Le bureau des affaires occultes – 02 – Le fantôme du vicaire : Éric Fouassier [LC avec Bianca]

Titre : Le bureau des affaires occultes – 02 – Le fantôme du vicaire

Auteur : Le fantôme du vicaire
Édition : Albin Michel (27/04/2022)

Résumé :
Valentin Verne, inspecteur en charge du Bureau des Affaires Occultes, doit résoudre une nouvelle affaire : un médium aurait recours au spiritisme et à de mystérieux pouvoirs extralucides pour ramener à la vie de la fille de Ferdinand d’Orval, un noble très fortuné.

Tables tournantes, étranges apparitions, incarnations inexplicables… Mystification ou réalité?

Des bas-fonds parisiens aux salons de la haute société, des espions de Vidocq aux troublants mystères du spiritisme, l’auteur nous entraîne dans un polar crépusculaire et addictif.

Critique :
Valentin Verne, le retour ! J’avais hâte de le retrouver afin de savoir si son père littéraire allait lever les mystères sur le personnage horrible du vicaire…

Dans ce deuxième opus, la traque continue, l’inspecteur Verne continuant de chercher son bourreau, surnommé le vicaire, un pédophile… Je précise que nul ne sait s’il est véritablement un homme d’église ou pas.

Dans ce jeu du chat et de la souris, où ce félon de vicaire va le faire courir partout dans un sordide jeux de pistes, une autre enquête va occuper notre bel inspecteur et son jeune adjoint : un homme en proie à un gredin qui lui a proposé de revoir sa fille décédée grâce à des séances de spiritisme.

Dans ce deuxième polar historique, il m’a semblé que l’auteur avait gommé une partie des travers que je lui avais reproché : il s’appesanti moins sur le fait que Verne est un bô gosse, élégant, beau comme un dieu, tout comme Aglaé, son amie, qui est bêêêlle.

Ouf, l’auteur le répète un peu moins et j’ai trouvé que son inspecteur et son amie (la belle comédienne), avaient des portraits un peu plus nuancés que dans le premier tome. Mais on peut encore mieux faire dans les nuances.

Un qui n’a aucune nuance, par contre, c’est le vicaire. On sait peut de choses de lui, hormis les horreurs qu’il a commise avec des enfants, qu’il est fourbe, intelligent, violent, sans scrupules et qu’il vaudrait récupérer Valentin. Hélas, le portrait du méchant aurait mérité un peu plus de profondeur.

Pas pour l’excuser, mais pour expliquer, pour que l’on sache plus de détails sur ce personnage qui, malgré qu’on le voit peu, prend une place énorme dans le roman et dans l’esprit de Valentin.

Sur ce sujet, l’auteur insiste un peu trop à nous rabâcher que Valentin est obnubilé par le vicaire, par ce qu’il lui a fait. Oui, c’est normal qu’il y pense souvent, vu le traumatisme qu’il a vécu, mais on l’a compris, pas besoin de nous le répéter à tout bout de champ. On sait aussi que Valentin chercher une vengeance et non la justice.

Le point fort de ce polar historique, c’est l’Histoire ! En le lisant, on va se coucher moins bête. Le contexte historique est bien intégré à l’enquête, on se croirait vraiment dans l’époque, celle où Louis-Philippe régnait et où la Belgique venait d’obtenir son indépendance (4 octobre 1830).

De plus, le style d’écriture de l’auteur fait penser à celui des feuilletoniste de l’époque et pour peu, on a l’impression de lire un roman écrit en 1830. L’auteur a bien potassé son sujet et l’époque et il utilisera des inventions de cette époque pour expliquer une partie de l’enquête de Valentin Verne, qui, tout comme Holmes, se pique de chimie aussi.

Par contre, l’auteur a chaussé ses gros sabots avec un personnage et tout de suite, j’ai compris ce qu’il en était, ce qui m’a coupé le suspense. Dommage, parce qu’il y avait un beau twist à jouer, si cela n’avait pas été aussi gros. J’avais compris aussi un fait important dans l’enquête sur le médium, mais cet éclair de lucidité ne m’a pas privé de mon plaisir. Comme quoi…

Malgré ces petits bémols, j’ai apprécié ma lecture et le roman n’a pas fait long feu, puisque je l’ai dévoré en même pas deux jours. Je l’ai trouvé plus rythmé que le premier et le fait de connaître les personnages a ajouté du plaisir à la lecture.

En résumé, ceci est un bon polar historique où l’auteur joue de son écriture pour nous donner l’impression que nous lisons un roman écrit à cette époque, à la manière de feuilletonistes. L’Histoire est bien présente, mais je ne l’ai pas trouvée rébarbative ou qu’elle phagocytait le récit. L’équilibre entre les deux était bien dosé.

Une LC réussie avec ma copinaute Bianca et si troisième tome il y a (vu la fin ouverte, il devrait y en avoir un), nous serons de la partie pour le lire.

PS : L’auteur intègre aussi ma kill-list et cette fois-ci, ce n’est pas pour l’assassinat d’un animal.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°88].

Nous sommes les chasseurs : Jérémy Fel

Titre : Nous sommes les chasseurs

Auteur : Jérémy Fel
Édition : Rivages (06/10/2021) – 720 pages

Résumé :
Dans un univers sombre et magnétique, où les époques et les lieux se superposent jusqu’au vertige, Gabriel, Damien ou Natasha se débattent avec de vieilles peurs héritées de l’enfance et leurs pulsions les plus inavouables.

Jérémy Fel entraîne ici son lecteur dans un imaginaire éblouissant, où cruauté et trahison règnent en maître.

Comme dans un palais des glaces, les destins se répondent et se reflètent, créant un monde où visible et invisible, réel et fiction, se confondent.

Critique :
Caramba, encore une lecture foirée ! Une fois de plus, je suis passée royalement à côté d’un roman, alors qu’il était conseillé par plusieurs blogueurs de ma connaissance.

Sur Babelio, la majorité des critiques sont positives, même…

Oui mais voilà, je suis restée dubitative devant un tel récit, me paumant régulièrement, me demandant où j’avais mis les pieds.

Si mon précédent pavé (W3 – Le mal par le mal) avait été lu facilement, dans celui-ci, je me suis embourbée assez vite, avant de m’extraire de l’ornière et puis d’y replonger ensuite.

L’écriture de Jérémy Fel est facile à lire, le problème n’est pas venu de là, mais de son roman, mélange audacieux de roman policier, de roman noir, gothique, le tout assaisonné d’une sacrée dose de fantastique puisque l’assassin spécial du chapitre deux, jamais Agatha Christie n’aurait osé le faire.

Ce roman est divisé en dix chapitres, chacun semblant indépendant des autres et donnant l’impression que l’on se trouve dans un recueil de longues nouvelles, chacune n’ayant aucun rapport avec la précédents. Oui mais non, c’est plus complexe qu’un mélange de la réalité et de la fiction.

Il y a bien un fil rouge, ténu, qui relie le tout ensemble, la narration sautant dans le temps, avec les personnages, passant des ponts, mélangeant le tout, comme si l’auteur avait voulu me rendre soule avec son récit (ou que je lâche prise, ce que j’ai failli faire 36 fois) qui saute les époques et les lieux.

Les histoires s’entremêlent, les époques se chevauchent, les gens se croisent, le tout dans une atmosphère angoissante, puisque nous sommes avec le Mal sous toutes ses formes.

On pourrait dire qu’il s’agit d’une cartographie du Mal et que je n’avais pas le plan, ni de GPS, ni de petits cailloux blancs puisque j’ai loupé une partie des fils rouges, ce qui fait que je me suis perdue, que je me suis ennuyée, passant par des chapitres qui m’ont plu alors que d’autres m’ont laissées dans une torpeur littéraire qui ont failli avoir raison de mon acharnement.

Le récit est assez violent, on a droit à tout : inceste, pédophilie, meurtres, cruauté, de barbarie nazie, de manipulations mentales, de tueur en série, de mère mettant leur enfant dans un four, de cannibalisme, de personnes se suicidant toutes ensembles…

Un roman audacieux, je le conviens, mais qui ne me convenait pas du tout. Je conseillerai d’ailleurs aux futurs lecteurs et lectrices de l’aborder lentement, sans se presser, car si vous voulez le dévorer, il vous résistera et comme moi, vous passerez loin de lui…

J’avais l’esprit trop cartésien, sans doute, au moment où j’ai ouvert le livre. Ou alors, j’aurais dû regarder de plus près où je mettais les pieds, afin de ne pas me faire surprendre par un spectre, qui n’était pas celui de Scrooge.

C’est sombre, c’est tortueux, l’auteur ne se refuse rien, mélange les genres littéraires, nous faisant voir les racines du Mal, et moi, je suis resté en gare, laissant le train partir sans moi… Dommage, parce qu’il avait tout pour me plaire, ce roman mettant en scène divers prédateurs.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2022 au 11 Juillet 2023) [Lecture N°26] et Le pavé de l’été 2022 (Sur mes Brizées).

Sherlock Holmes et le prisonnier de l’île du diable : Michael Hardwick

Titre : Sherlock Holmes et le prisonnier de l’île du diable

Auteur : Michael Hardwick
Édition : Balland (1980)
Édition Originale : Prisoner of the Devil (1979)
Traducteur : Anne Villelaur

Résumé :
Les personnages, nous les connaissons : d’un côté Sherlock Holmes, le Dr. Watson et la fidèle Mrs. Hudson dans leur maison du 221b Baker Street; de l’autre le capitaine Dreyfus, le prisonnier de l’Ile du Diable, et sa famille : son frère Matthieu, sa femme Lucie, qui n’ont cessé de croire à son innocence.

Quant à la fin de l’Affaire Dreyfus, elle aussi nous la connaissons…

Or, dès la première page, on oublie l’auteur, on oublie « l’Affaire ». Ce que nous lisons, c’est une nouvelle aventure de Sherlock Holmes, écrite avec le talent et l’ironie habituels de Conan Doyle, et qui nous entraîne, étonnés et ravis, jusqu’à son ultime rebondissement.

Reconnu en Angleterre comme le spécialiste de Conan Doyle auquel il a consacré de nombreux ouvrages, Michael Hardwick n’a écrit ni une parodie ni un plagiat, mais peut-être le livre que, de l’aveu même de Dame Jane Conan Doyle, son père aurait aimé publier.

Critique :
Il y a très longtemps, j’avais lu « La vie privée de Sherlock Holmes », du même auteur, et il m’avait bien plu (il était quand même reconnu en Angleterre comme LE spécialiste de Conan Doyle).

Par contre, cela fait peu de temps que j’ai appris qu’un autre titre de cet auteur existait et, après quelques fouilles dans les bouquineries, j’ai enfin mis la main dessus.

Holmes et l’affaire Dreyfus ! Même si je ne me suis jamais penchée sur l’affaire Dreyfus, j’en connaissais les grandes lignes.

Là, dès la première page, j’ai eu l’impression de lire un roman de ACD qui aurait été découvert après sa mort. Voir les personnages de Holmes et de Watson aussi fidèlement reproduit m’a fait plaisir, ainsi que toutes les petites allusions canonique.

Oui, la main du grand homme a dû guider celle de Hardwick.

L’enquête sur l’arrestation et le procès « vite expédié » pour trahison, demandée par le frère aîné de Dreyfus ne décidera pas Holmes à bouger et à débrouiller l’affaire. Il faudra l’ordre d’une gracieuse personne pour faire bouger notre détective qui ira mener une petite enquête en Guyane, rien que cela, à Cayenne, pour être plus précise.

La fidélité au détective et à ses méthodes m’a vraiment bien plu. De plus, son frère Mycroft est assez bien présent dans cette histoire et son ombre plane tout le long de l’affaire.

Ce n’est pas le Mycroft débonnaire, à qui nous avons affaire, mais au Mycroft qui représente le gouvernement et qui entend bien dicter à son petit frère la manière de faire : arrêter son enquête.

Holmes la poursuivra tout de même, avec l’aide de l’inspecteur Dubuque, enverra son fidèle Watson interroger discrètement une espionne qui, selon la conclusion du brave docteur, a autant de tempérament qu’Irène Adler. C’est vous dire !

Une légère touche de fantastique, avec une médium, mais c’est passé assez facilement chez moi.

Le final de l’histoire m’a laissé, tout comme à Holmes, un goût amer. Non pas de la faute de l’auteur, mais à cause des révélations faites par Mycroft.

À partir de ce moment là, on se dit que l’on est bien peu de choses sur le grand échiquier de la politique.

Pour citer le quatrième de couverture, ce livre n’est ni un plagiat, ni une parodie, mais le livre que, de l’aveu même de Dame Jane Conan Doyle, son père aurait aimé publier.

Bref, le livre à posséder dans sa bibliothèque holmésienne.

Les Attracteurs de Rose Street : Lucius Shepard

Titre : Les Attracteurs de Rose Street

Auteur : Lucius Shepard
Édition : Le Bélial’Une Heure Lumière (30/08/2018)
Édition Originale : Rose Street Attractors (2011)
Traducteur : Jean-Daniel Brèque

Résumé :
Londres, fin du XIXe siècle. Une métropole enfumée, étouffant sous le smog et les remugles de l’industrialisation en pleine explosion… Samuel Prothero est aliéniste. L’un des meilleurs de sa profession.

Membre du sélect Club des Inventeurs, jeune homme respecté, son avenir est tout tracé dans cette société victorienne corsetée.

Jusqu’à ce que Jeffrey Richmond, inventeur de génie mais personnage sulfureux, sollicite son expertise sur le plus étrange des cas.

Troublante mission, en vérité, pour laquelle le jeune Prothero devra se résoudre à embrasser tout entier l’autre côté du miroir, les bas-fonds de la ville-monde impériale et ceux, bien plus effrayants encore, de l’âme humaine…

Critique :
Un peu de fantastique, ça ne fait jamais de tort. En plus, faut dire les choses telles quelles, les couvertures des éditions Le Bélial sont souvent agréable pour les yeux.

Londres, époque victorienne… Si on avait des doutes, les premières lignes de ce roman les dissipera tous dans l’atmosphère est victorienne à souhait.

Imaginez, nous commençons ce récit dans un Club où se réunissent des bourgeois, ceux de la classe sociale du tiroir du haut, ceux de l’Angleterre d’en Haut !

Ensuite, on rajoute un service avec la description du fog ou smog qui règne dehors, on vous parle des ruelles sombres, crasseuses, remplie de pauvres gens miséreux. Allez Dickens, sors de ses pages !

Whitechapel, Spitalfields, Limehouse, les quartiers miséreux… Oubliez-les et passez faire un tour à Rose Street, le quartier mal famé de Saint Nichol et arpentez les rues, si vous l’osez !

Pas de Jack The Ripper dans ses ruelles mal famées, juste un bourgeois inventeur, comme ses pairs au Club. Il a mis au point une machine à dépolluer et ses attracteurs à smog ont fait apparaître sa sœur, décédée tragiquement.

Des fantômes, un aliéniste, une dose de fantastique, une louche de mystère, une pincée du père Freud et de l’opacité puisque personne ne veut divulguer ses petits secrets. Il nous manque un maitre des Chuchoteurs… (Oui, la fin de GOT a fait un trou dans ma vie).

Ce que j’ai apprécié dans ce court roman, c’est l’atmosphère ! Ah, elle a vraiment une gueule d’atmosphère, l’atmosphère. Il y a aussi un petit côté steampunk, mais le gothique est plus prégnant que le côté machines habituellement dévolu à ce genre.

Sans oublier que le vieux château aux volets grinçants est remplacé par une maison qui abrita, jadis, un bordel (ça grinçait ailleurs que dans les volets).

Dans les descriptions, tout contribue à nous faire sentir le Londres de la reine Victoria par tous les pores. Cette époque où les classes sociales ne se mélangeaient pas (ou alors, dans les bordels, mais chuut) et où les conventions régissaient la vie des plus fortunés ou titrés. Ça pue les conservateurs dans ces pages.

Oui, l’auteur a vraiment fait en sorte que nous ressentions ce mépris des classes bourgeoises pour ce qui n’est pas de leur milieu, c’est-à-dire les classes laborieuses, populaires. Ce sont les classes d’en haut qui décident pour tout le monde, au détriment bien souvent des classes sociales qui arpentent les caniveaux.

La psychologie des personnages est mise en avant, poussée, même, bien que ces derniers ne soient pas très fouillés, juste esquissés, avec ce qu’il faut pour qu’on s’attache un peu à eux, mais pas trop.

L’écriture est soignée, agréable à suivre, le suspense n’est pas poussé à son paroxysme, mais il y a quelque chose dans ces pages qui vous retient et vous pousse à le lire d’un coup, sans faire de pause (hormis celle du café, ou du thé).

Avec ce genre de récit, je suis sortie de mes sentiers habituels et je compte réitérer la chose avec un autre roman de cette maison d’édition qui propose toujours des récits différents des autres.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

L’homme aux deux ombres : Steven Price

Titre : L’homme aux deux ombres

Auteur : Steven Price
Édition : Denoël (9 Novembre 2017)
Édition Originale : By Gaslight
Traducteur : Pierre Ménard

Résumé :
Londres, 1885. Une tête de femme est repêchée dans les eaux sombres de la Tamise.

En charge de l’enquête, le grand détective William Pinkerton se lance sur la piste du célèbre Edward Shade, mais ce dernier lui file sans cesse entre les doigts.

Pinkerton s’engouffre alors dans les bas-fonds londoniens : réverbères dans la brume, fumeries d’opium, égouts tortueux, séances de spiritisme.

Il y découvre un monde d’espions, de maîtres chanteurs, d’adeptes de sectes, de voleurs à la petite semaine et de tueurs sans pitié.

Grandiose, profondément évocateur, L’Homme aux deux ombres dresse le portrait saisissant de personnages au bord de l’abîme.

Plongé dans un univers de secrets et de faux-semblants, le lecteur découvre l’histoire du lien improbable entre William Pinkerton, détective de légende, et Edward Shade, l’homme le plus mystérieux de la capitale victorienne.

Critique :
Si vous avez envie de savoir à quoi pouvait bien ressembler Londres en 1885 et si le souffle de la grande aventure vous tente, faut pas hésiter et plonger la tête la première dans cette grosse brique !

Non seulement ce roman vous promènera dans une partie des bas-fonds londoniens, mais, en plus, il vous emmènera en Afrique du Sud pour un vol de diamant et aux États-Unis durant la guerre de Sécession.

Le tout grâce à deux personnages principaux dont je vais vous parler un peu.

Le premier, ce sera William Pinkerton… Oui, c’est bien le fils de l’autre, Allan, le fondateur de l’agence de détectives américaines.

William est à Londres et « Le fils de » suivait Charlotte Reckitt, une femme sensée le mener sur la piste de l’insaisissable Edward Shade, quand celle-ci est retrouvée découpée en morceaux et jetée dans la Tamise.

D’un autre côté, nous avons fait aussi connaissance avec Adam Foole et sa fine équipe composée d’un ancien taulard et une gamine aux doigts de fées. Adam est l’ancien amant de Charlotte Reckitt et qui voudrait bien savoir ce qui est arrivée à son ex copine pour finir en puzzle grandeur nature.

770 pages qui sentent bon la grande aventure car on passera des bas-fonds à quelques salons feutrés, on se baladera dans les égouts, sur la Tamise, on jouera les monte-en l’air, aussi, sans oublier que nous voyagerons aussi dans le temps et l’espace, passant de Londres à l’Afrique du Sud et à l’Amérique en guerre.

Au travers des yeux et les souvenirs des deux personnages principaux que sont William Pinkerton et Adam Foole, on suivra cette enquête au plus près, tout en faisant de courtes incursions dans leur passé, ce qui pourrait apporter de la lumière sur leur présent et sur leur moi profond.

Les personnages sont remplis de doutes, tout un affichant un air d’hommes sûrs d’eux, ils ne sont pas manichéens, possèdent des qualités, des défauts et sont assez complexes dans leur portrait brossé. Rien n’est jamais tout à fait noir ni tout à fait blanc, chez eux.

Si les personnages ont leur importance, le décor qui les entoure en a encore plus et l’auteur a su créer une atmosphère qui colle aux doigts, une atmosphère réaliste et il faudra compter avec le personnage de la ville de Londres.

Parfois, il y avait quelques longueurs, une centaine de pages auraient rendu le rythme plus trépident, mais il aurait fallu pour cela sabrer dans tout le décor, et, ma foi, cela aurait été dommage.

Par contre, j’ai eu du mal au départ avec les dialogues car ils ne comportent ni tiret cadratin, ni guillemets. Heureusement qu’il y avait un saut de ligne, sinon, le roman aurait été indigeste.

Mon seul véritable bémol sera pour un petit manque de flamboyance dans le souffle dans la grande aventure épique : il a manqué un peu d’épices dans les personnages de l’équipe d’Adam Foole pour que je m’attache vraiment à eux.


Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018) , le challenge US (2017-2018) chez Noctembule, le Challenge « A year in England – 2017-2018 » chez Titine (Plaisirs à Cultiver) et Le challenge British Mysteries (Janvier 2018 – décembre 2018) chez My Lou Book.

La liste des sept : Mark Frost [LC avec Stelphique et Ju Lit Les Mots]

Liste des Sept - Mark Frost

Titre : La liste des sept

Auteur : Mark Frost
Édition : Pocket (1999) / 10-18 (2016)

Résumé :
Un jour de Noël 1884, à Londres, un jeune médecin nommé Arthur Conan Doyle est convoqué à une séance de spiritisme.

Il est lui-même un spécialiste de l’occulte, ayant écrit un roman sur le sujet, inspiré des écrits très mystiques de Madame Blavatsky. À la suite de cette séance, Doyle est en danger de mort, son appartement est incendié, sa voisine russe assassinée !…

Un agent très spécial de la Reine vient à son secours et lui explique que son propre frère, qui a tué père et mère, s’est ligué avec quelques personnages éminents pour placer sur le trône d’Angleterre une réincarnation du diable.

Or ces 7 conjurés sont les membres du conseil d’administration de la maison d’édition qui doit publier le roman de Doyle. Une histoire ébouriffante, pleine de violence, de visions effrayantes, de suspense, de rebondissements où l’auteur introduit le lecteur dans l’univers sombre du crime de l’Angleterre victorienne.

Petit Plus : Mystère, action, suspense, amour et amitié, ce roman, à la manière des aventures de Sherlock Holmes avec un zeste d’Umberto Eco, est un grand divertissement.

The list of seven - Mark FrostCritique :
Pour cette LC en triumvirat, on s’était laissée tenter par la proposition de Collectif Poalr. Alors, verdict ?

Je ne suis pas opposée au fait que l’on réécrive le canon holmésien dans un roman et que l’on change des points importants comme la personne qui inspira le personnage de Sherlock Holmes.

Ma foi, on peut violer le canon holmésien si c’est pour lui faire de beaux enfants (citation de Dumas mise à la sauce adéquate).

Hors, ici, j’ai l’impression que le canon holmésien s’est fait monter dessus par le Da Vinci Code, Harry Potter, Indiana Jones et James Bond. Après, d’autres lui sont passé dessus en long, en large et en travers, notamment la Malédiction de la Momie en version Walking Dead pour ne citer qu’eux.

De cette partouze livresque, il n’est sorti rien de bon.

Pour résumer, on a du sous Da Vinci Code avec ses réflexions ésotériques, ses pensées philosophiques à deux balles et un rapide procès à charge sur la religion catho qui n’a même pas droit à un avocat pour assurer sa défense (les droits de l’accusé sont bafoués).

De notre Harry Potter, il n’est resté que la locomotive de la voie 9 3/4 et les gardiens d’Azkaban en version moins éthérée.

Quand à Indiana Jones (sans fouet et sans chapeau) on a un truc qui ressemblerait aux Aventuriers du Canon Holmésien Perdu dans le Temple Maudit de la Dernière Croisade Au Service Secret de Sa Majesté.

Que ce Conan Doyle de fiction ait pris pour modèle un certain Jack Sparks pour nous inventer son Sherlock Holmes, je suis pour. Sparks en a la force de caractère, il traque les criminels et possède des fiches sur eux, a un certain sens de la déduction, sait se déguiser, se pique à la cocaïne et joue du violon (en fait, on pourrait dire que c’est l’auteur qui s’est inspiré du personnage de Holmes pour son Sparks).

Qu’il lui arrive des tas d’aventures mélangeant du Indiana Jones et du Bond, le tout servi à la sauce fantastique, ça commence à coincer grave (surtout sans vaseline)… Au Grand Complot Satanique, là, j’ai sauté du train en marche.

Aucune cohérence, des événements fantastiques qui n’ont pas l’air d’émouvoir notre Conan Doyle, même après la dévastation de son appart par une explosion ectoplasmique.

Nos personnages, poursuivis par des créatures non vivantes, découvrent un passage secret et une locomotive en état de marche sous terre, qui les ramènera à Londres, mais pas sur la voie 9 3/4… Et j’en passe des bien pires.

Niveau Graaand Méchant, il n’a pas l’étoffe d’un salopard genre Ramsay Snow-Bolton (GOT, pour les absents) mais on se doute qu’il donnera naissance au personnage littéraire de Moriarty.

Et à la fin, on croise un bébé qu’on aurait envie de jeter dans les chutes de Reichenbach mais qui à l’avantage de « clore » l’affaire car nous savons QUI il est et ce qu’il fera. Mais de cette manière, on l’absout des horreurs qu’il mettra en place au siècle suivant et là, je coince encore plus.

Anybref… On a mélangé des ingrédients fantastiques, policiers, des personnages réels (Conan Doyle et Bram Stoker) et de fictions, des tas de trucs disparates qui donnent au final une soupe indigeste qu’on avale parce qu’il faut bien étant donné que les copines de la LC boive le même vin jusqu’à la lie.

Un vrai ragoût insipide aux relents fantastiques un peu trop exagérés pour être crédibles, le tout assorti d’une sauce hollywoodienne avec des retournements de situation toutes les dix pages et des créatures des enfers tous les chapitres pour nous donner un Gros Complot Mondial ET Satanique. Bla-bla-bla…

Chez Harry Potter, ça passe, dans Indiana Jones aussi, chez James Bond pareil, mais faut dire aussi que l’écriture et les scénarios étaient plus relevés que ce qu’on tente de nous faire avaler ici.

Le créateur de Twin Peaks a voulu mélanger les genres et trop d’imagination tue l’imagination et surtout le roman.

Si j’ai un meuble à caler…

Étoile 1

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Victorien » chez Camille, Le « Challenge US » chez Noctembule, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, Challenge British Mysteries chez My Lou Book, RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires et « A year in England«  chez Titine.

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Pourquoi je l’ai choisi (par Stelphique) :
Nous avions vu l’article chez Collectif Polar, qui en vantait les mérites, et au vu de ses impressions et son synopsis, j’étais vraiment tentée, mais là, petite proposition de LC de la part de Ju, qui veut faire un plan à 3, et Belette d’accepter…

Voilà comment on se retrouve sur cette lecture, après beaucoup de MP en coulisses, et d’organisations journalières en LC Trinominale….*Ouais je sais, il existe même pas ce mot !!!! Mais Est-ce important ?*

Synopsis :
Qui veut la peau d’Arthur Conan Doyle ? En quelques jours son appartement est dévasté par une explosion ectoplasmique, sa voisine est assassinée et lui-même manque de se faire dévorer par une espèce de gargouille gothique ! Voilà qui dépasse l’entendement du brave Claude Leboux, un inspecteur de Scotland Yard peu habitué à combattre les puissances des ténèbres. Pour Jack Sparks, en revanche, tout ceci est très clair, élémentaire même…

Mais peut-on faire confiance à un individu qui sort d’un asile d’aliénés, consomme de la cocaïne et affirme recevoir ses ordres de la reine Victoria ?

Mystère, action, suspense, amour et amitié, ce roman, à la manière des aventures de Sherlock Holmes avec un zeste d’Umberto Eco, est un grand divertissement.

Les personnages :
Je ne pourrais tous les nommer, tellement il y en a une pelletée…. Tous oubliés d’ailleurs, à la fermeture de ce livre….

Ce que j’ai ressenti:….Un ennui, mais un Ennui d’une force……
Je tenais à dire que ce genre de livres c’est vraiment mon petit plaisir, habituellement… Tout ce qui touche à l’ésotérisme, au fantastique, la Magie, c’est vraiment un petit péché mignon que j’aime à lire à l’occasion avec plaisir….

Mais là, je ne sais pas ce qu’il s’est passé ou pas passé d’ailleurs, je suis restée à coté, mais, TOUT le long… Je me disais « Allez force toi un peu, tes collègues l’ont déjà fini » (ah oui, parce que dans le genre escargot, je les ai fait attendre, peuchère :()….

Et comme on ne dévoile pas nos impressions « en cours » pour ne pas s’influencer, je croyais qu’elles étaient à fond, vu la vitesse à laquelle elles l’ont lu….. (pfff, je me marre maintenant…).

« Il vaut mieux passer pour un imbécile en se taisant que de dissiper le doute en ouvrant la bouche. »

On va dire que tant que ce n’était que Doyle, et sa vie réinventée, ça allait….. Mais c’est dans la suite des évènements que j’ai décroché… Trop de rebondissements et de situations non vraisemblables…

Trop de personnages qui viennent se greffer, (et je crois que j’ai failli vomir en voyant arriver le Bram Stoker)…. Trop, c’est trop…. Faut arrêter au bout d’un moment…

Déjà qu’il faut ingérer le coté fantastique, la touche d’époque et les agissements malsains, en plus on nous colle de la philosophie à deux francs, qui sorties de leur contexte pourraient être intéressantes, mais là, comme elles interviennent, ça va pas…. Enfin, c’est trop pour moi….

« Nous n’avons pas conscience que nos idées, nos sentiments ne sont pas réellement les nôtres, sinon comment pourrions nous jour après jour répéter des simulacres, nous plier à des rites qui nous stérilise au lieu de nous vivifier? »

J’ai mis une plombe à le finir, je me suis vraiment forcée car je suis en LC, mais sinon sans cet impératif, dès les premières pages je l’aurai laissé tomber…

J’ai bien conscience que ce livre pourrait plaire à certains lecteurs, mais moi, je suis complètement passée à coté. C’est le genre de livres qu’on aime ou qu’on déteste, le mieux c’est que chacun s’en fasse son propre avis…

« Il est plus facile d’éviter le premier pas sur le chemin de la ruine que de résister aux milliers d’autres qui suivent inéluctablement. »

fee clochette fachee

Ju lit les motsAvis de Ju Lit Les Mots : J’ai repéré ce bouquin, sur le blog de Collectif Polar qui en parlait tellement bien que j’ai immédiatement eu envie de le lire et comme Stelphique en avait envie et que chez le Cannibal lecteur le bouquin prenait la poussière, j’ai émis une drôle d’idée !

A force de voir le plaisir (haha) livresque qu’elles prenaient à faire leur lecture commune, je me suis dis que moi aussi j’avais envie de goûter à ce plaisir !

*********  Avis   *********

Malgré un début prometteur, au bout de 60 pages j’ai vraiment commencé à m’ennuyer ferme, mais je me disais « Na » c’est juste une mauvaise impression ça va décoller…

Trop d’imagination tue l’imagination. Tout est dans l’excès…

« N’oubliez pas ceci : quand le chemin vous semblera impraticable, quand vos espoirs seront anéantis, quand la mort elle*même paraîtra imminente, vous n’aurez d’autre solution que de raser la montagne. C’est ainsi, et ainsi seulement, que vous pénétrerez dans le nouveau pays… »

Au départ je pensais lire un roman d’aventure de Sherlock Holmes, je me suis retrouvée dans un mélange entre l’exagération du film Alice aux pays des Merveilles et les aventures de Harry Potter ! Bref, trop de rebondissements qui n’apportent rien, qui brouillent les pistes et embrouillent le lecteur…

Un rebondissement, toutes les  trois pages avec des meurtres, des morts vivants, un complot contre la royauté, des adorateurs d’une créature des Ténèbres, qui ne demande qu’à revenir dans le monde des vivants… On entre là dans une fiction complètement tarabiscotée (yes j’ai réussi à placer ce mot ).

« Un complot exige le secret; or la nature humaine étant ce qu’elle est, plus de gens s’en mêlent, moins le secret est préservé. »

Euhhh y a même une locomotive, en parfait état de marche ??? !!!! Grâce à laquelle les personnages se déplacent aussi facilement que si les voitures modernes existaient ! Et j’exagère à peine …

Désolée Geneviève, mais je me suis noyée dans un océan d’incompréhension ! Trop tiré par les cheveux pour moi…

 » L’enseignement spiritualiste est de la foutaise. Nous devons assumer dans ce monde la personnalité que nous possédons en naissant… »

J’ai bien failli laisser tomber ma lecture à plusieurs reprises, avec cette sensation que plusieurs écrivains s’étaient glissés dans la peau de l’unique auteur de ce roman, une surenchère d’évènements jalonnent la route de ces apprentis aventuriers qui ne savent même pas où ils vont.

Bizarrement, la toute fin amène une « certaine cohérence » à l’ensemble… dommage que ce livre soit aussi fouillis.

« Le génie du mal rôde dans ce monde et j’avais vécu sous son ombre. »

Dommage que cette fin « cohérente » donne une justification à une horreur historique qui pourrait en choquer plus d’un puisqu’on « donne » à cet homme une « excuse » pour les crimes de masse qu’il fera commettre au nom de son idéologie !

« Alors même que nous nous congratulons de notre raffinement, la misère et la souffrance accablent les hommes à un jet de pierre de ces fenêtres. Comment ne pas s’interroger ? Nos réussites comptent-elles pour rien si tant d’hommes ne peuvent encore en bénéficier ? Quelle valeur accorder à notre passage dans cette vie ? Quel héritage – si héritage il y a – notre époque lèguera-t-elle aux générations futures ? »

Bon j’ai pris mon pied avec avec cette lecture commune et bien rigolé aussi.

 

 

La liste des Sept : Mark Frost [LC avec Stelphique et… Ju Lit Les Mots ! – Intro]

Hé oui, une petite nouveauté pour ce mois de juillet… Le duo de binôme habituel passe à un trinôme… Non, « ça est pas » français, un mot pareil !

Une triade ? Nan, ça fait mafia japonaise, ça…

Oh, sorry, on me signale dans l’oreillette que trinôme est un mot qui existe mais je me vois mal nommer Ju « ma trinômette ».

Triumvirat ! Ça fait plus mieux je trouve. J’avais aussi « partouze littéraire » mais les deux copines me font signe que « non, non, non, tu n’écriras pas un truc pareil » alors que voulez-vous, en petite fille obéissante, je ne parlerai pas de partouze littéraire à trois.

Ju, un peu suicidaire sur les bords m’a donné carte blanche aussi pour l’intro…

Sérieusement, je suis en train de bosser avec des filles qui aiment vivre dangereusement et qui, comble du danger, ne contresignent même pas mes discours. Chez nous, le Premier Sinistre couvre celui du roi !!

Anybref, cette fois-ci, nous accueillons dans notre sein Ju Lit Les Mots (anciennement Juliesuitsonfil) pour une LC à trois.

Qu’est-ce qu’elle nous a proposé, Ju ?

« La liste des Sept »… Et pas la liste des courses !

Un roman qui prend la poussière dans mes étagères depuis… au moins ça et c’est Collectif Polar qui a mis le doigt (rhô, la coquine) sur le fait que j’avais un coup de mou pour avoir laissé trainer un roman qui parlait de Conan Doyle sur les étagères.

Là-dessus, s’engouffrant dans la brèche, Ju proposa une LC à trois et Stelphique et moi on a dit oui !

Passons au livre, maintenant.

La nouvelle couverture est superbe, mieux que celle des éditions Press Pocket car là de suite, j’ai envie d’aller voir sous la soutane des moines si, comme les écossais, ils ne portent rien sous leurs robes de bure.

Et puis, réveiller un peu leur zeb endormis, ça serait un sacré challenge ! (Chouchou, si tu me lis, je plaisante, bien entendu !)

Sept… Une liste des Sept. Mais des sept quoi ? Là, subitement, il me revient une scène culte de la série Friends où Monica expliquait à Chandler les 7 zones érogènes de la femme.

[Saison 4, épisode 11 – « Celui qui posait une question embarrassante » (« The One With Phoebe’s Uterus »)]

Là, je vous le fais de mémoire… Elle avait dessiné l’affaire sur une feuille de papier et Chandler faisait celui qui était parfaitement au courant.

Chandler ne savait même pas qu’on en avait , de zones. Il en désignait une en demandant « C’en est une ? » et elle lui répondait que c’était même la plus importante.

« Oh oui, je n’avais pas bien vu avec le dessin à l’envers ».

Alors Monica lui avait montré où les zones se trouvaient et lui conseillait de faire des mélanges.

On commence par la 1, la 2, la 1, la 2, la 3 et quand elle passait à la 4 ou à la 5, elle avait la voix qui changeait.

Puis elle continuait dans ses chiffres, imaginant sans doute qu’on la titillait à ces endroits et en passant de la 4, la 5, la 3, la 7, elle commençait vraiment à avoir des sensations et elle terminait par des « 7,7,7,7,7, oh oui, 7 » et finissait avec un orgasme virtuel.

Alors, j’espère que le livre nous parlera des 7 zones érogènes de la femme, qui, comme vous le savez, peuvent varier selon la dame et j’espère aussi qu’à la fin de la lecture, on aura un orgasme virtuel grâce aux aventures du créateur de Sherlock Holmes.

Enfin, moi, de ce côté là, je suis archi-comblée d’orgasmes littéraires avec les récits sur Sherlock Holmes, sans compter tous les super livres que j’ai déjà lu dans ma vie…

Prêtes pour un orgasme, les filles ?? À vos marques, jouissez !

J’ai trouvé le moment culte, mais pas en français… En tout cas, à la fin de l’épisode, la copine de Chandler venait remercier Monica !

ggggg

Sherlock Holmes et associés – Tome 3 – À la recherche de Watson : Michael Citrin & Tracy Mack

Titre : Sherlock Holmes et associés – Tome 3 – À la recherche de Watson

Auteurs : Michael Citrin & Tracy Mack
Édition : LP Hachette Jeunesse (2008)

Résumé :
Calico Finch, un célèbre archéologue, est retrouvé mort dans la bibliothèque d’un musée.

Mais, ce n’est pas tout. Watson, le meilleur ami de Sherlock Holmes a disparu !

Tout porte à croire qu’il s’agit d’un enlèvement. Sur les conseils de Sherlock Holmes, les jeunes associés du détective se chargent de l’enquête.

Mais le comportement de leur Maître les inquiète.

Pourquoi ne les accompagne-t-il pas ? Que leur cache-t-il ?

irregulars1Critique : 
Des aventures de Sherlock Holmes avec un petit goût d’Indiana Jones, le fouet en moins… Je veux !

Un célèbre archéologue a été retrouvé mort dans la bibliothèque d’un musée et Sherlock Holmes va faire appel à ses « Mouches » pour être ses yeux dans cette enquête.

Mais notre bande de gamins des rues est bien perplexe : une bande de voyous plus âgés leur cherche des noises et semble avoir un coup d’avance sur eux à chaque fois !

Ok, nous sommes dans de la littérature jeunesse, mais ce n’est pas une raison pour prendre les lecteurs pour des imbéciles ! L’identité du traitre parmi les Mouches ne laisse aucun doute et on sent bien l’anguille sous la roche avec la seconde enquête que Holmes confie à ses enquêteurs en culottes courtes.

Quand à Ozzie, toujours à la recherche de son père, il vient enfin de comprendre ce que le lecteur avait pigé depuis le premier tome. D’ailleurs, il est bien dommage que la série ne compte que trois tomes parce qu’il y a comme un petit goût d’inachevé avec le final.

Anybref ! Malgré l’écriture asses simple, les ficelles assez grosses, on a tout de même du mystère, deux enquêtes, des trahisons, des quêtes de soi et du père ainsi qu’une certain recherche d’amour paternel et de reconnaissance et une mini tentation vers le côté obscur de la Force.

Ça ne cassera jamais trois pattes à un canard, mais ça se lit avec plaisir, la tête vidée de tout, les pieds sur la table et une tasse de thé à côté (ou de café, ou un mojito, une bière, ou ce que vous voulez boire !).

Les 2,5/5 ne sont pas le fait d’un mauvais roman, mais d’une lecture à garder pour les enfants ou pour les collectionneurs des apocryphes holmésiens.

Étoile 2,5

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine et Le « Challenge US » chez Noctembule (auteurs américains).

Sherlock Holmes et associés – Tome 2 – Le jeu des illusions : Michael Citrin & Tracy Mack

Titre : Sherlock Holmes et associés – Tome 2 – Le jeu des illusions

Auteurs : Michael Citrin & Tracy Mack
Édition : LP Hachette Jeunesse (2008)

Résumé :
Lors d’une séance de spiritisme avec un célèbre médium, la riche Greta Berlinger a vu l’esprit de son défunt mari !

Une surprise tellement forte… qu’elle en est morte sur le coup ! Le mystère reste entier…

Voilà une affaire bien troublante pour Sherlock Holmes et ses jeunes associés.

spiritismeCritique : 
C’est péniblement que j’ai réussi à trouver les deux autres tomes de cette petite collection jeunesse (T2 et 3).

En fait, il m’a fallu plus de temps pour les trouver que pour les lire puisque les 180 pages se lisent très vite.

Pas de regrets de mon achat et de ma lecture. Certes, c’est de la littérature jeunesse, c’est assez simple niveau écriture et scénario, pourtant, j’ai passé des bons moments détente lors de ma lecture.

Cette série met en avant ce que, dans le canon holmésien, Sherlock Holmes nomme « The Baker Street Irregulars » (Les Irréguliers de Baker Street ou Francs-tireurs de Baker Street).

Pour votre info culturelle, il s’agissait d’un groupe de gamins des rues qui secondaient parfois Holmes dans ses enquêtes en se rendant un peu partout dans Londres, en posant des questions, ou en suivant les suspects. Leur chef était Wiggins.

Dans cette série, on les nomme « Les Mouches ». Wiggins est bien là et il est secondé par Osgood (Ozzie) et une dizaine d’autres gamins et, bien entendu, ils sont plus présent que le grand Sherlock Holmes, même si le Maître, comme ils le nomment, n’est jamais très loin.

Si les enquêtes ne sont pas mal foutues, possèdent du suspense (un peu), du mystère, elles restent néanmoins gentillettes et tout est bien qui finit bien. Ne traumatisons pas les enfants ou les grands qui les lisent.

Malgré tout, les livres abordent la misère qui régnait dans certains quartiers mal famés et la vie, pas rose, des enfants qui y vivaient. Mais sans appesantir sur la chose non plus.

Holmes, bien que peu présent, est conforme à l’original tandis que Watson, dans ce tome, m’a paru en retrait et fort benêt dans ses attitudes et ses paroles. De plus, à un moment donné, il tutoie Holmes. Coquille dans la traduction ?

Ce ne serait pas la première puisque, page 147, on parle de « une voix [sic] de communication particulièrement fréquentée » au lieu de « une voie ». Les voies de la correction orthographique sont impénétrables… J’en ai perdu ma voix.

Malgré tout, il y a beaucoup de tendresse et d’amitié entre ces gamins, même si de toute la bande, quelques uns émergent vraiment, les autres étant plutôt laissés dans l’ombre.

Un agréable petit roman policier victorien sur fond de spiritisme et d’escroquerie monumentale.

À lire pour un moment de détente.

Petit Plus : Holmes rémunère leurs services au tarif d’un shilling par jour (plus les frais) et leur alloue une guinée (soit 21 shillings) pour toute découverte importante. Ils apparaissent pour la première fois dans « Une étude en rouge » (1886).

Les 2,5/5 ne sont pas le fait d’un mauvais roman, mais d’une lecture à garder pour les enfants ou pour les collectionneurs des apocryphes holmésiens.

Étoile 2,5

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, « A year in England » chez Titine et Le « Challenge US » chez Noctembule (auteurs américains).

CHALLENGE - Sherlock___Running_Wallpaper_by_draft624 Corrigé

Le livre des morts : David Stuart Davies [Sherlock Holmes]

Titre : Le livre des morts

Auteur : David Stuart Davies
Édition : Fetjaine (2013)

Résumé :
Les morts doivent se relever.  A la demande de son frère Mycroft, Sherlock Holmes se rend à une séance de spiritisme pour démasquer un faux médium.

Il y rencontre un personnage inquiétant, Sebastian Melmoth, un spirite obnubilé par la vie après la mort.

Peu de temps après, un meurtre est commis au British Museum, où un papyrus égyptien a été volé.

Celui-ci contiendrait le secret du Papyrus des morts, censé donner la vie éternelle. L’enlèvement de l’archéologue sir Alistair Andrews met Holmes et Watson sur la piste de Sebastian Melmoth, mais ils découvrent que celui-ci est mort et enterré.

A moins que cette mort ne soit qu’une mise en scène…

Petit plus : Une enquête passionnante, pleine de l’humour flegmatique de Watson, des déductions magistrales de Holmes et de rebondissements inattendus, jusqu’au dénouement effrayant et fantastique de cette affaire où les locataires du 221B Baker Street découvrent qu’il ne faut pas jouer avec les momies…

Critique : 
D’habitude, mes livres nouvellement achetés ont tendance à traîner sur mes étagères durant 2 ans au moins, sauf pour certains… Ce pastiche holsmésien fait partie des petits privilégiés du « aussitôt achetés, aussitôt lus ».

Après l’excellent « Un certain docteur Watson » qui se terminait par ce-que-je-ne-peux-pas-vous-dire, je me demandais comment l’auteur allait négocier cet « après M ».

Tournant bien négocié, l’auteur n’a pas versé dans le fossé, bien que je lui reproche de ne pas nous en avoir dévoilé un peu plus sur un personnage qui pouvait être agent double ou triple. Là, ça aurait nécessité un petit éclairage de ma lanterne.

L’ambiance est un brin « fantastique » avec une séance de spiritisme à laquelle le frère de Sherlock, Mycroft, a demandé de participer pour démasquer le charlatan qui la pratique.

Sherlock, aidé de son fidèle Milou… heu, je veux dire « Watson », y rencontre un personnage inquiétant – Sebastian Melmoth – obnubilé par la vie après la mort.

Peu de temps après, un meurtre est commis au British Museum et un papyrus égyptien censé donner la vie éternelle a été volé. *musique des dents de la mer*

L’enquête est rythmée, laissant peu de place aux temps morts, surtout avec l’arrivée d’une cliente : son papa, l’archéologue sir Alistair Andrews, s’étant fait enlever. Elle veut retrouver son papounet, la demoiselle ! En tout cas, elle sait ce qu’elle veut et elle perturbe le détective de par son caractère assez agressif (mauvaise semaine ?).

Holmes et Watson, tels deux chiens de chasse, se mettent sur la piste de Sebastian Melmoth, l’obsédé de la vie éternelle, mais ils découvrent que celui-ci est raide et froid.

Tiens donc… Bizarre, bizarre, comme c’est bizarre !

Rebondissements, enquêtes, morts, fausses pistes, pièges, sans oublier l’ombre d’un prêtre égyptien qui aurait découvert la vie éternelle…

Les personnages de Holmes et Watson sont toujours fidèles, bien campés, Holmes gardant par devers lui beaucoup d’indices, comme l’original.

Le fantastique n’est qu’apparent puisque tout s’explique aisément.

Défauts ? Deux. Le premier, c’est qu’il manque l’ingrédient Jamesbondien du premier ouvrage, à savoir Watson en espion de Moriarty : ça donnait du piquant car on ne savait pas ce qu’il allait faire.

Le second ? Trop court… Y’a pas un troisième tome, là ? Non ? Dommage.

Titre participant aux Challenges « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict,  « Thrillers et polars » de Liliba,  « Polar Historique » de Samlor, « I Love London » de Maggie et Titine « Le mois anglais » chez Titine et Lou et le challenge « Victorien » de chez Arieste.