Zootopie est le 135e long-métrage d’animation et le 55ème « Classique d’animation » des studios Disney réalisé par Byron Howard et Rich Moore.
Entièrement réalisé en images de synthèse, le film est une comédie policière et un buddy movie sorti en salles en 2016.
1. Synopsis :
Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopia !
Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque …
2. Fiche technique :
- Titre original : Zootopia
- Titre français : Zootopie
- Réalisation : Byron Howard, Rich Moore, Jared Bush (en)
- Scénario : Jared Bush
- Production : John Lasseter et Osnat Shurer (en)
- Sociétés de production : Walt Disney Pictures et Walt Disney Animation Studios
- Société de distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures International
- Pays d’origine : États-Unis
3. Voix originales :
- Ginnifer Goodwin : le lieutenant Judy Hopps
- Jason Bateman : Nick Wilde
- Idris Elba : le chef Bogo
- J. K. Simmons : le maire Leodore Lionheart
- Jenny Slate : l’adjointe au maire Dawn Bellwether
- Nate Torrence : l’officier Benjamin Clawhauser
- Shakira : Gazelle
- Octavia Spencer : Mrs Otterton
- Bonnie Hunt : Bonnie Hopps
- Don Lake : Stu Hopps
- Tommy Chong : Yax
- Raymond S. Persi : Flash
Ce que j’en ai pensé :
Vous voulez que je vous le dise vraiment ? Vous n’avez pas une toute petite idée ? Non ?
Super génial ! Franchement, j’ai kiffé ce film qui tue sa race… Pardon, je me laisse aller…
S’il y a une chose que j’adore, dans un dessin animé, c’est l’anthropomorphisme (des animaux qui se comportent comme des humains) des personnages, ce qui permet de réaliser une satyre sur les travers humains sans que cela pue la morale à plein nez.
De plus, ici, nous avons une enquête menée par la nouvelle policière : Judy Hopps, la première lapine à intégrer le corps de police.
Notre petite lapine a vu son rêve d’enfant se réaliser, elle est flic, mais elle a du mal à trouver sa place au milieu des gros prédateurs que constitue le corps de police. Quant aux herbivores qui s’y trouvent, ce sont des éléphants, des rhinocéros, des buffles…
Alors, une lapine ! Oui, ça l’fait pas… foutons-là aux contraventions !
Judy Hoops est une rêveuse, une idéaliste, une naïve qui débarque à la grande ville, venant de son bled perdu et qui croit que tout va aller.
Les personnages sont bien dessinés, même si ce sont des images de synthèse. Ils font « vrais », ont des mimiques humaines et animales (les oreilles en arrière) et possèdent tous nos défauts.
Je reviendrai sur nos travers après vous avoir parlé un peu de l’enquête : des animaux ont disparus mystérieusement et leurs familles ne sait pas où ils sont passés.
Pendant que tous ses collègues bossent sur les plus importants, Judy fout des contraventions pour stationnement. Rien ne va plus, elle fait semblant que oui, mais elle comprend que le ville n’est pas ce qu’elle pensait.
Après la poursuite d’une Belette voleuse (oui, j’ai toujours les mauvais rôle dans les films), Judy va faire le forcing et le chef Bogo va lui donner le dossier de la loutre disparue.
L’enquête est bien menée – même si Hopps est victime de sa fougue, souvent – avec du suspense, du mystère, des indices à récolter, des théories à échafauder, des pistes à suivre, des gens a arrêter… et notre Hopps va être aidée par un renard, le roublard Nick Wilde qui n’a pas eu trop le choix.
Nick, c’est mon préféré ! Sa dégaine est top, sa chemise va bien à la couleur rousse de son poil et ses magouilles valent leur pesant de cacahouètes. De plus, il appelle sans cesse Judy « Carotte ». Un couple d’enquêteurs explosif parce que différent au possible.
Nick, lui, il est blasé de la vie, il sait qu’elle ne lui apportera rien de bon. Il est cynique, roublard, manipulateur, et les préjugés, il les connait et les subit avec philosophie : puisque tout le monde dit qu’on ne peut pas faire confiance aux renards, qu’ils sont voleurs, alors, pourquoi se donner du mal à détromper les gens ??
Judy, elle, elle veut aider les gens, elle veut changer le monde, elle est naïve mais aussi souvent prompte à en dire trop et à se ramasser une veste lors de son enquête. Sans oublier que l’enfer est pavé de bonnes intentions et Judy en fera l’amère découverte.
Niveau travers humains des personnages, ils sont les mêmes que nous : la peur de l’autre, surtout de la minorité (ici, les prédateurs dont certains retournent à l’état sauvage).
On le voit surtout dans une scène, dans le métro, où une maman attire ses enfants plus près d’elle car elle a peur d’un tigre, peur de ce qu’il pourrait lui faire si jamais… comme nous regardons certains de travers lorsqu’ils montent dans un métro avec un sac de voyage.
Comme chez nous, on peut aussi instrumentalisé la peur des autres, faire en sorte que les événements confirme nos dires. Ce ne serait pas la première ni la dernière fois qu’un pays (un Gouvernement, un groupuscule) instrumentalise lui-même une attaque pour justifier ensuite la sienne.
Le moustachu d’Allemagne l’avait fait : déguisant des soldats allemands avec des uniformes polonais, il les fit attaquer un poste allemand pour ensuite pouvoir attaquer la Pologne. « C’est vrai quoi, c’est la Pologne qu’avait commencé ! » (ironie)
Et voilà comment on manipule les gens. Propagande, qu’on appelle ça et elle marche toujours à plein pot, hélas.
Si les personnages de Judy et Nick sont les principaux, ils ne sont pas les seuls à être bien travaillés.
J’ai adoré Flash, celui qui bosse à l’administration et qui est un… paresseux !
Je ne me suis pas ennuyée une seconde dans ce film – regardé en V.O STFR – où, sans avoir de grands éclats de rire, j’ai eu des grands sourires, des petits pincements au cœur de nous voir si bien représenté dans nos travers honteux, les décors sont magnifiques, les personnages bien travaillés, les expressions aussi, le suspense est bien dosé, le mystère aussi.
Il y a des surprises, des retournements de situations, de l’humour dans les dialogues, de la roublardise, des moments « so cute » et des remise en question des personnages qui vont évoluer durant la durée du film.
Bref, une véritable réussite ! Un animé que l’on regarde en famille ou seul, avec ou sans mojito dans la main, mais avec un immense plaisir, ça, c’est sûr !
Mais… je n’ai pas ressentit des émotions comme les animés de Disney me donnaient, avant…
« Le roi lion » m’avait fait pleurer, « Rox et Rouky » aussi, comme « La belle et le clochard ».
Ce que je veux dire, c’est qu’il y avait des émotions brutes dans les anciens animés, ils n’avaient pas peur de faire chialer les moutards que nous étions. Et je ne vous parle pas du traumatisme que fut Bambi !
Maintenant, faut-il faire pleurer les gosses ou pas ? Vous me ferez 4 pages pour lundi, merci.
En attendant, ne boudons pas le plaisir de ne pas pleurer !
Le « Challenge US » chez Noctembule et le Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016.