans le salon où personne ne peut parler, que les règles du club sont la discrétion et le silence. Voilà qui est fort « anti-canonique » et à l’encontre de la règle du club.

Au Diogenes Club, on ne peut parler QUE dans le salon des étrangers. Et les autres regardent Watson de travers parce qu’il se mouche alors que l’autre à parlé ? Heu…

– Les dessins de la bédé ne sont pas terribles : lors de plan plus profonds, les détails ne sont pas détaillés, quant aux traits de Holmes… Bof, pas terribles avec son menton pointu.

– Les Allemands sont très clichés, ne manque que l’uniforme noir et on aurait déjà de parfait petits nazis.

– Encore et toujours le petit-fils turbulent et allemand de la reine Victoria et ses petits complots à l’arme secrète (on le sort dans toutes les bédés ou films avec Sherlock Holmes). Petit soucis, dans le récit, il est dit que le kaiser Guillaume II est le cousin de la reine Victoria, hors il était le fils d’une des filles de Victoria et Albert ! Confondre un cousin et un petit-fils, oups !

J’ai relevé aussi une grosse allusion au film « La vie privée de Sherlock Holmes » avec l’attitude de la reine dans les dernières cases. Mais celle-là, c’est à ranger dans les bons points qui sont peu nombreux.

– Beaucoup trop de fantastique et je ne sais pas ce qu’un peuple perdu vient faire dans tout ça. Que les légendes restent dans l’univers fantastique ou dans les fanfictions. Les armes fabuleuses aussi, même si celle là existe bel et bien.

Un bon meurtre, avec un bon vieux mobile, et ils auraient pu faire une chouette enquête, même sur fond de malédiction à la momie égyptienne.

Là, on sombre dans le grand n’importe quoi. En plus, Holmes tombe toujours sur des hommes de sa taille et de sa corpulence quand il doit se déguiser. Un peu trop facile.

Étoile 1

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge British Mysteries chez My Lou Book et le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires.

CHALLENGE - Sherlock___Running_Wallpaper_by_draft624 Corrigé

 

Sherlock Holmes – Tome 2 – La folie du colonel Warburton : Jean-Pierre Croquet & Benoît Bonte

Titre : Sherlock Holmes – Tome 2 – La folie du colonel Warburton

Scénariste : Jean-Pierre Croquet
Dessinateur : Benoît Bonte

Édition :   Soleil Productions n°2 (2000)

Résumé :
Coïncidence ou machination ? Hasard ou acte criminel ? Une chose est sûre, il se passe d’étranges événements au manoir Glenmore où le colonel Warburton a pris sa retraite.

Morts violentes, apparitions fantômes : toutes les diableries de l’enfer semblent s’être donné rendez-vous dans ce coin perdu de la campagne écossaise.

Seul, Sherlock Holmes peut venir à bout d’un tel mystère, à coup sûr un des plus fascinants de sa longue carrière. Car cette fois, l’assassin vient d’ailleurs. Du royaume des morts. De l’autre côté du temps.

a8878Critique :
Je vous entend déjà dire à voix haute en découvrant ma chronique : « Mais il est où le tome 1 ?? ». Ben il se trouve ici puisque c’est le fameux tome 7 paru aux éditions « Lefrancq Bdétectives » sous le titre de « L’Étoile Sanglante ».

Tout le monde vous le dira quand il s’agit de lancer (ou relancer) une série, il est plus facile de l’installer avec plusieurs albums d’un coup et puisque c’était le même duo…

Déjà la couverture vous plonge dans l’atmosphère : Holmes, deerstalker sur la tête, macfarlane sur le dos, épée à la main, regard suspicieux, prêt à trancher le premier qui passe tel une rondelle de saucisson.

Watson, lui, révolver à la main, prêt à descendre le premier chienchien méchant qui passerait aussi. Bref, on les croiserait au coin d’un bois à minuit avec cet air là, on ne leur demanderait pas l’heure !

Décor dantesque et désolé, juste pourvu, en arrière-plan, d’un château où ne brille qu’une lumière, seul phare pour guider les malheureux égarés, perdus dans la brume qui tombe doucement, tel un voile diaphane sur la lande sauvage et déserte (me voici en train de poèter plus haut que mon luth… Pardon).

C’est fort, déjà, comme première vue. Mais ne cherchez pas cette scène dans la bédé, elle ne s’y trouve pas. Holmes manipulera une épée, mais à l’intérieur. Couverture mensongère.

Ça faisait longtemps que je n’avais plus relu cette collection et je sens que je ne vais pas me réconcilier avec elle non plus.

Dès la première page, on se retrouve dans un paysage désolé et écossais. Le brouillard, le vent, un castel et les paroles de deux personnes, sans phylactères, semées dans la nuit, qui vous distillent une atmosphère comme un alambic le ferait avec du whisky.

Manque plus qu’un air de cornemuse pour aller avec les paroles anxieuses de l’un.

En tout cas, pour ce qui est des dessins, ils sont déjà beaucoup mieux que ceux fournis par la collection de chez Lefrancq et ses Bdétectives. Les couleurs sont correctes et ne vous feront pas mal aux yeux.

Quand aux références canoniques, elles jalonneront l’album, mais pas toujours de manière adéquate.

Passons au 221b où nous retrouvons Holmes qui s’ennuie…

Du coup, afin de tirer notre détective de la torpeur dans laquelle il s’enfonce, arrive une cliente (elle tombe bien, non ?).

Une jeune fille, seule, qui croira même à de la sorcellerie lorsque Holmes se livrera à quelques déductions sur elle… Pouffiasse, va !

Que veut-elle ? Son oncle, le colonel Warburton (une vieille connaissance de Watson, rencontré lors de la campagne d’Afghanistan), est devenu zinzin depuis qu’il a découvert un bateau échoué et que son ami est passé au travers d’un pont. Oui, moi aussi je deviendrais zinzin pour ça…

Elle a besoin d’aide et son oncle encore plus. Rassurez-vous, pas dans le but de financer la consolidation des ponts !

Pas de chance, Holmes a une affaire en cours et des plus délicates (un rendez-vous avec LA femme peut-être ? *rires*) et il charge Watson de se rendre seul à Glenmore, en Écosse. Justement je vous parlais de whisky et de distilleries !

Tiens, tiens, un air de déjà vu, non ? Cela me fait penser au chien des Baskerville. De plus, il envoie la cliente passer la nuit au Northumberland Hotel. ZE grosse référence au toutou des Baskerville.

C’est cela qui me gêne un peu. Le scénariste aurait pu distiller (elle est facile, on est en Écosse) des références canoniques sans pour autant en extraire des pans entier. Pourquoi ne pas inventer sa propre histoire ? On n’est pas dans une fanfic…

Pourquoi copier une partie du scénario du chien des Baskerville ? Un bon holmésien a déjà tout compris sur les intentions cachées de Holmes. Ben oui !

Le reste est de la même trempe et ce qui avait bien commencé se transforme en eau de boudin. Watson est une espèce de gros nigaud qui ne pense qu’à manger et à boire.

Pourquoi faire de Watson un crétin congénital alors que ce serait si agréable qu’on fasse un Watson comme dans la série de la Granada. Un type à l’intelligence normale. C’est si compliqué un Watson qui n’est pas limite « débile » ? Sans doute…

Notre brave docteur se promènera aussi en kilt (sans que l’on sache ce qu’il porte en dessous), et quand il fera sortir le colonel Warburton de sa chambre, se sera pour s’entendre raconter la malédiction dont il se croit la victime.

On aura même droit, dans le récit du colonel, à une sorte de Jésus-Christ déguisé en fakir et qui ressuscite les chats. Le fantastique, encore une fois !

Tiens, une grosse référence aux 5 pépins d’orange avec les clous de la planche de fakir envoyé en guise d’avertissements. Une bonne grosse malédiction et une bonne aspiration du Canon.

Bref, rien de neuf sous le Soleil… Productions (rires).

Les paysages écossais que Watson traverse sont jolis, désertiques ou peuplés de moutons et il n’y pleut pas souvent.

La suite, je ne peux pas vous la raconter, mais bon, le scénariste aurait pu mieux faire. C’est téléphoné. On sait tout de suite où est caché Holmes.

Le seul point positif de l’album sera que Holmes ne portera sa macfarlane que sur la couverture et un peu à la fin. Marrant, à la campagne, il ne la porte pas, mais en plein Londres, oui.

La résolution de l’enquête était claire et nette, sans l’élément fantastique. Mais les quatre dernières pages m’ont plongées dans la consternation. Il fallait boucler l’album… D’accord, mais quelle manière. Fallait le sortir à ce moment là, leur fantastique ? Dubitative, je vous dis.

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), le Challenge British Mysteries chez My Lou Book et RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires.

rat-a-week-3-copie