Et nous voici déjà à la fin de l’année 2022 ! Le dernier Bilan Mensuel de l’année est là, il termine douze mois de lecture, il clôture les scores de lecture et il faut que l’actif soit égal au passif… Alors oui, il y a eu des pertes (lectures foirées), compensées par les profits (lectures coups de coeur).
Mais une chose se dégage de cette année : les coups de coeur ne furent pas aussi nombreux que les autres années ! Ça ne s’est pas bousculé au portillon, alors que certaines années, j’avais déjà des coups de cœur dès janvier, dès mes premières lectures de l’année et qu’en décembre, je devais en éliminer certains pour ne pas dépasser les 20 sélectionnés…
Heureusement, après une traversée du désert, j’ai enfin eu mes coups de cœur livresque et même dans la dernière ligne droite de Décembre, il y en avait encore à prendre. Mince, je vais dépasser les 20 maintenant… Non, je garderai ma liste initiale et tant pis pour les retardataires.
Lundi 1er janvier, vous retrouverez tous mes coups de cœur de 2022, dans le Bilan Final. La suite se trouvera dans les bilans qui seront postés sur trois jours, afin de ne pas faire de trop gros placard.
Le Bilan de Décembre n’est pas mauvais ! Pas moins de 16 romans ont été lus, ainsi que 21 bédés et 3 mangas. Ce qui me fait un total de 40 lectures pour ce mois-ci.
Un score des plus correct, le plus petit était celui d’avril avec ces 25 lectures. Grâce à quelques mois où j’ai carburé à fond, j’ai dépassé mon score de lectures de 2021. Vous saurez de combien dans mon Bilan Final de 2022.
Quoi de neuf docteur, en Décembre ? Bof, rien de neuf, si ce n’est que je ne vois que le covid qui rougeoie, la grippe et la bronchiolite qui augmentoient (néologisme offert), les hôpitaux qui semblent submerger et votre président qui parle de vous la couper… Qui ? Ben, la fée électrique, pardi ! La vente de bougies va augmenter…
Je fais de ma gueule, mais ça pourrait nous pendre au nez aussi… Bah, tant qu’ils ne vous coupent pas le courant en plein match de foot ! Heu, au fait, c’est fini la coupe du monde climatisée, là ? Celle que tout le monde allait boycotter mais que finalement, les gens ont boycotté le boycott (vu que les audiences étaient plus fortes que pour la coupe du monde de 1998 et celle de 2018).
Entre nous, je me demande si les autres coups du monde étaient si « droits de l’Homme » que ça… Oui, peut-être en France, en Belgique, au Pays-bas, en Italie… Ou juste un peu moins dégueu que d’autres, celles en Argentine, au Brésil…
L’homme est corruptible, tout le monde a un prix. Certains ne cherchent que ça : s’enrichir sur le dos des autres. Lorsqu’il y a du fric à se faire, tout le monde veut bouffer au râtelier et se contrefout des droits des travailleurs, d’écologie et de toussa toussa. L’Homme ne changera pas. Je ne devrais plus m’en faire, mais ça le troue toujours le cul.
Ma nièce, qui se contrefiche des mecs qui courent derrière un ballon rond (sauf s’ils veulent bien lui donner pour qu’elle joue avec), continue d’aller bien, de grandir, de faire des phrases plus élaborées et de répéter ce qu’elle entend, notamment qu’il faut tenir la tête de son petit frère lorsqu’on le prend dans ses bras (et son petit frère grandit bien, il change, à presque 2 mois, il n’a plus sa tête de petit bébé).
Elle tente toujours de donner des ordres à la chienne de mes parents, mais cette dernière la regarde avec un air bienveillant et n’obéit absolument pas. La petite voudrait aussi caresser Arya, mais ce chat ne se laissant toucher que par moi, il lui est impossible de l’approcher.
Les fêtes de Noël se sont bien passées, pas de folie, si ce n’est que la petite était tout contente de déballer nos cadeaux (d’arracher les emballages, plutôt) et de porter à qui de droit ce qui se trouvait sous le sapin.
Elle les déchirait tellement vite que nous n’avions pas le temps de lire le prénom inscrit sur le paquet et qu’ensuite, l’offreur devait signaler à qui il était destiné. La gamine, pas débile, a demandé « Comment tu sais ? » : heu, on a réussi à lire le prénom ! (pfiou, les gosses sont moins crédules que nous à leur âge).
Elle a été heureuse avec ses livres et tata a été réquisitionnée pour les lui lire. J’ai même eu l’insigne bonheur d’être désignée pour aller la mettre au dodo (elle a dormi chez mes parents) et lui lire des vieux livres à moi pour l’endormir.
Le jour de Noël, avant que ses parents ne viennent la rechercher, elle nous a fait rire au éclats en répétant 200 fois, indignée, qu’on avait osé lui tapoter sur la tête avec une bouteille en plastique vide. J’étais écroulée de rire sur les scampis, ma mère tout pareil.
Pour notre chat, j’aurais bien dit, à quelques mois de ses 4 ans chez nous, qu’il n’y avait rien de neuf, mais la bestiole a fait encore quelques minuscules progrès. Non, il fuit toujours devant nous, là, j’ai peu d’espoir, qu’un jour, il arrête d’être un gros trouillard…
Par contre, il s’est installé plusieurs fois sur le radiateur derrière le fauteuil et il y est resté plus de 30 minutes (faut pas que l’on bouge !). Il y avait déjà été, surtout pour regarder les plantes sur l’appui de fenêtre, derrière le fauteuil et voir s’il pouvait passer par là pour rejoindre la véranda, vu que c’est ouvert.
Maintenant, il monte sur le radiateur, admire les plantes, regarde par-dessus si le paysage est intéressant et ensuite, il se couche sur la source de chaleur. Si sa mère Pupuce était une afficionado du radiateur en hiver, lui a vécu à la dure, il n’a jamais cherché à s’y vautrer, à se cacher sous les plaids ou autres. Il a un gros poil et puisqu’il est à l’abri du vent, de l’humidité et du froid polaire, il est heureux. Mais il découvre encore.
L’autre jour, mon mari étant absent, il a pieuté plus d’une heure sur ce radiateur, avant de venir réclamer sa pitance, à 16h (il avait eu une avance sur son salaire croquette à 14h).
Sa vraie passion reste de se coucher sur mes genoux (il faut que j’aie un plaid qui me les recouvre, sinon, il ne s’installe pas), de se faire câliner et de pieuter pendant que je lis ou que je regarde un vieil épisode des Expert Las Vegas, de Tandem, Columbo ou mieux, de La Grande Librairie, qui envoie mon homme au lit (le foot était aussi du pain béni pour le chat, mon homme regardant les match en bas, tandis que moi je lisais en haut).
En été, il y restait moins longtemps, mais maintenant qu’il fait plus froid, il squatte le plaid et reste couché dessus jusqu’à ce que je me lève (ou que mon mari rapplique). Roulé en boule, le museau dans sa queue, pour avoir plus chaud.
L’animal n’a pas aimé les fêtes de Noël qui l’ont laissé tout seul durant plus de deux jours. À notre retour, il est venu miauler à mes côtés, pour que je monte avec lui et que je lui prodigue des câlins. Comme j’étais fatiguée, j’ai pieuté avec lui sur mes genoux et je peux vous dire qu’il était un chat bienheureux !
Le mien dort SUR le radiateur…
Pour commencer le mois, j’avais sélectionné un recueil de nouvelle. Hélas, Des hommes en devenir de Bruce Machart ne m’a pas conquise. Et pourtant, je n’ai pas grand-chose à reprocher à ces nouvelles : elles étaient très bien écrites. Mais je n’ai pas vibré, pas eu de coups de coeur, de coups de poing, bref, la lecture ne fut pas mauvaise, mais elle ne fut pas le feu d’artifice attendu.
Les débuts ont été épiques, drôles, amusants, puis, Les serpents de la frontière – Milo Milodragovitch 03 de James Crumley est devenu lassant. L’enquête n’avançait guère, elle était poussive et difficile à comprendre. Mon road trip a été raté, avec les potes Milo et Sughrue. Dommage…
Avec Le lac de nulle part de Pete Fromm, ce fut le contraire qui arriva : un début poussif et une fois 150 pages de passées, l’adrénaline qui monte, le récit qui devient un de survie. Il aura manqué l’empathie avec les personnages. Le fait que le récit soit raconté uniquement du point de vue d’un des personnages, au lieu d’un narrateur omniscient, n’a pas arrangé les choses.
Le dernier tigre rouge de Jérémie Guez est un roman noir avec une petite histoire dans la grande : la guerre d’Indochine. Il met en scène des personnages sans manichéisme, n’oubliant pas de parler du peuple colonisé, sans jamais sombrer dans le pathos ou de donneur de leçons. Il lui aura juste manqué les émotions brutes pour décrocher le Saint-Graal des coups de coeur de l’année.
Le résumé de …Et avec votre esprit de Alexis Laipsker promettait de bons moments. En tout cas, il est addictif. Hélas, les policiers sont clichés, sans profondeurs et ne resteront pas dans mes souvenirs. Malgré mes bémols, j’ai été bluffée avec le final. Pour résumer ce thriller, il m’a diverti, ce qui n’est déjà pas si mal…
Pas possible, il doit y avoir de la colle sur ce roman ! Blackwater – 02 – La Digue de Michael McDowel est addictif, sans pour autant qu’il y ait de l’action, des péripéties ou un suspense à couper au couteau. Les atmosphères sont lourdes de mystères, les petites allusions en fin de son roman sentent bon le Stephen King et les personnages sont attachants. J’adore !
Ce ne sera pas le mois des coups de coeur… Alors que je pensais passer un bon moment de lecture avec Le Manoir des Sacrifiées – Hubert Grimm 02 de Olivier Merle [LC avec Bianca], je me suis de nouveau retrouvée avec des policiers clichés, avec qui on n’a pas envie de passer du temps.
Petite incursion dans l’Irak rural avec Que sur toi se lamente le Tigre de Emilienne Malfatto qui m’a collé un uppercut tant il était puissant, malgré ses 80 pages. Les conditions des femmes sont très bien décrites, ainsi que le côté
Eldorado de Laurent Gaudé (non chroniqué) parlait des migrants qui traversent les mers, les pays, victimes des passeurs sans scrupules. J’étais sûre de m’offrir un nouveau coup de coeur avec cet auteur et ce fut loupé ! Tout semblait réducteur, cliché, à la limite du pathos qui ne m’a jamais émue, alors qu’un article dans l’hebdo Le 1 m’avait remué les tripes, un jour. Bref, un gloubi-boulga qui m’a fait sauter en marche, afin de ne pas me naufrager avec le récit. Déception totale !
Hé non, je n’ai pas attendu trop longtemps pour lire Blackwater – 03 – La Maison de Michael McDowell et, une fois de plus, j’ai eu un roman qui me collait aux doigts, que j’ai dévoré en peu de temps.
L’or vert du Sangha de Pierre Pouchairet n’est pas un thriller qui va à cent à l’heure, où chaque chapitre se termine par un rebondissement. Que du contraire, il prend le temps de se poser, de nous immerger dans l’Afrique et ses magouilleurs de tous poils. C’est un roman exigeant, pas un roman détente. Un roman qui m’a glacée et dont le final m’a secoué les tripes.
Après avoir lu le roman précédent qui était assez fort et violent, j’avais besoin de douceur, j’ai donc décidé de lire une romance de Noël dans la bonne période. Christmas Challenge – Comment faire craquer le flic bourru d’à côté de Nina Loren se lit sans prise de tête. Malheureusement, il est bourré de clichés, pas méchants, mais qui ont le don de me faire soupirer. Je lis peu de romances M/M et j’apprécierais que l’on m’épargne les clichés. Malgré tout, cette lecture m’a fait du bien à l’âme.
Un petit Cluedo de Noël, ça vous dit ? Petits meurtres à Endgame de A. K. Benedict [LC avec Bianca] est un huis clos familial doublé d’un jeu de piste grandeur nature. Sans oublier les meurtres dans vos petits souliers. Non, je vous rassure, vous n’aurez pas la trouille, d’ailleurs, les personnages n’ont pas eu trop peur. Les énigmes sont bien pensées, les meurtres sont sauvages, mais les personnages sont légers et manichéens. Une lecture sans prise de tête, agréable, fun, qui fait du bien.
Avec Le carré des indigents d’Hugues Pagan, on entre dans du lourd, dans un roman noir, sombre, sociétal, où les flics ont des tendances ripoux, les mains lourdes, ou légères, quand ils font les poches des morts. Tous ? Non, pas l’équipe de l’inspecteur Schneider. Il est froid, sans concession, il ne fait pas de la lèche et exige la même chose de son équipe. Un flic atypique, bien travaillé, sortant des sentiers battus et un roman noir sans sucre, aux atmosphères bien rendues. Un roman noir à la française.
Pour avoir un peu de douceur, j’ai décidé de lire Un Noël à New York d’Anne Perry, afin de surprendre mon monde en lisant des romans de Noël durant cette période de l’année et non en juillet/août. Le roman est trop court pour que l’autrice puisse donner une place à la ville de New-York, à son racisme, à ses différents quartiers et pour que l’on puisse assister à l’épinglage du coupable. Un goût de trop peu, de trop mièvre, mais le truc à lire pour ne pas se prendre la tête un jour de réveillon.
Le dernier roman de l’année est un cadeau mis sous le sapin. Oui, m’offrir Plus bas dans la vallée de Ron Rash était une excellente idée ! La première nouvelle nous fait revivre avec le personnage flamboyant (mais criminel) de Serena, la coupeuse de bois.
Bilan Livresque : 16 Romans
- Des hommes en devenir : Bruce Machart
- Les serpents de la frontière – Milo Milodragovitch 03 : James Crumley
- Le lac de nulle part : Pete Fromm
- Et avec votre esprit : Alexis Laipsker
- Le dernier tigre rouge : Jérémie Guez
- Blackwater – 02 – La Digue : Michael McDowel
- Le Manoir des Sacrifiées – Hubert Grimm 02 : Olivier Merle [LC avec Bianca]
- Que sur toi se lamente le Tigre : Emilienne Malfatto
- Eldorado : Laurent Gaudé (non chroniqué)
- Blackwater – 03 – La Maison : Michael McDowell
- L’or vert du Sangha : Pierre Pouchairet
- Christmas Challenge – Comment faire craquer le flic bourru d’à côté : Nina Loren
- Petits meurtres à Endgame : A. K. Benedict [LC avec Bianca]
- Le carré des indigents : Hugues Pagan
- Un Noël à New York : Anne Perry
- Plus bas dans la vallée : Ron Rash
Bilan Livresque : 21 Bédés / 3 Mangas = 24
- Durango : La jeunesse – T01 – Le premier homme que tu tueras : Surzhenko et Swolfs
- Les maîtres inquisiteurs – T18 – L’Île de la Fin du Monde : Cordurié et Cuneo
- 1629 ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta – 01 – L’apothicaire du diable : Xavier Dorison et Thimothée Montaigne
- Les vieux fourneaux – T07 – Chauds comme le climat : Lupano et Paul Cauuet
- Marshal Bass – T08 – La mort misérable et solitaire de Mindy Maguire : Darko Macan et Igor Kordey
- Terres d’Ogon – T01 – Zul Kassaï : Jean-Luc Istin, Kyko Duarte et J. Nanjan
- Les méchants de l’Histoire – T01 – Dracula : Bernard Swysen et Julien Solé
- Les méchants de l’Histoire – T06 – Robespierre : Swysen et Bercovici [BABELIO]
- Mjöllnir – Tome 2 – Ragnarök : Olivier Peru et Pierre-Denis Goux
- Green class – Tome 3 – Chaos rampant : Jérôme Hamon et David Tako
- La véritable Histoire vraie / Les méchants de l’Histoire – 04 – Attila : Bernard Swysen et Pixel Vengeur
- La véritable Histoire vraie / Les méchants de l’Histoire – 02 – Caligula : Bernard Swysen et Fredman
- Monster – Tome 01 – Herr Doktor Tenma : Naoki Urasawa [MANGA]
- Monster – Tome 02 – Surprise party : Naoki Urasawa [MANGA]
- Monster – Tome 03 – 511Kinderheim : Naoki Urasawa [MANGA]
- Orcs & Gobelins – T19 – Nerrom : Deplano, Courtois et Marco Itri [BABELIO]
- Ringo – Intégrale : William Vance, Jacques Acar et André-Paul Duchâtea
- Un chant de Noël – Une histoire de fantômes : José Luis Munuera
- Les chiens de Pripyat – T01 – Saint Christophe : Ducoudray et Alliel
- Les chiens de Pripyat – T02 – Les enfants de l’atome : Ducoudray et Alliel
- Airborne 44 – Tome 3 – Omaha Beach : Philippe Jarbinet
- Les enfants de la Résistance – T01 – Premières actions : Ers et Dugomier
- Nautilus – T01 – Le théâtre des ombres : M. Mariolle et Guénaël Grabowski
- Solo – Tome 1 – Les survivants du chaos : Oscar Martin