Les maîtres inquisiteurs – Tome 05 – Aronn : Sylvain Cordurié et Jean-Charles Poupard

Titre : Les maîtres inquisiteurs – Tome 05 – Aronn

Scénariste : Sylvain Cordurié
Dessinateur : Jean-Charles Poupard

Édition : Soleil (20/04/2016)

Résumé :
Depuis sa fondation, la cité d’Anderion est sous la protection des prêtres du Dragon Rouge.

À la pleine lune, ils récitent les versets sacrés issus de leur antique grimoire et empêchent le réveil des dragons. Quand ces derniers sont retrouvés morts et leur grimoire détruit, Noriav de l’Ordre des Mages, sollicite l’aide d’Aronn, jeune Maître Inquisiteur.

Grâce à son pouvoir, Aronn peut extraire Eliezer le Fou de sa prison du Gottland et le ramener à Anderion. Eliezer, qui a autrefois écrit le grimoire, est le seul capable de sauver la ville de la rage des dragons. Mais les assassins rôdent toujours.

Critique :
On a beau aimer une série, lorsqu’on a trop de choses à lire, on a tendance à oublier ce qu’on a commencé et pas achevé, comme ce fut le cas avec les Maîtres Inquisiteurs.

Dans la cité marchande d’Anderion, qui se trouve à l’est de l’Ardaigne (situez-là sur la carte vous-même) ont eu lieu des crimes horribles et sordides : tous les prêtres de l’ordre du Dragon Rouge ont été assassinés, décapités et un grimoire brûlé.

Les mécréants diront qu’on s’en fiche des prêtres… Oui mais non, pas ici ! Ce sont eux qui doivent réciter les versets sacrés qui gardent les terribles dragons rouges endormis et quand les bêbêtes font dodo, la cité évite de se transformer en Pompéi de la fantasy.

Pour enquêter et réussir à sauver la vie, Noriav de l’Ordre des Mages, sollicite l’aide d’Aronn, jeune Maître Inquisiteur qui possède un pouvoir vachement intéressant qui leur permettra de sauver la vie avec l’aide d’un condamné qui connait les versets par coeur.

Eliezer, le condamné régicide a un faux air de Sean Connery dans le film « Rock ». Ayant été condamné, il a le droit de fermer sa gueule, de ne rien dire et de faire ce pour quoi on l’a amené à Anderion : réciter les versets qui garderont les dragons au dodo.

Oui, mais… Si tout allait bien dans le meilleur des mondes, Sylvain Cordurié ne serait pas un scénariste de talent exerçant dans une série talentueuse mais tout simplement scénariste des aventures des Mon Petit Poney, là où tout est happy end et point barre.

Si le scénario est intelligent, les dessins sont très agréables à regarder, à admirer et les couleurs tout pareil. Lorsque les dessins sont merdiques, ça donne moins envie de tourner les pages, ce qui n’est pas le cas ici.

Cet album est une fois de plus une réussite, tant par ses personnages énigmatiques, aux pouvoirs importants, que par la trame de l’histoire qui, bien que conventionnelle, est contée d’une manière qui nous happe directement et il est extrêmement difficile de lâcher l’album avant le fin mot de tout.

Une enquête, de l’aventure, de l’action, des pistes que l’on remonte, des techniques d’interrogatoire propres aux Maîtres Inquisiteurs et à leur acolyte – un Elfe, dans ce duo – et bien entendu, des sombres complots, des manipulations, une conspiration que l’on sent grandir dans les coulisses et un brin d’humour dans les répliques, sans pour autant que les dialogues tournent à la farce.

D’ailleurs, les dialogues sont travaillés et affirment quelques vérités.

Comme dans notre Monde, la Justice, c’est comme la Sainte-Vierge, si on ne la voit pas apparaître de temps en temps, le doute s’installe (Audiard) et croyez-moi, ce n’est pas dans ces pages que vous trouverez la Justice car comme chez nous, les innocents sont fustigés et condamnés tandis que les coupables dansent en ricanant.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°226] et le Challenge « Les textes courts » chez Mes Promenades Culturelles II (Lydia B) – 56 pages.

Nains – Tome 19 – Tadgar des errants : Nicolas Jarry et Jean-Paul Bordier

Titre : Nains – Tome 19 – Tadgar des errants

Scénariste : Nicolas Jarry
Dessinateur : Jean-Paul Bordier

Édition : Soleil (21/10/2020)

Résumé :
Le mal n’a qu’à bien se tenir… parce qu’il a trouvé plus malhonnête que lui !

Tadgar le futé, Lygdr la ténébreuse, Damn la séductrice, Wal le fou-furieux et Akab le vieux prêtre défroqué ont un point en commun : aucune loi n’est sacrée à leurs yeux.

Seule leur importe la liberté, tant qu’elle est assaisonnée d’un bon paquet de talions.

Alors, quand cette équipe de hors-la-loi se fait doubler par un nécromancien et se retrouve avec une armée d’orcs, un mage elfe blanc et une cité-état naine aux trousses, ils décident de faire ce que tout nain sensé ferait à leur place : retrouver le mage noir et lui faire cracher ses dents.

Critique :
Tadgard le roublard, Tadgard le magouillard (le mot vient d’être inventé), Tadgard le salopard, Tadgard le pillard, Tadgard le rusé renard qui sait tenir le crachoir pour vous la foutre dans le lard.

Je pourrais dire aussi qu’il ne semble pas être un manche avec son dard, mais ce serait dévoiler les bijoux de la couronne et lui faire de la pub.

La saga des « Errants » m’avait habitué à de la profondeur et des émotions et voici que je me retrouve avec une bande de Nains voleurs, magouilleurs, chipoteurs, filouteurs (un mot de plus) et une belle bande de bras cassé !

Limite une bande de Charlots, juste que nos trois Nains et nos deux Naines ne sont pas des manches en baston et qu’ils possèdent dans leur bande un espèce de guerrier qui ne désire qu’une chose : vous péter la gueule, vous l’écraser et plus vous êtes, plus il est content.

Pour les émotions, j’en suis quitte pour des sourires et des soupirs devant tant de bêtises car Tadgard est roublard, mais il veut toujours avoir le dernier mot et bien souvent, il fout sa bande un peu plus dans la merde.

Et comment on se sort d’une belle merde ?? En foutant la merde autour de soi et en s’enfonçant un peu plus dans les emmerdes…

Serge Lama chantait ♫ d’aventures en aventures, de trains en trains ♪ et nos 5 bras cassés pourraient chanter ♫ de déconfitures en déconfitures, de pépins en pépins ♪ car toujours ils pataugent dedans.

Anybref, un album qui sort de l’ordinaire, qui est plus fun de par son humour et ses situations cocasses de notre troupe de bras cassés qui n’en rate pas une, tous et toutes autant qu’ils et elles sont. La mauvaise foi, le vol, le chapardage, l’envie, l’alcool, la baston, font partie intégrante de leur vie.

Un album qui ne possède pas des émotions fortes comme les précédents consacrés aux Errants, mais une belle tranche de rigolade et de poisse pour nos héros.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°133].

Les enquêtes de Leaphorn et Chee – 01 – Porteurs-de-peau : Tony Hillerman

Titre : Les enquêtes de Leaphorn et Chee – 01 – Porteurs de peau

Auteur : Tony Hillerman
Édition : Rivages Noir (1990/2018)
Édition Originale : Skinwalkers (1986)
Traduction : Danièle et Pierre Bondil

Résumé :
Les porteurs-de-peau sont les sorciers, les loups Navajo qui décident d’apporter le mal à leurs congénères. Ils rôdent dans les ténèbres de la grande réserve, parfois couverts d’une fourrure d’animal, et possèdent des pouvoirs surnaturels. Trois meurtres sont commis, peut-être quatre.

Une nuit, Jim Chee, le policier navajo traditionaliste, est tiré de son sommeil et plongé dans l’angoisse.

Alors commence une enquête qui lui fera côtoyer le lieutenant Joe Leaphorn et les marquera tous deux profondément, dans leur esprit comme dans leur chair.

Critique :
Jim Chee, policier Navajo, doit la vie à une chatte abandonnée…

Il ne l’a pas vraiment recueillie, puisque pour lui, un animal doit savoir se suffire à lui-même et ne pas compter sur les humains car un chat domestique n’a aucune chance de survie dans ce monde sauvage.

Mais c’est tout de même grâce à la chatière installée qu’il a échappé au tireur.

Il y avait trop du Navajo traditionaliste en lui pour intervenir dans la vie d’un animal sans avoir une raison de le faire. Mais il était curieux. Un animal comme celui-là, élevé et nourri parmi les hommes blancs saurait-il retrouver assez de ses instincts de chasseur pour survivre dans le monde des Navajos ?

Trois meurtres ont eu lieu sur la réserve, plus une tentative en ce qui concerne Jim Chee et la police tribale Navajo est au point mort.

On a bien arrêté un homme qui a tiré sur une des victime, mais le problème est que cette victime à été tuée à coups de couteau…

Ce roman est le premier qui rassemble le policier Jim Chee et l’enquêter Joe Leaphorn. Puisque j’avais commencé à l’envers, je me devais de revenir aux sources et ce par quoi tout a commencé.

Tony Hillerman nous immerge dans la société Navajo, dans leurs rites, leurs croyances, leur mode de vie, de pensées. Utilisant des mots de leur langue (glossaire en fin de volume), il rend ce récit encore plus réaliste.

Ne vous attendez pas à de grandes démonstrations, le Navajo se doit d’être modéré en tout chose et il ne courra pas en hurlant « YOUPIE », lui. Nos deux enquêteurs policiers sont aux antipodes l’un de l’autre. Chee est mince, Leaphorn est plus épais, Chee croit aux fantômes, Leaphorn non. Ils n’étaient pas fait pour se rencontrer, et pourtant.

On ne se plonge pas dans un Hillerman comme dans un autre roman policier. Ici, pas de page-turner, de suspense à couper au couteau. L’auteur prend son temps, développant ses personnages, leur environnement, leur mode de vie.

Pour l’auteur, ce sont les personnages qui sont les plus important, l’enquête passe au second plan, elle est juste le moyen de nous faire découvrir une autre civilisation qui est toujours attachée à ses rites, à certaines croyances et qui vit en marge du reste du monde.

Lire les enquêtes de Jim Chee et Joe Leaphorn est quelque chose que l’on doit savourer, un bonbon qui fondra lentement sur la langue, un bonbon qu’on ne sait pas croquer pour faire fondre plus vite. Alors, il faut lui accorder le temps qu’il mérite et ne pas vouloir aller plus vite que le temps.

Observez bien, ne ratez aucun indices car ils seront peu nombreux. L’enquête sera ardue et les mobiles pas aussi clair que Joe Leaphorn le voudrait, lui qui ne croit pas aux porteurs-de-peau…

Et n’oubliez pas, comme les Navajos, restez modéré en toute chose et n’abandonnez pas vos animaux à la campagne car ils ne sont pas adaptés à la vie sauvage.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 11 Juillet 2020 au 11 Juillet 2021) [Lecture N°72] et le Mois Américain – Septembre 2020 chez Titine et sur Fesse Bouc.

Harry Potter – T05 – Harry Potter et l’ordre du phénix : J. K. Rowling [LC avec Bianca]

Titre : Harry Potter – Tome 5 – Harry Potter et l’ordre du phénix

Auteur : J. K. Rowling
Édition : Gallimard (2003-2016) / Folio Junior (2005-2017)
Édition Originale : Harry Potter, book 5: Harry Potter and the order of the phoenix (2003)
Traducteur : Jean-François Ménard

Résumé :
A quinze ans, Harry s’apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s’il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n’a jamais été aussi anxieux.

L’adolescence, la perspective des examens importants en fin d’année et ces étranges cauchemars…

Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace.

Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d’une véritable lutte de pouvoir.

La résistance s’organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours…

Critique :
Si vous m’aviez demandé, il y a quelques temps, quel était le Harry Potter que j’avais le moins aimé, j’aurais répondu sans hésiter que c’était le tome 5.

Après cette relecture (16 ans après), mon avis a changé et ce roman que j’aimais moins en raison du caractère chiant de Harry, est entré dans mes romans préférés (mais sans détrôner le tome 3 qui est indétrônable).

Alors oui, Harry est chiant par moment, comme tous les ados de son âge et comme nous le fûmes certainement.

Comme tous les ados, il n’en fait qu’à sa tête, il n’écoute pas les conseils précieux qu’Hermione lui donne (à tort car elle a souvent raison), il est nombriliste, pense qu’on lui cache tout, qu’on ne lui dit rien (♫), s’emporte facilement, jalouse le poste de préfet que Ron a obtenu, le fait qu’il joue dans l’équipe de Quidditch alors que Harry en est privé…

Dans ce tome 5, notre Harry est insolent, ne sait pas ce qu’il veut, il court bille en tête vers le danger, sans le voir. Nom d Zeus, s’il avait réfléchi avant et utilisé un peu plus sa tête, il se serait souvenu de ce que Sirius Balck lui avait donné et ne se serait pas fait entuber par Kreattur… Mais on ne va pas refaire le Monde, la saga, l’erreur de Harry lui a coûté cher. Très cher. Trop cher.

Il est dit, dans le roman, que « La jeunesse ne peut savoir ce que pense et ressent le vieil âge. Mais les hommes âgés deviennent coupables s’ils oublient ce que signifiait être jeune » et même si j’étais encore jeune lors de ma première lecture en 2003, j’avais oublié ce que signifiait être ado.

Grossière erreur de ma part car l’auteur a fait de Harry un ado des plus réalistes en le faisant grincheux et râleur. Là, je me suis sentie plus en phase avec lui, au fur et à mesure que la mémoire me revenait de ma propre jeunesse.

Hormis les tourments de l’adolescence qui donne à tout ceux qui en souffre un caractère à chier, l’auteur ne s’est pas concentrée uniquement sur ÇA ! Non, elle est allée voir plus loin et à taclé dans les rotules de la Société et ça, j’adore.

Moi qui pensais, lors de ma découverte de la saga Harry Potter, qu’on ne pouvait pas faire pire que Rita Skeeter, c’est parce que je n’avais pas encore fait la connaissance de Dolores Ombrage, l’espèce de petite gestapiste en tailleur qui ne sait faire qu’une chose : prendre des décrets qui restreignent les libertés personnelles de chacun.

Tout comme le ministre, elle ne veut pas voir/croire le retour de Voldemort, ne veut pas l’admettre, veut tout contrôler, veut tout gérer, veut tout régenter et finir calife à la place du ministre.

Et fatalement, lorsque de tels êtres sortent du bois, il y a toujours des petits profiteurs pour leur lécher les bottes, collaborer avec l’ennemi pour tenter de gagner quelque chose et jouer aux policiers de l’Inquisition, à ses côtés.

Pris séparément, les Drago Malefoy et autre Crabbe et Goyle ne valent rien, font des traces de pneus dans leurs calebards et partent en courant au moindre danger car « courage, fuyons » (souvenez-vous de l’épisode de la forêt interdite). Mais là, ils se sentent en force, ces petits cafards cafteurs !

— J’obligerai Goyle à faire des lignes, ça va le tuer, il déteste écrire, dit Ron d’un ton joyeux.
Il crispa son visage dans une expression de concentration douloureuse et fit mine d’écrire en imitant les grognements rauques de Goyle :
— Je… ne… dois… pas… ressembler… à… un… derrière… de… babouin…

Les injustices sont aussi monnaie courantes dans ce 5ème tome et tout est fait pour énerver  Harry (Rogue, Ombrage) ou le discréditer, surtout la presse (Gazette du Sorcier) qui n’hésite jamais à cracher sur Untel et Untel avant de retourner sa veste, toujours du bon côté : opportuniste, en effet (Jacques Dutronc chante aussi dans votre tête ??).

Mais que ceux qui ne l’ont jamais lu se rassure, tout n’est pas que complot pour discréditer Dumbledore et Harry Potter dans ce tome 5 !

Il possède aussi beaucoup d’humour grâce aux personnages de Fred et George Weasley, qui foutront le bordel pour notre plus grand plaisir, sans oublier les petites phrases piquantes de Rogue, McGonagall et Dumbledore, qui ne se laisse jamais démonter (et sait soigner ses sorties).

Un tome épais, un vrai pavé de 1.030 pages, une longue introduction pour présenter l’Ordre du Phénix, une année scolaire chahutée, avec privations de libertés, restrictions de la pensée, de la parole, complots, mensonges, refus de voir la vérité, Inquisition et brigade de petits merdeux de collaborateurs mais aussi des farces pour Sorciers Facétieux !

Un tome plus lourd, plus dense, plus sombre que les précédents. Chaque rentrée à Poudlard (chaque tome) devient de plus en plus profond, plus violent et les suivants vont encore déclencher des larmes chez moi et une envie de meurtre sur J.K Rowling.

Un tome qui, à la relecture, a gagné des galons et une place chère dans mon cœur.

— Voyez-vous, monsieur le ministre, il y a bien des sujets sur lesquels je suis en désaccord avec Dumbledore…Mais il faut lui reconnaître qu’il ne manque pas de style.

Dans le monde il n’y a pas d’un côté le bien et le mal, il y a une part de lumière et d’ombre en chacun de nous. Ce qui compte c’est celle que l’on choisit de montrer dans nos actes, ça c’est ce que l’on est vraiment.

Une nouvelle LC réussie de plus à notre compteur, Bianca et moi ! Et oui, nous sommes du même avis : on a envie de tuer Ombrage !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°XXX, le Challenge « British Mysteries 2019 » chez MyLouBook, Le Challenge « Les Irréguliers de Baker Street » repris par Belette [The Cannibal Lecteur] et sur le forum de Livraddict (N°9 – Cinq pépins d’orange – 5ème tome d’une saga), Le Challenge de l’épouvante Edition Autumn, Witches and Pumpkin chez Chroniques Littéraires (Menu Petits Frissons – Un automne à Poudlard).

Harry Potter – T03 – Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban : J. K. Rowling [LC avec Bianca]

Titre : Harry Potter – Tome 3 – Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban

Auteur : J. K. Rowling
Édition : Folio Junior (2001/2016)
Édition Originale : Harry Potter, book 3 : Harry Potter and the Prisoner of Azkaban (1999)
Traducteur : Jean-François Ménard

Résumé :
Sirius Black, le dangereux criminel, qui s’est échappé de la forteresse d’Azkaban, recherche Harry Potter. C’est donc sous bonne garde que l’apprenti sorcier fait sa troisième rentrée.

Au programme : des cours de divination, la fabrication d’une potion de ratatinage, le dressage des hippogriffes…

Mais Harry est-il vraiment à l’abri du danger qui le menace ?

Le troisième tome des aventures de Harry Potter vous emportera dans un tourbillon de surprises et d’émotions. Frissons et humour garantis !

Critique :
Mon livre préféré dans la saga qui repassait au jeu cruel de la relecture.

Ce n’est jamais gagné d’avance, l’exercice est périlleux, on joue avec le feu car les émotions ressenties il y a 17 ans pourraient ne plus être au rendez-vous et la relecture devenir une torture.

Ce ne fut pas le cas et heureusement car j’aurais été fort peinée de ne pas retrouver tout ce qui m’avait emballé lors de ma première lecture.

Ce que j’ai toujours apprécié, dans les 3 premiers tomes, c’est que c’est encore un peu l’insouciance : on parle encore de Vous-savez-qui mais on ne le voit pas vraiment, il est dans l’ombre, tapi, ses serviteurs essaient de le ramener par minou… heu, parmi nous, mais quéquette, ça a du mal à viendre.

Quant à ses partisans, on sait qu’ils existent mais ils ferment leur gueule, ce qui changera dès le tome 4…

Dans le tome 3, nous avons une foule de petits détails qui, de prime abord, nous semblent dérisoire, mais qui dans le fond, sont super importants car ce sont des indices que l’auteur plante devant notre nez avec l’air de ne pas y toucher ou dans le but de nous induire en erreur.

À nous de jouer les Sherlock Holmes et de voir le diable caché dans ces détails comme le Scrutoscope offert par Ron à Harry et qui s’affole dès qu’il détecte de la magie noire, sauf qu’elle n’est peut-être pas là où on le pense et ce n’est qu’une fois presque arrivé à la fin que l’on comprend comment on s’est mis tout seul le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

J.K Rowling, en plus de faire des parallèles avec notre Monde à nous, notre Histoire, nos folklores, nos légendes, sait aussi construire son récit de manière à ce que le lecteur pense une chose, tant elle est flagrante, alors que c’est tout le contraire en réalité.

Une partie du talent est là car il faut mystifier le lecteur, le mener où on veut, par le bout du nez, ou de la baguette magique (ça fait tendancieux), tout en déroulant un récit intéressant, intriguant, mystérieux, avec du suspense, des disputes, des personnages qui évoluent, qui grandissent, qui changent de caractère, qui s’affirment, qui désobéissent, qui prennent des risques.

Ce tome est aussi mon préféré à cause de deux personnages : Sirius Black et Remus Lupin. Nom de Zeus, pour une fois qu’on a un professeur de défenses contre les forces du mal qui en vaut la peine, qui a un cours intéressant, attractif, et qui ne se met pas en avant comme le précédent (Gilderoy Lockhart), ça mérite d’être souligné.

N’ayant pas aimé le film tiré du roman, je lui dois tout de même d’avoir mis en scène deux acteurs qui entraient parfaitement bien dans les rôles et depuis, tous les personnages des livres ont la tête des acteurs du film. Fainéantise quand tu nous tiens.

Anybref, l’auteur nous offrant au fil de ses tomes, plus de pages à lire et plus de noirceur, celui-ci était à la croisée des chemins : sombre mais pas trop, avec encore un peu d’innocence de nos compagnons avant l’entrée dans la terrible adolescence et les jérémiades de Harry dans le tome 4, le tout avec assez de pages pour me satisfaire tout en me laissant un goût de trop peu dans la bouche.

D’ailleurs, malgré mon emploi du temps chargé, j’ai réussi à le lire en moins de 48h, c’est-à-dire plus vite que ma copinaute de LC Bianca. Pour sa défense, Madame Pomfresh n’exerce pas dans son beau pays ! 😉 Elle me comprendra…

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

 

[FILMS] Harry Potter à l’école des sorciers de Chris Columbus (2001)

Harry Potter à l’école des sorciers (Harry Potter and the Philosopher’s Stone) est un film fantastique britannico-américain réalisé par Chris Columbus, sorti en 2001.

Il est adapté du roman du même nom de J. K. Rowling et constitue le premier volet de la série de films Harry Potter. Il est suivi par Harry Potter et la Chambre des secrets.

Synopsis : Orphelin, Harry Potter a été recueilli à contrecœur par son oncle Vernon et sa tante Pétunia, aussi cruels que mesquins, qui n’hésitent pas à le faire dormir dans le placard sous l’escalier.

Constamment maltraité, il doit en outre supporter les jérémiades de son cousin Dudley, garçon cupide et archi-gâté par ses parents.

De leur côté, Vernon et Pétunia détestent leur neveu dont la présence leur rappelle sans cesse le tempérament « imprévisible » des parents du garçon et leur mort mystérieuse.

À l’approche de ses 11 ans, Harry ne s’attend à rien de particulier – ni carte, ni cadeau, ni même un goûter d’anniversaire.

Et pourtant, c’est à cette occasion qu’il découvre qu’il est le fils de deux puissants magiciens et qu’il possède lui aussi d’extraordinaires pouvoirs.

Quand on lui propose d’intégrer Poudlard, la prestigieuse école de sorcellerie, il trouve enfin le foyer et la famille qui lui ont toujours manqué… et s’engage dans l’aventure de sa vie. 

Fiche technique :

  • Titre francophone : Harry Potter à l’école des sorciers
  • Titre original : Harry Potter and the Philosopher’s Stone
  • Titre américain : Harry Potter and the Sorcerer’s Stone
  • Réalisation : Chris Columbus
  • Scénario : Steven Kloves, adapté du roman de J. K. Rowling
  • Décors : Stuart Craig

Distribution :

  • Daniel Radcliffe : Harry Potter
  • Rupert Grint : Ron Weasley
  • Emma Watson : Hermione Granger
  • Robbie Coltrane : Rubeus Hagrid, gardien des clefs et des lieux à Poudlard et garde-chasse.
  • Richard Harris : Albus Dumbledore, directeur de Poudlard.
  • Maggie Smith : Minerva McGonagall, directrice adjointe de Poudlard, directrice de la maison Gryffondor et professeur de métamorphose.
  • Alan Rickman : Severus Rogue, directeur de la maison Serpentard et professeur de potions à Poudlard.
  • Ian Hart : le professeur Quirrell, professeur de défenses contre les forces du mal à Poudlard.

Ce que j’en ai pensé : 
C’est avec le film que j’ai découvert la saga de Harry Potter.

Ma petite soeur m’en avait déjà parlé, mais c’était avec une oreille distraite que je l’avais écoutée, pensant – à tort – que c’était un truc neuneu cette saga de jeunes sorciers à l’école de magie.

Cette petite merde ne m’avait sans doute pas expliqué correctement l’affaire parce que sinon, j’aurais su de suite que ce serait une saga monumentale.

Oui, je lui fous tout sur le dos, m’en fous, elle ne connait pas le blog, donc, je peux même la nommer « petite merde » même si je ne le pense pas. Quoique… Je sors !

Imaginez un cinéma rempli, bondé, bourré et moi qui accompagnait ma sœurette et une cousine, me demandant ce que cette après-midi ciné allait nous réserver. Transposer un roman à l’écran, ou c’est génial ou c’est loupé.

À ce moment là, je venais de lire le tome 2 de la saga, j’avais accroché et il me tardait de découvrir le tome 1 (non lu) sur grand écran.

Chris Columbus allait-il nous proposer un grand moment de cinéma ou tout foirer ?

Le résultat avait été à la hauteur de mes espérances et la suite a fait que j’ai accroché comme une dingue à l’univers d’Harry Potter.

La question que je me posais était : 18 ans après (et quelques cheveux blancs disséminés dans ma belle chevelure noire), le plaisir allait-il être le même ?

Certes, j’avais revu le film à la télé quelques fois mais bon, on ne sait jamais, alors moi, j’ai testé !

Putain, j’aime toujours autant ! J’adorais leurs bouilles rondes, leurs airs innocents, le petit côté première de classe et mademoiselle je sais tout de Hermione, le côté je débarque de Harry et le sourire en coin de Ron, le roux du trio.

Par contre, niveau jeu d’acteurs, on sent bien que notre trio n’a pas d’ancienneté dans le métier et tout cela semble un peu joué de manière bateau, comme on réciterait un texte, sans trop y mettre du sien. Ça manque parfois de spontanéité. Ou ils surjouent leur rôle ou ont trois expressions faciales à leur répertoire.

Malgré tout, ce manque de spontanéité leur donne cet air innocent, de jeunes un peu gauches, qui se laissent déjà emporter par leurs émotions, et qui ne savent pas qu’une caméra les filme en permanence.

Et puis maintenant que je sais tout sur tout, je suis moins vénère sur le professeur Rogue, que je haïssais auparavant et comme lors de ma lecture du tome 1, je suis plus attentive à ses gestes, ses paroles, remarquant que tout pouvait être pris aussi d’une autre manière et que c’était Harry, Ron et nous, lecteurs, téléspectateurs, qui avions décidé qu’il était LE méchant de l’affaire.

Pour l’interprétation de Rogue, je tire mon chapeau (magique ?) à Allan Rickman (RIP) qui a une allure folle avec ses longs cheveux gras, son air hautain, ses répliques assassines et qui, à l’insu de tout le monde, donnera un coup de main à Harry lors de son match.

L’avantage des deux films de Chris Columbus, c’est qu’ils ont un côté familiaux, grand public, même si on a de la violence avec le final, notamment la fameuse partie d’échec de sorcier où quand on perd une pièce, elle est détruite.

Dans les deux premiers opus, quand nos sorciers étaient jeunes (11 – 12 ans), on sent bien que c’est pour le tout public, pour la famille complète, avec les gosses.

Certes, l’univers est sombre (un orphelin, un Méchant dont on ne doit pas prononcer le nom, des meurtres, de la brutalité dans le comportement de l’oncle et la tante de Harry,…) mais Columbus a réussi à en faire un spectacle bon enfant tout en intégrant les données de JK Rowling qui, dès le premier tome, nous signifiait que ce ne serait pas une saga Bisounours.

C’était ce genre de réalisateur qu’il fallait pour lancer la saga sur le grand écran. Après, j’ai été moins satisfaite de certains films. D’ailleurs, il me semble toujours que les deux premiers films sont plus clinquants, niveaux lumières chaudes, que les suivants.

Et puis, Columbus partait aussi avec une feuille vierge… Personne avant lui n’avait mis en scène l’univers foisonnant de Harry Potter.

Partir d’une page blanche peut être plus facile que si un autre a déjà fixé les décors, nous empêchant ensuite de changer, mais imaginez un peu si Columbus avait foiré les costumes ou les décors ? La honte totale !

Vu de notre fauteuil de cinéma ou de salon, on ne s’en rend pas bien compte, mais comment illustrer le placard sous l’escalier, l’école de Poudlard, la fameuse voie 9 3/4, la forêt interdite avec ses créatures magiques et dangereuse ou encore le Chemin de Traverse ? Et Hagrid ? Et Crocdur ? Et Cerbère ? Et l’arrivée des élèves par le lac ?

Quand au match de quiddich était une grosse interrogation aussi : comment le rendre vivant, réaliste ? Columbus était attendu au tournant…

Pas de soucis, le réalisateur a aussi réussi son coup, comme avec les lieux mythiques, et on avait l’impression d’assister au match, de se balader sur le Chemin de Traverse, d’entrer chez Gringotts et de boire un verre au Chaudron Baveur.

Heureusement que nous sommes dans une époque où les effets spéciaux sont tout de même bien mieux foutus que ceux d’il y a 30 ans !

Oui, rien à dire, les décors étaient très bien faits, même si les acteurs ont tournés devant des écrans verts, mais en tout cas, la magie des lieux était parfaitement restituée et lorsque j’ai lu les tomes suivants, mes personnages avaient la tête de ceux choisis par la production.

C’était une sacré gageure que de transposer à l’écran ce genre de roman qui foisonnent de détails et de choses magiques, car si la magie opère dans la lecture, il n’en est pas toujours de même avec le grand écran où notre imagination n’est pas au pouvoir.

Le premier tome n’était guère épais, les coupes dans le film sont moins nombreuses que pour les suivants, mais malgré tout, nous sommes tout de même face à un film qui dure 2h40, il était nécessaire – hélas – de faire quelques coupes.

Verdict final ? 18 ans après, ça se laisse toujours regarder avec plaisir, une tasse de thé à la main et un paquet de pop-corn de l’autre, afin de réaliser un grand écart Anglais Américain et se prendre pour une anglaise non raffinée ou une américaine raffinée…

Au choix !

Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

[FILMS] Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban de Alfonso Cuarón (2004)

Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban (Harry Potter and the Prisoner of Azkaban) est un film britanno-américain réalisé par Alfonso Cuarón, sorti en 2004.

Il est adapté du roman du même nom de J. K. Rowling et constitue le troisième volet de la série de films Harry Potter. Il est précédé par Harry Potter et la Chambre des secrets et suivi par Harry Potter et la Coupe de feu.

Le rôle du directeur Albus Dumbledore, interprété jusqu’alors par Richard Harris (décédé en 2002), est ici repris par Michael Gambon.

Fiche technique : 

  • Titre : Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban
  • Titre original : Harry Potter and the Prisoner of Azkaban
  • Réalisation : Alfonso Cuarón (mexicain)
  • Scénario : Steven Kloves, adapté du roman de J. K. Rowling

Distribution :

  • Daniel Radcliffe : Harry Potter
  • Emma Watson : Hermione Granger
  • Rupert Grint : Ron Weasley
  • Michael Gambon : Albus Dumbledore
  • Maggie Smith : Minerva McGonagall
  • Alan Rickman : Severus Rogue
  • Robbie Coltrane : Rubeus Hagrid
  • David Thewlis : Remus Lupin
  • Emma Thompson : Sibylle Trelawney
  • Warwick Davis : Filius Flitwick
  • David Bradley : Argus Rusard
  • Gary Oldman : Sirius Black
  • Matthew David Lewis : Neville Londubat

Ce que j’en ai pensé :
Quelle idée folle de regarder le film alors que j’allais relire le roman ?

Surtout que autant où j’adore le troisième tome, autant je déteste, mais je déteste, ce film !

Je le déteste, je le déteste, mais que je le déteste ! Au cas où ceux du fond qui dorment à côté du radiateur n’auraient pas tout compris.

Mais alors, pourquoi l’avoir regardé à nouveau, 15 ans après ?

Mon petit côté masochiste, sans doute et puis, l’envie de vérifier si mon opinion allait être la même que lorsque je l’avais vu au cinéma, en 2004.

Lorsque j’allai le voir au cinéma, j’attendais beaucoup de ce film, puisque le tome 3 était mon préféré des 5 tomes déjà parus (et lus) au moment de la sortie du film (2004).

Ça avait bien commencé pourtant… Les Détraqueurs, la prison d’Azkaban, Sirius Black (magnifique Gary Oldman) et un Remus Lupin (David Thewlis) des mieux interprétés. Oui, le choix de ces acteurs avait été une riche idée.

Enfin je mettais un visage qui me plaisait sur leurs tronches et je savais que lors de mes relectures des romans, ils auraient ce visage là.

Grand changement par rapport aux premier et deuxième films, nos trois amis ne faisaient plus « enfants » mais déjà des ados. Tout les gamins des premiers films avaient pris un sacré coup de potion magique qui faisait grandir.

Le choc avait été rude puisque Daniel Radcliffe et Rupert Grint n’avaient plus leurs visages poupins. Le pire sera pour Neville Londubat (Matthew David Lewis) qui, avec le temps, passera du boulet aux dents de lapin à un mec sexy !

Il faut savoir que le tome 3 était riche en petits détails hyper importants, dont on ne se doutait pas à l’époque et qui allaient prendre toute leur importance plus tard, notamment avec le rat de Ron, Croutard.

Hélas, si on peut se permettre de mettre profusion de détails importants dans un livre et de lui ajouter 100 pages de plus, on ne pouvait pas se le permettre dans un film, sauf à le faire en deux parties ou d’en faire un film de 5h.

Exit donc tous ces petits détails qui m’avaient plus, dans le roman et que je ne retrouvais plus dans le film. Déjà là, mon enthousiasme avait pris un coup dans les tibias.

Le coup dans les couilles, si je puis me permettre, c’est le fait que nos héros se baladent dans des tenues Moldues en lieu et place de leur uniforme de Poudlard et que ça sentait trop les ados en goguette et pas assez les étudiants de l’école de sorcellerie.

Oui, dit ainsi ça peut faire cloche, mais mon avis n’a pas changé en 15 ans, ça me gonfle toujours autant, tout comme ça me gonfle de voir des producteurs nous présenter un Sherlock Holmes en tenue de barakî de kermesse, sale, puant, mal fagoté alors qu’il n’est pas en train de bosser sous déguisement.

Ce sont des détails qui comptent, nom de Zeus !

Pour le reste, les retour dans le temps, je ne les ai jamais compris et je ne comprendrai jamais… Il faudrait peut-être que je visualise le temps comme un cercle et non comme une ligne droite continue.

Non, je n’ai pas pris de plaisir à revoir ce film, oui je suis masochiste, oui je suis folle mais au moins, j’ai prouvé que ♫ non, non, rien n’a changé ♪,  que mes films préférés restent et resteront les 2 premiers, alors que dans les romans, ce n’est pas le même classement puisque le roman est mon préféré et que ce film-ci est celui que j’ai le moins aimé.

J’attendais trop de lui… La déception fut à la hauteur de ce que j’attendais. Bardaf, ce fut l’embardée et je suis de nouveau repartie dans le fossé.

Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine et Le moi espagnol 2019 chez Sharon (Mai 2019).

Harry Potter – T02 – Harry Potter et la chambre des secrets ‭:‬ J.K. Rowling [LC avec Bianca]

Titre : Harry Potter et la chambre des secrets [Harry Potter – Tome 2]

Auteur : J.K. Rowling
Édition : Folio Junior (2001) / Gallimard Jeunesse (07/02/2019)
Édition Originale : Harry Potter, book 2 : Harry Potter and the Chamber of Secrets (1998)
Traducteur : Jean-François Ménard

Résumé :
Une rentrée fracassante en voiture volante, une étrange malédiction qui s’abat sur les élèves, cette deuxième année à l’école des sorciers ne s’annonce pas de tout repos !

Entre les cours de potion magique, les matches de Quidditch et les combats de mauvais sorts, Harry trouvera-t-il le temps de percer le mystère de la Chambre des Secrets ? Un livre magique pour sorciers confirmés.

Critique :
Retour aux sources puisque j’avais commencé à lire la saga Harry Potter avec le tome 2 puisque j’allais aller voir le tome 1 au cinéma avec ma petite sœur.

Pour info, je ne VOULAIS PAS lire ces romans, les pensant pour les enfants ou dénués de choses intéressantes, mais, ayant terminé mon livre et n’ayant rien d’autre à lire pour mon retour en train, ma frangine me l’avait déposé sur la table avec cet ordre : LIS-LE !

Sale gosse, va ! Même plus le respect de son aînée !

Bon, pour la petite histoire, une fois que j’avais mis le pied à Poudlard et participé aux aventures de la chambre secrète, je sautillais partout en criant « Je veux le tome 3, je veux le tome 3 » et comme tous les autres addict de la saga, je me ruais sur le tome suivant (mais jamais à minuit !).

Cette relecture fut  une excellente idée car ma mémoire avait oublié certaines choses, comme l’arrivée de Dobby, l’elfe de maison (un esclave) qui prévient Harry d’un grand danger et qui, en voulant à tout prix le protéger, met sa vie en danger.

Et puis, le nouveau professeur de défense contre les forces du mal est le très charismatique écrivain Gilderoy Lockhart, adulé par son lectorat féminin, 5 fois gagnant du plus beau sourire, mais hyper ridicule et terriblement incompétent. Un régal. Presque aussi drôle que les jumeaux Weasley.

Mettons de suite les choses au point pour ceux ou celles qui ne le sauraient pas encore : non, Harry Potter ce n’est pas QUE pour les enfants et oui, c’est bien plus subtil qu’on pourrait le penser de prime abord car J.K Rowling a développé un univers merveilleux tout en faisant des parallèles avec le nôtre, dépourvu de magie, notamment avec l’horrible concept des sorciers de sang pur et ceux de sang impur que certains voudraient qu’il abreuve nos sillons.

Un terrible air de déjà-vu, ces sorciers qui se pensent supérieurs à d’autres en raison de leurs origines et surtout, de leur race. Ne manque plus que les bruit de bottes, les pogroms et les autodafés.

Pour ces derniers, paraît qu’on y est déjà puisque des prêtres polonais ont mis au bûcher les romans de Harry Potter car il y a de la magie et des amulettes. Certains ont dû boire autre chose que du vin de messe.

Anybref, Harry Potter, c’est un univers enchanté et enchanteur, sans pour autant être niais car même si certains concept seront hermétiques aux plus jeunes, ils sont tout de même assez grand que pour comprendre qu’on ne s’attaque pas à des sorciers sous prétextes qu’ils viennent de familles Moldues et non de lignées de sorciers.

Harry Potter, ce sont des personnages sympathiques pour certains et antipathiques pour d’autres, bien que mes envies de meurtres pour les personnages de Severus Rogue et Drago Malefoy puisque je sais tout pour le premier et que le second n’est jamais qu’un pauvre gamin de merde qui, ne trouvant pas sa place face à un père aussi exigeant que le sien, n’a de cesse que de prendre des amis médiocres qu’il domine et à emmerder les autres pour se sentir exister.

Harry Potter c’est aussi un univers avec de l’humour, des énigmes, des enquêtes, des mystères, du suspense, des potions magiques, des aventures bourrées de rythme, la vie de tous les jours à l’école de sorcellerie dont on aimerait encore en avoir plus mais aussi des tomes qui vont devenir de plus en plus sombre au fur et à mesure que nos héros vont grandir, avec en point d’orgue, ZE combat dantesque dans le tome 7.

Comme le disait si bien l’autre nain « J’vais vous dire, moi,… que je suis contente d’avoir eu l’idée de relire tous les Harry Potter et encore plus contente de les relire avec Bianca pour nos LC. En plus, elle adore comme moi, vous le constaterez en lisant sa chronique dont le lien est dans son nom.

Vivement le 3, c’est mon préféré, mon chouchou !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019).

Les Maîtres inquisiteurs – Tome 3 – Nikolaï : Jean-Luc Istin & Augustin Popescu

Titre : Les Maîtres inquisiteurs – Tome 3 – Nikolaï

Scénariste : Jean-Luc Istin
Dessinateur : Augustin Popescu

Édition : Soleil (21/10/2015)

Résumé :
Dans la région froide du petit Gottland, le maitre inquisiteur Nikolaï et son elfe Boldween font une découverte macabre : un corps est ancré dans la glace.

Très vite, le lien est fait entre la victime et le pèlerinage sacré du dragon bleu. L’inquisiteur décide de débusquer le coupable et s’immisce parmi les voyageurs.

L’enquête s’enlise et d’autres meurtres viennent s’ajouter au premier…

Le meurtrier se cache au milieu de deux mille pèlerins et le mobile reste un mystère !

Critique :
Nikolaï, c’est LE type qu’il faut inviter à vos barbecues estivaux !

Perdez plus votre temps à faire des tipis de petits bois, à arroser le tout d’essence ou à mettre des cubes inflammables pour faire prendre votre feu : Nikolaï se chargera d’allumer le feu sous vos petites saucisses !

Johnny devait penser à lui lorsqu’il chantait ♫ Allumer le feu, alluuuuu-mmmmer le feu ♪

Trêve de plaisanterie, on n’est pas dans la merde : le fleuve Ygdryl s’est tari, les chemins du pèlerinage vers la source sont blindés de croyant, certains peuples voyageant avec les reliques sacrées et un Inné vient de signaler à Nikolaï, Maître Inquisiteur de son état, qu’un cadavre était pris dans les glaces, un peu plus haut.

Voilà une enquête plus que délicate pour Nikolaï… En plus de devoir jouer à Sherlock Holmes version « pouvoirs magiques », il va devoir éviter que les peuples gardiens des 3 artefacts du Dragon Bleu ne s’entretuent, trouver celui qui tue les gardiens de ces reliques sacrées et le tout, sans la vue !

Et oui, Nikolaï, tel Shiryû du Dragon (Saint-Seya), a renoncé à ses yeux afin d’accroître son pouvoir.

Niveau enquête, j’ai eu du bon, je n’ai rien vu venir ! En ce qui concerne le suspense, j’ai été servie car la tension entre les différents protagonistes était palpable et la haine était dans leurs yeux.

Sachant que tous ont des vieilles rancunes non soldées, on se demande qui aurait intérêt à déclencher un conflit entre ces peuples… La NRA ? Sans doute ! Mais qui aurait intérêt à ce que le fleuve ne coule plus ? Un fabriquant de bouteilles d’eau ? Non, on est plus loin que ça.

L’auteur, Jean-Luc Istin, frappe toujours là où ça fait mal et reprend toujours un tas de choses de notre monde, qu’il met à la sauce des mondes fantasy, tout en restant pertinent, caustique et en mettant le doigt là où il faut le mettre.

J’ai trouvé intéressant de mettre, face aux croyants, un Inquisiteur athée, un homme qui ne croit qu’à la magie car il sait qu’elle régit toutes choses dans son monde. Nikolaï, sous ses airs de frère Cadfael version cheveux longs, a plus d’un tour dans son sac et sait être diplomate afin d’éviter l’embrasement entre certains.

Le final est excellent et l’auteur a réussi à me surprendre une nouvelle fois, le bougre.

Une enquête difficile, des meurtres à la pelle, une fleuve tari, la magie qui faiblit, un complot, des riches qui deviennent de plus en plus riches au détriment des pauvres et un Inquisiteur qui va devoir ouvrir l’œil, et le bon, même s’il est aveugle.

Nikolaï, un Maître Inquisiteur qui a les cheveux longs mais pas les idées courtes !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019).

 

Les Maîtres inquisiteurs – Tome 2 – Sasmaël : Nicolas Jarry & Paolo Deplano

Titre : Les Maîtres inquisiteurs – Tome 2 – Sasmaël

Scénariste : Nicolas Jarry
Dessinateur : Paolo Deplano

Édition : Soleil (03/06/2015)

Résumé :
Au nord de l’Ardaigne, dans la cité de Destrion, un fou-furieux a massacré tous les occupants d’un palais appartenant à la puissante famille de Tyr.

Le forcené a finalement été arrêté par le maître des lieux, le prince Bran de Tyr, mais ce dernier a également succombé à ses blessures.

Pour le Maître inquisiteur Sasmaël, il pourrait s’agir dune enquête parmi tant d’autres qui ont émaillées sa longue vie… pourtant ce n’est pas le cas ! L’assassin n’est autre que son ancien mentor, le vénérable et très intègre Maître inquisiteur Fendraël.

Pour Sasmaël le temps est compté sil veut innocenter son vieux compagnon et ainsi sauver l’avenir politique de l’Inquisition.

Lors de l’autopsie, il découvre que Fendraël a été drogué, que son esprit a été corrompu.

Avec laide de son elfe Lotweën il remontera la piste des véritables coupables jusqu’à Vieilles-Forges, une cité industrielle au coeur d’un trafic d’armes avec les clans Mannlander du Sud du Gottland.

Une guerre semble se préparer… Et l’Ordre des Maîtres inquisiteurs pourrait bien être impliqué…

Critique :
Quand un tueur implacable s’amuse à tuer tous les occupants d’un palais, faut envoyer un enquêteur et pour cette mission, Sasmaël et son elfe Lotweën sont tout indiqué.

Surtout s’il faut la jouer profil bas et éviter d’ébruiter la chose car le tueur n’est autre qu’un Inquisiteur, le Maître de Sasmaël, en plus.

Gênant, tout de même…

Rien à dire de Sasmaël : hormis la magie et la science du combat à l’épée en plus, Holmes n’a rien à lui envier.

En plus, en tant qu’Inquisiteur, les plaisirs de la chair ne sont pas vraiment des choses admises dans l’ordre et si on veut dégainer, on est prié de sortir une épée, un poignard ou tout autre chose que son p’tit bigorneau.

Nous avons beau être dans de la fantasy moyen-âgeuse, enquêter chez des Nains, tomber sur des Orcs assoiffés de combats, pour le reste, nous sommes face à une bonne vielle enquête et à des petits rappels de ce qui s’est passé dans notre Monde.

Comment ne pas penser aux Anglais lorsque l’on parle de commerce de l’opium et de vente de cet opiacé à des autres peuplades pour les tenir calme ? Comment ne pas assimiler la confrérie du Soleil, composée d’hommes et de femmes de pouvoir et qui se réunit une fois par an sur l’île de Bilsberg à une sorte de Bilderberg humain ?

Comment ne pas faire une analogie entre la fabrication en stoemelings (en black, en noir, en schmet) d’armes et leur vente à des peuples fort belliqueux avec nos pays qui arment des autres, pensant que ceux-ci ne vont les utiliser que proprement ou dans un but de défense ?

Anybref, pour les allergiques à la fantasy, je conseillerais tout de même cette série car elle est au final très humaine car tous nos travers se trouvent réunis dans ces pages ou dans celles des autres tomes.

Niveau dessins, je les ai trouvé agréables mais peu détaillé dans les expressions et lorsque les personnages sont loin, le visage n’est même pas détaillé, ce qui est un peu dommage vu le niveau du dessinateur et de la maison d’édition.

Leur sombritude ne m’ont pas dérangé, par contre car elle collait bien à l’ambiance et il aurait été déplacé de sortir une belle palette de couleur alors qu’on arpente les couloirs des forges des Nains ou que l’on autopsie son vieux Maître.

Ma découverte sur le tard de la saga des Maîtres Inquisiteurs continue donc sous de bons auspices.

J’ai apprécié le duo Inquisiteur-Elfe (une elfe, ça change) et Sasmaël, avec qui le courant est passé, est un Inquisiteur beaucoup plus froid qu’Obeyron, plus réfléchi, moins soupe au lait, moins cruel, bien qu’il ne faille lui chier dans les bottes ou tenter de le tuer, ça vous équivaudrait à recevoir une décharge de courant…

Ah, quel grand malheur pour moi d’avoir découvert cette saga !! Elle est terrible et ça ne va pas arranger mes finances ! Moi qui voulais revenir à la fantasy, me voici plongée dedans et par le biais des bédés.

Allez, je vous laisse et je continue ma lancée sur l’enquête suivante puisque chaque tome se termine par un nouveau mystère (en tout cas, pour les tomes 1 & 2).

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019).